Contre le diabète, quelles protéines consommer… et lesquelles éviter ?


Le diabète du type 2 apparaît généralement vers après 40 ans, chez certaines personnes, mais avec le problème de surpoids, d’une mauvaise alimentation et de sédentarité, ce type de diabète augmente aussi chez les plus jeunes. L’alimentation est importante à considérer avec les lipides et glucides. Des chercheurs sont intéressés aux protéines, certaines protéines peuvent augmenter le risque de diabètes, alors que d’autres protéines sont neutres, et enfin, il y a celles qui diminuent les risques
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Contre le diabète, quelles protéines consommer… et lesquelles éviter ?

 

margouillat-photo/Shutterstock.com

Ce n’est plus un mystère, dans la prévention du diabète de type 2, le contenu de l’assiette (et plus généralement l’hygiène de vie) a son rôle à jouer. Et les protéines ne sont pas dénuées d’intérêt. Du moins quelques-unes d’entre elles. Car si certaines protègent, d’autres augmentent le risque. Afin de savoir quels produits privilégier, une équipe chinoise a enquêté.

Le diabète de type 2 apparaît généralement chez les plus de 40 ans. Cependant de plus en plus d’adolescents et de jeunes adultes sont touchés. En cause, des facteurs génétiques bien sûr, mais aussi une alimentation déséquilibrée, un surpoids, un manque d’activité physique…

Notre nourriture présente donc une importance capitale. Si de nombreuses études se sont attardées sur la consommation de glucides et de lipides, qu’en est-il des protéines ? Leur consommation permet-elle de réduire le risque de développer un diabète de type 2 ? Des chercheurs de l’hôpital de Longgang en Chine ont cherché à répondre à ces questions en passant en revue plusieurs travaux conduits sur le sujet.

Il y a protéines… et protéines

Premier constat, il semble que les protéines végétales – présentes notamment dans les légumineuses, le soja ou les oléagineux – réduisent le risque de développer la maladie. Du moins chez les femmes uniquement.

Autre observation, et non des moindres, les protéines d’origine animales, prises dans leur ensemble, augmentent le danger. Mais il y a protéines et protéines. Dans le détail, certaines seraient à limiter, et d’autres non.

Ainsi, comme l’avait déjà révélé une étude française en 2013, certains aliments acidifiants, comme les viandes, augmentent le risque de diabète. D’autant plus lorsqu’il s’agit de viande rouge et de viandes transformées de façon industrielle.

A l’opposé, les produits laitiers apparaissent comme protecteurs. Pour ce qui est des œufs ou encore du poisson, la relation semble neutre. En clair, ils ne préviendraient pas la pathologie, pas plus qu’ils ne l’augmenteraient.

Pour les scientifiques, ces observations devraient être considérées  avec intérêt dans une démarche de prévention du diabète de type 2.

  • Source : Dietary Protein Consumption and the Risk of Type 2 Diabetes: A Systematic Review and Meta-Analysis of Cohort Studies, Nutrients, Septembre 2017
  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

https://destinationsante.com/

 

Consommez-vous trop de protéines?


Dans la viande, il y a beaucoup de protéines et ces protéines sont complètes, mais ce que l’on mange en un seul repas de viande contient trop de protéines surtout s’il faut partager environs 1 gr/kilo de protéine dans une journée. Sans pour autant bannir la viande, il est plus facile avec des protéines végétales d’avoir son lot quotidien.Car il faut savoir parmi les protéines végétales, il y en a 3 qui peuvent remplacer complètement la viande soit le soya, quinoa et le sarrasin
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Consommez-vous trop de protéines?

 

On voit des haricots rouges et des pois chiches dans des bols blancs.

Les légumineuses sont une excellente source de protéines. Photo : Radio-Canada

Les protéines sont essentielles à la vie. Elles sont les composantes de base de toutes les cellules de notre corps. On doit en consommer quotidiennement parce qu’on fait peu de réserves de protéines. Mais notre alimentation nous en fournit-elle trop et surtout, nos sources sont-elles assez variées?

Un texte d’Andrée Langlois, de L’épicerie

Les sources de protéines sont nombreuses. On pense souvent immédiatement à la viande, mais il y a aussi les produits laitiers, les œufs, les légumineuses, les céréales et les noix.

Elles sont classées en deux catégories : animales et végétales. Les protéines du règne animal sont complètes, car elles contiennent tous les acides aminés essentiels que notre corps est incapable de synthétiser et que l’on doit puiser dans l’alimentation.

Les protéines végétales comme les légumineuses, les noix et les céréales sont incomplètes, car elles n’ont pas tous les acides aminés essentiels dont on a besoin quotidiennement. Mais il y a trois exceptions : le soya, le quinoa et le sarrasin, qui contiennent des protéines végétales complètes qui peuvent donc remplacer la viande.

On voit du tofu, un verre de lait, deux oeurs et des bols contenant des lentilles et des céréales, disposés sur une table.

La nutritionniste Julie DesGroseillers montre différentes sources de protéines. Photo : Radio-Canada

Ceci est intéressant, surtout quand on sait que l’on doit diminuer la viande de notre alimentation, souligne la nutritionniste de l’Institut de recherches cliniques de Montréal Chantal Blais.

Ce qui est actuellement déficient dans nos apports, c’est qu’on consomme énormément de protéines animales, mais on néglige beaucoup les protéines végétales.

Chantal Blais, nutritionniste de l’Institut de recherches cliniques de Montréal

« Les recommandations actuellement visent à réduire notre consommation de viande parce qu’elles contiennent généralement beaucoup de gras saturés et de cholestérol alimentaire. C’est pour cette raison, dans un contexte de santé cardiovasculaire, dans un contexte de cancer également, qu’on essaie de diminuer [ces aliments], étant de gros consommateurs [de viande] en Amérique du Nord », poursuit Mme Blais.

Nos besoins dépendent de notre poids, mais également de notre condition physique.

À moins d’être un athlète, une femme enceinte ou une personne malade, nous devrions consommer près d’un gramme de protéine par kilo par jour. Par exemple, si vous pesez 70 kilos, vos besoins quotidiens seront d’environ 70 grammes de protéines.

Il est facile de surconsommer des protéines en raison de nos portions de viande qui sont souvent trop grandes. Par exemple, une portion de 100 grammes de bœuf haché contient 30 grammes de protéines.

On voit une boulette de viande hachée qui a la taille de la paume de la main.

Cette portion représente 30 grammes de protéines. Photo : Radio-Canada

« Dans notre assiette, ce qui doit voler la vedette, ce n’est pas notre protéine, ce sont les légumes. […] Les protéines animales sont extrêmement concentrées. Si vous visualisez 100 grammes de poulet, donc à peu près la grosseur d’un jeu de cartes, on n’est pas loin du 30 grammes de protéines. Alors, on n’a pas besoin d’en manger de grandes quantités », explique Julie DesGroseilliers, nutritionniste et auteure du livre Protéines.

« Je pense qu’on a perdu la notion de ce que c’est qu’une assiette équilibrée avec des portions raisonnables. On regarde ça et on se dit : « Ce n’est pas beaucoup » », mais cela correspond à ce dont on aurait besoin dans notre quotidien », ajoute Chantal Blais.

Alors, nous n’avons pas besoin de consommer beaucoup de protéines. Pourtant, l’industrie nous propose d’en ajouter. Des produits de toutes les sortes sont enrichis en protéines. La mode est aux aliments protéinés. Mais attention, car un excès de protéines se traduit par un excès de calories, ce qui peut aussi contribuer à un excès de poids.

On voit différents produits, dont des céréales, des barres tendres et du yogourt à haute teneur en protéines.

Produits dont l’emballage indique qu’ils sont enrichis de protéines ou qu’ils ont une teneur élevée en protéines Photo : Radio-Canada

« Le consommateur va peut-être dire : « Ah je suis mieux d’acheter [ce produit]-là parce qu’il contient plus de protéines, ça serait peut-être meilleur pour ma santé », mais pas nécessairement. Pour la majorité des gens, la plupart du temps, on n’a pas besoin de ces aliments enrichis, surtout qu’on va les payer plus cher et que l’on peut y arriver avec une alimentation équilibrée et variée », explique Chantal Blais.

Selon Julie DesGroseilliers, le défi n’est pas d’en consommer plus, mais mieux et de bien répartir les quantités dans la journée.

« On consomme suffisamment de protéines au total dans la journée, mais on en manque définitivement le matin et on en consomme beaucoup trop le soir », dit-elle.

« Et d’un point de vue scientifique, on a démontré que lorsqu’on consomme de façon quasi égale nos protéines à travers les trois repas, matin, midi, et soir, vraiment, on a plein de bienfaits pour la santé. On va préserver mieux la masse musculaire en vieillissant. On va avoir un meilleur contrôle sur l’appétit, la satiété. On va aussi maximiser notre vitalité, notre énergie quotidienne. On optimise les performances sportives », poursuit-elle.

Une bonne stratégie est d’additionner les aliments pour des déjeuners plus rassasiants. Par exemple, un verre de lait ou de lait de soya qui contient 8 grammes de protéines; ou un yogourt grec qui est deux fois plus protéiné que le yogourt traditionnel. Julie DesGroseillers suggère d’y ajouter des flocons de soya, des œufs, des noix, des graines de citrouille ou de chanvre.

On voit un sandwich tranché, en gros plan.

Sandwich au tofu, à la laitue et aux tomates Photo : Radio-Canada

Et pourquoi pas du tofu grillé dans le grille-pain, comme Mme DesGroseillers le fait avec sa version du sandwich « BLT », soit son « TLT » (tofu, laitue, tomate) et ainsi relever le défi de consommer des protéines les matins.

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