Une application pour tuer des diabétiques créée… pour mieux les protéger


Des chercheurs en sécurité informatique ont forcé la main de Medtronic à prendre au sérieux des risques de la pompe à insuline MiniMed 508 à une attaque pour changer la dose d’insuline nécessaire ou ne pas en donner du tout. Ils ont même rendu public l’application qui peut tuer un diabétique.Medtronic a été lent à avouer la vulnérabilité de ses pompes, mais il a fini par agir.Il a fallu des moyens drastiques pour changer les choses. J’avoue ne pas trop aimer ce genre de procédé qui permet de rester en vie que ce soient les pompes insulines ou autres outils, alors qu’il y a toujours une personne qui pourrait pirater le programme.
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Une application pour tuer des diabétiques créée… pour mieux les protéger


Une personne dont on ne peut voir que la taille vérifie l'écran de sa pompe à insuline.

Deux chercheurs ont voulu démontrer le potentiel meurtrier des vulnérabilités informatiques des pompes à insuline MiniMed 508 de Medtronic.

PHOTO : GETTY IMAGES / MARKHATFIELD

Radio-Canada

Des chercheurs en sécurité informatique ont mis au point une application pouvant se connecter à des pompes à insuline et administrer des doses fatales d’insuline aux personnes diabétiques. Dans une entrevue avec Wired, ces chercheurs disent avoir conçu l’application pour forcer le fabricant à réagir aux vulnérabilités de ses appareils.

Il y a deux ans, les chercheurs de la firme QED Billy Rios et Jonathan Butts faisaient une découverte troublante en étudiant le fonctionnement des pompes à insuline MiniMed 508 de Medtronic. Avec un peu de savoir-faire, une personne mal intentionnée pouvait aisément copier les radiofréquences de la télécommande de ces appareils pour lui envoyer des instructions à distance. Résultat : il était possible d’administrer de multiples doses d’insuline ou encore d’en bloquer l’injection à une personne diabétique.

Rapidement après leur découverte, les deux hommes contactent Medtronic pour la prévenir du danger et tentent de négocier avec l’entreprise pour mettre en place un système de protection ou un plan de remplacement des appareils.

Exaspérés par la résistance de Medtronic, les deux chercheurs rendent leur découverte publique dans l’espoir de faire bouger les choses. Leur présentation au congrès de cybersécurité Black Hat de Las Vegas, en août 2018, attire l’attention des médias du monde entier, et la Food and Drug Administration (FDA), l’équivalent de Santé Canada aux États-Unis, émet un avertissement public (Nouvelle fenêtre) sur son site web.

Mais ni Medtronic ni la FDAFood and Drug Administration n’agissent concrètement pour régler le problème et protéger les diabétiques utilisant une pompe MiniMed 508. Medtronic ne reconnaît d’ailleurs pas publiquement l’existence des vulnérabilités avant la publication sur son site web d’un bulletin de sécurité (Nouvelle fenêtre) en mars 2019.

L’application qui tue

À ce moment-là, Billy Rios et Jonathan Butts sont à bout de patience. Selon eux, un nouveau coup d’éclat est nécessaire pour forcer Medtronic à réagir. Cette fois, au lieu d’expliquer les risques théoriques liés à leur découverte, ils démontrent le véritable potentiel meurtrier des vulnérabilités des MiniMed 508.

Ces pompes à insuline sont généralement contrôlées directement par la personne diabétique, mais elles sont livrées avec une télécommande permettant au personnel médical de l’activer dans un rayon de quelques mètres.

Les communications entre la télécommande et la pompe ne sont toutefois pas chiffrées, ont découvert Billy Rios et Jonathan Butts, avec l’aide des chercheurs Jesse Young et Carl Schuett. Cela fait en sorte qu’il est relativement facile d’imiter le signal de la télécommande et de contourner les défenses rudimentaires en place à l’aide d’une télécommande fabriquée de toute pièce.

Une fois le contact entre la télécommande frauduleuse et la pompe établi, une personne mal intentionnée peut contrôler l’appareil à partir de son téléphone cellulaire.

Rappel volontaire

Le pari des chercheurs a porté fruit. Le 27 juin dernier, la FDAFood and Drug Administration a émis un avis de rappel volontaire (Nouvelle fenêtre) pour les pompes MiniMed 508 et pour 10 autres modèles de MiniMed. Selon Medtronic et la FDAFood and Drug Administration, il n’existe aucun moyen de mettre à jour les pompes à insuline pour les prémunir contre ce genre d’attaque.

Medtronic offre des appareils de remplacement équipés de « capacités de sécurité améliorées ». L’entreprise exhorte par ailleurs les diabétiques à consulter leur médecin pour savoir s’ils et elles devraient changer de pompe.

Avec les informations de Wired et CNBC

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Se connecter à Internet grâce à la lumière


On connait le  Wi-fi, il existe aujourd’hui une alternative plus rapide que le  Wi-fi, le Li-fi, qui lui permet de se connecter par la lumière. Il serait plus difficile à le pirater, (pour le moment). Mais le hic, sans cette lumière, il serait impossible de se connecter sur le Web
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Se connecter à Internet grâce à la lumière

 

Les détails avec Olivier Bachand

Vous connaissez sans doute le Wi-fi, mais avez-vous déjà entendu parler du li-fi? C’est une technologie qui commence à prendre son essor et qui permet d’accéder au web grâce à la lumière. Une première entreprise québécoise a décidé de la commercialiser.

Un texte d’Olivier Bachand

À première vue, les bureaux de Global LiFi Tech, à Longueuil, ressemblent à ceux de n’importe quelle entreprise. Mais dans une des pièces, un panneau lumineux fixé au plafond attire l’attention. Il ne fait pas qu’éclairer l’endroit, il permet aussi de se connecter à Internet.

Cette nouvelle technologie, largement méconnue du grand public, s’appelle le li-fi. Le terme est une contraction des mots anglais light et fidelity, qu’on peut traduire en français par « lumière » et « fidélité ». Il fait penser au mot « wi-fi », une contraction de wireless fidelity, qu’on peut traduire par « fidélité sans fil ».

Cette ressemblance entre les deux mots n’est pas une coïncidence. L’usage du li-fi est similaire à celui du wi-fi.

« La seule différence, c’est que le wi-fi transmet des données à travers des radiofréquences, donc des ondes électromagnétiques. Le li-fi, lui, va transmettre des données à travers le spectre lumineux », explique Patrick Burle, cofondateur de Global LiFi Tech.

L’éclairage de type DEL, qui comprend des composants électroniques, est à la base de cette technologie qui permet la transmission de données.

La lumière doit clignoter des millions de fois par seconde et ça va créer des 0 et des 1, un peu comme du morse, exactement de la même manière, mais des millions de fois plus rapidement. Patrick Burle, cofondateur de Global LiFi Tech

Global LiFi Tech commercialise la technologie mise au point par l’entreprise française Oledcomm, fondée en 2012 par le professeur Suat Topsu, que l’on peut décrire comme l’un des pionniers dans le domaine. Il mène des recherches sur le li-fi depuis 2005.

Son équipe vient de mettre en marché une lampe de bureau vendue 1700 $, destinée à des clients qui souhaitent accéder au li-fi sans installer de plafonniers DEL, pour lesquels il faut passer des câbles dans les plafonds.

« Le marché avait besoin de ce genre de produit pour se démocratiser et se faire connaître. C’est un produit qui est facilement connectable », estime Patrick Burle.

Selon lui, le li-fi comporte certains avantages par rapport au wi-fi qui pourraient charmer d’éventuels clients : il est plus rapide et plus difficilement piratable

. « Les données vont rester dans l’environnement du spectre lumineux. Donc, il n’est pas possible de venir le pirater, à moins évidemment que le hacker se trouve à côté de vous. »

Par contre, il est impossible d’accéder au web lorsqu’on quitte le spectre lumineux.

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Votre carte de crédit est peut-être trop bavarde


Cartes de crédit, cartes de débit sont susceptibles de dévoilées des informations qui pourraient aider les fraudeurs a des vols d’identités avec un téléphone intelligent
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Votre carte de crédit est peut-être trop bavarde

 

Sécurité - Votre carte de crédit est peut-être trop bavarde

Photo AA+W / Fotolia

MONTRÉAL – Sans le savoir, vous avez peut-être dans votre porte-monnaie des cartes de débit et de crédit très bavardes, qui demandent seulement qu’on les interroge pour qu’elles racontent tout ce qu’elles savent. L’émission J.E. de vendredi en fait l’inquiétante démonstration.

Depuis au moins cinq ans, les institutions financières canadiennes émettent des cartes munies d’antennes d’identification par radiofréquence (RFID) – c’est-à-dire munies de petites puces –, ne requérant pas l’utilisation d’un NIP.

Ces cartes servent normalement à régler des transactions de moins de 100$.

Les cartes disposant de cette technologie émettent vos informations lorsqu’elles effleurent un terminal de solution de paiement sans contact («paypass»).

Le hic, c’est qu’un téléphone intelligent peut facilement lire les radiofréquences et recevoir les mêmes informations que le terminal.

Mark-Oliver Hassoun, cofondateur de la compagnie Identity Block, s’est déjà fait voler son identité sur internet. Ces questions intéressent sa compagnie, qui se spécialise dans la protection du vol d’identité par radiofréquence.

Il a démontré à l’équipe de J.E. avec quelle facilité les propriétaires de téléphones intelligents de marque Androïd ou BlackBerry peuvent télécharger une application qui lit les RFID.

«On peut aller chercher toutes les informations personnelles de la personne: son nom, son numéro de carte», a-t-il dit.

L’application transforme le téléphone en terminal dès qu’on l’approche à moins d’un centimètre d’une carte.

Les informations ainsi transmises au téléphone n’incluent toutefois pas les trois chiffres de sécurité se trouvant à l’endos de la carte.

Malgré tout, c’est suffisant pour ouvrir la voie à toutes sortes d’actes frauduleux, selon José Fernandez, professeur en génie informatique et génie logiciel de l’École polytechnique de Montréal.

Ce dernier a indiqué que les informations recueillies peuvent servir à faire des achats sur internet, à fabriquer une fausse carte ou encore à effectuer des transactions à partir d’un téléphone.

Lorsque questionnés à ce sujet, le groupe Desjardins et l’Association des banquiers canadiens ont préféré référer à MasterCard et Visa, qui ont développé la technologie.

En guise de réponse, l’entreprise Visa a publié un communiqué dans lequel elle admet «un faible risque que les données soient interceptées».

L’entreprise a cependant ajouté avoir «élaboré de multiples niveaux de sécurité pour chaque transaction».

Pour sa part, MasterCard n’a toujours pas répondu.

Il y a heureusement une façon simple d’éloigner les malfaiteurs de vos cartes, selon Mark-Oliver Hassoun d’Identity Block.

«Tout ce qu’il faut, c’est une enveloppe de métal conducteur qui va envelopper la carte et arrêter la transmission», a-t-il expliqué.

Sa compagnie a développé une série de produits pour protéger tous les types de documents disposant du RFID, tels que les permis de conduire Plus ou même les futurs passeports canadiens, qui en seront dotés.

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Controverse Les compteurs intelligents préoccupent


Nous ne sommes pas les seuls a contesté les compteurs intelligent, des consommateurs de la France et des États-Unis sont inquiet a la venu de ces appareils que les compagnie d’électricité veulent imposé sur leur territoire.
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Controverse → Les compteurs intelligents préoccupent

 

Controverse - Les compteurs intelligents préoccupent

Manifestation contre les compteurs «intelligent» devant l’Assemblée Nationale le 5 février dernier.

©Karl Tremblay / Archives/ Agence QMI

MONTRÉAL – Il n’y a pas qu’au Québec où le projet d’implantation de compteurs «intelligent» soulève la controverse.

En France, le déploiement de 35 millions de compteurs de nouvelle génération est contesté par de nombreux groupes.

Une association de consommateurs estime que ces compteurs ont été conçus «dans l’intérêt exclusif du gestionnaire de réseau et des fournisseurs d’énergie et bien peu dans celui des consommateurs», ont rapporté plusieurs médias français, mardi.

L’association juge que les compteurs ne permettent pas aux consommateurs de «mieux connaître leur consommation d’énergie en temps réel et de la maîtriser».

Elle a demandé mardi au Conseil d’État (plus importante juridiction administrative en France) de laisser le choix aux clients d’adopter ou non la nouvelle technologie.

Le coût annoncé du projet, qui doit être terminé en 2021, est de 4,3 milliards d’euros. Toutefois, selon certains, la facture pourrait grimper à 10 milliards d’euros.

Au Québec, Hydro-Québec souhaite implanter 3,8 millions de compteurs «intelligents» d’ici 2017.

De nombreux organismes et individus soulèvent de sérieux doutes sur les bénéfices du projet et son impact sur la santé.

La société d’État a toutefois déposé à la Régie de l’énergie une proposition qui, si elle est acceptée, donnerait le droit aux clients de refuser qu’un compteur «intelligent» soit installé chez lui.

Si un client refuse la technologie, il pourrait lui en coûter jusqu’à 200 $ de plus par année.

En Californie, l’implantation de cette technologie soulève également de l’inquiétude. Le comté de Santa Cruz a émis un moratoire sur l’implantation de compteur intelligent parce que les autorités médicales régionales jugent que l’exposition aux radiofréquences constitue un risque significatif pour la santé publique.

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Compteur neuf, facture salée


Comment se défendre contre une compagnie qui ne fait qu’a sa tête sachant que l’électricité est un besoin essentiel. Comment oser sous-entendre que leur clients sont menteurs .. en prétendant que si c’est cher c’est qu’ils consomment plus qu’avant Leur fameux compteur intelligent est beaucoup moins fiable a mon avis que ceux qui passaient de maison en maison pour faire la lecture des compteurs
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Compteur neuf, facture salée

Hydro-Québec - Compteur neuf, facture salée

Plusieurs abonnés d’Hydro-Québec constatent que leur facture d’électricité a fait un bond inexplicable au cours des derniers mois.

© Agence QMI / Archives

Héloïse Archambault

Des abonnés d’Hydro-Québec dénoncent l’augmentation draconienne de leur facture d’électricité après l’installation d’un nouveau compteur.

«C’est un cauchemar, on ne peut pas avoir consommé tout ça, déplore Guylaine Langelier. Notre compteur capote.»

Plusieurs abonnés d’Hydro-Québec constatent que leur facture d’électricité a fait un bond inexplicable au cours des derniers mois. Dans tous les cas, leur compteur mécanique a été remplacé par la technologie de radiofréquence (RF), qui permet une lecture à distance.

En août dernier, la Montréalaise, Geneviève Raymond, a reçu une facture qu’elle n’est pas prête d’oublier: 1676 $ à payer sur-le-champ.

«C’est incompréhensible»

«Ils ont changé mon compteur, et tout d’un coup, je me retrouve avec une facture comme quoi je n’ai pas assez payé depuis deux ans, raconte-t-elle. C’est incompréhensible.»

Pour acquitter ce montant, la femme, qui demeure dans un appartement de cinq pièces, devra payer 330 $ d’électricité par mois durant six mois.

Par ailleurs, l’histoire de Guylaine Langelier est étrangement similaire. Depuis l’installation de son compteur RF, en septembre 2009, cette résidante de Laval note une augmentation importante de sa facture.

Au cours des 12 derniers mois, elle dit avoir payé 5000 $ d’électricité, soit 2000 $ de plus qu’en 2009.

«L’an dernier, ils m’ont envoyé une facture de 2000 $ à payer immédiatement. Quand j’ai vu ça, je me suis mise à pleurer, confie-t-elle. C’est rendu que je fais des plus gros paiements pour compenser les hausses imprévisibles.»

Selon Hydro-Québec, la consommation moyenne annuelle (électricité et chauffage) est de 26 484 kilowattheures (kWh). Guylaine Langelier a consommé 32 960 kWh, depuis un an, un chiffre qu’elle ne s’explique pas.

«On a un bungalow ordinaire, on fait attention et on n’a rien changé à notre consommation, plaide-t-elle. C’est sûr que c’est lié au nouveau compteur.»

«Tout est normal»

Même son de cloche du côté d’Alain Bélisle, qui ne comprend pas son compte d’électricité, depuis le début de l’année. Entre mai et juillet dernier, sa facture était de 457 $, soit 190 $ de plus que pour la même période, l’an dernier.

«J’ai appelé Hydro-Québec pour ma facture, ils m’ont dit que tout était normal. On m’a même dit de faire venir un électricien, dénonce Guylaine Langelier. Pourquoi je paierais ? Je sais que c’est mon compteur.»

«J’ai les deux mains liées, avoue Geneviève Raymond. J’ai l’impression que c’est erroné, mais je ne peux rien faire.»

* * *

Hydro-Québec défend ses compteurs

La hausse de la facture d’électricité de ces clients est uniquement liée à une augmentation de leur consommation d’énergie, selon Hydro- Québec.

«Les compteurs RF fonctionnent parfaitement, indique le porte-parole de la société d’État, Patrice Lavoie. S’ils paient plus cher, c’est parce qu’ils consomment davantage.»

Nouveau compteur

Par ailleurs, Alain Bélisle, déplore le fait qu’Hydro-Québec a procédé au changement de son compteur sans l’avertir.

«Je l’ai appris par une employée d’Hydro qui passait dans la rue pour prendre la lecture des compteurs de mes voisins, raconte-t-il. Ils auraient pu nous le dire.»

À cet égard, Hydro-Québec assure qu’elle informe ses abonnés lors d’un changement de compteur.

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Elles se réfugient dans une grotte pour fuir les antennes relais


Je crois aussi que les champs électromagnétiques auquels nous sommes confrontés a des répercussions sur notre santé mais il est difficile aujourd’hui, de se passer des antennes qui nous assurent les cellulaires, internet et tout cette technologies que nous avons a porter de la main. Une zone blanche serait peut-être quelques chose a envisager
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Elles se réfugient dans une grotte pour fuir les antennes relais

Bernadette Touloumond (D) et Anne Caudain, souffrant d'électro-hypersensibilité, le 24 octobre 2011, dans la grotte à Saint-Julien-en-Beauchêne où elles vivent.

Deux femmes souffrant d’électro-hypersensibilité s’apprêtent à passer l’hiver sans chauffage ni électricité, dans une grotte reculée des Hautes-Alpes, afin d’échapper aux ondes des téléphones portables et d’internet.

Au fond de la cavité à laquelle on n’accède que par une échelle, Anne Cautain et Bernadette Touloumond ont installé sur un parquet de fortune deux lits, une petite table sur laquelle ont été déposées des bougies rapidement consumées et un réveil mécanique, pour "ne pas se laisser aller".

"Cela fera bientôt mon troisième hiver ici, pourtant croyez-moi, je préférerais être dans une maison au coin du feu", affirme dépitée Anne Cautain, blottie sous plusieurs couches de pulls, alors que la température dans la grotte ne dépasse guère les 10°C.

Souffrant de "brûlures dans le crâne et sur la peau", cette femme de 55 ans explique avec détails comment un jour de janvier 2009, alors qu’elle était agent technique dans une université de Nice, sa vie s’est transformée en celle d’un "animal traqué".

Tout était bon pour tenter de se protéger des radiofréquences, sources de "maux de tête insupportables", qui la conduisent à dormir dans le coffre d’une voiture, une cave de restaurant, en passant par des parkings souterrains et les champs de la campagne bourguignonne.

L’association Robin des Toits, qui milite pour la reconnaissance de la maladie, estime à quelques dizaines les cas extrêmes "d’intolérance" dont souffrent les deux femmes, mais affirme qu’environ 3% de la population française souffrirait d’électro-hypersensibilité (EHS).

"Aucune preuve scientifique d’une relation de causalité entre l’exposition aux radiofréquences et l’hypersensibilité électromagnétique n’a pu être apportée", objecte l’Agence nationale de sécurité sanitaire dans un rapport de 2009, qui ne conteste cependant pas "la réalité du vécu de ces personnes".

Professeur en cancérologie à l’université Paris-Descartes, Dominique Belpomme assure au contraire que des études cliniques ont prouvé les effets des champs électromagnétiques sur la santé. Il regrette toutefois l’attitude "marginale" adoptée par Anne Cautain et Bernadette Touloumond.

"Je ne doute pas de leur souffrance, mais il existe des traitements comme les antihistaminiques pour les soulager. Encore faudrait-il qu’elles viennent me consulter", déclare le médecin.

"Je me suis déjà rendue à Paris, mais je ne m’en suis jamais remise à cause des innombrables antennes relais qui jalonnaient le parcours", avance Anne Cautain, préférant aujourd’hui se soigner avec des méthodes naturelles.

Entreposées dans des cagettes soigneusement rangées à l’entrée de la grotte, les courges, pommes et poires issues de la culture biologique sont "érigées comme une thérapie destinée à nous aider à tenir le coup", affirment les deux femmes, qui refusent d’être considérées comme des marginales.

"Quand je me suis trouvée dans cette grotte, je me suis demandé ce que j’avais fait pour en arriver là, je n’arrivais pas à y croire", relate Bernadette Touloumond, hôtesse de l’air pendant 25 ans à Paris, réfugiée depuis quelques mois dans la grotte de Beaumugne.

"On m’a traitée de folle, j’ai perdu la plupart de mes amis, ma famille a du mal à comprendre et je sais aujourd’hui que je ne pourrai pas retourner dans des musées", regrette la sexagénaire aux cheveux soigneusement tirés en arrière.

Les deux femmes réclament la création en urgence de "zones blanches", même si elles savent que leur demande va à l’inverse de la tendance visant à couvrir l’intégralité du territoire français par les réseaux de téléphonie mobile.

© 2011 AFP

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