Recrudescence de sites pro-anorexie


Comment il se fait que des troubles alimentaires peuvent apparaitre dès l’âge de 6 ans ? Et qu’avec Internet elles peuvent aller chercher des moyens pour accentuer ce désordres alimentaires avec des conseils et des trucs.
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Recrudescence de sites pro-anorexie

 

Recrudescence de sites pro-anorexie

Photo: Fotolia

Malgré la volonté des autorités de certains pays à limiter les blogues et la publication de photos de femmes extrêmement maigres, une étude anglaise montre que plus de 500 000 personnes à travers le monde, surtout des jeunes filles, visitent des sites pro-anorexie chaque année.

Un rapport, publié le 28 novembre par une équipe de chercheurs de l’University Campus Suffolk, montre qu’une jeune fille sur cinq ayant visité un site de type «thinspiration» (contraction de «thin» qui signifie mince en anglais et inspiration – qui idolâtre la minceur) avait entre six et onze ans.

Le Dr Emma Bond, qui a mené cette étude, estime qu’il existe entre 400 et 500 sites faisant l’apologie de l’extrême minceur. Certains ont plus de 2600 adhérents, et l’on dénombre près de 1600 sujets évoqués dans au moins 15 000 billets sur ces sites.

Les sites pro-anorexie proposent des conseils et encouragent à adopter la boulimie ou l’anorexie. De nombreux sites montrent par exemple des photos ou des vidéos de mannequins et de célébrités excessivement maigres et dispensent des conseils pour cacher les symptômes de ses désordres alimentaires à ses proches. D’autres vont même jusqu’à proposer des conseils pour limiter son apport calorique à seulement 400 ou 500 calories par jour, soit le quart de régime alimentaire normal, ou proposent de trouver une copine anorexique pour s’encourager mutuellement.

«Les troubles de l’alimentation ne disparaissent pas, au contraire, ils se banalisent», commente le docteur Bond.

«Nous devons alerter le public sur les dangers que représente le contenu de ces sites internet.»

Et d’ajouter: «Chacun doit mieux comprendre les risques que l’on court sur la toile et le mal que causent les troubles de l’alimentation chez les jeunes.»

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Croisade contre les messages pro-anorexie


Je pense qu’il est important de commencer a contrôler sérieusement certains aspects d’internet, le problème est peut-être de savoir ou est la limite de la liberté d’expression, mais quand des troubles peuvent influencer d’autres personnes il y a lieu d’agir. Je salue l’initiative de certains sites qui commencent a éliminer certains sujets qui sont des risques pour la santé et vont qu’à l’information expliquant les conséquences ..
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Croisade contre les messages pro-anorexie

 

Croisade contre les messages pro-anorexie

© Shutterstock

Une tendance donne lieu à la publication d’un grand nombre d’images montrant des jeunes filles exhibant des côtes saillantes et un estomac concave, accompagnées de slogans comme

«Aucun délice n’est comparable à celui que procure la sensation d’être mince».

 

Au mois de mars, Tumblr annonçait que sa plate-forme de micro-blogging effacerait dorénavant toute publication faisant la promotion de l’anorexie ou de l’automutilation. Depuis, le réseau social de partage d’images Pinterest a suivi son exemple.

L’initiative de Pinterest est destinée à stopper la tendance pro-anorexie («thinspiration» ou «thinspo») qui sévit sur le site. Celle-ci donne lieu à la publication d’un grand nombre d’images montrant des jeunes filles exhibant des côtes saillantes et un estomac concave, accompagnées de slogans comme «Aucun délice n’est comparable à celui que procure la sensation d’être mince» et précédées des hashtags #thinspo ou #perfect. Après avoir été bannis de Tumblr en mars, les blogueurs «thinspo» ont pris d’assaut Pinterest, comme le rapporte The Atlantic Monthly. Pinterest a donc du réagir.

«Il s’agit d’un sujet controversé, à juste titre: d’un côté, il est de l’intérêt de tous de protéger les utilisateurs les plus jeunes et les plus impressionnables de ces publications qui pourraient les inciter à se faire du mal, mais de l’autre, bannir certaines catégories de contenus pourrait ouvrir la voie à une censure plus large», remarque le blog Styleite.

Cependant, d’après Mashable, suite à son annonce, Pinterest n’a pris quasiment aucune mesure concrète contre les publications pro-anorexie:

 «En lançant une recherche contenant « thinspo », le mot-clé afférent le plus répandu, on obtient toujours des milliers de résultats montrant des filles minces, peu couvertes, certaines en relativement bonne santé, d’autres non», remarque le site.

«Leurs efforts pourront peut-être contribuer à limiter l’imagerie trop pro-anorexie – mais en réalité, le site ne parviendra jamais à éradiquer totalement ces images», écrit The Daily Beast.

De plus, les chaînes YouTube n’auront aucun mal à combler le vide laissé par Tumblr et Pinterest: des milliers de vidéos pro-anorexie existent déjà sur le site.

Repérer les contenus dangereux

Selon un article du Daily Mail, l’organisme américain de lutte contre les troubles de l’alimentation (la National Eating Disorders Association, ou NEDA) a collaboré avec Facebook pour repérer les contenus potentiellement dangereux publiés sur ses murs et apprendre aux équipes du site à réagir face à ce problème. NEDA a également aidé Tumblr à modifier sa politique à cet égard: les recherches comportant des tags litigieux dirigeront désormais l’utilisateur vers un message de santé publique.

Selon les experts de l’image de soi, si ces initiatives vont dans le bon sens, les retraits de publications «thinspo» doivent s’accompagner de la publication de messages présentant des alternatives saines à cette tendance. Le Daily Beast donne l’exemple de Proud2BeMe, un site soutenu par NEDA, qui fait la promotion d’une perception saine de l’image personnelle.

Voir une vidéo NEDA:

 

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