Perte de poids: attention aux promesses miracles


Nous sommes pollué par les produits naturels miracles pour perdre du poids, et ce, rapidement. Et pourtant, cela n’existe pas. Méfiez-vous de toutes publicités qui propose une solution sans effort.
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Perte de poids: attention aux promesses miracles

 

Une publicité vantant les mérites de pilules contenant... (Photo Hugo-Sébastien Aubert, La Presse)

Une publicité vantant les mérites de pilules contenant du Garcinia cambogia a été diffusée à la radio à la fin du mois d’août.

PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE

ISABELLE AUDET
La Presse

Entre deux aubaines pour la rentrée, à la fin d’août, un message publicitaire radiophonique mettait en vedette une femme enthousiaste devant la perte de poids d’une copine. Après s’être fait prier, l’amie en question explique alors comment elle a perdu «10 livres» aussi facilement. Son secret: la prise de comprimés contenant du Garcinia cambogia, un fruit censé couper l’appétit.

La campagne publicitaire, diffusée sous plusieurs formes et dans plusieurs médias, s’est ajoutée à celles de nombreux fabricants de produits naturels destinés à la perte de poids.

«Il y en a vraiment beaucoup, note Paul Boisvert, docteur en kinésiologie impliqué auprès d’une clientèle en quête d’un poids santé. Par contre, il faut vraiment le dire: les produits naturels miracles pour la perte de poids, ça n’existe pas.»

Si certaines études tendent à démontrer que le Garcinia cambogia semble en effet diminuer les fringales, il reste encore à mener d’autres analyses pour conclure à une efficacité hors de tout doute, précise pour sa part Yves Jalbert, spécialiste de contenu à l’Association pour la santé publique du Québec (ASPQ). Le docteur en santé publique s’intéresse de près aux produits de gestion du poids.

Il se montre toutefois préoccupé par la publicité soulignant de façon spectaculaire les avantages de ces produits naturels. Il dénonce d’ailleurs régulièrement des campagnes publicitaires « trompeuses » auprès de Santé Canada et d’organisations de protection du consommateur.

«Ce que beaucoup de fabricants annoncent, c’est « perdez du poids naturellement », ce qui revient à dire que peu importe l’activité que vous allez faire et ce que vous mangez, vous allez perdre du poids. C’est faux.»

M. Jalbert cite au passage de nombreuses publicités où des clients satisfaits vantent les mérites d’un comprimé ou d’une méthode «qui n’a pas encore fait ses preuves».

Il ajoute que, malgré tout, les promesses atteignent leur cible.

«C’est normal: on voit ces publicités dans des médias crédibles et ces produits-là, vous les retrouvez en pharmacie. Ce n’est pas le pharmacien qui les vend, mais les gens ne font pas la différence. Ils se disent que ça va fonctionner, car c’est approuvé par Santé Canada.»

Une question de perception

La publicité diffusée sur plusieurs chaînes montréalaises à la fin du mois d’août annonçait un produit de la gamme MetaSlim, de Webber Naturals. Dans la description de son produit, sur son site web, le fabricant précise que la prise de Garcinia cambogia s’avère «idéal[e] dans le cadre d’un programme de gestion du poids, en association avec une alimentation saine et de l’exercice régulier». Cet avis mesuré tranche avec la facilité annoncée dans les publicités.

«C’est sûr qu’après, c’est toujours une question d’interprétation, de comment on comprend la pub. Il y a du deuxième et du troisième degré», indique André Gauthier, expert en marketing pour l’agence GDK, mandatée par Webber Naturals.

«L’objectif en soi est d’informer les gens qu’il existe un produit qui peut aider à la perte de poids.»

M. Gauthier assure que «les gens vont s’informer sur le produit».

«Ce n’est pas écrit « mangez de la pizza et ne faites aucun exercice, vous allez perdre du poids », soutient-il. C’est pas ça qu’on a mentionné. En aucun temps.»

Homologués… et après?

Les capsules de Garcinia cambogia ont aussi beaucoup de concurrence au rayon des aliments naturels. D’après des chiffres colligés par l’ASPQ, 1114 produits destinés à la perte de poids ont été homologués au Canada de 2010 à 2016.

Publicité ou non, il vaut mieux s’informer avant de consommer un de ces produits dans le cadre d’un programme de gestion du poids, prévient Yves Jalbert.

«Santé Canada va regarder l’innocuité du produit. Là-bas, ils vont s’assurer qu’il n’y aura pas d’effets dommageables sur la santé. Ils ne regardent pas l’efficacité», prévient-il, avant de faire remarquer que le taux d’obésité a augmenté au pays pendant la même période.

Il existe toutefois un pare-feu pour protéger les consommateurs des publicités qui pourraient les induire en erreur. En 2017, Santé Canada a traité plus d’une centaine de plaintes au sujet de la publicité sur des produits de santé. Sur le lot, une dizaine concernaient des techniques ou des produits pour perdre du poids. Certaines publicités réussissent tout de même à se faufiler et à atteindre les consommateurs, soutient M. Jalbert.

«Chaque plainte est évaluée et classée par ordre de priorité en vue de déterminer s’il y a eu non-conformité, et des mesures sont prises en fonction du risque pour le grand public», assure Santé Canada, qui invite le public à signaler les publicités qu’il considère comme mensongères.

Un effet sur la confiance

Et si le produit choisi n’amène pas les résultats escomptés?

«Les gens vont se dire: ce n’est pas le produit qui fait que ça ne fonctionne pas, c’est moi. Ça a des conséquences au niveau de la santé physique et mentale, et le développement d’une relation malsaine avec le corps. Ça entretient des attentes irréalistes, croit Karah Stanworth-Belleville, agente de développement pour ÉquiLibre, un organisme qui souhaite prévenir les problèmes liés au poids et à l’image corporelle. On veut sensibiliser les gens à cette réalité et on souhaite les aider à développer un jugement plus critique face à certaines croyances.»

ÉquiLibre affirme qu’au Québec, trois femmes sur quatre souhaitent perdre du poids.

«La recherche d’une solution miracle fait en sorte qu’on simplifie beaucoup le problème, résume Marie-Josée Leblanc, coordonnatrice d’Extenso, le centre de référence en nutrition de l’Université de Montréal. La saine gestion du poids devrait se faire de façon beaucoup plus large. L’exercice, la méditation, le bon sommeil, l’alimentation plus saine en général… c’est un ensemble de facteurs qui vont faire une différence. Ce n’est pas en mangeant un supplément qu’on va avoir des résultats.»

Gare aux produits sur l’internet

Si des centaines de produits pour la gestion du poids font tout de même l’objet d’un certain contrôle de sécurité au Canada, de nombreux produits vendus sur l’internet échappent au contrôle des grandes agences gouvernementales. Sur les réseaux sociaux, les publicités pour ce type de solutions miraculeuses abondent.

«N’achetez pas ces produits par l’internet, répète Paul Boisvert. Soyez très vigilants. Surtout si on vous promet une perte de poids rapide, sans effort. Ce sont des mots-clés pour lesquels on doit sonner une alerte: il y a anguille sous roche. Il y a énormément de fraudes sur l’internet.»

http://www.lapresse.ca

Huiles essentielles : une médecine alternative "naturelle" qui n’est pas sans risque


Les huiles essentielles sont utilisées à divers usages. Ces huiles sont faites de concentrés. Même s’ils sont dits naturels, il est important de comprendre que malgré tout, il peut avoir des effets secondaires pour les enfants de bas âge, les femmes enceintes et les jeunes garçons, car il peut être un perturbateur endocrinien
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Huiles essentielles : une médecine alternative « naturelle » qui n’est pas sans risque

 

Aromathérapie

Aromathérapie

GARO / PHANIE

Par Camille Gaubert

    Souvent d’usage banalisé par l’appellation « produit naturel », les huiles essentielles (ou aromathérapie) illustrent le fait qu’il n’y a pas de bénéfices sans risques. 

    Les huiles essentielles de lavande et d’arbre à thé pourraient entrainer une croissance de la poitrine chez les jeunes garçons (gynécomastie prépubertaire), a récemment suggéré une étude communiquée à l’occasion du congrès de la Société américaine d’Endocrinologie. La dénomination de « produits naturels » entraine en effet une banalisation de l’usage des huiles essentielles, qui sont pourtant des concentrés actifs de plantes et ne doivent pas être prises sans précautions.

    Huiles essentielles : une efficacité reconnue

    Selon la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), l’huile essentielle est « une substance odorante volatile extraite principalement par distillation à la vapeur d’eau, à partir de plantes » pour laquelle il n’existe pas de définition réglementaire.

    On la trouve ainsi en en vente libre en pharmacie, grande surface, magasins spécialisés, internet ou directement chez les producteurs. Il existe plus de 500 huiles essentielles ayant chacune leurs propriétés et leurs usages.

    « En vente libre, elles sont proposées pour traiter divers maux tels que rhume (huile d’eucalyptus), stress (huile de lavande), eczéma (huile de camomille) et utilisées en diffuseur, ajoutées à l’eau d’un bain, appliquées sur la peau ou en inhalation », énumère le Centre Anti-poison belge.

    L’aromathérapie bénéficie d’un recul d’utilisation et de « nombreuses publications scientifiques » que l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) estime « sécurisant ».

    Cependant, la plupart de ces travaux ont été réalisés sur les substances pures composant le produit et non sur un « profil chimique complexe (…) préalablement déterminé avec précision ».

    Pas d’efficacité sans effets indésirables

    Cependant, le Centre Anti-poison belge alerte : « l’origine naturelle et végétale des huiles essentielles les font souvent considérer, à tort, comme inoffensives », mais ces préparations très concentrées « peuvent provoquer des symptômes d’intoxication en cas de surdosage ».

    Car si comme le disait Paracelse, « c’est la dose qui fait le poison« , c’est aussi le cas des médicaments : trop peu et ils sont sans effet, trop et ils sont délétères.

    Or, « les huiles essentielles sont très concentrées en éléments chimiques actifs et peuvent présenter certains dangers », alerte la DGCCRF, rappelant que « l’Union européenne classe d’ailleurs certaines d’entre elles comme substances dangereuses ».

    « Certaines (huiles essentielles) peuvent révéler une toxicité qui peut être redoutable en raison de leur passage par voie transdermique et de leur impact sur certaines cibles de l’organisme », notamment pour les enfants et les femmes enceintes, rappelle l’ANSM.

    Ainsi, plusieurs huiles essentielles à base de terpènes (eucalyptus, menthol, camphre) ont été retirées du marché après qu’elle ont entrainé des effets indésirables de type neurologiques (convulsions) chez des enfants. Ainsi, ces huiles essentielles sont déconseillées pour les enfants de moins de 3 ans (sauf dans les produits d’hygiène bucco-dentaire), et leur usage doit être limité entre 3 at 6 ans. Il faut donc rester prudent et n’utiliser l’aromathérapie qu’à bon escient, selon les recommandations d’un professionnel de santé. Les huiles essentielles peuvent en effet avoir plusieurs fonctions : thérapeutique, alimentaire, biocide ou cosmétique, et le responsable de leur mise sur le marché a l’obligation de leur attribuer un usage précis.

    REGLEMENTATION. Si les huiles essentielles à visée thérapeutique exclusivement à base de plantes n’ont pas besoin d’une autorisation de mise sur le marché (AMM), contrairement aux médicaments, elles doivent malgré tout être enregistrées auprès de l’ANSM. Selon leur utilisation et leur revendication, les huiles essentielles sont soumises à la réglementation des produits cosmétiques, des biocides (sprays assainissants), ou des médicaments à base de plantes, d’après l’ANSM. (En France)

    L’huile essentielle de lavande et d’arbre à thé : de potentiels perturbateurs endocriniens

    La gynécomastie masculine survenant avant la puberté est relativement rare, mais une quantité croissante de cas coïncide avec une exposition cutanée aux huiles essentielles de lavande et d’arbre à thé, expliquent des chercheurs américains. Ils se sont donc penchés sur l’effet de 8 produits chimiques dont 4 apparaissent dans les deux huiles, et 4 autres sont présents dans l’une des deux. Ces produits chimiques ont ainsi été appliqués in vitro à des cellules humaines pour observer l’activité des récepteurs aux œstrogènes et aux androgènes (hormones).

    Résultat : les huit produits chimiques ont présenté des propriétés œstrogéniques et/ou anti-androgéniques (inhibiteurs de la testostérone) variables, de nulle à élevée, qui correspondent aux conditions hormonales qui stimulent la gynécomastie chez les garçons prépubères.

    « Notre société considère les huiles essentielles comme sûres », a déclaré le chercheur principal de l’étude, J. Tyler Ramsey, chercheur aux Instituts américains de la santé (NIH), dans un communiqué. « Cependant, ils possèdent une grande variété de produits chimiques et doivent être utilisés avec précaution car certains de ces produits chimiques sont des perturbateurs endocriniens potentiels », c’est à dire un produit de l’environnement qui interfère avec les hormones et leurs actions dans le corps.

    Si les chercheurs précisent que la maladie disparaît après que les garçons ont cessé d’utiliser les produits incriminés, ils s’inquiètent malgré tout que certains soient présents dans au moins 65 autres huiles essentielles.

    BON USAGE. Pour rappel, voici les recommandations officielles d’usage des huiles essentielles de la DGCCRF et de l’ANSM :

  • L’usage des huiles essentielles est déconseillé chez l’enfant, la femme enceinte ou allaitante, les personnes âgées ou souffrant de pathologies chroniques

  • Ne pas injecter d’huiles essentielles par voie intraveineuse ou intramusculaire

  • Ne pas les ingérer

  • Ne jamais appliquer d’huiles essentielles directement sur les muqueuses, le nez, les yeux, le conduit auditif, etc.

  • Pour les personnes à tendance allergique, effectuer systématiquement un test d’allergie avant toute utilisation

  • Après un massage ou une application cutanée, bien se laver les mains

  • Veiller à la qualité des huiles essentielles, à leur provenance ainsi qu’au mode de culture dont elles sont issues

  • Ne jamais chauffer une huile essentielle pour la diffuser

  • Les huiles essentielles ne doivent pas être utilisées de façon prolongée (au-delà de quelques jours) sans avis médical. 

https://www.sciencesetavenir.fr/

Des produits de santé naturels peuvent poser des risques pour la santé Selon Santé Canada.


Les produits de santé naturel«SmartBrain Formulations Serotonin Support» qui opère sous les noms Robert Lamberton Consulting, Cutting Edge Naturals et Cutting Edge Nutraceuticals seraient insalubre et peuvent causer des problèmes de santé Santé Canada demande à ceux qui utilisent leurs produits de cesser immédiatement
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Des produits de santé naturels peuvent poser des risques pour la santé

Selon Santé Canada.

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GETTY IMAGES/ISTOCKPHOTO

Lili Monette-Crépô
Journaliste

Cosmetic section with conditioners, shampoo and hair treatment in store

Santé Canada a émis un avis à propos du produit de santé «SmartBrain Formulations Serotonin Support».

Mercredi, l’institution fédérale a élargi son avis pour inclure tous les produits vendus par l’entreprise parce qu’ils peuvent présenter des risques graves pour la santé. L’entreprise opère aussi sous les noms Robert Lamberton Consulting, Cutting Edge Naturals et Cutting Edge Nutraceuticals.

Les produits de ces compagnies ont été fabriqués dans des conditions insalubres et les ingrédients ont été entreposés dans des contenants non scellés et dans un endroit non homologué par Santé Canada. Les produits présentent un risque de contamination par E. coli, ce qui peut causer plusieurs problèmes de santé comme des crampes d’estomac, des vomissements ou de la diarrhée.

Santé Canada a depuis saisi tous les produits et l’équipement de fabrication sur le site.

Les produits et les formulations personnalisées des compagnies sont voués à une variété de problèmes de santé et ont été mis en vente en ligne ou par courriel.

Les gens qui détiennent des produits d’une de ces marques chez eux sont priés d’en cesser l’utilisation. Ceux qui en ont consommé par inadvertance sont encouragés à signaler les effets indésirables des produits à Santé Canada en composant sans frais le 1-866-234-2345 ou en faisant une déclaration en ligne, par la poste ou par télécopieur.

http://quebec.huffingtonpost.ca/

Gare aux régimes "détox" du Nouvel an


Il n’est pas prouvé que les cures de détox soient bénéfiques. Même si, les produits sont naturelle, ils ont des effets chimiques qui peuvent entrainer des effets secondaires. Et comme toutes choses, la modération est toujours indiquée
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Gare aux régimes « détox » du Nouvel an

 

Gare aux régimes détox

Très médiatisée après les périodes de fêtes, la cure « détox » consiste à « remettre en forme » l’organisme en éliminant les toxines qui s’accumuleraient au quotidien. Non prouvé scientifiquement.

FREDERIC J. BROWN / AFP

Une Britannique de 47 ans a été hospitalisée à la suite d’une cure « détox » du Nouvel an observée sans modération. On suspecte la racine de valériane de provoquer une carence importante en sodium dans le sang.

DÉTOX. C’est une mode comme une autre : suivre un régime « détox » pour purger son corps des excès alimentaires des fêtes de fin d’année. Cette période est en effet l’objet de nombreux appels à suivre ces régimes censés aider l’organisme à nettoyer les toxines, les fameux détox du Nouvel an. Mais ceux-ci peuvent parfois s’avérer plus dangereux qu’autre chose lorsqu’ils sont observés sans modération. C’est ce qui est arrivée à une Britannique de 47 ans, a priori en bonne santé, qui s’est retrouvée hospitalisée aux premiers jours de l’année 2017 à l’hôpital universitaire de Milton Keynes au nord de Londres pour avoir forcé sur la détox au point de… s’intoxiquer. Ce cas clinique a été décrit dans la revue spécialisée du British Medical Journal.

Si l’efficacité des « détox » n’a jamais été démontrée scientifiquement, leur éventuelle dangerosité est loin d’être un problème de santé publique… Il ne s’agit finalement que de boire un peu plus de tisane et autres bouillons qu’à l’habitude. Le principe est en effet de favoriser l’élimination des toxines en sollicitant les organes impliqués dans cette tâche (foie et reins essentiellement) grâce à une alimentation pauvre en graisses et en sucres, faisant la part belle aux jus, infusions, bouillons, avec, parfois, quelques compléments alimentaires.

Grande consommatrice de plantes médicinales

En l’occurrence, quelques jours après avoir entamé une cure « détox » à l’occasion de la nouvelle année, cette Britannique qu’on nommera Mme D., va connaître un épisode d’environ une heure de confusion mentale, accompagné d’un comportement répétitif caractérisé par un grincement des dents. Hospitalisée, elle subit des évanouissements accompagnés de crises convulsives. Interrogée par les médecins, la famille de la patiente reconnaît que celle-ci buvait plus d’eau et d’infusions ces derniers jours, sans toutefois que cette consommation paraisse particulièrement excessive. Il est vrai que lorsque quelqu’un commence à boire plus de trois litres par jour, les choses commencent, en principe, à se voir. Mais la patiente était aussi une grande consommatrice de produits de phytothérapie (plantes « médicinales ») comme le chardon-marie, la sauge, la racine de valériane…

Les médecins établissent ainsi que les évanouissements et crises convulsives sont dues à une hyponatrémie, une carence importante en sodium dans le sang. Cette condition est en principe observée chez les personnes atteintes de potomanie, maladie caractérisée par une consommation d’eau trop importante. Mais des niveaux aussi bas de sodium sont généralement observés chez des patients buvant jusqu’à plus de 10 litres d’eau par jour (!). La surhydratation des cellules aboutit en effet à une diminution de la quantité de sel (sodium) à l’intérieur du sang. En cherchant dans la littérature médicale, les médecins ont retrouvé un cas similaire, présentant les mêmes symptômes avec un historique semblable. Principale suspecte : la racine de valériane. Dans les deux cas, une utilisation relativement abondante de cette plante semble avoir conduit à des taux de sodium dangereusement bas sans consommation excessive de liquide.

« C’est désormais la deuxième fois que la racine de valériane est suspectée d’être en cause dans une hyponatrémie sévère menaçant la vie du patient. Les professionnels de santé devraient être vigilants à cela », recommandent les auteurs qui reconnaissent toutefois ne pas avoir de preuve formelle ou d’explication chimique à ce phénomène.

Fort heureusement, les cas de ce type sont très rares. Mais ils rappellent qu’aucun régime n’est anodin, fût-il fait avec des produits vendus comme naturels, ou garantis « sans produits chimiques », argument de vente à la mode chez les industriels de la phytothérapie. Un argument qui oublie que, dans la vie, tout est toujours déjà chimique.

Les auteurs rappellent ainsi que « les produits naturels ne sont pas dénués d’effet secondaire contrairement à ce que laisse entendre » les industriels.

Dans une précédente enquête, Jean-Michel Lecerf, directeur du service nutrition de l’Institut Pasteur de Lille expliquait ainsi à Sciences et Avenir que « les cures détox reposent bien souvent sur un imbroglio de croyances ésotériques qui mélangent spiritualisme et nutrition. Soutenir l’idée que l’alimentation nous intoxique par l’accumulation de toxines qui “encrassent” nos cellules peut encourager l’orthorexie, un trouble alimentaire grave qui correspond à l’obsession du manger sain ».

Hugo JalinièreJournaliste santé à Sciences

 

http://www.sciencesetavenir.fr/

Gare aux «pilules miracles» pour maigrir


Tout produit naturel ou même des médicaments vendu sans ordonnance devrait nous questionner sur ce que nous attendons des produits. Nous devrions avoir une attention particulière de ce que contiennent les comprimés (ou autres formes)
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Gare aux «pilules miracles» pour maigrir

 

Santé Canada autorise des produits naturels dits «amaigrissants», mais il faut faire attention à ne pas croire aveuglément toutes leurs promesses.

«Oui, il y a des substances qui vont aider, mais il n’y a rien qui va faire maigrir quelqu’un qui ne veut pas maigrir, dit le pharmacien Jean-Yves Dionne. Si vous ne changez pas votre alimentation, laissez faire. Peu importe la pilule que vous allez prendre, vous n’aurez pas de résultat.»

Santé Canada se penche sur la sécurité des produits plus que sur leur efficacité. L’Association de la santé publique du Canada a lancé dernièrement une campagne pour dénoncer les produits pour lesquels les publicités sont frauduleuses ou exagérées.

«Quand c’est trop beau pour être vrai, laissez faire. Quand les produits sont associés à des régimes impossibles à tenir, en bas de 1500 calories par jour, quand on vous dit que vous ne reprendrez pas de poids ou que vous allez maigrir sans effort», il faut se méfier, souligne M. Dionne.

Le pharmacien explique que les produits en vente libre sont sécuritaires, dans une utilisation normale, mais qu’il faire attention aux substances qui les composent.

Il donne l’exemple de la caféine qu’on retrouve aussi sous le nom de guarana ou son nom chimique, la méthylxanthine. Quand on dépasse la dose en l’ignorant, c’est à ce moment que ça peut devenir dangereux.

http://fr.canoe.ca/

Produits amaigrissants: croisade contre le marketing déloyal


Les gens qui ont un problème de poids a résoudre aimeraient une méthode efficaces sans trop de difficultés Malheureusement, nombre de produits sont vendu sous de faux prétextes.En plus, des vedettes endossent certains de ces produits et qu’ils sont partout ..c’est effectivement une manière de procéder déloyale
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Produits amaigrissants: croisade contre le marketing déloyal

 

Selon l'Enquête québécoise sur la santé de la... (Photo: Édouard Plante-Fréchette, La Presse)

Selon l’Enquête québécoise sur la santé de la population de 2008, 25% des Québécois ont suivi un régime ou un programme amaigrissant de type commercial. On voit ici le Centre de poids Muffin Magique de Montréal, qui propose de maigrir en mangeant cinq muffins par jour.

PHOTO: ÉDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE

MARIE ALLARD
La Presse

Rassurés de voir qu’elles sont homologuées par Santé Canada, vous achetez les capsules Ventre Plat Extra, conçues «pour perdre du ventre, raffermir les cuisses et les hanches», selon Produits naturels Leblanc. Surprise: Santé Canada a approuvé ce produit «pour le soulagement de la constipation occasionnelle et pour maintenir la flore intestinale». Pas pour maigrir.

Lucie Granger, directrice générale de l’Association pour la santé publique du Québec (ASPQ), a dénoncé, hier, lors des Journées annuelles de santé publique, ce marketing déloyal d’un produit amaigrissant.

Il y a plus étonnant. «Actuellement, le critère d’efficacité pour la perte de poids n’est pas pris en compte au moment de l’évaluation des produits par Santé Canada», déplore Chantal Bayard, chargée de projet à l’ASPQ, en entrevue avec La Presse.

Santé Canada ne vérifie que l’innocuité des produits de santé naturels, ainsi que leur efficacité à régler d’autres maux, comme… la constipation.

Autre problème: des produits promettant une taille de guêpe sont vendus dans les pharmacies, les magasins d’aliments naturels et les grandes surfaces, même s’ils ne sont pas homologués du tout.

«Ils doivent être retirés des tablettes», a demandé Mme Granger, qui veut sensibiliser les pharmaciens à ce phénomène.

Des méthodes dangereuses

Même si on sait que de 85% à 95% des gens ayant perdu du poids le reprennent au bout de cinq ans, ou en gagnent encore davantage, l’attrait des régimes reste fort. Parmi les Québécois de 15 ans et plus ayant tenté de perdre du poids au cours des six mois précédents l’Enquête québécoise sur la santé de la population de 2008, 25% ont essayé un régime ou un programme amaigrissant de type commercial. Seuls 13% ont consulté un professionnel de la santé.

Chez les jeunes, les méthodes employées sont encore plus inquiétantes. Plus de 65% des élèves du secondaire qui ont tenté de maîtriser leur poids ont utilisé «souvent» ou «quelques fois» une méthode potentiellement dangereuse, selon l’Enquête québécoise sur la santé des jeunes du secondaire 2010-2011.

Des exemples? S’entraîner intensivement (pour 51% d’entre eux), sauter un repas (28%), suivre une diète (12%) ou ne pas manger durant une journée entière (11%).

Les réseaux sociaux prisés par les entreprises

Le marketing des entreprises spécialisées dans la perte de poids passe désormais par les réseaux sociaux. Weight Watchers a près de 1,1 million d’adeptes sur Facebook et 167 000 abonnés sur Twitter. Ses porte-parole sont encore plus populaires. Plus de 5,7 millions de personnes reçoivent les gazouillis de la vedette de téléréalité américaine Jessica Simpson, qui dit avoir perdu 60 livres depuis son accouchement, en mai.

«Il ne faut pas perdre de vue que ces personnalités ont signé des contrats lucratifs, qui assurent qu’elles ne reprendront pas de poids pendant la durée du contrat», a souligné Mme Granger.

http://www.lapresse.ca