Progrès


Aujourd’hui, nous avons des photos de Mars, on va sur la lune, on a une première image d’un trou noir, c’est génial. Grâce a la science spatiale bien des inventions nous sont utiles. On construit des tours si hautes qu’on a l’impression qu’ils touchent au nuage. On peut voyager en espace de quelques heures à des kilomètres à la ronde. Malgré tout cela, nous sommes incapables d’aider les enfants victimes de la faim, de la violence, de la guerre.
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Progrès

 

Le mot progrès n’aura aucun sens tant qu’il y aura des enfants malheureux.
 
Albert Einstein

Esclavage


Il y a plusieurs sortes d’esclaves, parmi eux, il y a le progrès et c’est nous-même que nous mettons en esclavage. Imaginez après avoir  connu ce progrès et retourner juste 50 ans en arrière, comment on se sentirait désespérer
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Esclavage

 

L’homme moderne est l’esclave de la modernité : il n’est point de progrès qui ne tourne pas à sa plus complète servitude.

Paul Valéry

Nous nous approchons des limites biologiques de l’espèce humaine


Depuis le début de l’homme, l’humain n’a pas cessé de progresser physiquement, biologiquement, mais somme-nous rendue au bout de notre limite ? La longévité grâce à la médecine a fait plusieurs centenaires, mais ensuite ? Avec les changements climatiques, l’air et l’eau pollués, les sécheresses, la famine pour garder ce que nous avons acquis, il faudrait vivre dans des sociétés beaucoup plus respectueuses de l’environnement
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Nous nous approchons des limites biologiques de l’espèce humaine

 

Quel horizon pour l'humanité? | RDexter via Flickr CC License by

Quel horizon pour l’humanité? | RDexter via Flickr CC License by

Adrien Marck et Jean-François Toussaint

Le débat sur nos capacités est passionné et ses enjeux sont considérables: l’être humain continue-t-il de progresser, repoussant sans cesse ses limites, ou les a-t-il déjà en grande partie atteintes?

Demain, serons-nous plus grands? Plus puissants? Plus vieux?

Deux conceptions s’affrontent: la première s’ancre dans le XIXe siècle et ses promesses d’éternel progrès, dont la quête de l’«homme augmenté»prolonge la tradition. Elle imagine l’humain s’affranchissant de toutes ses limites, dépassant sa propre définition, voire se recréant ex nihilo. La seconde s’appuie sur les données établies, biologiques, physiques et environnementales, et suggère un progrès désormais restreint. Elle démontre qu’une croissance ne peut être infinie.

En analysant les tendances historiques de trois indicateurs majeurs –les records mondiaux (performances physiologiques maximales), la taille adulte et et la durée de vie maximale– nous montrons un plafonnement depuis plus de vingt ans, suggérant l’atteinte des limites biologiques de notre espèce.

L’humain est conditionné par deux forces: son évolution passée et son environnement présent. Elles se combinent pour créer des structures corporelles et un cadre de vie dotés de limites. Au premier niveau, moléculaire, l’information génétique humaine se déploie sur 2,85 milliards de nucléotides; à une échelle plus macroscopique, celle du corps, on compte 640 muscles et 206 os; on repère également des limites dans l’organisation des milieux au sein desquels l’humain se développe.

Haut potentiel

Les progrès énergétiques, technologiques, médicaux, politiques et sociaux du XXe siècle lui ont permis d’atteindre un haut potentiel: il est plus grand, plus athlétique et vit plus longtemps. Entre 1896 et 1997, année de décès de Jeanne Calment, la durée de vie maximale est ainsi passée de 110 à 122 ans. Sur la même période, la taille moyenne à l’âge adulte a progressé de 8 cm sur l’ensemble des pays du monde, tandis que les performances sportives n’ont cessé de battre des records (de 11 secondes à 9,58 secondes sur le 100 mètres).

Taille moyenne des femmes sur la période. Un plateau semble s’installer à partir des années 1980. Front. Physiol., 24 October 2017, CC BY

Les tendances les plus récentes ne laissent entrevoir que des marges étroites pour notre progression future. Depuis deux décennies, personne ne s’est approché du maximum établi de longévité et les dernières données montrent des valeurs comprises entre 115 et 120 ans. Les Néerlandais, actuellement les plus grands, n’enregistrent plus de progression de leur taille (1m82 pour les hommes, 1m68 pour les femmes, depuis 20 ans). Et les deux tiers des épreuves d’athlétisme ne progressent plus depuis les années 1980 –ces performances ne devraient pas être améliorées de plus de 0,5% dans les décennies à venir.

Instabilités

Les activités humaines, toujours plus intenses sur une planète aux ressources finies, commencent à générer des effets délétères sur notre santé et notre cadre de vie: le réchauffement climatique, les reculs de la biodiversité, la raréfaction des ressources et l’acidification et la montée des océans pourraient n’être que des préludes. L’instabilité engendrée par ces bouleversements est clairement perceptible: baisse de la taille dans les pays concernés par les émeutes de la faim (Égypte), diminution de l’espérance de vie pour certains groupes (femmes euro-américaines aux États-Unis, hommes en Russie), progression de la sédentarité et recul des capacités d’endurance des enfants dans la plupart des pays développés. Leurs conséquences sociales et politiques se font déjà ressentir.

L’avenir sera à celles et ceux qui, conscients des risques, seront capables de propositions de nature à réduire nos impacts environnementaux tout en maintenant une santé, une longévité et des capacités humaines optimisées. Pour éviter l’incompréhension de nos concitoyens, ou le rejet trop rapide des options proposées, les politiques publiques doivent intégrer dès à présent ces enjeux. Elles devraient contribuer plus fermement à l’esquisse d’un projet tourné vers une société plus respectueuse de son environnement, proposant un cadre pour le développement (mobilité active, renoncement aux énergies carbonées, sécurité alimentaire, agrodiversité, dépollution, exploitation durable des ressources, minérales et vivantes) pour préserver un avenir commun. Saurons-nous agir à temps et préserver l’essentiel?

La version originale de cet article a été publiée sur The Conversation.

http://www.slate.fr/

Robotisation, quels emplois seront protégés ou remplacés


La robotique semblerait toucher plus les emplois demandant moins d’étude, pas tous, alors que les emplois épargnés seraient surtout dans le domaine de la santé. On parle de nouveaux emplois qui seront créer grâce à l’intelligence artificielle, sauf qu’il y a quand même des gagnes-pain qui devraient être protéger pour ceux qui sont sans diplômes si ce n’est que pour ne pas être sous le seuil de la pauvreté
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Robotisation, quels emplois seront protégés ou remplacés

 

Robotisation,

Google images

André Boily
 
Une université de l’Indiana s’est penchée sur les types d’emploi qui sont menacés ou épargnés par les avancées de la robotisation ou de l’automatisation. Votre boulot fait-il partie d’un de ceux-là ?

 

Des chercheurs de l’université Ball State en Indiana ont publié une étude sur l’un des sujets de l’heure, la robotisation, et comment les progrès techniques vont influencer le marché de l’emploi.

Publié par le site Entrepreneur, l’étude indique que «la production manufacturière a augmenté de plus de 10 % depuis 2000 (taux ajusté en fonction de l’inflation), alors que l’emploi a, dans la même période, décliné de près de 5,5 millions».

Les chercheurs de l’étude se sont concentrés sur 25 domaines susceptibles d’être touchés par l’automatisation. Si l’étude pointe les états les plus touchés par les progrès technologiques, les types d’emploi sont similaires à ceux que l’on retrouve chez nous.

Voici des emplois qui seront touchés par l’automatisation ou la robotisation :

  • La saisie de données
  • Les occupations et techniciens en sciences mathématiques
  • Les postes en télémarketing
  • Les assureurs
  • Les couturiers
  • Les préparateurs de déclarations fiscales
  • Les opérateurs en procédés photographiques et en machine-outil
  • Les bibliothécaires
  • Les réparateurs de montres

    Et ceux qui seront épargnés par l’automatisation ou la robotisation :

  • Les directeurs en gestion des urgences
  • Les réparateurs, installateurs et superviseurs machinistes
  • Les travailleurs en santé mentale
  • Les audiologistes
  • Les ergothérapeutes
  • Le personnel médical
  • Les prothésistes-orthopédistes
  • Les techniciens et technologues en santé
  • Les audioprothésistes
  • Les ludothérapeutes

    D’un autre côté, une autre étude prévoit que de nombreux et nouveaux emplois seront créés grâce aux développements de l’intelligence artificielle.

    http://fr.canoe.ca/

  • Non, ce n’était pas mieux avant !


    Une journaliste française, sur le site Linternaute.com à décider de poser la question suite a cette éternelle réplique ‘, C’était mieux qu’avant ‘, C’est-à-dire, dans le bon vieux temps. Alors que, la médecine à fait de grands pas, la technologie permet de s’ouvrir au monde, le transport, le déneigement l’hiver, et même le dentiste qui jadis était une vraie torture (bon, c’est toujours stressant quand même) Pouvons-nous vraiment préférées au bon vieux ? J’entends dire avec les téléphones intelligents, l’internet, les jeux vidéo, on reste enfermé entre quatre murs, les enfants ne jouent plus dehors … Ce n’est pas la technologie qui fait défaut, mais ceux qui l’utilisent. Ils l’utilisent mal et ne se mettent pas de limite
    Nuage

     

    Non, ce n’était pas mieux avant !

     

    Marie Rialland

    Linternaute.com

     

    Halte à la nostalgie. Certaines choses sont quand même beaucoup mieux aujourd’hui qu’hier : Internet, la radio libre ou encore… le matériel du dentiste. Paroles de lecteurs.

    Qui pourrait nier que la tente « 2 secondes » de Quechua a grandement facilité la vie des amateurs de camping ? Ou que les plats surgelés sauvent parfois la vie quand on est pressé et pas très bon cuisinier ? Il y a quelques temps, nous avons demandé aux lecteurs de lutter contre le « c’était mieux avant », d’arrêter de jouer au « vieux con » et de reconnaître quelles sont les choses auxquelles ils ne pourraient plus renoncer aujourd’hui. Retrouvez un florilège de leurs réponses ci-dessous.

    Et si, après ça, vous n’êtes toujours pas convaincu, laissez-vous aller à la nostalgie en replongeant dans les années 1980 grâce au cinéma ! De nombreux films mettent en scène cette période si chère à la génération Mitterrand (voir la sélection), comme Des Lendemains qui chantent qui suit le destin de quatre amis à travers les grands basculements qui ont suivi l’élection du 10 mai 1981. L’occasion de revoir sur grand écran, à partir du 20 août 2014, l’explosion du Minitel rose, les débuts de la « Politique spectacle » ou encore la débâcle du club mythique des Verts de Saint-Étienne. (En France )

    Les grandes avancées médicales

    « Concernant la médecine, les plus gros progrès ont été réalisés ces 15 ou 20 dernières années, affirme Roland. Changement de valves cardiaques, dilatation des artères par des stens sans opération, traitement du sida, greffes des mains, du visage… »

    Dans tous les domaines médicaux, les équipes de recherche ont en effet permis des avancées extraordinaires qui ont contribué à la hausse de l’espérance de vie (lire Histoire de la médecine).

    dentisteSiège chez le dentiste ou fauteuil de torture ? © Peter D. – Fotolia

    Non sans humour, l’un des lecteurs va plus loin :

    « Sans les progrès de la médecine, je serais mort depuis 33 ans, et depuis 7 ans, et depuis 5 ans ; ce qui fait 3 morts pour une seule vie. Je vais très bien pour le moment… (Pourvu que ça dure !) »

    George évoque, lui, la peur du dentiste !

    « Dans les années 50, aller chez le dentiste était effrayant. Les progrès sont énormes par rapport à la vieille roulette « quetin ». Maintenant : même pas peur, même pas mal ».

    Vive le confort !

    Dominique-Alexandre loue les progrès des transports :

    « Les temps de déplacements se sont améliorés. Louis XIV mettait 4-5 jours pour aller à Chambord ; je mets 3/4 d’heure avec ma Bugatti Veyron ! »

    Personne ne regrette le temps « où les voitures étaient très souvent en panne ». Gérard préfère « la sécurité et le confort des autos » actuelles (« Quand on pense aux automobiles dans lesquelles on roulait il y a trente ans… »)

    L’apparition des voitures hybrides, du tramway, du TGV sont aussi des nouveautés appréciées des lecteurs.

    Jean-Pierre résume bien les choses :

    « Malgré tout, à part les regrets des années passées, tout est mieux. Surtout pour ceux qui ont connu les maisons sans WC et douche, les guerres, l’absence de piscine en ville… »

    Liberté, égalité, fraternité

    Fidèle à la devise de la République française, Jean-Claude

    « pense que « l’invention » de la Sécurité Sociale est majeure. On s’approche de « l’Egalité » avec les soins presque gratuits et d’une certaine « Fraternité » pour les prodiguer. Enfin, en France, on a, comparativement, beaucoup de chance de pouvoir vivre Libre, même si c’est dans un cadre forcément limité, pour le bien de tous ». 

    Autres libertés : celle de la radio FM, qui n’existait pas avant 1981, comme le rappelle Pierre ; la liberté sexuelle ; la liberté de voyager (« le transport aérien s’est démocratisé, ouvrant les frontières » et permettant « l’épanouissement par les voyages en rencontrant d’autres gens et d’autres cultures »)

    internet

    Internet permet d’avoir accès à la connaissance en un clic. © nali – Fotolia

    L’ère de la communication

    Bien sûr, de nombreux témoignages évoquent Internet :

    « C’est extraordinaire lorsque l’on s’en sert convenablement. C’est une source infinie de savoir » argue Cloalpes.

    Le progrès technologique est également souligné par Jean-Claude :

    « J’apprécie les nouvelles technologies, qui améliorent la vie de tous et des handicapés en particulier, ainsi que les moyens extraordinaires de communication » ;

    ou encore par Pierre :

    « Internet et le téléphone portable sont des progrès majeurs ».

    http://www.linternaute.com

    Serez-vous remplacé par un robot ?


    Depuis que l’automatisation a évolué, beaucoup ont prédit que les robots prendra la place des travailleurs. Il semble bien que cela va devenir une réalité à part quelques professions. Mais, qu’arrivera-t-il au petit travailleur, car ce sont surtout ces emplois qui seront, je pense, les premiers visés. Comment pourront-ils faire vivre leur famille. L’écart du riche et du pauvre se creusera-t-il encore plus ?
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    Serez-vous remplacé par un robot ?

     

    Vendeurs, chauffeurs de taxi, vigiles … tant de professions susceptibles d’être occupées par des robots dans quelques années. Crédits photo : YOSHIKAZU TSUNO/AFP

    L’Université d’Oxford a examiné les probabilités d’automatisation de 700 professions sur les 10 à 20 prochaines années.

    Qu’on les considère comme un progrès ou une menace, les robots sont destinés à être plus visibles dans notre quotidien. Dans une étude de l’Université d’Oxford rapportée par Bloomberg, des chercheurs ont mesuré le risque d’automatisation de 700 métiers.

    Près de la moitié des travailleurs actuels des Etats-Unis seraient visés par ce phénomène. Au sommet de la liste, les «low level jobs»: réceptionniste, vendeur en magasin, vigile ou cuisinier dans un fast-food ont 8 chance sur 10 de voir leur métier à terme être automatisé. Mais c’est aussi le cas des chauffeurs de taxi qui, selon l’étude, auraient encore plus l’occasion (89%) de laisser le volant à un robot.

    L’étude note quelques secteurs à l’abri de cette automatisation: les métiers manuels dits de précision (chirurgien …), le secteur de l’art (chorégraphes, directeurs artistiques…) exception faite des musiciens et des chanteurs, dont les performances peuvent être facilement imitées artificiellement. Sans oublier les métiers à forte dimension relationnelle (infirmiers …).

    Parmi ces secteurs protégés, on compte certaines branches de l’éducation: alors qu’on les dit souvent menacés, les professeurs du cours élémentaire ont seulement 0,4 % de chance d’être remplacés par des robots ou des ordinateurs dans le futur. En revanche, l’étude ne nous dit pas si les professeurs d’université, toujours plus menacés par le partage en ligne des contenus des enseignements, seront concernés par l’automatisation dans les décennies à venir. Le résultat pourrait s’avérer inquiétant.

    C’est une avancée de la recherche dans l’intelligence artificielle qui a permis aux chercheurs de mesurer si précisément l’automatisation potentielle de ces activités. Au cœur de cette avancée, la notion de prise de décision: les dénommées «machine-learning» auront la capacité d’apprendre à prendre des décisions sur la base des schémas des décisions prises par les humains.

    Pour finir, une information qui pourra en rassurer certains: le clergé n’a pas à craindre d’être remplacé par des robots. Les prêtres seront à priori toujours les seuls à baptiser, marier, et rendre les offices religieux en 2035.

    http://www.lefigaro.fr/

    Six générations vivantes Le bébé de la famille aura quatre grands-mères de la même lignée


    Le XXe siècle a connu des progrès inimaginables, que ce soit l’électricité, la radio, téléphone, télévision, puis vint toute la technologie que nous connaissons aujourd’hui. À travers les années, une mère, un père peut s’enorgueillir de voir deux ou trois générations de petits-enfants, mais qui peut se vanter de voir 6 générations de son vivant ?
    Nuage

     

    Six générations vivantes

     

    Le bébé de la famille aura quatre grands-mères de la même lignée

     

    Pour la première fois, Emma Myette (97 ans) tient Alice (2 mois) dans ses bras. Elle est entourée de sa fille Suzanne Bergeron-Gauthier (77 ans), de sa petite-fille Linda Gauthier (55 ans), de son arrière-petite-fille Mélanie Dodon (37 ans) et de la mère d’Alice, Vanessa Guilbault (20 ans).

    Après avoir vu naître un siècle de technologies qui ont bouleversé le monde, une vieille dame a la chance exceptionnelle d’assister à la naissance de la petite Alice, sixième génération de sa lignée.

    La dame de 97 ans est ravie de pouvoir enfin tenir sa 120e descendante dans ses bras. Le bébé est né le 30 octobre dernier à Saint-Calixte, mais ce n’est que cette semaine qu’elles se sont rencontrées.

    «Ça me fait chaud au cœur, a aussitôt déclaré la dame en tenant l’enfant sur ses genoux. J’ai assez de beaux enfants! Ça me fait plaisir de savoir qu’ils ont tous réussi, qu’ils ont tous une famille et une maison.»

    Selon les filles de Mme Emma Myette, l’arrivée de la petite Alice a contribué à la grande forme de la dame.

    «L’année dernière, elle ne filait pas, alors on l’encourageait en lui rappelant que sa petite-fille était en route», raconte sa fille Jocelyne Bergeron.

    Malgré le siècle qui les sépare, une belle complicité s’est tout de suite installée entre la dame et le bébé qui s’est endormi sur les genoux de sa grand-mère. Pourtant, l’enfance de la petite Alice ne ressemblera en rien à celle de Mme Myette, née en 1916 dans le quartier Saint-Henri. À l’époque, la première station de radio du pays n’existait pas et ce n’est que cette année-là que des opérateurs avaient réussi à établir le premier appel téléphonique entre Montréal et Vancouver.

    L’enfance de la petite Alice risque d’être bien différente. À l’ère des téléphones intelligents et des réseaux sociaux, l’Internet sera peut-être même dépassé lorsqu’elle atteindra l’adolescence.

    NE PAS « EMPÊCHER LA FAMILLE »

    Lorsqu’elle s’est mariée à Philias Bergeron le 14 juillet 1933, Mme Myette était loin de se douter qu’elle serait la mère d’une si grande famille.

    «Je ne pensais même pas que j’aurais autant d’enfants, mais, dans ce temps-là, l’Église nous disait de ne pas empêcher la famille», raconte la doyenne.

    Pourtant, en 1936, elle donnait naissance à Suzanne, son troisième enfant. À la veille de la Deuxième Guerre mondiale et de l’ère des télécommunications, l’âge d’or de la radio battait son plein à Montréal. Après avoir eu son quatrième enfant, le couple avait fait une sorte de retour dans le passé en allant s’établir en Abitibi.

    «Ma mère trouvait ça trop dur parce qu’il n’y avait pas d’électricité dans ce temps-là», explique sa fille Suzanne Bergeron-Gauthier, 77 ans.

     La famille est rapidement revenue s’établir dans la métropole, puis à Longueuil. Au fil des ans, huit autres bébés s’ajouteront à la marmaille.

    À 18 ans, Suzanne a quitté la maison familiale pour se marier à un homme originaire de Saint-Calixte dans Lanaudière. En 1958, elle a donné naissance à Linda, son troisième enfant, alors que la télévision arrivait progressivement dans les foyers québécois.

    Pendant que les Olympiques de Montréal accueillaient les athlètes du monde entier, Linda donnait naissance à Vanessa, sa première fille. Comme le progrès qui ne ralentit pas, la lignée de Mme Myette ne s’essoufflait pas. En 1993, Linda a donné la vie à Vanessa, qui, 20 ans plus tard, a à son tour donné naissance à la petite Alice.

    «C’est quelque chose d’assez exceptionnel, je ne pensais pas voir ça. C’est une belle rencontre», conclut la mère du nouveau-né.

    http://www.journaldequebec.com/