Cela peut faire, mais c’est vraiment dramatique, les animaux marins absorbent toutes sortes de médicaments. Des antidépresseurs, des médicaments pour la fertilité, des antifongiques, somnifères et autres, il y a des gens qui jettent des médicaments dans les toilettes, mais il y a aussi les molécules pharmaceutiques qui peuvent se retrouver jusqu’en Antarctique.
Nuage
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Repéré par Lucile Bellan
Repéré sur The Atlantic
Et nombreux sont les animaux, marins ou non, qui absorbent des quantités démentielles d’anti-dépresseurs.
C’est une forme de pollution dont on ne parle jamais: des molécules pharmaceutiques, rejetées par des usines de production mais également via les évacutations d’eau des particuliers, se retrouvent dans l’eau des rivières, contaminant des centaines d’espèces sauvages, des oiseaux aux mammifères en passant par les mollusques et les crustacés. Si les cours d’eau proches des hôpitaux et des stations d’épuration obsolètes sont évidemment les premiers concernés par cette pollution, il semble qu’aucune zone aquatique ne soit réellement protégée, puisque de l’eau contaminée a même été retrouvée en Antarctique.
Le site The Atlantic rappelle que les cours d’eau du monde entier contiennent aujourd’hui un nombre incroyable de molécules pharmaceutiques tels que des antifongiques ou des antibiotiques. Les analystes ont aussi relevé des traces d’anti-douleurs, de somnifères, d’antidépresseurs ou encore de médicaments permettant de relancer la fertilité ou de lutter contre les maladies dégénératives.
Des scientifiques affirment qu’à ce rythme, la pollution aux médicaments pourrait augmenter de deux tiers d’ici 2050. Des études récentes prouvent qu’à ce jour, un ornithorynque vivant en Australie dans une zone contaminée peut ingérer chaque jour une quantité d’antidépresseurs dépassant la moitié de la dose journalière recommandée d’antidépresseurs pour une personne adulte.
Les scientifiques étudient désormais les conséquences d’une telle pollution en laboratoire. Parmi leurs découvertes, il y a le fait que les amphétamines modifient le temps de développement des insectes. Il a également été démontré que les antidépresseurs empêchent les seiches de profiter de leur capacité naturelle d’apprentissage et de mémorisation. Quant aux crevettes sous Prozac, elles ont tendance à nager vers des sources de lumière de façon totalement inconscientes et donc à faire baisser considérablement leur espérance de vie.
Il n’est plus à contester que les antidépresseurs et les drogues diverses et variées vivent aujourd’hui un âge d’or. Seulement c’est une chose de s’intoxiquer… et c’en est une autre d’intoxiquer par la même occasion tout le règne animal.