Protéger sa vie privée dans Internet et les réseaux sociaux


Je crois que tout le monde le sais, qu’être sur des réseaux sociaux, des blogs, des forums peut nous entrainer dans des histoires bien malheureuses. Pour que nos activités sur Internet demeurent agréable, il est important de prendre certaines précautions
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Protéger sa vie privée dans Internet et les réseaux sociaux

Mark Zuckerberg, créateur de Facebook, a beau affirmer sans rire que la vie priv

Photo: iStock

Mark Zuckerberg, créateur de Facebook, a beau affirmer sans rire que la vie privée est un concept dépassé, vous vous inquiétez quand même des traces que vous laissez dans Internet ?

Voici quelques conseils pour vous aider à garder la main haute sur votre vie privée, sans avoir à renoncer à toute activité sur le Web.

Seulement Facebook ?

On ne peut plus parler de vie privée dans Internet sans évoquer constamment Facebook. Ce n’est évidemment pas le seul site à surveiller, mais c’est celui où les internautes s’épanchent le plus, où ils font part de leur vie privée le plus naïvement. Les conseils suivant reflètent cette situation, mais ils peuvent être appliqués à toutes les sphères de votre vie numérique.

1- Il n’y a pas de renseignements banals

Le nom de votre mère, votre date d’anniversaire, votre lieu de naissance… Ces renseignements que vous publiez ou que vous ajoutez à votre profil d’utilisateur semblent bien innocentes, mais en les croisant, on peut faire beaucoup.

Pour vous permettre de récupérer un mot de passe perdu, par exemple, plusieurs sites utilisent une question personnelle comme « Quel est le nom de votre mère ? » ou« Dans quelle ville êtes-vous né ? ». Pour quelqu’un qui s’adonne au vol d’identité, nous dit Caroline Vallet, du Centre international de criminologie comparée de l’Université de Montréal, les petits renseignements qu’on sème un peu partout sont donc une mine d’or.

2- Ne vous surestimez pas.

Lors d’une étude conduite par Caroline Vallet, tous les jeunes de moins de 18 ans interrogés ont affirmé qu’ils trouvaient les paramètres de confidentialité de Facebook faciles à utiliser.

« Savent-ils vraiment si bien les utiliser, ou sont-ils plutôt inconscients ? » se demande la chercheuse.

Après tout, ces réglages changent souvent et sont parfois difficiles à trouver et à déchiffrer. Le risque est donc grand de partager bien plus qu’on ne le croit.

3- Les amis de vos amis sont-ils vraiment vos amis ?

Selon Caroline Vallet, pour pouvoir être considéré comme « privé », un compte Facebook devrait compter moins de 200 amis. Mais il doit surtout être limité à ces seuls amis.

Car il y a trois niveaux de partage sur Facebook :

– avec ses amis
– avec ses amis et leurs amis
– publiquement

Si vos réglages rendent vos renseignements visibles à vos amis et à leurs amis, considérez que votre profil est public. À tout le moins, prenez en compte qu’il est accessible à beaucoup de gens que vous ne connaissez pas.

4- Faites des listes.

Utilisez la fonction de Facebook qui permet de mettre vos amis dans des listes. En classant chacun de vos contacts dans des listes claires, vous pourrez décider si ce que vous publiez s’adresse à tous ou à un groupe donné.

5- Ne répondez pas à toutes les questions.

Il est à l’avantage de Facebook ou de Google d’en savoir le plus possible sur vous. C’est ce qui leur permettra de personnaliser les publicités que vous verrez. Mais ce n’est pas parce qu’on vous pose une question que vous êtes obligés d’y répondre.

Votre lieu de résidence, votre numéro de téléphone, votre statut marital, votre employeur, l’établissement où vous avez étudié… autant de renseignements alléchants pour un éventuel fraudeur.

6- Évitez d’annoncer à tous que vous n’êtes pas à la maison.

Grâce aux téléphones intelligents, il est plus facile que jamais de faire savoir aux autres que nous sommes au restaurant, chez un ami ou à l’épicerie. Le site Foursquare est même totalement consacré à ce genre d’infos. Sauf que le corolaire de « je suis au restaurant »,c’est « je ne suis pas à la maison ».

Il y a quelques temps, trois étudiants néerlandais ont mis sur pied, assez facilement, le site Please rob me (Volez-moi, s’il vous plaît). On y recensait tous les messages envoyés de Foursquare, en rappelant que ces gens n’étaient pas chez eux.

7- Si les enjeux de vie privée ne vous interpellent pas, pensez à votre réputation.

Comment déterminer ce qu’on peut ou non dire ou écrire dans Internet ? Caroline Vallet a un truc très simple : se demander si on voudrait que notre mère le sache. Notre mère… ou notre futur employeur, pourrait-on ajouter.

8- Rappelez-vous qu’il est plus facile de mettre des photos, des vidéos ou des renseignements en ligne que de les faire disparaître.

Vous en doutez ? En 2002, avant même Facebook et Youtube, un jeune de Trois-Rivières a vu une vidéo de lui imitant combat de Star Wars faire le tour du Web. Dix ans plus tard, elle circule toujours. Au grand dam du Star Wars Kid.

9- Trop communiquer rend vulnérable

Au fil des différents messages, des photos et des commentaires diffusés dans les médias sociaux, on peut saisir l’état d’esprit de quelqu’un, fût-il heureux ou malheureux. Une personne malintentionnée pourrait tenter d’exploiter une période de détresse que vous traversez.

Pour un prédateur sexuel, les réseaux sociaux, pris d’assaut par les jeunes, sont un bon endroit pour en apprendre plus sur les goûts et les préférences d’une victime potentielle et de personnaliser son approche.

Bref, ne vous laissez pas prendre par l’anonymat relatif que vous pouvez ressentir, lorsque vous êtes au clavier.

« La distance et la virtualité de l’échange peuvent donner envie de s’exposer plus qu’on ne le ferait normalement, rappelle Caroline Vallet. Il faut faire attention. »

10- N’oubliez jamais que vous n’avez pas toujours l’entière maîtrise sur ce que vous mettez en ligne.

Les conditions d’utilisation d’un site peuvent changer n’importe quand, réservant parfois des surprises.

Mais aussi, le niveau de diffusion d’un envoi que vous commentez peut changer sans préavis. Ainsi, si vous commentez quelque chose qui n’est visible qu’à un petit groupe de personne sur Facebook ou Google+, l’auteur de ce que vous commentez peut à tout moment changer le rendre visible à tous. Vos commentaires, aussi déplacés ou personnels puissent-ils être, vont suivre la même voie.

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