L’alerte par notification mobile sauve des vies en Syrie


Chez moi, si nous avons une alerte qui émet sur les téléphones mobiles, radio, télévision, c’est surtout pour les alertes Amber, mais aussi pour des catastrophes naturelles. En Syrie, c’est une application qui a pour but d’alerter les civils d’un raid aérien à un endroit assez précis, grâce à des capteurs, des réseaux humains et sociaux. Cela sauve des vies, mais ils aimeraient que ce soit aussi accessible sans Internet, ce qui pourrait rejoindre encore plus de gens qui ont cette application.
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L’alerte par notification mobile sauve des vies en Syrie

 

 

© afp.

Khaled et son frère ont tout juste eu le temps d’enfourcher leur moto et de filer à toute allure. Grâce à système d’alerte, ils ont échappé à un raid aérien qui a détruit la maison des voisins dans la province syrienne d’Idleb.

Ce journaliste citoyen de 23 ans et son frère auraient bien pu être tués si, quelques minutes plus tôt chez eux, ils n’avaient pas été avertis via une notification sur leur téléphone portable d’une frappe imminente sur leur quartier de Maaret al-Chourine, dans la province d’Idleb, ultime bastion insurgé menacé d’une vaste offensive du régime et de son allié russe.

Système Sentry

Ils ont été sauvés par le système Sentry, lancé il y a deux ans par deux Américains et un programmeur syrien. Dans la province du nord-ouest du pays en guerre, ce système pourrait jouer un rôle crucial en cas d’assaut. Quand les avions de combat syriens ou russes décollent, Sentry calcule et localise la cible potentielle de frappes à venir, en analysant les trajectoires de vols, à partir de données fournies par des observateurs humains sur le terrain mais aussi un réseau de capteurs. Le système déclenche des alertes près de la zone concernée, et les utilisateurs reçoivent l’avertissement via des applications gratuites sur leur téléphone portable, notamment via Telegram, ce qui leur donne quelques minutes pour se mettre à l’abri.

« Alerte sur Telegram »

Le jour de la frappe, Khaled était chez lui pour récupérer des affaires abandonnées après avoir fui un premier raid.

« J’ai reçu une alerte sur Telegram, me disant qu’un nouvel avion avait décollé et se dirigeait vers le même secteur », raconte-t-il à l’AFP.

Avec son frère, ils ont vite pris la fuite à bord d’une moto.

« Seuls trois enfants ont été blessés ce jour-là » dans le raid.

Lancé en août 2016

Selon les concepteurs, le dispositif d’alerte lancé en août 2016, profite actuellement à quelque deux millions de personnes en Syrie, la plupart d’entre elles à Idleb. L’initiative a prouvé son efficacité, assurent les créateurs, y compris lors de la vaste offensive menée plus tôt cette année contre le fief rebelle de la Ghouta orientale, où des bombardements, principalement aériens, ont fait plus de 1.700 morts, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).

Développeur

John Jaeger est le co-fondateur de la société Hala Systems qui a développé Sentry. Ce geek et ancien diplomate cherchait à développer de nouveaux moyens d’empêcher des morts de civils en Syrie. Il a créé le système épaulé par un entrepreneur américain, Dave Levin, et un codeur syrien dont l’identité est gardée secrète. Si des statistiques fiables sont difficiles à obtenir, l’analyse des données montre que l’utilisation de Sentry réduit de 27% le nombre de personnes tuées dans les raids, affirme M. Jaeger.

Réseau humain sur le terrain

Le système, financé par le Royaume-Uni, le Canada, les Pays-Bas et le Danemark selon lui, nécessite un réseau humain sur le terrain, pour surveiller les zones couvertes et installer les capteurs. En recevant l’avertissement via les réseaux sociaux, les radios locales ou les sirènes d’alerte déclenchées à distance par Hala Systems, les résidents ont en moyenne huit minutes pour trouver un refuge, selon le co-fondateur de la société. Le système est très utilisé par les secouristes en zones rebelles, les Casques blancs, impliqués dans le développement du système.

Et sans Internet?

« Les techniciens de la défense civile tentent de rendre le service accessible aux civils dépourvus d’Internet », a affirmé à l’AFP le coordinateur du système d’alerte dans le nord syrien, Ibrahim Abou Laith.

Selon lui, près de 200 sessions de sensibilisation ont eu lieu ces dernières semaines dans le nord du pays pour apprendre à la population disposant d’Internet à se servir du système. Selon l’OSDH, parmi les plus de 350.000 personnes tuées depuis le début de la guerre en 2011, 33.000 civils ont péri dans des raids syriens ou russes. Reste que le système Sentry peut parfois ne pas avoir les résultats escomptés, admet M. Jaeger.

« Nous cherchons à prévenir le maximum de morts possible ».

 

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Yémen: la bombe larguée sur un autobus vendue par les É.-U.


Je ne comprendrais jamais pourquoi Donald Trump contredit tout ce que Barak Obama a fait, autorisé ou interdit. Le président américain actuel hausse le ton contre certains pays à propos d’armement, mais autorise pourtant la vente de bombe. Je considère qu’il est tout autant coupable que ceux qui ont ordonné de lancer la bombe sur un autobus et fait beaucoup de victimes dont des enfants.
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Yémen: la bombe larguée sur un autobus vendue par les É.-U.

 

Un raid aérien ayant touché un autobus a... (PHOTO HANI MOHAMMED, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS)

Un raid aérien ayant touché un autobus a tué 51 personnes, dont 40 enfants, le 12 août à Saada.

PHOTO HANI MOHAMMED, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Agence France-Presse
WASHINGTON

La bombe qui a tué 51 personnes, dont 40 enfants, larguée sur un autobus dans un raid aérien attribué à la coalition menée par l’Arabie saoudite dans le nord du Yémen, a été commercialisée par les États-Unis dans le cadre d’un accord entre le département d’État et Riyad, selon CNN.

Des images montrant des chiffres sur des éclats d’obus, filmées peu après cette attaque jeudi 9 août à Saada (fief des rebelles), indiquent qu’il s’agissait d’une bombe Mark 82 (Mk 82) à guidage laser de précision, conçue par l’entreprise de défense américaine Lockheed Martin, a précisé vendredi la chaîne, citant des experts en armement.

L’ancien président Barack Obama avait interdit la vente de bombes guidées à l’Arabie saoudite après l’usage d’un type d’arme similaire dans un raid aérien qui avait fait 140 morts lors d’une cérémonie funéraire dans la capitale Sanaa, en octobre 2016.

Mais Donald Trump a levé cette interdiction après sa prise de fonction en 2017.

Cinquante-six enfants se trouvaient également parmi les 79 personnes blessées le 9 août dans la province de Saada, d’après le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

La coalition a été accusée d’avoir commis de nombreuses bavures contre des civils. Elle a admis sa responsabilité dans certains raids mais elle accuse régulièrement les rebelles Houthis de se mêler aux civils ou de les utiliser comme boucliers humains.

La guerre au Yémen a fait quelque 10 000 morts depuis l’intervention de la coalition sous commandement saoudien en mars 2015 et elle a provoqué « la pire crise humanitaire » au monde, selon l’ONU.

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