Le Saviez-Vous ►Leucémie: 16 symptômes méconnus à surveiller de près


La leucémie est un cancer du sang et de la moelle osseuse. Il y a des symptômes qui peuvent donner des indices, mais ils peuvent aussi indiquer autre chose, c’est pour cela que seul un examen fait par un médecin est nécessaire pour établir un diagnostique.

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Leucémie: 16 symptômes méconnus à surveiller de près

Leucémie: reconnaitre les symptômes.SHUTTERSTOCK

La leucémie, ou cancer du sang, se manifeste de manière très subtile et sournoise. Voici 16 signes et symptômes qu’il faut surveiller de plus près.

Qu’est-ce que la leucémie ?

La leucémie est un cancer du sang et de la moelle osseuse qui entraîne une production anormale de certaines cellules sanguines. À mesure que les cellules malignes prennent le dessus sur les cellules saines, les fonctions sanguines commencent à se détériorer et on observe alors certains symptômes physiques. La maladie peut rapidement évoluer si vous êtes atteint d’une forme aiguë. Ou bien elle peut évoluer progressivement et dégénérer en leucémie chronique, selon la Société canadienne du cancer.

Quel que soit le type dont vous souffrez, réagissez rapidement si vous observez quelques-uns de ces signes subtils et symptômes de la leucémie et consultez votre médecin. Voici quelques-uns des signes et symptômes de ce cancer qui sont trop souvent négligés.

Parmi les symptômes de la leucémie, la fatigue et la faiblesse

La fatigue et la faiblesse sont les signes les plus communs de tous les types de leucémie, selon le Dr Mark Levis, directeur du programme de lutte contre la leucémie du Johns Hopkins Sidney Kimmel Comprehensive Cancer Center. Ces symptômes sont souvent causés par l’anémie, soit un déficit de globules rouges qui ne fait qu’aggraver l’épuisement physique. Voici ce que vous devez savoir sur l’anémie. Que votre leucémie soit chronique ou aiguë, vos symptômes varieront de la fatigue légère à la faiblesse physique extrême, mais dans tous les cas, la maladie ne fera que s’aggraver avec le temps.

« C’est une maladie qui ne cesse de progresser, dit le Dr Levis. »

La leucémie peut être caractérisée par un essoufflement important.SHUTTERSTOCK

L’essoufflement peut également être un symptôme de la leucémie

Plus les patients deviennent faibles et fatigués, et plus ils sont susceptibles de se sentir essoufflés à cause de l’anémie ou, plus rarement, des masses qui se développent dans les poumons.

«Les personnes souffrant de leucémie sont à bout de souffle, note le Dr Levis. Traverser une pièce en marchant peut être difficile.»

Formation excessive ou spontanée d’ecchymoses

L’apparition d’ecchymoses ne résultant d’aucun traumatisme physique peut être un signe de leucémie, souligne Pamela Crilley, ostéopathe, directrice du département d’oncologie médicale des Cancer Treatment Centers of America et chef du service d’oncologie médicale du Eastern Regional Medical Center. L’apparition inhabituelle d’ecchymoses est consécutive à une faible numération plaquettaire ou à des troubles de la coagulation, explique le Dr Levis.

« Ces ecchymoses peuvent apparaître n’importe où, avec une prédilection pour les extrémités – bras et jambes », ajoute ce dernier.

Saignements inhabituels

Comme les ecchymoses, les saignements inhabituels du nez, des gencives, de l’appareil digestif, des poumons ou de la tête sont parfois dus à une faible numération plaquettaire et à des troubles de la coagulation, ce qui peut indiquer une leucémie aiguë, observe la Dre Pamela Crilley.

Pétéchie (petite tache rouge sous la peau causée par un saignement)

«La pétéchie, c’est comme si quelqu’un avait peint des petits points rouges avec un crayon», décrit la Dre Crilley.

Ces taches, qui peuvent passer inaperçues à cause de leur taille, de leur emplacement dans les extrémités inférieures, et parce qu’elles sont indolores, indiquent une faible numération plaquettaire. Le Dr Levis précise que les pétéchies se trouvent souvent autour des chevilles : à cause de la gravité, les fluides corporels s’amassent dans le bas des jambes tout au long de la journée.

Gencives gonflées et hypertrophiées

Bien que peu de patients souffrant de leucémie aiguë montrent une augmentation de la taille des gencives, connue sous le nom d’hyperplasie gingivale, ce phénomène reste un des signes les plus évidents de la maladie.

«Si vous avez un patient leucémique, vous regardez toujours sa bouche pour voir si les gencives ont gonflé », dit la Dre Crilley.

Les gencives ont l’air gonflées, ajoute le Dr Levis, et vous éprouvez toujours une étrange raideur dans la bouche.

Le mal de ventre parmi les signes et symptômes de la leucémie. SHUTTERSTOCK

Sensation de satiété ou de ballonnement

Un des signes de la leucémie chronique – et parfois aiguë – est une hypertrophie de la rate, qui peut se traduire par une perte de l’appétit.

Vous pourriez éprouver une sensation de « satiété précoce », note la Dre Crilley. «Les patients se sentent rassasiés après avoir avalé un peu de nourriture parce que leur rate comprime leur estomac.»

Inconfort ou douleur dans la partie supérieure de l’abdomen

Une hypertrophie de la rate causée par la leucémie provoque parfois un malaise abdominal ou une douleur aiguë.

«Un patient atteint de leucémie chronique m’a consulté il y a quelques semaines, et une partie de sa rate était morte d’hypertrophie, relate le Dr Levis. Il avait une douleur atroce dans l’abdomen.»

Cette douleur se situe généralement dans la partie supérieure gauche de l’abdomen, à l’emplacement de la rate.

Fièvres ou frissons

Fièvres et frissons ne sont pas des symptômes très communs puisqu’on ne les retrouve que dans le quart des cas de leucémie aigüe et presque jamais dans les cas de leucémie chronique, constate le Dr Levis. Par contre, une légère fièvre indique souvent une infection et un système immunitaire affaibli, lesquels peuvent être liés à la leucémie.

Sueurs nocturnes

Les sueurs nocturnes sont souvent causées par des infections pouvant être reliées à la leucémie.

«Si vous êtes trempés, et vos draps sont trempés, il faut essayer de comprendre pourquoi», explique la Dre Crilley.

Maux de tête percutants

Bien que plutôt rares, les maux de tête percutants peuvent signaler une anémie causée par une leucémie, voire un saignement intracrânien qui pourrait vous tuer.

Un teint pâle, symptôme de la leucémie. SHUTTERSTOCK

Pâleur extrême

Tout comme les maux de tête, la fatigue et l’essoufflement, une pâleur inhabituelle peut être un signe d’anémie chez certains patients souffrant de leucémie chronique ou aiguë.

«Si le patient est très pâle, sa maladie est déjà à un stade avancé, précise le Dr Levis. Cela s’accompagne toujours d’une extrême fatigue. Si vos niveaux de globules rouges sont assez faibles pour que vous soyez pâle, vous haletez lorsque vous traversez une pièce.»

Douleur dans les os

La douleur dans les os est plutôt rare, mais c’est souvent un signe très clair de leucémie chronique ou aiguë, selon le Dr Levis. Les cellules leucémiques étant produites dans la moelle osseuse, mieux vaut consulter un médecin si vous éprouvez une douleur dans les os, qu’elle soit légère ou extrême.

Enflure des ganglions lymphatiques

Vérifiez si vous n’avez pas dans le cou, les aisselles et l’aine une enflure qui ne serait pas douloureuse des ganglions lymphatiques. Il est normal que la taille de ces glandes varie au gré des infections, mais si elles restent gonflées ou continuent d’enfler, vous pourriez souffrir d’une leucémie ou d’un lymphome, dit le Dr Crilley


Éruption cutanée

Environ un leucémique sur 20 peut souffrir d’une éruption cutanée qui se range dans l’une de ces catégories : leucémie lymphoïde chronique ou syndrome de Sweet, communément associé à la leucémie, indique le Dr Levis.

«Avec la leucémie lymphoïde, c’est comme si on avait une grosseur sous la peau, précise le médecin. Puis ça se met à gonfler. Des fois, ça ressemble à une plaque.»

Avec le syndrome de Sweet, les éruptions sont rouges et violentes, un peu comme une réaction allergique. Mais bien qu’il existe une multitude de types d’éruptions cutanées, celles qui sont liées à la leucémie ont toutes un point en commun : elles vont continuer de s’étendre et de s’aggraver.

Attention aux infections récurrentes qui peuvent être des symptômes de la leucémie. SHUTTERSTOCK

Autres symptômes de la leucémie: des infections fréquentes ou récurrentes

Si vous avez une de ces petites infections qui refuse tout simplement de disparaître, quels que soient les antibiotiques que votre médecin vous prescrit, il est peut-être temps de subir une formule sanguine complète afin de détecter une anomalie dans vos niveaux de globules rouges, d’hémoglobine ou de plaquettes. Des taux anormaux de globules blancs affectent le système immunitaire, ce qui peut expliquer les fréquentes infections et le sentiment d’être toujours à la limite d’attraper la grippe ou une infection. Ceci, associé à d’autres symptômes tels que la fatigue ou l’apparition d’ecchymoses, devrait suffire à vous convaincre d’aller chez le médecin.

« La leucémie est toujours une surprise ; elle arrive de manière sournoise », explique le Dr Levis.

 Comme la leucémie peut-être asymptomatique ou montrer des symptômes communs à d’autres maladies, il est important de passer un examen physique, un hémogramme et une biopsie de la moelle osseuse qui permettront de diagnostiquer si vous souffrez de leucémie et, si c’est le cas, de quel type de traitement vous avez besoin.

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Le Saviez-Vous ► Sept organes dont nous pourrions nous passer


 

 

Le corps humain peut s’adapter à presque tout. Un organe défaillant,son ablation permet quand même de vivre presque normalement. D’autres organes prendront en charge ces fonctions. Il y a peut-être l’ablation des deux reins qui cause un problème qui peut avoir une incidence sur la qualité et la longévité de vie.
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Sept organes dont nous pourrions nous passer

 

 

 

 

 

Le corps humain est incroyablement résistant. Lorsque vous donnez un demi-litre de sang, vous perdez environ 3,5 billions (millions de million) de globules rouges, mais votre organisme les remplace rapidement. Vous pouvez perdre de gros morceaux d’organes vitaux et rester en vie malgré tout. Par exemple, certaines personnes mènent une vie relativement normale avec seulement la moitié du cerveau. D’autres organes peuvent être intégralement retirés sans que leur ablation n’ait trop d’impact sur votre vie.

La rate

Cet organe est situé sur le côté gauche de l’abdomen, vers l’arrière, sous les côtes. Il est le plus souvent retiré à la suite de blessures : sa proximité des côtes le rend vulnérable aux traumatismes abdominaux. La rate est entourée d’une sorte de capsule aussi fine que du papier de soie, qui se déchire facilement. En cas de déchirure, le sang s’échappe de la rate endommagée. Non diagnostiquée et traitée, cette blessure entraîne une mort certaine.

Si vous regardez à l’intérieur d’une rate, vous observerez deux couleurs – du rouge foncé et des petites poches de blanc – qui correspondent à deux fonctions. La partie rouge gère le stockage et le recyclage des globules rouges, tandis que la blanche est liée au stockage des globules blancs et des plaquettes.

Vous pouvez vivre confortablement sans rate, car le foie intervient dans le recyclage des globules rouges et de leurs composants. De même, d’autres tissus lymphoïdes assurent la fonction immunitaire de la rate.

L’estomac

L’estomac remplit quatre fonctions principales : la digestion mécanique en se contractant pour broyer la nourriture, la digestion chimique en libérant de l’acide pour décomposer la nourriture, l’absorption et la sécrétion. L’estomac est parfois retiré à la suite d’un cancer ou d’un traumatisme. En 2012, une femme britannique a dû se le faire enlever après avoir ingéré dans un bar un cocktail contenant de l’azote liquide.

Lorsque les chirurgiens retirent l’estomac, ils attachent directement l’œsophage à l’intestin grêle. Une fois rétablis, les patients peuvent conserver une alimentation normale avec des suppléments de vitamines.

Les organes reproducteurs

Les organes reproducteurs primaires du mâle et de la femelle sont les testicules et les ovaires. Puisque ces organes sont jumelés – un mâle a deux testicules et une femelle a deux ovaires –, un homme ou une femme peut toujours avoir des enfants avec un seul testicule ou ovaire en état de fonctionnement.

Le retrait d’un ou des deux organe(s) reproducteur(s) primaire(s) survient généralement à cause d’un cancer, ou chez les hommes, d’un traumatisme provoqué le plus souvent par des sports violents et des accidents de la route. Chez les femmes, l’utérus peut également être retiré. Après une hystérectomie, les femmes ne peuvent plus avoir d’enfant et le cycle menstruel des femmes pré-ménopausées s’arrête.

La recherche suggère que l’espérance de vie des femmes à qui l’on a ôté les ovaires ne diminue pas. Fait intéressant, chez certaines populations masculines, l’ablation des deux testicules peut entraîner une augmentation de l’espérance de vie.

Le côlon

Le côlon (ou gros intestin) est un tube d’environ 1,8 mètre de long et comporte quatre segments : ascendant, transverse, descendant et sigmoïde. Ses fonctions principales consistent à réabsorber l’eau et à compacter les matières fécales. La présence d’un cancer ou d’autres maladies peut nécessiter l’ablation de tout ou partie du côlon.

La plupart des patients se remettent bien de cette opération, malgré un changement dans leur transit intestinal. Un régime d’aliments mous est recommandé dans un premier temps pour faciliter le processus de guérison.

La vésicule biliaire

La bile, produite en permanence par le foie, contribue à la décomposition des graisses. Lorsqu’elle n’est pas nécessaire à la digestion, elle est stockée dans la vésicule biliaire. Cet organe se trouve sous le foie, sur le côté supérieur droit de l’abdomen, juste sous les côtes.

Lorsque les intestins détectent des graisses, une hormone est libérée. Cela provoque la contraction de la vésicule biliaire, qui conduit la bile dans les intestins pour favoriser la dégradation des graisses. Mais l’excès de cholestérol dans la bile peut former des calculs biliaires, susceptibles de bloquer les minuscules tuyaux conducteurs de bile. Lorsque cela arrive, il faut parfois retirer la vésicule biliaire par une cholécystectomie. Chaque année, environ 70 000 personnes au Royaume-Uni subissent cette intervention.

Si beaucoup de gens ont des calculs biliaires qui ne causent aucun symptôme, certains ne sont pas aussi chanceux. En 2015, une femme indienne a dû se faire retirer 12 000 calculs biliaires – un record mondial.

L’appendice

L’appendice est un petit organe en forme de ver situé à la jonction du gros intestin et de l’intestin grêle. Longtemps considéré comme vestigial – c’est-à-dire dont la fonction initiale a été perdue au cours de l’évolution –, il est maintenant vu comme un « refuge » où les bonnes bactéries de l’intestin peuvent se repeupler en cas de besoin.

En raison de la forme de l’appendice – ouvert d’un seul côté et fermé de l’autre, tel un cul-de-sac –, lorsque des contenus intestinaux y pénètrent, il peut être compliqué pour eux d’en ressortir. Cela provoque une inflammation de l’appendice : c’est l’appendicite. Dans les cas graves, l’organe doit être ôté au cours d’une appendicectomie. Les personnes dont l’appendice a été retiré ne remarquent aucune différence dans leur vie.

Cependant, l’appendicectomie n’immunise pas forcément le patient contre une nouvelle appendicite. Il arrive parfois que le moignon de l’appendice n’ait pas complètement disparu lors de l’opération et qu’il s’enflamme de nouveau, provoquant une « appendicite sur moignon appendiculaire ».

Les reins

La plupart des gens ont deux reins, mais vous pouvez survivre avec un seul et même sans. Le rôle de ces organes est de filtrer le sang pour maintenir l’équilibre hydrique et électrolytique, ainsi que l’équilibre acido-basique. Un rein agit comme un tamis en appliquant une série de processus qui permettent de garder les éléments utiles tels que les protéines, les cellules et les nutriments dont le corps a besoin. Plus important encore : il se débarrasse de beaucoup de choses inutiles en les laissant passer à travers le tamis et sortir sous forme d’urine.

Il y a plusieurs raisons pour lesquelles on doit se faire enlever un rein – ou les deux : une maladie héréditaire, des dommages causés par les drogues et l’alcool, voire même une infection. Si les deux reins sont défaillants, le patient est placé sous dialyse afin d’évacuer les déchets hors de son corps. Il y en a deux types : l’hémodialyse et la dialyse péritonéale. Dans le premier cas, une machine contenant une solution de dextrose nettoie le sang. Dans le second, un cathéter est inséré dans l’abdomen, permettant de contrôler manuellement entrées et sorties de la solution de dextrose dans le corps.

L’espérance de vie d’une personne sous dialyse dépend de nombreux facteurs : le type de dialyse qu’elle suit, son sexe, son âge, les éventuelles autres maladies dont elle souffre. Des recherches récentes ont montré qu’un patient placé sous dialyse à l’âge de 20 ans peut vivre pendant 16-18 ans, alors qu’un sexagénaire peut ne vivre que 5 ans.

 


 

Traduit de l’anglais par Diane Frances.

 

 

https://theconversation.com/

Première preuve d’une adaptation génétique à la plongée


Le peuple de Balau sont capable de passer plus 60 % de leur journée dans des eaux profondes et sont capable de retenir leur souffle jusqu’à 13 minutes.. Curieux les scientifiques se sont mis a étudier l’ADN de ces indigènes. Il s’avère qu’ils ont une plus grosse rate qui est importante en plongée. Il reste d’autres études qui pourrait être utile en médecine
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Première preuve d’une adaptation génétique à la plongée

 

Le peuple Bajau passe jusqu'à 60% de sa... (PHOTO AFP/COURTOISIE MELISSA LLARDO)

Le peuple Bajau passe jusqu’à 60% de sa journée de travail à plonger à la recherche de poissons, pieuvres et autres crustacés.

PHOTO AFP/COURTOISIE MELISSA LLARDO

 

Agence France-Presse
TAMPA

Des scientifiques ont découvert la première preuve d’une adaptation génétique de l’être humain à la plongée en profondeur, à savoir le développement exceptionnel de la rate du peuple Bajau en Indonésie, selon une étude publiée jeudi.

Surnommés les «nomades de la mer», ces indigènes pêchent en descendant jusqu’à 70 mètres de profondeur avec pour seuls équipements des poids et un masque de bois.

Ils passent jusqu’à 60% de leur journée de travail à plonger à la recherche de poissons, pieuvres et autres crustacés — une durée similaire à celle des loutres de mer — et peuvent passer jusqu’à treize minutes sous l’eau sans respirer, selon une étude publiée dans la revue Cell.

Intriguée par de telles aptitudes, la scientifique américaine Melissa Ilardo s’est demandé s’ils avaient subi une modification génétique pour être en mesure de rester sous l’eau beaucoup plus longtemps que les autres humains.

Elle a passé plusieurs mois en Indonésie auprès des Bajau et d’un autre peuple qui ne plonge pas, les Saluan.

Elle a notamment prélevé des échantillons génétiques et effectué des échographies, qui ont montré que la rate des Bajau était environ 50% plus grosse que celle des Saluan.

Cet organe est important en matière de plongée, car il libère davantage d’oxygène dans le sang lorsque l’organisme est placé dans une situation de stress, comme lorsqu’une personne retient son souffle.

La rate des Balau était plus grosse, qu’il s’agisse ou non de plongeurs, et une analyse ADN en a révélé la raison: en comparant le génome des Bajau à deux populations différentes — les Saluan et les Han chinois –, les scientifiques ont trouvé 25 sites génomiques ayant d’importantes différences.

L’une d’elles se trouvait sur le gène PDE10A, considéré comme déterminant dans la taille de la rate des Bajau.

Chez les souris, ce gène «est connu pour réguler l’hormone thyroïdienne qui contrôle la taille de la rate, ce qui soutient l’idée que les Bajau ont peut-être évolué pour que leur rate dispose de la taille nécessaire pour accompagner leurs longues et fréquentes plongées», a souligné l’étude.

Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour déterminer la façon dont cette hormone affecte la taille de la rate des humains.

En attendant, cette découverte pourrait accélérer la recherche médicale sur la façon dont le corps réagit au manque d’oxygène dans différentes circonstances, comme la plongée, mais aussi l’altitude, une intervention chirurgicale ou une maladie pulmonaire.

http://www.lapresse.ca/