La zoothérapie a la cote auprès des psychologues et des travailleurs sociaux


    Cela fait longtemps qu’on connaît la zoothérapie, mais ces dernières années, on voit de plus en plus d’animaux venir au secours des enfants, adolescents, et même des adultes dans leur mal-être. L’approche avec un animal se fait plus naturellement et plus rapidement que des sessions conventionnelles.
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    La zoothérapie a la cote auprès des psychologues et des travailleurs sociaux


    Deux femmes entourées de deux chèvres, d'un cochon et d'un chien dans une cour ensoleillée.

    La zoothérapie est un outil qui suscite de plus en plus d’engouement parmi les professionnels en intervention tels que les psychologues, les travailleurs sociaux ou encore les psychoéducateurs. Photo: Radio-Canada / Catherine Dib

    Radio-Canada

    De plus en plus de professionnels se tournent vers la zoothérapie pour leurs interventions. Psychologues, psychoéducateurs et travailleurs sociaux suivent des formations afin de mieux travailler en équipe avec les animaux.

    La zoothérapie, une approche qui gagne en popularité au Québec, englobe les techniques d’intervention requérant la présence d’un animal pour améliorer le bien-être d’une personne.

    La psychologue Emmanuelle Fournier-Chouinard est familière avec le pouvoir thérapeutique des bêtes depuis longtemps.

    L’animal dans sa particularité d’être un être relationnel, mais non verbal, vient permettre de désengager les chemins habituels où l’on peut se cacher dans sa tête, explique-t-elle.

    Une méthode particulière

    Au Centre Humanimal à Saint-Honoré, Emmanuelle Fournier-Chouinard sort du cadre conventionnel de la psychothérapie en favorisant une interaction entre l’animal et l’humain, parfois par le biais d’activités.

    Chèvres, cochons, chiens, chats, tortues et canards sont notamment présents durant les séances.

    Est-ce qu’on fera un jeu de frontière avec les chevaux […] pour en apprendre plus sur notre conscience corporelle? Ou encore sur les limites à ne pas dépasser si nous ne sommes pas invités chez l’autre?, cite-t-elle en exemple.

Les bêtes peuvent être aussi un prétexte pour aborder des sujets plus difficiles. Certaines séances avec la clientèle adolescente requièrent parfois l’assistance des canards. La présence des oiseaux peut par exemple faciliter une conversation sur la puberté et la sexualité.

    Selon elle, les adolescents se sentent plus confortables de cette façon, car on n’est plus en face à face, on est en côte à côte et on ne parle plus de sexe chez les humains, on s’intéresse aux canards.

À travers ça, beaucoup vont pouvoir poser des questions qui, autrement, sont plus compliquées à discuter. Emmanuelle Fournier-Chouinard, psychologue et fondatrice du Centre Humanimal

Apprendre la zoothérapie

Emmanuelle Fournier-Chouinard transmet son savoir à de nombreux étudiants, notamment au cégep ainsi que par le biais de cours individuels.

L’une de ses apprenties, Sylvie Beauchamp, est psychologue depuis 26 ans. Elle voit déjà la différence qu’apporte un animal durant une séance de psychothérapie.

Selon elle, la présence d’une bête a permis de contourner certains mécanismes de protection, car la personne n’a plus l’impression de travailler sur elle-même, mais plutôt avec le chien.

En une seule rencontre, elle a fait des prises de conscience que je pense que ça lui aurait pris trois, quatre ou cinq rencontres dans le contexte traditionnel pour les réaliser, raconte Sylvie Beauchamp.

Une pratique de plus en plus répandue

Emmanuelle Fournier-Chouinard observe qu’il y a bel et bien un engouement pour la zoothérapie.

On le voit dans l’explosion en recherche qu’il y a sur les relations humain-animal […], dans la multiplication des formations […], souligne-t-elle.

Actuellement, on est dans un zeitgeist, un air du temps, on redéfinit la relation que nous avons avec un autre d’une autre espèce. Emmanuelle Fournier Chouinard, psychologue et fondatrice du Centre Humanimal

Zoothérapie Québec a aussi remarqué cet intérêt croissant pour la pratique. L’organisme rapporte une hausse de 12 % des services de zoothérapie offerts l’an dernier, soit un total de plus de 8000 heures d’intervention.

Le directeur général de Zoothérapie Québec, Gaël Magrini, voit une évolution des interventions.

 Notre demande auparavant était beaucoup axée sur le loisir, du moins plus qu’aujourd’hui, mais de plus en plus, on sent que les équipes de soins souhaitent nous intégrer dans leur plan d’intervention, dit-il.

La zoothérapie, il ne faut pas voir ça comme une profession en soi, il faut voir ça comme un outil d’intervention qui peut s’ajouter dans le coffre d’un intervenant, d’un professionnel de la santé ou de l’éducation. Gaël Magrini, directeur général de Zoothérapie Québec

Le directeur général espère que la pratique sera plus connue dans les années à venir.

On tient à ce que les milieux institutionnels, les décideurs, commencent à considérer la zoothérapie comme un outil clinique, comme un outil pédagogique qui peut avoir une portée importante, avance-t-il.

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Une application mobile pour mieux traiter la dépression


D’ici l’été, on prévoit mettre une application pour ceux qui sont en dépression. Il sera utilisé avec le médecin traitant. En fait, d’après ce que je comprends, ce sera comme un journal et sera un outil pour mieux suivre un patient. Cette application pourra être personnalisée selon les besoins.
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Une application mobile pour mieux traiter la dépression

 

Une personne d'apparence déprimée est assise sur un banc à l'orée d'un tunnel.

L’application permet d’enregistrer comment le patient se sent, de jour en jour, et de semaine en semaine. Photo: iStock

La Presse canadienne

Un groupe de cliniciens, d’ingénieurs et de récents diplômés et d’étudiants de l’Université McGill a développé une application pour téléphone intelligent destinée à mieux soigner les personnes qui combattent la dépression, en se servant notamment du pouvoir de l’intelligence artificielle.

Visant à construire un pont entre la médecine et la technologie, l’application Aifred Health est en lice pour le premier prix du prestigieux concours AI XPRIZE, d’une valeur de trois millions de dollars.

Une personne sur neuf dans le monde va devoir affronter une dépression majeure dans sa vie, souligne David Benrimoh, directeur scientifique d’Aifred Health. La plupart d’entre elles ne vont pas recevoir le meilleur traitement du premier coup. De nombreuses personnes devront faire quatre ou cinq essais avant de trouver le bon traitement, déplore en entrevue le médecin, qui s’est spécialisé en psychiatrie après une maîtrise en neurosciences.

L’idée de cet « outil d’aide à la prise de décision clinique » vient de Kelly Perlman, cofondatrice d’Aifred Health, souligne M. Benrimoh.

Il est lui-même membre fondateur avec Sonia Israel, Marc Miresco et Robert Fratila.

Il s’agit aussi d’une « application tandem », qui devrait être utilisée avec un suivi médical ou de psychothérapie, ajoute-t-il.

Évaluer et traiter

L’application, également accessible par ordinateur, permet d’enregistrer comment le patient se sent, de jour en jour et de semaine en semaine. Cela permet de surveiller les symptômes des patients et de voir la progression du traitement. « Juste ça, ça va beaucoup aider », dit-il.

L’application d’Aifred a aussi intégré un algorithme qui offre aux médecins des possibilités de traitements, basés sur les meilleures pratiques, afin de structurer le traitement de la dépression.

 « Ça rassemble toutes les connaissances que l’on a déjà, et ça les simplifie de façon très claire. »

Puis, l’intelligence artificielle (IA) aide à déterminer le meilleur traitement pour chacun des patients, selon les différentes options qui s’offrent : types de médicaments, dosage, psychothérapie, neuro-modulation, exercice et méditation.

Notre système fournira un rapport expliquant les caractéristiques importantes qui ont conduit à une prédiction de traitement.

Extrait du site Internet d’Aifred Health

Une application encore en test

Qu’est-ce qu’une application peut changer dans la vie d’une personne souffrant de dépression? D’abord, elle va redonner aux patients du pouvoir sur leur vie, leur permettre de comprendre leur situation et de constater leur progression. Elle va aussi aider à trouver le meilleur traitement, plus rapidement. Ce qui raccourcit d’autant le temps qui va s’écouler avant de voir des résultats, selon le médecin-psychiatre.

Cela fait presque deux ans que l’équipe planche sur l’application. Ils sont encore à l’étape des tests, dont certains ont été effectués auprès de médecins de l’Hôpital général juif de Montréal. L’équipe a aussi reçu de bons retours de la part de psychiatres qui ont testé l’algorithme de traitement. Et si tout va bien, l’application sera disponible pour les patients cet été.

Mais cette application sera-t-elle efficace pour les personnes qui souffrent de dépression sévère, peinant à sortir de leur lit et n’ayant probablement pas l’énergie pour entrer des informations dans leur téléphone intelligent? Pour ces patients-là, M. Benrimoh convient que c’est très difficile. Mais il indique avoir conçu le design de l’application pour qu’elle soit simple et rapide à utiliser. « Quelques minutes par semaine [suffisent]. »

Les questions portent sur l’humeur, le niveau d’énergie, l’appétit et le sommeil. Certaines questions seront personnalisées : si le patient est très irritable ou a de la difficulté à faire une activité spécifique, un suivi sera fait à ce sujet. Au début de l’utilisation, des questions portant sur l’historique médical et sur les médicaments déjà pris seront posées.

« C’est pour que l’IA puisse bien travailler », fait-il valoir.

D’ailleurs, le recours à l’intelligence artificielle est nécessaire selon lui.

Ce n’est pas juste un truc que l’on met là-dedans parce que c’est cool, parce que c’est sexy. C’est parce que c’était un problème que nous n’étions pas capables de résoudre sans IA, qui fait des prédictions [en ce qui concerne] l’individu.

David Benrimoh, directeur scientifique d’Aifred Health.

Décrocher un prix

S’étalant sur quatre ans, la compétition AI XPRIZE offre des prix en argent pour encourager le développement de technologies qui peuvent bénéficier à l’humanité.

Alors que l’équipe d’Aifred Health entre dans la dernière année du concours, elle se situe en première place parmi 30 équipes restantes. Au départ, 143 équipes étaient en lice.

« J’ai vraiment confiance en mon équipe, et on a la chance de représenter notre ville, Montréal », dit David Benrimoh.

« On était un peu l’équipe « underdog » avant », ajoute-t-il, indiquant être en compétition avec de grandes entreprises.

David Benrimoh dit avoir eu le soutien de District 3, à l’Université Concordia, et des accélérateurs Centech et Start up en résidence de Desjardins Lab.

« On a eu beaucoup de soutien de la communauté entrepreneuriale de Montréal. »

L’équipe de Aifred Health devra toutefois attendre 2020 avant de savoir si elle rapportera le prix dans la métropole.

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Peur du dentiste? Voici (peut-être) une solution


Il existe une psychothérapie qui pourrait aider ceux qui ont la phobie du dentiste. Cette thérapie cognitivo-comportementale peut modifier les pensées et le comportement face aux bruits des instrument, de l’ambiance général à la clinique dentaire
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Peur du dentiste? Voici (peut-être) une solution

 

Peur du dentiste? Voici (peut-être) une solution

La recherche a mobilisé 99 femmes et 31 hommesPhoto Fotolia

Nous sommes nombreux à ne pas aimer le dentiste, mais chez certains cela prend une autre proportion, au point qu’ils en ont une vrai phobie. Cela met en danger leur santé, puisqu’ils évitent délibérément de rendre visite au spécialiste.

Heureusement, des chercheurs du King’s College de Londres ont montré dans une nouvelle étude que la thérapie cognitivo-comportementale pouvait grandement aider.

«Les gens qui ont une phobie du dentiste reçoivent le plus souvent une forme de sédatif pour les aider à se détendre pendant un petit moment, afin qu’ils reçoivent des soins dentaires, explique Tim Newton le professeur qui a mené l’étude. Cependant, cela ne les aide pas à surmonter leur peur sur le long terme. Le premier objectif de notre service de thérapie cognitivo-comportementale c’est de permettre aux patients de recevoir un traitement dentaire sans avoir besoin de sédatif.»

La recherche a mobilisé 99 femmes et 31 hommes, tous très nerveux à l’idée d’entendre le bruit de la fraise. Ils avaient aussi tous en commun d’avoir des problèmes de dents à cause de leur réticence à se rendre chez le dentiste.

Après la thérapie, quatre personnes sur cinq avec une phobie sévère du dentiste ont été capables d’aller chez le dentiste sans sédatif. Les personnes ayant participé à l’étude ont été soigneusement choisies, et les scientifiques ont découvert que certaines souffraient d’un état général d’anxiété ou de dépression.

Si vous avez peur du dentiste mais à un degré moindre, sachez que vous n’avez pas à souffrir en silence. Vous pouvez demander conseils et aide aux professionnels de la santé.

«L’hypnothérapie est possible, et beaucoup de dentistes la pratiquent, détaille le docteur Rhona Eskander de la Chelsea Dental Clinic. Je trouve que parler de ce qu’il va se passer avec les patients est vraiment important. J’essaye de découvrir ce qui effraye vraiment les patients. Est-ce que vous avez peur de l’injection ou du bruit de la roulette, de la douleur? La peur de l’inconnu? Qu’est-ce que c’est? Ensuite, j’essaye d’y répondre. Certains ont vraiment peur du bruit, donc je leur dis d’amener leur iPod, ou on met la station de radio qu’ils veulent, et je la mets vraiment très fort pour les distraire. Je parle aussi de façon à ce que les patients puissent me comprendre. Je trouve que le jargon c’est terrible.»

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La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) est décrite comme étant une psychothérapie centrée sur la modification de pensées et de comportements problématiques. Celle-ci applique des principes dérivés de la recherche scientifique afin de traiter et modifier certains comportements humains. De plus, la TCC s’intéresse d’abord à la solution des problèmes actuels et en second lieu uniquement, à la compréhension de leur origine dans le passé. Une bonne relation thérapeutique est considérée comme étant essentielle à une psychothérapie d’approche cognitive-comportementale efficace. Enfin, il est possible de qualifier la TCC comme étant généralement active, directive, structurée et relativement de courte durée.

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Mexique : un garçon de 14 ans a la phobie de vieillir


Il y a des troubles du comportement que nous connaissons moins et sont probablement plus difficile que d’autres a diagnostiqué, car ils pourraient être reliés à plusieurs troubles. Mais pour ce jeune homme, un traitement semble être bénéfique pour lui.
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Mexique : un garçon de 14 ans a la phobie de vieillir

 

Mexique : un garçon de 14 ans a la phobie de vieillir

Photo : AFP

JUSTINE KNAPP

SANTÉ – Une équipe de chercheurs mexicains a diagnostiqué une gérascophobie chez un garçon de 14 ans. L’adolescent a développé une peur panique à l’idée de vieillir, allant jusqu’à refuser de se nourrir.

Le syndrome de Peter Pan a son pendant médical : la gérascophobie, soit la peur de vieillir. Un Mexicain de 14 ans, tout juste diagnostiqué par une équipe de chercheurs du pays, est la troisième personne dans le monde atteint de cette phobie sévère.

L’idée de quitter la puberté fait entrer le garçon dans un état de paralysie et d’angoisse sérieux. À tel point qu’il a adopté un comportement dangereux pour tenter de ralentir le processus.

« Il ne mange pas parce qu’il a appris que ce sont les nutriments contenus dans la nourriture qui le faisaient grandir. Du coup il s’est mis à moins manger et a perdu 12 kilos », indique le rapport des scientifiques, publié le 21 décembre dans la revue Case Reports in Psychiatry et relayé parCBS news.

Cacher sa taille et modifier sa voix à tout prix

De même, le phobique tente de rendre sa voix, en pleine mue, plus aigüe et fluette et adopte une posture voûtée pour cacher sa taille.

« Il a également fait des recherches sur internet pour savoir comme éviter d’éjaculer. »

Et pour cause, chaque changement physique associé à la vieillesse le panique.

Selon les résultats des chercheurs toujours, le jeune garçon se rend bien compte « que cette crainte est excessive mais soutient que les attentes des adultes le sont tout autant : trouver un partenaire, être indépendant, adopter des responsabilités ou un confort financier ».

De plus, il imagine qu’une fois qu’il atteindra l’âge adulte, il sera plus susceptible de tomber malade et de mourir. Son entourage l’a par ailleurs toujours conforté dans cette position d’éternel enfant : sa mère lui chante des berceuses et choisit ses vêtements.

Celle-ci peut mettre un nom sur les peurs de son fils depuis seulement trois ans. Après plusieurs allers-retours sans succès chez le psychologue, le garçon avait intégré le centre de l’Université autonome de Nuveo Leon où le diagnostic est tombé.

Un diagnostic crédible ?

Mais l’ensemble du corps médical ne s’accorde pas sur ce cas, selon livescience.com, qui a interrogé plusieurs professionnels. Selon certains experts, le patient pourrait être atteint dedysmorphophobie, la crainte obsédante d’être malformé ou laid. C’est ce qui le pousserait à cette envie irraisonnée de modifier son corps.

Pour le docteur Luis Gonzalez de Mendoza, directeur de l’endocrinologie pédiatrique à l’Hôpital pour enfants de Miami, il pourrait s’agir de dysphorie du genre. Dans ce cas, la crainte d’entrer dans la puberté du jeune phobique viendrait d’une absence d’identification aux traits physiques qu’il développe.

 En tout cas, selon le docteur Alan Manevitz, psychiatrique clinique du Lenox Hill Hospital, à New York, « le cas du garçon étant très complexe, cela exigerait un traitement multiple ».

D’autant que le malade transporte un passé lourd psychologiquement. Abusé sexuellement par un voisin à 6 ans, victime d’intimidation à l’école, il souffre aussi de troubles d’anxiété de séparation depuis l’âge de 5 ans. L’enfant se porte mieux depuis qu’il a entrepris une nouvelle psychothérapie et commencé un traitement à base d’antidépresseurs. Il a recommencé à manger et a repris 13 kilos, parle avec sa voix normale et se tient droit.

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300 pseudo psychothérapeutes dans la mire de l’Ordre des psychologues


Des fraudeurs, des charlatans, il y en a partout. Ils profitent de la détresse des autres pour s’enrichir et qu’importe les moyens. En psychologie, c’est important de savoir si la personne est apte à vous aider
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300 pseudo psychothérapeutes dans la mire de l’Ordre des psychologues

 

«Ne laissez pas n'importe qui entrer dans votre... (PHOTO PHOTOS.COM)

«Ne laissez pas n’importe qui entrer dans votre tête, conclut la présidente de l’Ordre, Rose-Marie Charest. Pratiquer la psychothérapie est une activité à haut risque de préjudice. Ça prend des compétences.»

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MARIE-CLAUDE MALBOEUF
La Presse

Quelque 300 pseudo psychothérapeutes sont actuellement dans la mire de l’Ordre des psychologues du Québec, parce qu’ils reçoivent des clients sans détenir de permis – ce qui est illégal depuis 16 mois.

Certains semblent particulièrement dangereux, précise la présidente de l’Ordre, Rose-Marie Charest.

«L’exploitation peut être financière, mais elle peut aussi être affective», dit-elle.

«Ne laissez pas n’importe qui entrer dans votre tête, conclut la psychologue. Pratiquer la psychothérapie est une activité à haut risque de préjudice. Ça prend des compétences.»

Pour alerter les Québécois – et les convaincre de dénoncer les imposteurs -, l’Ordre vient de lancer une publicité télévisée. On y montre un homme malhabile, qui visite une pièce et saccage au passage son contenu de porcelaine. L’annonce symbolise les ravages que peut subir une psyché fragile lorsqu’on s’y aventure à l’aveuglette.

«Le psychothérapeute illégal n’est pas toujours un gourou. Il peut avoir de bonnes intentions et ne pas réaliser qu’il cause des dégâts», précise Mme Charest. C’est notamment le cas, dit-elle, de certains coachs de vie et hypnologues qui vont trop loin.

Pour aider le public à s’y retrouver, l’Ordre a mis un annuaire sur le microsite web, votretête.ca. On y indique qui est autorisé à pratiquer et qui devrait inspirer méfiance (promesses de résultats, supposés «pouvoirs», etc.)

Les conséquences des thérapies bidon peuvent être terribles. Dans notre grande enquête Gourous inc., publiée en 2012, des victimes nous ont raconté comment des charlatans les avaient conduites au bord du gouffre: dépenses folles, viols, séjour en psychiatrie, quasi-suicides, etc. Certains de leurs tortionnaires ont ensuite été semoncés par l’Ordre des psychologues.

Depuis la publication du dossier, l’organisme s’est par ailleurs allié au Collège des médecins pour convaincre Québec de durcir la loi.

«On veut que les poursuites (contre les charlatans) soient plus efficaces et plus pénalisantes pour qu’ils arrêtent de recommencer, indique Mme Charest. Et on ne laissera pas ça tomber dans le vide.»

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Notre vécu change l’anatomie du cerveau


Le cerveau humain est un organe des plus complexe et la science découvre des nouveaux éléments très intéressant sur son fonctionnement. Tout au long de notre vie, par ce que nous expérimentons, par nos activités, le cerveau est en constante évolution
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Notre vécu change l’anatomie du cerveau

 

Le cerveau contient environ cent milliards de neurones,...

Le cerveau contient environ cent milliards de neurones, établissant des connexions entre elles tout au long de la vie. Les contacts interpersonnels sont l’une des principales causes de formation de connexions neuronales.

YVES DALPÉ
Le Soleil

(Québec) On croyait dur comme fer jusqu’à récemment que le cerveau était immuable. Même aujourd’hui, selon la croyance populaire, des modifications du cerveau ne sont possibles que par des interventions médicales ou pharmaceutiques. Or, ce n’est pas comme cela que le cerveau fonctionne. Plutôt, le vécu de chaque personne engendre des changements continuels dans l’anatomie de son cerveau tout au long de sa vie, formant ainsi ses habiletés particulières ainsi que son caractère. Le réseau des neurones est en perpétuel réarrangement, autant relativement aux micro changements des neurotransmetteurs qu’aux grandes bases intégratives reliées à l’intelligence.

On découvre de plus en plus de liens entre la souffrance morale et le fonctionnement du cerveau. On sait maintenant que des manifestations purement biologiques au cerveau peuvent être modifiées par des expériences exclusivement humaines comme la psychothérapie, par exemple, sans aucune intervention chimique. Ainsi, la psychothérapie à elle seule peut modifier le fonctionnement du cerveau de façon permanente.

Le psychiatre Kandel (Prix Nobel 1998) a démontré la plasticité du cerveau. Par exemple, des images scannées du cerveau de musiciens témoignent de différences faisant suite à leur pratique d’instruments de musique. Leur cerveau «musical» s’est développé à la suite de leurs répétitions avec leurs instruments de musique et non à cause de gènes précis. Autres exemples : les neurones de rats élevés dans des environnements plus stimulants sont beaucoup plus branchés. Ces environnements rehaussés stimulent les rats au point que leur cerveau s’en trouve amélioré. Chez les humains, le nombre de dendrites neurales du centre du langage dans le cerveau est proportionnel au degré de scolarité d’un individu.

Pour bien comprendre, il faut savoir que le cerveau est constitué de neurones, environ cent milliards, qui établissent entre eux des connexions tout au long de la vie. Chaque neurone a une moyenne de 10 000 connexions qui le relient à d’autres neurones. Ce qui porte à environ un million de milliards de connexions dans le cerveau, faisant ainsi du cerveau la structure la plus complexe de la Terre. La connexion de chaque neurone se fait par l’émission de petites impulsions électriques qui déclenchent une substance chimique appelée neurotransmetteur, laquelle rejoint un autre neurone de cette façon, et il s’enclenche ainsi une série de répercussions sur une multitude d’autres neurones tous interconnectés. Ainsi, un seul neurone peut influencer une moyenne de 10 000 neurones à l’autre bout du processus lors de l’envoi d’un seul message. Le cerveau se forge de cette manière.

Or, savez-vous que les contacts interpersonnels sont parmi les principales causes de connexions des neurones? Dans son livre The Developing Mind, le psychiatre Daniel Siegel explique comment l’esprit d’une personne émerge de l’activité de son cerveau, dont la structure biologique est formée par ses relations interpersonnelles dès le début de sa vie et tout au cours de sa vie.

Ce qui fait dire à Siegel que «les connexions humaines forment les connexions des neurones».

En effet, le vécu interpersonnel altère à la fois l’activité et la structure des connexions entre les neurones, formant ainsi les divers circuits responsables des divers processus du cerveau comme la mémoire, les émotions, la conscience de soi, etc.

Je fais le lien avec la dépression. Malheureusement, celle-ci est encore très mal comprise. On est porté à blâmer le cerveau ou les gènes, alors que les réelles explications relèvent de notre vécu et du sens que nous donnons à ce vécu. Il y a des échanges bidirectionnels constants entre notre cerveau, notre organisme et notre vécu. Ainsi, le calme ressenti à la vue d’un beau point de vue du fleuve Saint-Laurent s’accompagne d’un accroissement de l’amplitude des ondes alpha dans le cerveau. Autrement dit, le cerveau réagit en fonction de notre vécu. Nous ne sommes pas à la merci de la «mécanique biologique» de notre cerveau, puisqu’au contraire, nous agissons et notre cerveau se modifie en conséquence.

Les personnes en dépression ne sont pas les esclaves de leur cerveau détraqué qu’il faudrait remettre sur les rails nécessairement de façon chimique. Notre cerveau est en constante adaptation, et ceci en fonction de notre vécu, sans apport chimique externe. Le corps et l’esprit sont intimement liés. Des répercussions physiques se manifestent automatiquement à la suite de nos émotions, mais de façon temporaire, et vice versa. Dans le cas d’une dépression typique, il s’agit de changements normaux, mineurs et temporaires et non de pathologies graves du cerveau.

En résumé, ce que nous vivons au jour le jour change l’anatomie de notre cerveau. Notre personnalité est donc le fruit de l’interaction active entre notre bagage héréditaire et notre expérience concrète de la vie.

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Entre hauts et bas?


Avoir des hauts et des bas c’est normal, la vie n’est pas toujours rose, par contre certains cas demande une évaluation par un médecin pour évaluer notre état psychologique. Il se peut que des personnes souffrent de troubles bipolaires sans le savoir et malheureusement sera souvent mal jugés par ses pairs
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Entre hauts et bas?

Entre hauts et bas?

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Par Ronald Denis, docteur en médecine, chirurgien et traumatologue

Nous traversons tous des épisodes de bonheur et d’excitation ou de déprime généralement associés aux effets des facteurs sociaux, psychologiques et biologiques auxquels nous sommes confrontés.

En cette période de morosité économique, par exemple, il est tout à fait normal d’avoir l’humeur à la déprime! Toutefois, pour 4 % des Québécois, les hauts et les bas se succèdent sans cesse malgré eux.

Les troubles bipolaires, troubles de l’humeur autrefois qualifiés de maniaco-dépression, affectent beaucoup de personnes toutefois, près de 90 % d’entre elles ignorent qu’elles en sont affectées. Pour la personne qui éprouve un trouble bipolaire, sans qu’un événement particulier ne survienne, ses sautes d’humeur seront incontrôlables et souvent démesurées, la faisant passer tantôt d’un état d’euphorie à tantôt celui d’une grande tristesse. Des états de «manie» et de «dépression» qui seront entrecoupés de périodes d’accalmie au cours desquelles la personne fonctionnera normalement.

Symptômes

Autant les hommes que les femmes peuvent subir les effets d’un trouble bipolaire. Les premiers symptômes apparaîtront entre l’âge de 15 et 25 ans et pourront devenir plus importants vers l’âge de 30 ans. Ces symptômes apparaissent et disparaissent de façon cyclique et sont de durée variable. Certains pourront être l’objet de cycles longs: plusieurs mois en phase de manie et plusieurs mois en phase de dépression.

D’autres auront des cycles dits«courts» caractérisés par au moins quatre cycles annuels alternant entre manie et dépression pendant quelques semaines.

Enfin, en «phases mixtes» les symptômes de manie et de dépression surgiront au cours de la même journée durant plusieurs jours consécutifs.

En phase maniaque, la personne bipolaire déborde d’énergie, devient hyperactive à tous les niveaux: social, professionnel ou scolaire. Elle éprouve un moins grand besoin de sommeil, son estime de soi s’accroît et elle nourrit des idées de grandeur. Elle pourra engager des dépenses inconsidérées, magasiner de façon compulsive par exemple, parler plus rapidement ou désirer parler sans arrêt et, même, tenir des propos farfelus. Ses pensées défileront à toute vitesse et la distraction sera au rendez-vous. Certaines personnes auront parfois des idées délirantes ou seront affectées d’hallucinations. On parle d’«hypomanie»lorsque les symptômes précités sont moins intenses et dépourvus d’idées délirantes ou d’hallucinations.

Lors de l’épisode dépressif, qui survient généralement après une période d’accalmie qui suit l’épisode maniaque, ou vice-versa, la personne bipolaire sera en perte d’énergie et fatiguée, aura une humeur dépressive presque toute la journée, des problèmes de sommeil, aura peu ou trop d’appétit, n’éprouvera que peu d’intérêt ou de plaisir pour les activités quotidiennes. La personne affectée aura en outre de la difficulté à se concentrer ou à prendre des décisions, pourra se sentir coupable, avoir des comportements agressifs subits, avoir des pensées reliées à la mort et, dans certains cas, des idées suicidaires.

Causes

Les causes des troubles bipolaires sont méconnues cependant, les recherches menées à ce jour laissent entendre qu’elles seraient principalement de nature biologique. Certains chromosomes sont mis en cause de même que des variations au niveau hormonal ainsi qu’une diminution de l’activité du système immunitaire. Par ailleurs, l’hérédité est un facteur important dans l’apparition de la maladie. Le risque est effectivement accru dans les familles au sein desquelles la maladie est présente. Les situations stressantes ne causent pas la maladie toutefois, celles-ci peuvent être des facteurs déclencheurs d’épisodes de manie ou de dépression chez ceux qui en sont déjà atteints.

Traitement

On ne maîtrise pas la cause du trouble bipolaire, mais on peut cependant parfaitement en contrôler les conséquences. Un traitement adéquat permet à la plupart des personnes bipolaires d’avoir une vie satisfaisante tant au travail qu’à la maison et d’éviter les hauts et les bas que procure la maladie, des épisodes souvent très difficiles et pour la personne qui en est affectée et pour les personnes de son entourage.

Le trouble bipolaire est un problème de santé physique. Une médication appropriée est donc un des éléments importants, voire essentiels, du traitement. De nouveaux médicaments antipsychotiques sont désormais dotés de propriétés antidépressives. Ces médicaments permettent ainsi de stabiliser les deux aspects, la manie et la dépression, des troubles bipolaires.

La psychothérapie accompagne généralement de façon fort positive le traitement biologique. Elle permet notamment de développer des stratégies d’adaptation et participe à prévenir les épisodes de manie en aidant à réguler le sommeil, l’alimentation et la pratique d’activités physiques.

Vous croyez souffrir d’un trouble bipolaire ou un de vos proches vous semble en être affecté? Vous n’êtes pas seul…Des dizaines de milliers de personnes sont dans votre situation. La solution n’est pourtant pas compliquée. N’hésitez pas à consulter votre médecin de famille ou à recueillir et partager de l’information auprès d’un organisme spécialisé comme, par exemple, revivre.org.

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