Le dragon de glace : un nouveau ptérosaure géant identifié au Canada


Ce ptérosaure a été découvert il y a 30 ans, mais il avait été apparenté a tort avec un autre connu du Texas. Il semble que ce soit une nouvelle espèce de ptérosaure qui aurait existé, il y a 77 millions d’années et aurait été trouvé en Alberta au Canada.
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Le dragon de glace : un nouveau ptérosaure géant identifié au Canada


Reconstitution du Cryodrakon boreas, une nouvelle espèce de ptérosaure géant identifiée au Canada. Ce reptile volant vivait il y a 77 millions d'années. © David Maas - Queen Mary University of London/AFP

Reconstitution du Cryodrakon boreas, une nouvelle espèce de ptérosaure géant identifiée au Canada. Ce reptile volant vivait il y a 77 millions d’années. © David Maas – Queen Mary University of London/AFP

Dix mètres d’envergure et 250 kilos : une nouvelle espèce de ptérosaure, gigantesque reptile volant qui vivait durant le Crétacé, a été identifiée au Canada par une équipe de paléontologues.

Ce ptérosaure, appelé Cryodrakon boreas (dragon de glace du Nord), vieux d’environ 77 millions d’années, est l’un des deux plus gros animaux volants ayant existé, rivalisant par sa taille avec un autre ptérosaure connu, le Quetzalcoatlus (10,5 mètres). L’étude paraît dans le Journal of Vertebrate Paleontology.

Les fossiles avaient été découverts il y a déjà 30 ans dans la province canadienne de l’Alberta, mais les paléontologues les avaient alors associés au Quetzalcoatlus, découvert au Texas. En les étudiant de plus près, il s’est avéré qu’ils provenaient finalement d’une espèce différente. Il existe à ce jour plus de 100 espèces connues de ptérosaures, répartis en Amérique, en Asie et en Europe. 

« C’est une belle découverte », se félicite David Home, chercheur à l’université Queen Mary de Londres et auteur principal de l’étude. Elle « nous donne une meilleure idée de la diversité des ptérosaures en Amérique du Nord et de leur évolution. »

Comme les autres reptiles volants du Crétacé, le Cryodrakon boreas était carnivore. Il se nourrissait probablement de lézards, de petits mammifères et même de bébés dinosaures.


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Les plumes sont apparues des millions d’années avant les oiseaux


Quand on parle d’animaux à plumes, on parle d’oiseau, mais cela n’a pas toujours été le cas. Il semble en effet, que les plumes seraient apparues beaucoup plus tôt que les scientifiques croyaient. Les dinosaures dont le ptérosaure aurait des plumes, bien sûr, il ne pouvait pas voler, mais les plumes servaient une isolation protectrice.
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Les plumes sont apparues des millions d’années avant les oiseaux

Nathalie Mayer
Journaliste

Les chercheurs ont longtemps pensé que les plumes représentaient l’innovation qui avait permis aux oiseaux d’apprendre à voler. Mais les preuves s’accumulent aujourd’hui d’une apparition bien plus précoce des plumes dans l’histoire de la vie.

Comme les dinosaures, les ptérosaures ont disparu il y a 66 millions d’années. Ces reptiles volants semblent avoir été les premiers animaux, après les insectes, à investir le ciel. Longtemps, les scientifiques les ont pensé couverts d’une fourrure. Aujourd’hui, une étude a révélé qu’au moins certains d’entre eux portaient des plumes. De quoi situer l’apparition des plumes à environ 250 millions d’années, largement en amont de celle des oiseaux.

Rappelons que l’archaeopteryx est considéré comme le plus vieil oiseau jamais retrouvé. Il vivait à la fin du Jurassique, soit il y a quelque 150 millions d’années. Tous les fossiles connus de l’archaeopteryx présentent une diversité de plumes : des plumes en duvet sur le corps par exemple, et des plumes plus longues sur les ailes.

Mais, depuis le milieu des années 1990, les chercheurs soupçonnaient déjà que certains dinosaures aient pu porter des plumes. Pourtant, il semblait bien s’agir uniquement de dinosaures proches des oiseaux sur l’arbre phylogénétique qui établit les relations de parenté entre les différents groupes d’êtres vivants. Des dinosaures qui vivaient il y a environ 200 millions d’années.

Une reconstitution du ptérosaure étudié avec ses quatre types de plumes différents. © Yuan Zhang, Université de Nankin

Une reconstitution du ptérosaure étudié avec ses quatre types de plumes différents. © Yuan Zhang, Université de Nankin

Des plumes pour se remettre d’une extinction de masse

Puis, c’est un dinosaure découvert en Russie, le kulindadromeus, qui est encore venu modifier la donne. 

« Il était incroyablement bien conservé et nous lui avons découvert des plumes sur tout le corps », raconte Maria McNamara, chercheur à l’University College Cork (Irlande).

À la grande surprise des scientifiques, car ce dinosaure-là était bien éloigné de la branche des oiseaux sur l’arbre phylogénétique.


Les dinosaures, les ptérosaures et leurs ancêtres portaient déjà des plumes

Aujourd’hui, les chercheurs estiment que les dinosaures, les ptérosaures et leurs ancêtres portaient déjà des plumes. Celles-ci seraient apparues après l’extinction massive du Permien-Trias, pour faciliter les évolutions physiologiques et écologiques et afin de former, pour ces animaux, une couche isolante protectrice. Les autres fonctions de plumes — des fonctions d’apparat ou de vol — auraient vu le jour une centaine de millions d’années plus tard.

Leurs conclusions s’appuient sur les travaux d’une spécialiste du développement des plumes de l’université de Grenoble (France). Selon elle, le même réseau de régulation du génome régit le développement des écailles des reptiles, des poils des mammifères et des plumes des oiseaux. Ainsi, les plumes ont effectivement pu évoluer très tôt.

CE QU’IL FAUT RETENIR

  • Les plumes sont caractéristiques des oiseaux de nos jours.

  • Mais des preuves existent aujourd’hui que les plumes étaient déjà répandues parmi les dinosaures et même parmi les ptérosaures, des reptiles volants vivant il y a 250 millions d’années.

  • Les plumes seraient alors apparues à des fins de protection.

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Un nouveau ptérosaure du jurassique découvert en Angleterre


Un nouveau ptérosaure, enfin, ce ptérosaure vivant il y a plus 166 millions d’années était connu depuis plus de 200 ans, mais confondu avec une autre espèce. C’est d’autres fossiles que les paléontologues ont remarquer une mâchoire très différentes des autres et l’ont donc reclasser comme une nouvelle espèce.
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Un nouveau ptérosaure du jurassique découvert en Angleterre

 

ptérosaure

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Une impression d’artiste de Klobiodon rochei, un ptérosaure qui évoluait il y a environ 166 millions d’années. Crédits : Mark Witton

par Brice Louvet, rédacteur scientifique

Une équipe de paléontologues de l’Université de Portsmouth annonce la découverte des restes fossilisés d’une nouvelle espèce de ptérosaure. Cet ancien reptile volant évoluait il y a environ 166 millions d’années

 Les détails de l’étude sont publiés dans la revue Acta Palaeontologica Polonica.

Les ptérosaures, ce sont ces grands reptiles volants qui dominaient le ciel à l’époque des dinosaures. Beaucoup d’espèces ont été découvertes, mais celle-ci revêt un caractère particulier. Ce nouveau ptérosaure – baptisé Klobiodon rochei – qui évoluait dans le centre-sud de l’Angleterre il y a environ 166 millions d’années, présentait en effet une gueule pleine de dents pointues. Peu d’espèces de ptérosaures du Jurassique moyen en étaient pourvues, notent les chercheurs. Celles-ci mesuraient environ 2,6 centimètres, verrouillées dans la gueule de l’animal qui pêchait à l’époque poissons et calmars.

« Sa configuration dentaire unique permet de le distinguer des autres ptérosaures »

« Klobiodon nous est connu depuis des siècles, archivé dans un tiroir de musée et vu par des dizaines ou des centaines de scientifiques, mais son importance a été négligée car elle a été confondue avec une autre espèce depuis les années 1800 », a indiqué le paléontologue Michael O’Sullivan de l’Université de Portsmouth.

De nouveaux ossements, découverts dans une couche d’ardoise située à environ 16 km de la ville d’Oxford, ont finalement amené les chercheurs à comprendre qu’il s’agissait finalement d’une toute nouvelle espèce.

 « Seule la mâchoire inférieure de Klobiodon rochei est connue, mais sa configuration dentaire est unique et permet de le distinguer des autres ptérosaures », poursuit le chercheur.

Un environnement bien différent

Klobiodon, qui présentait une envergure d’environ 2 mètres, évoluait à l’époque dans un climat beaucoup plus chaud qu’aujourd’hui. Il y a 166 millions d’années, la Grande-Bretagne n’était pas encore une île gigantesque, mais se composait d’une série de petites îles tropicales (le niveau de la mer était beaucoup plus élevé). K. rochei n’était bien sûr pas seul. Ce dernier fréquentait, par exemple, la même région que l’une des plus célèbres espèces de dinosaures d’Angleterre, le Megalosaurus. Ces redoutables théropodes, qui ressemblaient un peu au T. Rex apparu bien plus tard, pouvaient mesurer 6 à 7 mètres de long et 3 mètres de haut.

On rappelle qu’il y a quelques jours, une équipe de paléontologues de l’Université de Californie du Sud (USC, États-Unis) annonçait en effet avoir découvert la trace d’une dent de requin coincée dans une vertèbre d’un ptéranodon, l’un des plus grands ptérosaures de toute l’histoire (7,5 mètres d’envergure). Ainsi ces reptiles – aussi aériens étaient-ils – restaient malgré tout vulnérables aux créatures venues des profondeurs. Ce fut également probablement le cas pour le Klobiodon rocheiqui fréquentait les côtes anglaises.

Source

https://sciencepost.fr

Ce fossile est la preuve d’un combat préhis­to­rique dans les airs entre un ptéro­saure et un requin géant


Il arrive que les requins chassent les oiseaux marins et cela ne date pas d’hier. Il y a 80 millions d’années, les requins pouvaient aussi chasser des ptérosaures qui volaient au-dessus de leur tête.
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Ce fossile est la preuve d’un combat préhis­to­rique dans les airs entre un ptéro­saure et un requin géant

 

Crédits : Mark Witton

par  Ulyces

En analy­sant les cervi­cales d’un ptéro­saure, une équipe inter­na­tio­nale de trois cher­cheurs est parve­nue à retra­cer la mort de l’ani­mal de plus de cinq mètres de long.

Avec quelques os en leur posses­sion, ils ne peuvent qu’i­ma­gi­ner l’is­sue d’un combat sanglant : alors que le ptéro­saure battait des ailes avec force pour s’en­vo­ler au-dessus d’une éten­due d’eau, un requin préhis­to­rique lui aurait sauté à la gorge, les empor­tant tous deux dans les profon­deurs. La décou­verte a été rappor­tée le 14 décembre dernier dans la revue scien­ti­fique PeerJ.

Le fossile étudié appar­te­nait à un ptéra­no­don, soit une variété de ptéro­saure à la tête allon­gée et à l’en­ver­gure impres­sion­nante (jusqu’à 7,5 mètres de long). Il a été décou­vert en 1960 dans la région de Smokey Hill Chalk au Kansas, mais son étude n’a débu­tée que récem­ment. Entre les os de ses cervi­cales, les cher­cheurs ont décou­vert une dent appar­te­nant à un genre éteint de requins, Cretoxy­rhina. Ce requin géant était un super­pré­da­teur qui pouvait mesu­rer jusqu’à 7 mètres de long pour une tonne de muscles et d’hor­reur.

 

Crédits : David W.E. Hone​ et co.

Quant aux ptéro­saures, il s’agis­sait d’un ordre de reptiles volants, éteint il y a envi­ron 66 millions d’an­nées lors de l’ex­tinc­tion massive Crétacé-Tertiaire. Premiers verté­brés volants, ces masto­dontes n’étaient ni des dino­saures ni des oiseaux, mais des diap­sides archo­saures orni­tho­di­riens. Leur répar­ti­tion sur le globe était homo­gène, si bien que des fossiles ont été décou­verts sur tous les conti­nents. Cretoxy­rhina, quant à lui, était essen­tiel­le­ment loca­lisé dans ce qui est actuel­le­ment le Midwest des États-Unis.

C’est la première fois qu’une inter­ac­tion entre ces deux espèces est docu­men­tée, mais selon l’au­teur prin­ci­pal de l’étude, David Hone, il ne s’agi­rait pas d’un cas unique.

« Comprendre l’éco­lo­gie de ces animaux est impor­tant pour comprendre la vie sur Terre à travers le temps. Y a-t-il des requins aujourd’­hui qui chassent les oiseaux de mer ? Oui, il y en a. Est-ce unique ou est-ce que les grands requins chassent des créa­tures volantes depuis des millions d’an­nées ? La réponse est oui. Nous savons main­te­nant que les requins chas­saient les animaux volants il y a déjà 80 millions d’an­nées. » Shark­nado n’a rien inventé.

Source : PeerJ

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Le T. rex ne pouvait pas tirer la langue


Le T-Rex ne pouvait pas faire de grosse grimace, Heureusement, il aurait été plus épeurant. D’ailleurs, la plupart des dinosaures n’avaient pas de langue qui pouvait bouger comme les crocros et les alligators.
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Le T. rex ne pouvait pas tirer la langue

 

Un squelette de Tyrannosaurus Rex de 67 millions d'années, au musée d'histoire naturelle de Paris.

La clé de cette découverte se trouve dans l’os hyoïde, qui est à la base de la langue. Photo : Reuters/Philippe Wojazer

 

La langue du T. rex était collée au fond de sa gueule, comme chez l’alligator, selon des fossiles qui ont été découverts par des archéologues dans le nord de la Chine et qui contredisent les animations et sculptures parfois vues dans les musées.

AGENCE FRANCE-PRESSE

Le Tyrannosaurus rex ne tirait donc pas la langue comme les lézards.

« Cela fait longtemps qu’on les représente de la mauvaise façon », affirme l’une des scientifiques auteures de la découverte, Julia Clarke, de l’Université du Texas à Austin.

La conclusion est aussi valable pour la plupart des dinosaures, avancent les chercheurs de l’Université du Texas à Austin et de l’Académie chinoise des sciences dont les travaux ont été publiés mercredi dans la revue scientifique PLOS ONE.

La clé se trouve dans un os en particulier, l’os « hyoïde », qui est à la base de la langue.

Un tyrannosaurus rex se promène dans une clairière du parc Jurassic Forest, à Gibbons, en Alberta.

Le parc thématique Jurassic Forest expose une cinquantaine de dinosaures géants.  Photo : Jurassic Forest/Facebook

Les chercheurs se sont rendu compte, en analysant les fossiles de plusieurs espèces de dinosaures, dont un T. rex, qu’ils étaient plus proches de ceux des alligators et des crocodiles modernes que de ceux des oiseaux, qui descendent eux aussi des dinosaures. Ils sont courts, simples et reliés à une langue qui n’était donc pas très mobile.

Chez la plupart des dinosaures, les os de la langue sont très courts. Et chez les crocodiliens qui ont un os court, la langue est complètement collée au fond de la gueule.

Julia Clarke, de l’Université du Texas à Austin

À l’inverse, les ptérosaures, des dinosaures volants, avaient des os d’une grande diversité. Les chercheurs supposent que la forme dépendait de leur capacité à voler : en perdant en dextérité avec la transformation des pattes en ailes, les animaux et oiseaux pourraient avoir développé leur langue afin de mieux manipuler proies et nourriture.

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Des centaines d’œufs de ptérosaures découverts en Chine


Le ptérosaure n’était pas un dinosaure même s’il a vécu parmi eux, mais bien un reptile. La découverte des oeufs se rajoutent à ceux qui ont été découverts en 2014. Grâce à cela, on peut penser sans trop se tromper, que les ptérosaures vivaient en colonies et devaient s’occuper de leurs oeufs et de les nourrir après l’éclosion
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Des centaines d’œufs de ptérosaures découverts en Chine

 

 

Laurent Sacco
Journaliste

 

Les ptérosaures, ces reptiles volants qui n’étaient pas des dinosaures mais qui les côtoyaient, livrent peu à peu leurs secrets aux paléontologues. La découverte de centaines d’œufs de ptérosaures en Chine nous indique que ces créatures devaient bien s’occuper de leurs petits.

Non, les ptérosaures, qui évoluaient dans les airs, n’étaient pas des dinosaures (pas plus que les plésiosaures, qui vivaient dans les mers). La confusion provient du fait que ces reptiles vivant au temps des dinosaures pouvaient être géants ; les dinosaures n’étaient pourtant pas tous de grande taille ! Quoi qu’il en soit, les ptérosaures n’en restent pas moins fascinants et ils font partie des animaux emblématiques de l’âge des « terribles lézards », comme le prouvent des films comme Jurassic Park et Jurassic World.

Un article récemment publié dans Science nous en apprend davantage sur les ptérosaures du . Bien que le premier ptérosaure fossile ait été décrit par le naturaliste italien Cosimo Collini en 1784 et qu’il fut trouvé dans des dépôts calcaires du Jurassique, près de Solnhofen, en Allemagne, ces reptiles volants sont apparus au Trias, il y a au moins 230 millions d’années.

Les ptérosaures étudiés dans cet article sont des fossiles datant de 120 millions d’années et qui ont été retrouvés non loin de la dépression de Tourfan, plus précisément dans le bassin de Turpan-Hami, dans la région autonome ouïghoure du Xinjiang (plus rarement appelée également Turkestan oriental), au nord-ouest de la Chine.

Une vidéo de présentation du monde fascinant des ptérosaures. Pour obtenir une traduction en français assez fidèle, cliquez sur le rectangle blanc en bas à droite. Les sous-titres en anglais devraient alors apparaître. Cliquez ensuite sur la roue dentée à droite du rectangle, puis sur « Sous-titres » et enfin sur « Traduire automatiquement ». Choisissez « Français ». © American Museum of Natural History

215 œufs et 16 embryons de ptérosaures

Quelques restes fossilisés d’œufs de ptérosaures avaient déjà été trouvés dans cette région ; ils appartenaient à l’espèce connue sous le nom de Hamipterus tianshanensis. L’étude de ces œufs avait alors permis d’en apprendre un peu plus sur les ptérosaures, mais, jusqu’à présent, dans le monde entier, de tels œufs, et parfois les embryons à l’intérieur, restaient rares.

Or, voilà que des paléontologues chinois annoncent qu’ils ont identifié 215 œufs de Hamipterus tianshanensis dans un bloc de grès de 3,28 m2 qui en contient peut-être 300. Surtout, pas moins de 16 embryons ont été retrouvés dans ces œufs, notamment grâce à la tomographie à rayons X

 

Les restes fossilisés d'œufs de ptérosaures chinois avec quelques os d'adultes. © Wang et al., Science

Les restes fossilisés d’œufs de ptérosaures chinois avec quelques os d’adultes. © Wang et al., Science

Des nouveau-nés incapables de voler ?

Des restes de ptérosaures adultes ont aussi été trouvés mais leurs os, tout comme les œufs, sont orientés de façon très désordonnée. Cela indique que ce nid a subi un transport, suggérant un enfouissement rapide à l’occasion d’une inondation lors d’un orage dans un environnement fluvio-lacustre.

La surface externe des œufs retrouvés présente des fissures et des craquelures ; tous sont partiellement déformés, ce qui indique une nature souple. La plupart d’entre eux sont complets. De petites fissures résultant de l’enfouissement expliquent pourquoi ces œufs ont été si bien conservés : cela leur a permis d’être rapidement emplis de sédiments fins.

Bien que les experts s’affrontent à ce sujet, l’étude des os trouvés dans les embryons à différents stades de leur croissance suggère que les nouveau-nés étaient tout juste capables de marcher, mais certainement pas de voler, ni de se nourrir seuls. Si tel était bien le cas, des adultes devaient donc s’occuper d’eux au début de leur vie.

POUR EN SAVOIR PLUS

Des œufs fossiles dévoilent la vie grégaire des ptérosaures

 

Article de Jean-Luc Goudet publié le 07/06/2014

En Chine, des chercheurs ont découvert cinq œufs remarquablement conservés, « en trois dimensions », dans une zone comprenant des dizaines de squelettes de ptérosaures datant du Crétacé. Conclusion : ces maîtres du ciel nichaient en colonie.

En général, quand des paléontologues découvrent des œufs fossiles, ils sont complètement aplatis. Mais les cinq exemplaires qu’ont exhumés au nord-ouest de la Chine Xiaolin Wang et ses collègues sur un site connu depuis 2005 (le bassin Turpan-Hami) avaient, eux, conservé un peu de leur forme. Ils ont été découverts au milieu de « douzaines, sinon de centaines » d’ossements appartenant à des ptérosaures. Ce grand groupe de vertébrés volants (qui ne sont pas des dinosaures) a sillonné les airs entre 230 et 65 millions d’années avant notre ère. Leur envergure variait de 12 cm pour les plus petits à 12 m pour le géant Quetzalcoaltus.

Les œufs de ptérosaures retrouvés sont déformés mais pas briser ce qui s'explique par le fait qu'il devait être souple au moment où ils ont été enfouis. © Wang et al., Science

Les œufs de ptérosaures retrouvés sont déformés mais pas briser ce qui s’explique par le fait qu’il devait être souple au moment où ils ont été enfouis. © Wang et al., Science

Tous ceux présents à Turpan-Hami appartiennent à une même espèce, jamais décrite auparavant et rangée dans un nouveau genre, Hamipterus tianshanensis, par les auteurs de l’étude parue dans Current Biology. Ils vivaient au bord d’un lac il y a 120 millions d’années, au Crétacé inférieur, et leur crâne arborait une crête osseuse sur l’avant de la tête, comme d’autres ptérosaures. Cet apanage est connu comme constituant un caractère sexuel secondaire chez les ptérosaures, présent chez les mâles. Les chercheurs, qui ont pu examiner 40 individus, ont vu une crête sur tous les squelettes. Mais ils en observent deux types, différant par la taille et la forme, et en concluent que les femelles en possédaient une également. Il est donc possible de déterminer le sexe d’un individu.

Les œufs, retrouvés dans un état exceptionnel, ont pu être étudiés au microscope électronique. Ovoïdes et longs d’environ 6 cm, ils étaient souples, avec une membrane épaisse, ressemblant à celle des œufs de serpent actuels, et pourtant entourée d’une très fine coquille externe calcaire de 60 micromètres. Ces ptérosaures devaient les enfouir dans le sable pour les protéger. Leur présence au sein d’ossements nombreux démontre, expliquent les auteurs, que les adultes nichaient ensemble, en groupes importants. De quoi préciser le mode de vie des ptérosaures, qui ont si longtemps dominé le ciel.

CE QU’IL FAUT RETENIR

  • Les ptérosaures étaient un groupe de reptiles volants très diversifié, présent sur toute la planète au temps des dinosaures (mais ils n’étaient pas eux-mêmes des dinosaures, pas plus que les grands reptiles marins de l’époque, d’ailleurs).
  • On connaît encore peu de chose sur l’éthologie de ces animaux mais la découverte en Chine de 16 embryons dans un nid fossile contenant au moins 215 œufs nous donne peut-être quelques indications.
  • Il est possible qu’au moins dans le cas de l’espèce ayant pondu ces œufs, à savoir Hamipterus tianshanensis, les adultes aient été obligés de s’occuper des petits juste après leur naissance.

 

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Un pélican préhistorique


Un oiseau de la préhistoire a été découvert, il ressemble beaucoup au pélican sûrement à cause de sa poche de son bec
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Un pélican préhistorique

 

Photo :  Chuang Zhao

Un ptérosaure muni d’une poche comme les pélicans a été mis au jour dans le nord-est de la Chine dans des dépôts datant du Crétacé inférieur (environ 120 millions d’années).

L’espèce possédait un crâne bas et allongé. La poche qui le caractérise devait l’aider à attraper ses proies dans l’eau, estiment des chercheurs.

L’espèce a été baptisée Ikrandraco avatar, en référence au film de science-fiction Avatar (2009) de James Cameron, qui met en scène des Ikran, créatures imaginaires inspirées des ptérosaures. Draco signifie dragon en latin.

Les ptérosaures sont considérés comme les premiers vertébrés à avoir été en mesure de voler. Ils avaient des ailes qui pouvaient atteindre jusqu’à quinze mètres d’envergure, mais certains étaient de petite taille. Ils sont apparus au Trias supérieur (220 millions d’années) et ont disparu à la fin du Crétacé il y a 65 millions d’années.

Ikrandraco avatar

Ikrandraco avatar Photo :  Chuang Zhao

Les chercheurs ont travaillé sur deux squelettes fossiles incomplets.

Un reptile bien particulier

Xiaolin Wang de l’Académie des Sciences de Pékin et Alexandre Kellner du Musée National/Université Fédérale de Rio de Janeiro expliquent que le crâne de ce reptile volant est long et allongé et ne présente pas de crête contrairement à d’autres ptérosaures.

Sa mâchoire du bas présente cependant une crête dentaire importante en forme de quille de bateau, avec à l’arrière une sorte de crochet qui pourrait avoir soutenu une membrane développée en forme de poche, rappelant celle des pélicans.

Ces caractéristiques anatomiques laissent à penser qu‘Ikrandraco avatar pourrait avoir cherché une partie de sa nourriture en volant au ras de l’eau.

Ils pensent que ce ptérosaure se nourrissait notamment de poissons qui vivaient dans les lacs. Ils capturaient leur proie en fendant l’eau avec leur mâchoire.

La nouvelle espèce est décrite en détail dans la revue Scientific Reports.

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