Le Saviez-Vous ► Comment le Moyen Âge traitait ses vieux


Au Moyen-âge, avoir plus de 50 ans, était hors norme, car la moyenne de vie était autour de 45 ans. La vieillesse était considérée comme un état triste, sénile attendant la mort. Cependant, les médecins n’étaient pas aussi catégoriques, même sur certains points, ils étaient avant-gardistes
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Comment le Moyen Âge traitait ses vieux

 

Enluminure tirée du «Livre de bonnes mœurs» de Jacques Legrand (1400-1410) | Capture via Gallica

Enluminure tirée du «Livre de bonnes mœurs» de Jacques Legrand (1400-1410) | Capture via Gallica

Florian Besson et Nonfiction

Les sources de l’époque médiévale parlent peu des personnes âgées. C’est assez logique: l’espérance de vie étant globalement assez basse –autour de 45 ans–, les sociétés médiévales sont surtout composées de jeunes.

Il y a de grands vieillards, qui atteignent les quatre-vingt-dix ans, voire les dépassent allègrement –ainsi du centenaire Cassiodore–, mais ce sont clairement des exceptions. Dès lors, évidemment, nul besoin d’établissements destinés à accueillir les personnes âgées. Pour autant, le Moyen Âge a beaucoup réfléchi sur la vieillesse et le vieillissement.

À quel âge est-on vieux?

Les auteurs médiévaux pensent le plus fréquemment la vie humaine comme divisée en quatre âges: l’enfance, en gros de la naissance à une vingtaine d’années; la jeunesse, jusqu’à environ 35 ans; l’âge mûr, souvent désigné comme l’âge parfait, l’âge de l’équilibre et de l’accomplissement; et enfin la vieillesse, qui commence, selon les auteurs, à 50 ou 60 ans.

Ce dernier âge peut à son tour être subdivisé. Au VIIe siècle, Isidore de Séville distingue ainsi la vieillesse et la sénilité. Au XIIIe siècle, le scientifique anglais Roger Bacon distingue quant à lui trois étapes: la vieillesse (senectute), la sénilité (senium) et la décrépitude (decrepitam). Il insiste surtout sur le fait que le vieillissement s’accélère de plus en plus: il faut trente ans pour passer de l’âge mûr à la vieillesse, quelques années pour tomber dans la sénilité, quelques jours pour être décrépit –et quelques heures pour mourir.

Mais les auteurs savent aussi adopter une approche souple, basées sur les changements physiques et psychologiques: dans cette optique, la vieillesse se reconnaît par plusieurs signes.

Comme l’écrit Bacon par exemple, «les cheveux deviennent gris, les muscles plus faibles, le sang plus froid, on voit moins bien, l’esprit devient moins agile, le ventre s’affaisse, on perd le sommeil».

Voilà voilà…

Faut-il exclure les vieux?

Dans le Roman de la Rose, l’un des plus grands best-sellers du Moyen Âge, le jardin de Plaisir accueille toutes les vertus et les joies. Au dehors, au contraire, rôdent les vices et les erreurs: notamment Lâcheté, Tristesse… et Vieillesse.

Dans la poésie courtoise, la vieillesse est également dépeinte sous un jour extrêmement négatif: elle est comme l’hiver, une saison froide et cruelle, égoïste et méchante, loin de la douce générosité de la jeunesse-printemps.

La vieillesse est avant tout vue comme une privation: Michault Taillevent, poète bourguignon du XVe siècle, se moque ainsi du vieil homme qui essaye encore de courtiser une fille, alors que sa barbe grise l’a privé de toute sa beauté.

Aux XIIe-XIIIe siècles, les jeunes seigneurs s’impatientent vite lorsque leurs pères vivent trop longtemps:

«J’aime quand je vois changer les seigneuries, et les jeunes succéder aux vieux» écrit ainsi Bertrand de Born.

C’est l’ordre naturel des choses: les personnes âgées sont censées se retirer d’elles-mêmes du monde. C’est l’une des fonctions essentielles des monastères et des abbayes.

La vieillesse est privation, perte, affaiblissement. Plusieurs poètes jouent avec l’image du vieillissement, mais on devine parfois une réelle détresse derrière les vers –comme lorsque Charles d’Orléans écrit que

«le temps m’a volé ma jeunesse, et m’a laissé entre les mains de Vieillesse, à qui je dois demander ma maigre pitance, comme un pauvre errant».

Dès lors, elle est couramment présentée comme une exclusion: dans le Roman de la Rose, Vieillesse lorgne tristement dans le jardin, cherchant en vain à y rentrer.

Mais est-on vraiment condamnés à (mal) vieillir? Les médecins du Moyen Âge n’auraient pas été si catégoriques.

Comment se préparer à la vieillesse?

Les médecins médiévaux, héritiers de la tradition grecque, insistent surtout sur l’importance d’avoir, tout au long de la vie, une alimentation saine qui permet de préparer une vieillesse agréable. La médecine est donc surtout préventive.

La tradition chrétienne pèse également lourdement sur ses conceptions: exactement comme on doit préparer son âme à la mort tout au long de sa vie, il faut préparer son corps à la vieillesse.

Pour bien vieillir, la règle d’or est la sobriété: les excès usent le corps. Dès qu’on passe dans la vieillesse, il faut s’économiser: pas trop de saignées, un exercice physique régulier mais modéré, et surtout pas trop de relations sexuelles, qui épuisent l’énergie du corps. Par contre, si vous avez l’occasion de vous serrer contre le corps nu d’un jeune homme ou d’une jeune fille, n’hésitez pas: cela rajeunit la peau!

En outre, la médecine médiévale est articulée autour de la théorie des humeurs: selon cette idée, le corps est gouverné par quatre «humeurs» qu’il convient de maintenir en équilibre. La vieillesse est dominée par le phlegme, une humeur froide et humide. Il faut donc absorber, dès l’âge mûr, des aliments chauds et secs: des fruits, surtout ceux venus du sud, de la viande et du vin. Et, au contraire, de se méfier des aliments froids que sont les poissons ou les légumes. Le poivre, le gingembre, le crocus stimulent le sang et permettent de rester jeune. Bref, il faut régler sa vie.

Dans son poème le plus célèbre, Le Passe-Temps, Michault reprend exactement cette idée:

«Je profitais de ma jeunesse / sans observer de règle / mais vieillesse m’attendait au pas / m’ayant tendu une embuscade».

Comment rester jeune?

Ces régimes de vie peuvent tendre vers la recherche d’un élixir de jeunesse, vieux rêve des médecins. Bacon par exemple élabore une recette à partir de substances dites «immortelles», notamment l’or, l’ambre gris, la chair de vipère et le romarin. Il insiste beaucoup sur le fait que l’homme est en théorie immortel: la vieillesse et la mort ne sont que des accidents.

Il est très intéressant de noter que ces rêves sont plus que jamais d’actualité: aujourd’hui, de nombreuses sociétés biomédicales font de la recherche de traitements destinés à prolonger la longévité l’une de leurs priorités. Faute de savoir (pour l’instant!) réveiller les morts, on cherche à vivre plus vieux.

En attendant de trouver une pilule de jouvence, reste un remède universellement recommandé par les médecins médiévaux: être heureux. Le bonheur réchauffe le sang, et donc retarde la vieillesse.

Bacon le dit, en citant Aristote:

S’amuser et jouir des choses qui font rire, entendre de la belle musique et des chants, porter des habits variés de riches couleurs, respirer des saveurs agréables, se divertir dans des jeux, profiter de la compagnie de ses amis».

Bref, ce que nous disent les médecins médiévaux, c’est que le meilleur remède à la vieillesse, c’est la socialisation: on vieillit moins quand on vit bien, avec des gens autour de soi.

http://www.slate.fr

7 règles d’or pour maigrir sans régime alimentaire


Je suis anti-régime, (sauf si cela est fortement recommandé par un professionnel)car ils promettent mer et monde et n’est qu’en fait, pour la plupart, que du vent. Cependant, changer ses habitudes à plus de chance d’avoir un effet positif, si nous avons des kilos à perdre.
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7 règles d’or pour maigrir sans régime alimentaire

 

Pour maigrir, il faut dépenser plus de calories que ce que nous n’en consommons. Certes. Mais même sans aucun régime, même sans privation, il est possible perdre du poids pour être en meilleure santé. Et cela se fait sans reprendre, puisque vous n’aurez pas subi de privations et que vous n’aurez pas envie de craquer. Alors, quels sont ces petits secrets ?

Article rédigé par le Dr Catherine Solano, médecin généraliste

Mangez avec une dinette !

Mangez avec une dinette !

Quand vous vous servez votre repas, vous prenez des assiettes ordinaires. Changez de technique, choisissez les assiettes à dessert.Pourquoi ?

Comme les assiettes à dessert sont plus petites, machinalement, vous vous servirez de plus petites portions. Et vous en reprendrez moins. Une étude1 montre par exemple que des enfants se servant eux-mêmes mangent 45 calories de moins par jour si on leur propose de petites assiettes ou petits bols au lieu d’assiettes et bols grands modèles. Au bout de quelques mois, cela représente plusieurs kilos en moins.

Eteignez la télévision

Eteignez la télévision

Manger en regardant la télévision fait grossir.Pourquoi ?

Simplement parce que votre esprit, occupé à s’informer ne réalise pas qu’il est en train d’avaler des calories. Il ne comptabilise pas de la même manière votre nourriture. Résultat : vous mangez plus pendant un repas devant votre télé et pire encore, vous mangez davantage au repas suivant (même sans TV), votre organisme ayant l’impression de ne pas avoir vraiment mangé ! Alors, coupez la télévision à l’heure du repas… Et pensez que la radio produit à peu près le même effet, comme la mauvaise idée de lire ou jouer à un jeu vidéo en mangeant1-

3.Offrez-vous un chien !

 Offrez-vous un chien !

Les propriétaires de chiens marchent plus et sont plus minces que ceux qui n’ont pas d’animal domestique.

Pourquoi ?Parce qu’ils sont obligés de promener leur chien tous les jours, voire plusieurs fois par jour. Un exercice physique imposé qui fait du bien. Des études1 montrent que les familles possédant un chien offrent moins de risque d’obésité à leurs enfants.

Une étude2 montre que 20 minutes de promenade par jour avec un chien permet de perdre 7 kg en un an. Et attention, cela n’est pas valable pour les propriétaires de chats !

Prenez votre entrée en avance

Prenez votre entrée en avance

Une assiette de carottes râpées, un avocat, une tranche de jambon, un demi pamplemousse… Mangez votre entrée au moins 20 minutes avant de vous mettre vraiment à table pour le plat principal.Pourquoi ?

Le sentiment de satiété met 20 minutes à apparaître. Si vous mangez tout votre repas en 15 minutes, vous mangerez nettement plus car vous ne percevez aucune sensation de satiété avant la fin du repas. C’est pour cela que ceux qui mangent trop vite mangent plus et prennent plus de poids1.

Mastiquez bien

Mastiquez bien

Lorsque vous mangez, n’avalez pas vos bouchées toutes crues. Mâchez, mastiquez, prenez le temps de mêler votre salive aux aliments réduits en bouillie. Et choisissez des aliments durs plutôt que mous.

Pourquoi ?

Mastiquer, a une action sur le cerveau, lui permettant de percevoir que vous êtes en train de manger. Et 15 à 20 minutes après le début de ces gestes de mastication, votre cerveau commence à fabriquer des neurotransmetteurs, en particulier de l’histamine, message de satiété. Si vous mangez de la bouillie ou de la purée, vous ne serez pas aussi rassasié et vous mangerez plus, vous grossirez plus… ou mincirez moins !

Grignotez des amandes et des noix

Grignotez des amandes et des noix

Si vous avez envie de manger entre les repas, ne vous privez pas, mais choisissez en priorité des noix, des amandes, des noisettes…Pourquoi ?

Les personnes qui ajoutent ce type d’aliments à leur ration quotidienne ne grossissent pas. Alors que celles qui mangent des barres de chocolat, des sucreries, si ! Certaines études semblent même montrer qu’une petite consommation de fruits oléagineux ferait même plutôt maigrir. Attention, choisissez des fruits natures, ni grillés, ni salés1,2.

Dormez comme il faut

Dormez comme il faut

Dormez entre 8 heures et 8 heures et demi par nuit, et à heures régulières.Pourquoi ?

Les personnes qui dorment entre 8 h et 8 heures et demi sont celles dont le poids de graisse corporelle est le plus bas. Les personnes dormant moins de 6 heures et demi ou plus de 8 heures et demi par nuit ont un poids plus élevé. D’autre part, avoir des horaires de sommeil régulier permet d’être plus mince : si vous ne variez pas de plus de 60 minutes votre heure de coucher et de lever, vous serez plus mince que si vous variez de plus de 90 minutes, (soit une heure et demi vos horaires de coucher). Alors, pour mincir, une grasse matinée, pourquoi pas, mais pas plus d’une heure ! Et la fête régulière le soir, ça fait grossir…1

Sources :
1. Timeperio A et col. Is dog ownership or dog walking associated with weight status in children and their parents ? Health Promot J Austr. 2008 Apr;19(1):60-3.
2. Walk a hound, lose a pound: A community dog walking program for families. In R. A. Johnson, A. M. Beck & S. McCune (Eds.) The health benefits of dog-walking for people and pets. (pp. 89-104). West Lafayette, IN: Purdue University Press.

http://www.passeportsante.net

Je ne suis pas libre


C’est difficile de trouver le bon milieu pour la liberté de chacun. Pourtant nécessaire pour respecter les croyances, les valeurs, les idéaux de chacun. Si nous pouvions trouver un juste-milieu pour ainsi respecter nos différences, nous ferions de grands pas
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Je ne suis pas libre

 

 

« Je ne suis pas vraiment libre si je prive quelqu’un d’autre de sa liberté. L’opprimé et l’oppresseur sont tous deux dépossédés de leur humanité.  »

Nelson Mandela

La privation


Quand tout va bien, on ne pense pas l’importance d’une personne ou de la santé sur nous. Mais quand on perd quelque chose d’important, on prend conscience comment nous regrettons de ne pas avoir pris du temps … pour nous ou pour d’autres
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La privation

 

« L’esprit humain souffre d’une carence intellectuelle fondamentale : pour qu’il comprenne la valeur d’une chose, il faut le priver de cette chose. »

Amélie Nothomb