Qu’est-ce qui provoque le syndrome de Stockholm de certaines victimes. Les raisons ne sont pas très claires, mais c’est peut-être par raison de survie que ces personnes sont même prêtes à endosser une cause qui était probablement contraire à leur valeur
Nuage
Les mystères de la science – Pourquoi cède-t-on au syndrome de Stockholm ?
En 1974, Patricia Hearst prit fait et cause pour les membres de l’ALS qui l’avaient kidnappée.
L’une des victimes les plus célèbres du syndrome de Stockholm est Patty Hearst, l’héritière de la famille Hearst, kidnappée en 1974. Deux mois après avoir été enlevée par l’Armée de libération symbionaise (ALS), elle participa à l’attaque d’une banque de San Francisco, puis demeura avec le groupe jusqu’à ce que le FBI le capture, en 1975.
Le comportement de Hearst est typique des victimes du syndrome de Stockholm. L’expression est née après l’attaque de la Kreditbanken de Stockholm, en 1973. Prisonniers dans la chambre forte pendant six jours, les otages prirent le parti de leurs ravisseurs contre la police qui venait les libérer. L’un d’eux créa même un fonds de soutien pour les défendre.
Le FBI estime que le syndrome apparaît dans un peu moins de 30% des cas de prises d’otages. Le plus souvent, il se manifeste par une violente crise émotionnelle quand l’otage
- 1) ne peut s’échapper et est soumis à l’autorité d’étrangers ;
- 2) est isolé du monde extérieur ;
- 3) craint pour sa vie ;
- 4) n’est pas brutalisé par le ravisseur.
On s’interroge encore sur la nature du terrain psychologique qui en favorise la manifestation. Pour les psychologues freudiens, privée de son autonomie, la victime régresse vers un état infantile. Pour d’autres, il s’agit simplement d’une réponse non-intentionnelle mais rationnelle au danger. Les prisonniers doivent faire preuve d’une extrême sensibilité aux humeurs de leur ravisseur ; nouer un lien de sympathie diminue le stress et donne aux victimes l’illusion que se montrer amical est un moyen sûr d’éviter la violence.
Par la rédaction