L’affaiblissement du champ magnétique terrestre se confirme


Ce n’est pas la première fois que la Terre connait ce genre de phénomène que le Nord magnétique se déplace et il avait été noté il y a 4 siècles. Je pense que la grande différence, c’est qu’aujourd’hui avec toute la technologie et l’information rapide, nous ne savons pas exactement ce que cela comporte pour l’avenir pour la Terre
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L’affaiblissement du champ magnétique terrestre se confirme

 

Variations du champ magnétique terrestre mesurées par la flottille de satellites Swarm (Esa) entre janvier et juin 2014. Les taches rouges soulignent les régions où les signaux sont les plus forts, en l’occurrence l’océan Indien, tandis que le bleu marque les parties les plus faibles (moitié ouest du globe terrestre). © Esa, DTU Space

La flottille de satellites européens Swarm chargée de mesurer les fluctuations du champ magnétique terrestre a constaté, avec force précision, une intensité moindre dans toute la moitié ouest du globe et un renforcement au niveau de l’océan Indien. La dérive du pôle Nord magnétique vers la Sibérie, quant à elle, se confirme de même que l’affaiblissement global.

Lancé dans l’espace le 22 novembre 2013 par une fusée russe Rockot, le trio de satellites européens Swarmessaim en français — est chargé de mener l’enquête sur les variations du champ magnétique terrestre.

Placée sur une orbite polaire à quelque 490 km d’altitude, la constellation de satellites équipés de magnétomètres (Vector Field Magnetometer) a collecté durant leurs premières périodes de mesures une abondante somme de données que l’Agence spatiale européenne (Esa) vient de partager à l’occasion des troisièmes rencontres scientifiques de la mission qui vient de se dérouler à Copenhague.

Comme cela s’est déjà produit plusieurs milliers de fois au cours de la longue histoire de notre planète, le champ magnétique de la Terre est actuellement en cours d’inversion. En effet, le pôle Nord magnétique dérive en direction de la Sibérie à une vitesse moyenne de 60 km par an (le célèbre Edmund Halley avait déjà constaté des anomalies voici quatre siècles).

Carte des fluctuations du champ magnétique en juin 2014. 95 % du magnétisme observé par le trio Swarm a pour origine le noyau terrestre. Les scientifiques tentent de distinguer les autres sources possibles telles que les océans, la croûte terrestre, le manteau ou l’ionosphère. L’intensité du champ magnétique est plus forte dans les régions colorées en rouge.
Carte des fluctuations du champ magnétique en juin 2014. 95 % du magnétisme observé par le trio Swarm a pour origine le noyau terrestre. Les scientifiques tentent de distinguer les autres sources possibles telles que les océans, la croûte terrestre, le manteau ou l’ionosphère. L’intensité du champ magnétique est plus forte dans les régions colorées en rouge. © Esa, DTU Space

Un champ magnétique turbulent

Pour l’expliquer, de récents modèles élaborés par une équipe de géophysiciens européens suggèrent que celui-ci serait, en réalité, engendré par un effet dynamo (geodynamo) du noyau liquide qui enveloppe la graine solide (lesquels se composent d’alliage de fer et de nickel).

En mission pour quatre ans, la flottille Swarm s’attache donc à constituer une cartographie de haute précision des fluctuations de notre magnétosphère, bouclier indispensable contre les redoutables rayons cosmiques et autres tempêtes de particules solaires qui se précipitent sur nous.

Sur les six derniers mois écoulés, les scientifiques ont ainsi relevé une baisse significative de son intensité dans toute la moitié ouest de la planète et, à l’inverse, une augmentation dans certaines régions à l’est, notamment au niveau de Madagascar et de l’océan Indien… Cependant, l’affaiblissement global tend à se confirmer et le pôle Nord poursuit sa dérive vers l’Est.

Au cours des prochains mois, les chercheurs prévoient de démêler les différentes sources magnétiques (noyau, croûte terrestre, manteau, ionosphère, etc.) afin de mieux déterminer leurs rôles et impacts sur notre écosystème pour, éventuellement, à terme, prédire leurs fluctuations.

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Quand des rayons gamma frappent la Terre


Des arbres ont peut-être pu raconter a leur façon un événement exceptionnel qui serait produit il y a des plusieurs milliers d’années Si cela est vraiment une explosion de rayons gammas .. se produirait plus près de la Terre aujourd’hui, avec notre dépendance technologique … cela serait vraiment catastrophique
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Quand des rayons gamma frappent la Terre

 

Un sursaut gamma 

Photo :  ESO

Une explosion de rayons gamma serait à l’origine des mystérieux rayons cosmiques qui ont frappé la Terre au 8e siècle, estiment des astronomes allemands.

Les chercheurs Valeri Hambaryan et Ralph Neuhäuser de l’Université d’Iéna pensent que le phénomène peut avoir été créé par la collision de deux trous noirs.

Mystère sous l’écorce

En juin 2012, des chercheurs japonais avaient découvert dans les anneaux de troncs d’arbres la trace de rayonnements émis par un événement cosmique inexpliqué qui se serait produit en l’an 774 ou 775.

Le chercheur Fusa Miyake et ses collègues de l’Université de Nagoya avaient analysé le carbone 14 (une variété radioactive de carbone qui se forme lorsque les rayons cosmiques traversent les atomes de l’atmosphère terrestre) contenu dans les anneaux de croissance de deux cèdres du Japon (Cryptoméria).

L’équipe nippone avait mis en évidence une forte et brusque hausse du taux de carbone 14, d’environ 1,2 %, une augmentation environ 20 fois supérieure aux variations attribuées aux changements de l’activité du Soleil.

Ces données correspondaient avec d’autres relevés déjà réalisés sur des arbres d’Amérique du Nord et d’Europe.

L’hypothèse d’une importante éruption solaire avait été écartée, car ces événements ne peuvent pas être assez puissants pour entraîner une telle hausse de carbone 14.

Des chroniques médiévales mentionnent en l’an 776 l’apparition dans le ciel d’un crucifix rouge après le coucher du Soleil, ce qui suggérait l’explosion d’une supernova. Toutefois, les astrophysiciens pensent qu’un tel événement aurait laissé d’autres traces physiques.

Des scientifiques avancent aujourd’hui une autre explication : un très bref sursaut gamma. Ces phénomènes sont les plus lumineux de l’Univers.

En quelques secondes seulement, ils peuvent émettre davantage d’énergie que le Soleil en des milliards d’années d’existence.

Selon le duo de recherche allemand, un tel flash gamma correspondrait parfaitement à la brusque augmentation de carbone 14 et à l’absence de témoignages historiques.

Selon eux, deux objets stellaires très compacts, comme des trous noirs, étoiles à neutrons ou naines blanches, seraient entrés en collision et auraient fusionné, provoquant ce déchaînement d’énergie et de rayonnements électromagnétiques.

Une telle fusion entraîne un sursaut gamma aussi intense que bref, qui dure généralement moins de deux secondes. Cela expliquerait pourquoi il n’a pas été aperçu à l’époque par des observateurs terrestres.

De nos jours, avec les instruments actuels, les astronomes assistent à ces événements dans des galaxies lointaines plusieurs fois par an.

Si un tel événement est à l’origine des rayonnements cosmiques enregistrés en 774/775, alors la fusion serait survenue à au moins 3000 années-lumière, sans quoi toute forme de vie aurait été rayée de la surface de notre planète.

« Si le sursaut gamma avait été plus proche, il aurait causé d’importants dégâts à la biosphère. Mais même à des milliers d’années-lumière, un événement similaire sèmerait aujourd’hui le chaos dans les systèmes électroniques très sensibles dont dépendent les sociétés avancées.  » — Ralph Neuhäuser

Selon M. Neuhäuser, le sursaut gamma enregistré au 8e siècle provenait d’un système stellaire distant de 3000 à 12 000 années-lumière du Soleil.

Un seul événement de ce type a été rencontré au cours des 3000 dernières années.  Du moins, aucune autre trace n’a été constaté dans les arbres vivant aujourd’hui dont et l’âge maximum est de 3000 ans.

Le détail de ces travaux est publié dans le journal de la Royal Astronomical Society britannique.

http://www.radio-canada.ca/