De l’arsenic dans des aliments à base de riz pour nourrissons


J’ai toujours préféré faire la bouffe de mes bébés moi-même. Les aliments tout prêts, c’était pour dépanner. En tout cas, il est normal de trouver de l’arsenic dans le riz, le hic, c’est le taux qui très haut. Les adultes arrivent à l’éliminer, mais pas les bébés.
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De l’arsenic dans des aliments à base de riz pour nourrissons

 

On voit divers produits posés sur une table.

Des aliments pour nourrissons à base de riz Photo: Radio-Canada

Alain Roy

L’épicerie a fait analyser 11 aliments à base de riz destinés à des nourrissons, achetés à Calgary, Toronto et Montréal. Deux produits contenaient de l’arsenic dans des proportions dépassant les limites européennes et américaines.

Déjà, en 2013, L’épicerie avait révélé que de nombreux riz et produits à base de riz dont des céréales pour bébés contenaient un taux d’arsenic inquiétant, surtout pour les nourrissons, car ceux-ci mangent beaucoup plus en proportion de leur poids que les adultes.

« Un nourrisson, ça grandit », rappelle Sébastien Sauvé, professeur de chimie environnementale à l’Université de Montréal, « et un nourrisson n’a pas la même physiologie qu’un adulte pour traiter les produits toxiques. Ses reins et son foie ne sont pas encore complètement efficaces », précise-t-il.

L’arsenic ne présente pas un danger d’empoisonnement en tant que tel, mais il est cancérigène.

Un adulte en bonne santé l’élimine, mais pas un bébé. Et comme le riz est un des premiers aliments solides introduits à partir de 6 mois dans la diète des nourrissons parce qu’il est riche en fer, il est souhaitable que ce riz contienne un minimum d’arsenic.

Présent naturellement dans tous les végétaux, l’arsenic se trouve particulièrement dans le riz, car celui-ci pousse dans des sols saturés d’eau et dans des rizières où il y a naturellement beaucoup d’arsenic dans le sol.

« Le riz est enclin à contenir des traces de l’arsenic le plus toxique, l’inorganique, qui est principalement d’origine géologique et présent dans l’eau des nappes phréatiques », ajoute M. Sauvé.

On voit des plants de riz qui poussent dans des parcelles remplies d'eau.

Une rizière Photo : Radio-Canada

Pas de limite pour l’arsenic dans les aliments au pays

Santé Canada impose une limite de concentration maximale de 10 parties par milliard (ppb) pour l’arsenic dans l’eau et les jus de pomme, mais pas dans les autres aliments.

L’Union européenne impose pour sa part une limite de 100 ppb sur le riz et les produits du riz. La Food and Drug Administration (FDA) aux États-Unis, de son côté, recommande la même limite sans toutefois la rendre obligatoire.

Selon Marion Nestle, auteure réputée et professeure en nutrition, études alimentaires et santé publique à l’Université de New York, « ces limites dérangent l’industrie, et aucun gouvernement ne veut agir. Toujours en avance sur les États-Unis, l’Union européenne a imposé une limite de 100 ppb », souligne-t-elle.

Au Canada, comme ici aux États-Unis, on semble ne pas vouloir écorcher l’industrie. Marion Nestle, auteure et professeure en nutrition

Des traces d’arsenic et des taux préoccupants

En collaboration avec l’émission Marketplace de CBC, L’épicerie a donc fait analyser 11 produits à base de riz destinés aux nourrissons (à raison de 3 échantillons chacun) pour en vérifier la teneur en arsenic.

Tous les produits analysés en contenaient des traces, mais des taux préoccupants d’arsenic inorganique ont été détectés dans deux produits en particulier. Des céréales de riz crémeux de la marque Baby Gourmet en contenaient entre 110 et 152 ppb, et des collations « Soufflés de riz à grains entiers » de la marque Choix du Président Biologique, entre 110 et 202 ppb.

Contactées à ce sujet, les deux compagnies ont voulu rassurer la population et disent respecter la réglementation canadienne :

« Baby Gourmet se conforme aux règles de l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) pour ses produits vendus au Canada. […] Nous étudions présentement les nouvelles informations que vous nous avez fournies en tenant compte des directives d’autres pays qui diffèrent des canadiennes. En tant que fière compagnie canadienne, nous sommes engagés à travailler avec les autorités et les experts de l’industrie pour offrir des produits qui respectent les plus hauts standards de qualité. »

« Choix du Président veut rassurer les consommateurs à l’effet que nos produits sont totalement sécuritaires pour les enfants. […] Même si le Canada n’impose pas de limites ou standards sur les produits du riz, nous travaillons de pair avec nos fournisseurs afin de minimiser ces faibles niveaux d’arsenic […] et nous allons utiliser les références européennes. »

Pour sa part, Santé Canada a finalement annoncé qu’elle élabore un projet de règlement visant à établir des concentrations maximales nationales précises pour l’arsenic dans le riz vendu au Canada.

« Ce processus sera lancé au milieu de 2019, débutant par une consultation de tous les intervenants. Le processus prendra quelques mois. […] Pour déterminer si des mesures supplémentaires de gestion des risques sont nécessaires pour les aliments dont le riz blanc ou brun est le principal ingrédient, y compris les aliments pour nourrissons, Santé Canada, en consultation avec l’ACIA, recueille des données supplémentaires sur les concentrations d’arsenic dans ces aliments. »

« Les parents devraient exiger de connaître les taux d’arsenic dans les céréales de leurs enfants », renchérit Marion Nestle. « Je crois que les compagnies devraient être contraintes d’afficher ces taux sur les emballages, c’est une question de santé publique. »

D’ici là, la nutritionniste et directrice générale du Dispensaire diététique de Montréal, Jackie Demers, suggère de diversifier l’alimentation des nourrissons.

« Les recommandations pour l’introduction des aliments auprès des enfants ont changé. On favorise des aliments riches en fer ou qui sont non transformés. On parle d’introduire la viande, les légumineuses. Donc, ce n’est plus obligatoire de passer par des céréales de riz enrichies. Je pense que ça aide, déjà, à réduire le risque d’exposition à l’arsenic. »

Le reportage de Dany Croussette et Johane Despins

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Il dénonce la pollution dans son pays: sept ans de prison


C’est vraiment dramatique de protester avec raison contre un pollueur est accusé en 2016, de fuite toxique qui a tuer des tonnes de poissons et d’être emprisonné pour cause de propagande contre le parti communiste. Si une personne est arrêtée pour manifester, elle risque la mort. Cela n’a aucun bon sens. Pire, la compagnie a payé une amende et peut continuer ses opérations
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Il dénonce la pollution dans son pays: sept ans de prison

 

Au cœur des dénonciations du jeune homme, arrêté début 2017: le scandale Formosa. Cette entreprise taïwanaise a été accusée d’être à l’origine d’une fuite de produits toxiques ayant causé la mort en avril 2016 de tonnes de poissons, et d’être responsable de la destruction des moyens de subsistance des pêcheurs dans le centre du pays. © reuters.

VIETNAM Un internaute dénonçant les problèmes environnementaux au Vietnam, notamment une importante pollution marine par un groupe taïwanais en 2016, a été condamné à sept ans de prison lundi, dernier tour de vis en date du régime communiste.

Nguyen Van Hoa, âgé de 22 ans, a été jugé coupable de « diffusion de propagande contre l’Etat socialiste » (article 88 du code pénal), a confirmé à l’AFP un responsable du tribunal de Ha Tinh, dans le centre du pays.

« Propagande réactionnaire contre l’Etat »

Bao Ha Tinh, le journal régional en ligne, contrôlé par l’Etat comme tous les médias au Vietnam communiste, précise que sont reprochés au jeune homme des « articles, vidéos et images avec des contenus négatifs sur sa page Facebook… diffusant une propagande réactionnaire contre le parti et la politique de l’Etat ».

Au cœur des dénonciations du jeune homme, arrêté début 2017: le scandale Formosa. Cette entreprise taïwanaise a été accusée d’être à l’origine d’une fuite de produits toxiques ayant causé la mort en avril 2016 de tonnes de poissons, et d’être responsable de la destruction des moyens de subsistance des pêcheurs dans le centre du pays.

La compagnie a été condamnée à payer une amende de 500 millions de dollars, mais les manifestations de colère se sont poursuivies. Les autorités ont réprimé les manifestations et arrêté les meneurs.

Une Vietnamienne risque la peine de mort

Même un an plus tard, les arrestations et poursuites contre ceux qui ont osé dénoncer ce scandale se poursuivent.

Le 19 octobre, une Vietnamienne a ainsi été arrêtée après avoir participé à une de ces manifestations anti-Formosa en 2016 et risque la peine de mort pour tentative de « renversement » du régime.

Seulement condamnée à payer une amende, la société Formosa a reçu le feu vert pour reprendre les opérations d’aménagement du site sidérurgique.

Au moins 15 opposants ont été arrêtés depuis janvier au Vietnam, selon Amnesty International. Plusieurs lourdes peines de prison ont également été prononcées.

Au Vietnam, les opposants sont fréquemment emprisonnés mais l’arrivée de nouveaux dirigeants l’an passé a encore durci la chasse aux voix discordantes.

© afp.

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Le Saviez-Vous ► 8 tendances beauté très douloureuses qui ont marqué l’histoire


Les critères de beauté à travers les siècles ont suivi certaines modes, mais non sans risques. Les femmes ont souffert, et même sont mortes pour parvenir à suivre les standards de l’époque. Aujourd’hui, cela a changer, mais malheureusement, les risques peuvent être tout aussi grands, nous avons juste a penser aux régimes miracles, au corset qui réapparaît, etc.
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8 tendances beauté très douloureuses qui ont marqué l’histoire

Longtemps, les femmes ont altéré leur apparence pour entrer dans les canons de beauté de l’époque. Des pieds bandés aux corsets en passant par le réducteur de menton, zoom sur 10 tendances beauté complètement sadiques qui ont marqué l’histoire au féminin.

1/Les pieds bandés

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Née au début du Xe siècle en Chine, la coutume des pieds bandés est restée pendant plus d’un millénaire le symbole ultime de la féminité pour bon nombre de Chinoises. Mais pour atteindre cet idéal, il fallait passer par une douleur physique très intense. Le bandage des pieds commençait à l’âge de cinq ou six ans et nécessitait environ deux années de calvaire pour que leur taille atteigne environ 7,5 centimètres. D’abord trempés dans de l’eau chaude et des herbes médicinales, les orteils des petites filles – à l’exception du gros – étaient ensuite pliés contre la plante du pied et tenus 24/24 par des bandages et des chaussures pointus. Ainsi, la forme que prenait le pied était-elle censée représenter un bouton de lotus. Interdite par le gouvernement en 1912, la pratique des pieds bandés a pourtant continué pendant quelques années encore. Outre les orteils nécrosés et les lésions articulaires, on estime à 10% le taux de mortalité chez les jeunes Chinoises des suites d’une septicémie.

2/Le corset

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Une silhouette en forme de sablier, une taille ultra fine et une poitrine soutenue, voilà ce que promettait le corset. Apparu pour la première fois à la cour d’Espagne au XVIe siècle (Renaissance), cet accessoire ultra rigide a modelé le corps de la femme jusqu’au début du XXe siècle. Durant plusieurs décennies, dames et demoiselles ont donc enduré les pires souffrances pour la finesse de leur taille : organes comprimés, capacités pulmonaires diminuées, côtes déplacées, muscles atrophiés, constipation ou encore malaises dû au manque d’air.

Remisé au placard aux alentours des années 1910, le corset a malheureusement fait un retour remarqué ces dernières années. Jessica Alba, Kate Middleton et surtout Kim Kardashian n’ont ainsi pas hésité à vanter les mérites du « régime corset ». Décrié par les spécialistes, ce « court-circuit gastrique » fait pourtant de plus en plus d’adeptes parmi les jeunes femmes qui rêvent des courbes surnaturelles de la célèbre Kim K.

3/Les gouttes de Belladone

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On le sait aujourd’hui, la Belladone est une plante très toxique, ses baies noires contenant de l’atropine. Mais celle que l’on surnomme la cerise du diable a pourtant longtemps été étroitement liée à la femme.

Au Moyen-Âge, on racontait ainsi que les sorcières mélangeaient la Belladone à d’autres plantes toxiques pour créer une pommade. Une fois appliqué sur la peau, ce baume leur donnait alors l’impression de pouvoir voler ou de parler à Satan lui-même.

Plus tard, à la Renaissance, la Belladone est devenue l’atout beauté des Italiennes. Ces dernières préparaient des gouttes à base des baies noires de la plante qu’elles pressaient ensuite dans leurs yeux. Les gouttes dilataient leurs pupilles et leur prodiguaient de profonds yeux noirs censés donner une illusion de pureté et d’innocence. C’est d’ailleurs de cette pratique que vient le nom de la fleur, « Belladonna » voulant dire « belle femme » en italien.

Si cette tendance beauté véhicule une certaine aura de mystère, elle n’en reste pas moins douloureuse. Les gouttes de Belladone pouvaient provoquer le strabisme, l’incapacité à se concentrer sur des objets, des palpitations cardiaques, et une possible et irrévocable perte de la vue.

4/Le fard au plomb

Élisabeth 1re d'Angleterre

Élisabeth 1re d’Angleterre

Au XVIe et XVIIe siècle, les femmes veulent plus que tout ressembler à la reine Élisabeth 1re d’Angleterre. Comme la souveraine, elles s’appliquent ainsi sur le visage un fard blanc épais à base de céruse – ou carbonate de plomb – et de vinaigre. Résultat ? Un teint très pâle mais aussi la possibilité de camoufler les traces laissées par la petite variole. Au XVIIIe siècle, les marques de cosmétiques vont même jusqu’à commercialiser des fards au plomb comme le « Bloom of Ninon de l’Enclos » (inspiré de la courtisane du même nom) Mais la beauté a un prix et les femmes qui utilisaient ces fards s’empoisonnaient en fait à petit feu tout en souffrant d’effets secondaires peu ragoutants (peau asséchée, constipation, apparition de cheveux gris, douleurs abdominales, paralysie, défaillance des organes). Tout un programme.

5/Le régime à l’arsenic

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L’arsenic est probablement l’un des poisons les plus célèbres. Mais si sa toxicité a été prouvée il y a bien longtemps, cela n’a pas empêché les femmes de l’utiliser comme arme de beauté massive. A la Renaissance (décidément, quelle belle époque), alors que la mode est au front bien dégagé, les dames de la cour décident de s’épiler le visage avec de l’orpiment – ou arsenic jaune.

Puis au XIXe siècle, l’utilité de l’arsenic change. Comme le rapporte Mental Floss , le poison se consomme alors en pilule et est censé « donner un teint frais, des yeux brillants et apporter un embonpoint sexy » à celle qui se plie au traitement. Malheureusement, ce qu’on ne disait pas à ces demoiselles, c’est que l’arsenic en gélule les empoisonnait peu à peu et apportait avec lui diarrhée, vomissements, sang dans l’urine, crampes musculaires, douleurs à l’estomac, perte de cheveux et convulsions.

6/Les perruques au saindoux

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Le XVIIIe siècle est marqué par la mort de Louis XIV et l’apparition des Lumières. Et si on visualise assez bien le look de la femme de l’époque – corset, jupons, visage poudré de blanc, postiche XXL – on sait moins que ces dernières allaient jusqu’à badigeonner leurs perruques de saindoux (substance blanche à base de graisse de porc) pour que leurs coiffes en forme de pièce montée tiennent en place.

Résultat ? Le saindoux attirait les poux qui attiraient ensuite les rats. A la nuit tombée, les courtisanes et autres femmes de la cour se voyaient donc obligées d’enfermer leurs postiches en cage pour éviter que les rongeurs ne viennent dévorer le tout. Pas forcément douloureux mais pas très hygiénique non plus.

7/Le détecteur de défauts

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Dans le genre objet de torture, je demande le « Beauty Micrometer » de Maksymilian Faktorowicz. En 1909, l’homme lance sa marque de cosmétiques sous le nom de Max Factor, ses produits deviennent vite les meilleurs alliés des stars de cinéma hollywoodiennes et il réussit même à populariser le mot  » make-up « . Mais Max Factor n’est pas seulement un entrepreneur richissime, c’est également un innovateur.

En 1932, il lance donc le « Beauty Micrometer », un instrument en acier censé repérer les défauts physiques d’une femme, défauts ensuite camouflés à l’aide d’une bonne dose de maquillage. Si vous avez vu Hellraiser et Saw , vous comprenez pourquoi on parle d’objet de torture.

8/L’opération des « pieds obèses »

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On appelle ça la « stiletto surgery » ou « chirurgie de l’escarpin ». Pour être à l’aise sur leurs talons de 12, les Américaines n’hésitent plus à passer sur le billard pour se faire injecter du gras dans le talon ou se faire raccourcir ou retirer entièrement des orteils. Cette tendance beauté complètement barbare a fleuri aux États-Unis avec l’arrivée de chausseurs stars comme Christian Louboutin, Manolo Blahnik ou encore Nicholas Kirkwood.

Contre nature et extrêmement douloureuse, cette opération censée affiner des « pieds obèses » n’est pas sans danger. Infections et nouvelles opérations imprévues sont ainsi le lot de celles qui n’arrivent pas à trouver chaussure à leurs pieds…

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Bangladesh: le coût de la maroquinerie pas chère


Il se peut que les souliers en cuirs que vous êtes achetés aient passé par les mains d’enfants qui travaillent dans les tanneries, les pieds dans de l’eau contaminée de produits toxiques au Bangladesh. C’est le gros problème en Occident, on veut avoir du beau mais pas trop cher, alors les entreprises vont chercher ou la main d’oeuvre n’est pas cher et que les lois de l’environnement sont quasi inexistant ou ne sont pas appliquées
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Bangladesh: le coût de la maroquinerie pas chère

 

Un journaliste de l'AFP a vu des enfants...

Un journaliste de l’AFP a vu des enfants de 14 ans travailler dans une tannerie où ruissellent sur le sol des eaux usées contaminées au chrome et où sont empilées des peaux de vache et de chèvre traitées au sel.

KAMRUL HASAN KHAN
Agence France-Presse
DACCA

Les jambes plongées jusqu’aux genoux dans des liquides chimiques toxiques, Mokter Hossain trempe des peaux d’animaux dans d’énormes fûts remplis de liquides encore plus dangereux dans une tannerie de Dacca, la capitale du Bangladesh.

Fiévreux, Hossain s’arrête de temps en temps pour tousser, un mal hérité de son travail et qui, selon ses médecins, pourrait le tuer un jour.

«Certains jours, je suis trop malade pour travailler», explique Hossain, 25 ans, qui inhale depuis des années des fumées de chrome et d’autres produits chimiques utilisés pour transformer les peaux brutes en cuir souple.

«Je prends des médicaments contre les maladies de peau. Si je ne le faisais pas, ce serait encore pire», ajoute-t-il, montrant ses bras et ses jambes couverts d’éruptions et de taches noires.

La tannerie où travaille Hossain est l’une des 200 répertoriées dans le quartier d’Hazaribagh à Dacca où 25 000 ouvriers travaillent le cuir – parfois pour seulement 50 dollars par mois – pour des chaussures et produits de maroquinerie vendus dans des chaînes de magasins occidentales.

L’effondrement il y a un an du Rana Plaza, un immeuble de neuf étages d’ateliers de confection dans la banlieue de Dacca, dû au non-respect des normes de construction, a fait 1135 morts. La catastrophe a forcé de grandes marques occidentales de prêt-à-porter à s’engager à inspecter et sécuriser leurs sites de production.

Si cet accident a forcé l’industrie textile locale à prendre des mesures pour la sécurité de ses employés, le secteur du cuir a lui peu changé en dépit de conditions de travail tout aussi terribles. L’activité est en plein essor sous l’effet d’une demande en hausse en Occident de produits de maroquinerie à petit prix.

«Dans ces tanneries, on meurt à petit feu», observe une militante, Rizwana Hasan, en référence aux problèmes respiratoires, cancers, maladies de peau qui touchent les ouvriers du cuir, dues selon les médecins aux longues heures de travail et aux précautions de sécurité insuffisantes.

«Alors que les catastrophes qui ont touché le secteur textile au Bangladesh ont fait les Unes du monde entier, les conditions pires encore des tanneries passent inaperçues», regrette-t-elle.

«Ces tanneries nous rappellent les usines du XIXe siècle», estime-t-elle.

Un journaliste de l’AFP a vu des enfants de 14 ans travailler dans une tannerie où ruissellent sur le sol des eaux usées contaminées au chrome et où sont empilées des peaux de vache et de chèvre traitées au sel.

Les circuits d’approvisionnement compliqués des tanneries d’Hazaribagh font qu’il est difficile de faire le lien entre une tannerie et les marques occidentales s’y approvisionnant, regrettent les défenseurs de la main d’oeuvre.

 

PHOTO MUNIR UZ ZAMAN, AFP

Déchets déversés dans un fleuve

Dans ce quartier de Dacca, les dégâts sur l’environnement et la santé publique sont visibles de tous.

Chaque jour, quelque 22 000 litres de déchets toxiques, y compris du chrome, sont déversés par les tanneries dans le Buriganga, principale fleuve traversant Dacca et source d’eau essentielle pour le pays, selon le ministère de l’Environnement.

Près de 200 000 personnes vivent dans ce quartier et en particulier sur les rives du fleuve, un des plus pollués du monde. Ce qui était autrefois une zone semi-rurale paisible a été transformée en un mélange de marais toxiques, de décharges et de montagnes de déchets de cuir en décomposition.

Quelques dizaines de petites usines de recyclage brûlent ces déchets pour produire de l’alimentation pour la volaille et les poissons. Des fumées noires s’échappent de ces installations et l’air est saturé d’une odeur pestilentielle.

«C’est pire que l’enfer, mais nous n’avons pas le choix», déclare Munia, 19 ans, qui a développé des problèmes respiratoires depuis qu’elle travaille dans l’une de ces usines.

Hasan, la militante, s’est lancée dans une longue bataille judiciaire pour obtenir la délocalisation des tanneries hors de Dacca et l’obligation d’y adjoindre des usines de traitement de déchets. Elle dénonce l’absence d’action publique qu’elle explique par les liens présumés entre le gouvernement et les propriétaires de ces tanneries, gros pourvoyeurs d’emploi.

«Les services de l’environnement et de l’inspection du travail ne font quasiment aucun contrôle. Les raisons sont peut-être politiques, étant donné que le gouvernement ne veut pas incommoder le patronat», estime-t-elle.

Le gouvernement reconnaît que ces tanneries violent les lois sur l’environnement, mais préfère jouer de la persuasion que de la force. Le débat se poursuit aussi pour savoir qui doit prendre en change les coûts du déménagement.

«Les tanneries ne veulent pas se délocaliser, elles veulent rester ici. Elles trouvent des excuses pour retarder ces déménagements», estime Munir Chowdhury, ancien responsable du ministère de l’Environnement, auprès de l’AFP.

Les coûts augmentent en Chine

Pendant ce temps, l’activité des tanneries explose à Hazaribagh grâce à une demande mondiale pour le cuir en hausse et à l’augmentation des coûts de production en Chine. Au premier semestre 2013, les exportations de cuir et produits en cuir, dont les chaussures, du Bangladesh ont augmenté de 35% sur un an.

«Tant les acheteurs occidentaux que les tanneurs sont accros à la main d’oeuvre pas chère et à la faiblesse de la réglementation environnementale d’Hazaribagh. Sans pression de toutes parts, cela ne changera pas», déclare Mme Hasan.

Le changement viendra peut-être de l’attitude des consommateurs à des milliers de kilomètres de là.

Apex Adelchi, qui fournit le distributeur Macy’s aux États-Unis, et le Jones Bootmaker, propriétaire de la marque Clarks, ont créé des tanneries respectueuses de l’environnement pour attirer des distributeurs haut de gamme.

«Nous assistons à une prise de conscience (des acheteurs occidentaux) plus importante sur les questions de respect de l’environnement», déclare Nasim Manzur, directeur général d’Apex.

«C’est dans l’intérêt à long terme du Bangladesh d’améliorer les conditions de travail et les normes environnementales» même si cela implique une hausse des prix pour les consommateurs, ajoute-t-il.

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Explosions dans une usine d’engrais au Texas : 5 à 15 morts et 200 blessés


Les Américains ont eu une semaine difficile avec l’attentat de Boston et maintenant cette usine d’engrais qui explose au Texas. Des dégâts vraiment impressionnants. Il y a une évacuation a cause des émanations toxiques
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Explosions dans une usine d’engrais au Texas : 5 à 15 morts et 200 blessés

 

 

Le feu ravage une maison près du lieu des explosions dans l’usine de West, au Texas.  Photo :  Rod Aydelotte / Waco Tribune-Herald

Plusieurs explosions sont survenues mercredi soir dans l’usine d’engrais West Fertilizer, proche de Waco, à 130 kilomètres au sud de Dallas, au Texas.

Le premier bilan officiel fait état d’au moins 5 morts et 200 blessés, dont 40 grièvement. De nombreux blessés ont été transportés vers les hôpitaux les plus proches.

La chaîne de télévision locale KWTX, citant un médecin, avance le chiffre de 60 à 70 morts.

Plus de 100 maisons et commerces ont été détruits.

De nombreux pompiers sont déployés sur place, ainsi que la police et des ambulances. Plusieurs casernes de pompiers de la région, jusqu’à Dallas, située à 90 minutes de route, ont été appelées en renfort, dont une équipe HAZMAT, spécialisée dans les risques chimiques.

Tommy Muska, le maire de West, petite ville de 2700 habitants, confirme que certains pompiers qui tentaient d’éteindre un incendie qui faisait rage une heure avant la première explosion n’ont toujours pas été retrouvés.

« Beaucoup de personnes ne seront pas avec nous demain. La seule chose qui reste à faire, c’est prier » Le maire de West Tommy Muska

Les agents de la Sécurité publique de l’endroit utilisent leur propre véhicule pour transporter les blessés, a déclaré une porte-parole du corps policier, Gayle Scarbrough, à une station de télévision locale.

Vers 23 h 30, la police a demandé aux hélicoptères des médias de quitter la zone au-dessus de l’usine en raison des risques d’une nouvelle explosion.

À la même heure, la Direction générale de l’aviation civile américaine (FAA) a interdit les vols commerciaux au dessus de la zone de l’explosion.

Au moins six hélicoptères des services de secours se relaient pour évacuer les blessés.

La première explosion aurait été entendue peu avant 20 h, heure locale. Au moins deux autres explosions auraient suivi.

Une des explosions a envoyé une boule de feu d’une trentaine de mètres de large dans l’air, ont indiqué des témoins aux médias locaux.

Plusieurs routes locales ont été fermées, pour permettre la circulation des équipes de secours.

Des témoins rapportent que de nombreux immeubles sont complètement détruits ou très endommagés dans le secteur, dont une école.

Le souffle des explosions a arraché des arbres et renversé de nombreux véhicules.

« Je n’ai jamais vu rien de tel, c’est une véritable zone de guerre » — Le shérif du comté

Le centre de soins, situé dans l’enceinte de l’usine, s’est effondré et des personnes seraient prises au piège dans les décombres, a déclaré à Reuters un porte-parole des services de la sécurité publique du Texas.

Le stade de football voisin, où avaient été rassemblés les blessés, est en cours d’évacuation, en raison d’une forte odeur de gaz et de la possible présence de produits chimiques dans l’air.

Des restes de la structure de l’usine sont éparpillés à plusieurs centaines de mètres de l’explosion.

« J’étais près de ma voiture avec ma fiancée, et j’attendais mes parents pour qu’ils sortent de la maison et nous rejoignent. Ensuite, l’explosion nous a jetés à terre. Nous nous sommes réfugiés dans la voiture. » — Un témoin, Bill Bohannan, cité par le journal Waco Tribune

Le photographe Rod Aydelotte explique que « tous les habitants de la ville se sont rendus sur place pour aider ».

L'explosion a eu lieu à West, situé à 20 km au nord de Waco et 130 km au sud de Dallas, au Texas.©Google Map

L’explosion a eu lieu à West, situé à 20 km au nord de Waco et 130 km au sud de Dallas, au Texas.©Google Map  Photo :  Google Maps

Une personne habitant à 300 mètres de l’usine affirme que plusieurs vitres de sa véranda ont explosé, sous la force de la déflagration.

Une maison de retraite se situe à proximité du lieu de l’explosion, qui a été entendue jusqu’à au moins 20 kilomètres à la ronde.

L’électricité est coupée dans de nombreux secteurs avoisinant les lieux du drame.

Les policiers locaux font du porte-à-porte et conseillent aux habitants de quitter leur résidence pour éviter d’inhaler des produits toxiques.

Près de 600 personnes avaient perdu la vie dans une explosion similaire, également à West, le 16 avril 1947.

 

Crédits : REUTERS/MIKE STONE

Crédits : REUTERS/MIKE STONE

Crédits : AP/Rod Aydelotte

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Crédits : AP/Rod Aydelotte

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VERNIS À ONGLES, ATTENTION DANGER?


Saviez-vous qu’il y a une relation entre les vernis a ongle du moins celle que nous connaissons et la peinture des autos ??? Enfin, disons que ce n’est pas vraiment un produit qui est sans danger ..
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VERNIS À ONGLES, ATTENTION DANGER?

 

Stéphanie Koplowicz, Journaliste Santé l

Rouge carmin, rose vif, orange ou même bleu, noir et vert…

Le vernis à ongles se décline en mille couleurs.

Précieux accessoire de la féminité, il contient cependant des produits toxiques, comme le signale un récent rapport de la Commission européenne

Vernis à ongles: un peu d’histoire

D’après les historiens, les plus anciens vernis à ongles remontent à plus de 3.000 ans avant Jésus-Christ. À cette époque, les Chinois teintaient leurs ongles de rouge ou de rose avec une laque faite notamment à base de gomme arabique et de blancs d’œufs.

Un peu plus tard, les Égyptiens ont coloré leurs ongles et le bout de leurs doigts avec une teinture brun-rouge à base de henné.

Pour le vernis à ongles tel que nous le connaissons, il faut attendre les années 20 et… la naissance de la peinture automobile, qui a directement inspiré Michelle Ménard, créatrice d’émaux de couleur à appliquer sur l’ongle.

Vernis à ongles: un trio toxique

Si sa composition a changé en cent ans, il arrive aujourd’hui encore que le vernis à ongles recèle des produits toxiques,  allergisants voire cancérigènes.

Ainsi, une enquête menée au printemps 2012 dans des salons de manucure de San Francisco par le Departement of Toxic Substances Control a révélé la présence d’untrio toxique dans des vernis pourtant étiqueté «toxic free».

  • Des formaldéhydes, qui sont répertoriés depuis 2004 comme «produits cancérigènes» par le Centre International de Recherche sur le Cancer.
    Très volatils, on les soupçonne de causer des problèmes respiratoires. Utilisés comme durcisseurs, ils sont tolérés jusqu’à une concentration de 5% dans les vernis. Cette proportion était dépassée dans les échantillons testés en Californie.
  • Du dibutyl phtalate (DBP), un produit accusé d’être à la source dedysfonctionnements endocriniens.
    Son utilisation dans les cosmétiques est d’ailleurs interdite en Europe depuis 1976!
  • Du toluène.
    Cette résine facilitant l’application du vernis à ongles est également montrée du doigt, jugée responsable d’allergies cutanées et respiratoires.

Les USA ne sont pas les seuls concernés: en juin 2012, le système d’échange rapide d’informations sur les produits dangereux de la Commission européenne (RAPEX) a également pointé du doigt des vernis à ongles bon marché vendus dans des solderies mais aussi dans des parfumeries reconnues.

Faut-il avoir peur de tous les vernis à ongles?

Si ces récentes découvertes de produits toxiques dans les vernis à ongles peuvent faire peur, leur danger pour la santé doit toutefois être relativisé.

S’il pose un réel problème pour les esthéticiennes, massivement exposées aux toxiques, le vernis à ongles ne doit pas être proscrit dans le cadre d’une utilisation «normale». Mais certaines mesures de précaution peuvent être prises:

  • Lisez soigneusement les étiquettes.
    Selon une directive européenne, elles doivent mentionner tous les composants d’un produit cosmétique.
  • Prenez garde à ne pas «dépasser»: vous éviterez les allergies cutanées dues au toluène.
  • Ventilez la pièce lorsque vous posez votre vernis à ongles.

Les vernis à ongles à base d’eau commencent, petit à petit, à se faire une place sur le marché des cosmétiques.

Il en va de même pour les vernis bios, dans lesquels les solvants et plastifiants sont remplacés par de la pulpe de bois, de coton, de maïs, de pomme de terre ou de blé.

S’ils tiennent un peu moins longtemps et sont moins brillants, ces vernis ont un énorme avantage: ils ne sont pas nocifs pour la santé!

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