Désinformation sur les vaccins : la médecin en chef du Canada sonne l’alarme


La rougeole avait été éradiquée en 1998 au Canada, alors qu’avant le vaccin dans les années 1960, de 300 milles à 400 milles enfants étaient atteint de la rougeole. Malheureusement, à cause de la désinformation, qu’une étude truquée en 1998 affirmait que l’autisme avait un rapport avec le vaccin ROR. Truquer, parce qu’ils se sont basés sur 12 enfants. Ce qui n’est vraiment pas représentatif, dans l’ensemble, des enfants vaccinés. De toute façon, dans un autre billet, il semblerait qu’il y ait plus de risque d’avoir un enfant autisme s’il n’était pas vacciné.
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Désinformation sur les vaccins : la médecin en chef du Canada sonne l’alarme

 

Gros plan sur le bras d'un bébé vacciné par un pédiatre.

Au cours des prochaines semaines, Theresa Tam entend lutter contre la désinformation à propos de la vaccination. Photo: Getty Images / Sean Gallup

Radio-Canada

La réticence de certains parents à faire vacciner leurs enfants préoccupe au plus haut point l’administratrice en chef de la santé publique du Canada, Theresa Tam, qui veut sensibiliser la population à la résurgence de maladies contagieuses.

Dans un communiqué publié mardi, la Dre Tam se dit « très inquiète de la réapparition au Canada et ailleurs dans le monde de certaines maladies évitables par la vaccination, en particulier de maladies aussi graves et contagieuses que la rougeole ».

« Le décès d’un enfant dû à la rougeole, ne serait-ce qu’un seul, est quelque chose d’inacceptable », déplore la médecin, spécialiste des maladies infectieuses pédiatriques.

Se gardant de critiquer les parents, qui veulent « tous […] protéger leurs enfants », elle déplore la désinformation ciblant les parents, véhiculée notamment sur les médias sociaux.

À une époque où, grâce à la vaccination, nous ne sommes plus touchés par ces maladies dangereuses, voilà que certains parents ont plus d’inquiétude sur la prévention que sur la maladie. Theresa Tam, administratrice en chef de la santé publique du Canada

Elle appelle les professionnels de la santé à « prendre le temps nécessaire pour répondre aux questions des parents inquiets » et les aider « à distinguer le vrai du faux ».

La Dre Tam encourage du même souffle les parents « à poser des questions et à chercher des sources d’information fiables et crédibles ».

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a inscrit l’hésitation à se faire vacciner sur sa liste des 10 menaces à la santé mondiale en 2019.

Selon l’OMS, la vaccination prévient de 2 à 3 millions de morts par année. L’Organisation estime qu’elle pourrait sauver la vie de 1,5 million de personnes supplémentaires si elle était davantage répandue.

Retour de la rougeole au Canada

Selon l’Agence de la santé publique du Canada, entre 300 000 et 400 000 Canadiens contractaient la rougeole chaque année avant l’apparition de la vaccination contre cette maladie infectieuse, dans les années 1960.

La rougeole avait été éradiquée au Canada en 1998.

Le dernier rapport hebdomadaire de l’Agence de la santé publique du Canada, au 23 février dernier, faisait cependant état de 19 cas apparus depuis le début de l’année, majoritairement en Colombie-Britannique.

La vaccination n’est pas obligatoire au pays, mais deux provinces – l’Ontario et le Nouveau-Brunswick – exigent une preuve de vaccination pour les jeunes qui fréquentent l’école, indique la coalition Immunisation Canada.

En janvier dernier, plus de 500 élèves d’Ottawa ont été suspendus parce que leur carnet de vaccination n’était pas à jour.

La méfiance à l’égard des vaccins découle d’une étude établissant un lien entre le vaccin et l’autisme, publiée par la revue The Lancet en 1998 et décriée par la communauté scientifique.

La revue scientifique a fait son mea culpa des années plus tard, reconnaissant qu’elle n’aurait jamais dû publier cette étude à la méthodologie douteuse menée sur à peine 12 enfants. En 2011, le British Medical Journal avait dénoncé un « trucage élaboré ».

De multiples études, dont une menée par des chercheurs de l’Université McGill et publiée en 2004, puis une autre, réalisée plus récemment par des chercheurs danois, ont montré au fil des ans qu’il n’y avait aucun lien entre le vaccin ROR et l’autisme.

https://ici.radio-canada.ca/

Au Japon, une IA arrête les voleurs avant même qu’ils ne passent à l’acte


Je suis d’accord pour la prévention, mais avec l’intelligence artificielle, jusqu’où, peut-on vraiment se fier. L’IA pourrait-il se tromper sur le langage corporel, cela pourrait-il engendrer une discrimination quelconque ?
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Au Japon, une IA arrête les voleurs avant même qu’ils ne passent à l’acte

 

Crédits : Vaak

par  Laura Boudoux

 

Comme dans le film Mino­rity Report, cette start-up japo­naise affirme pouvoir arrê­ter les voleurs avant même qu’ils ne volent quoi que ce soit.

L’en­tre­prise japo­naise Vaak a ainsi déve­loppé une intel­li­gence arti­fi­cielle (IA) nommée VaakEye, qui analyse les enre­gis­tre­ments des camé­ras de surveillance des boutiques en temps réel pour détec­ter les compor­te­ments suspects, rapporte Bloom­berg Quint.

C’est en se basant sur le langage corpo­rel des personnes filmées que l’IA serait capable de dénon­cer un voleur présumé auprès des proprié­taires du maga­sin. L’objec­tif serait de faire de la préven­tion, en envoyant un employé auprès du suspect pour lui deman­der s’il a besoin d’aide. Une inter­ven­tion qui empê­che­rait le passage à l’acte dans la majo­rité des cas, promet l’en­tre­prise.

« Nous nous rappro­chons vrai­ment d’une société dans laquelle le crime peut être évité grâce à l’IA », assure Ryo Tanaka, le créa­teur de Vaak.

Le système aurait déjà inté­ressé plusieurs entre­prises de prêt-à-porter. Pour éviter que les 34 milliards de dollars de pertes enre­gis­trées en 2017 ne se repro­duisent à l’ave­nir, les indus­triels du textile pour­raient ainsi inves­tir jusqu’à 200 milliards de dollars dans les nouvelles tech­no­lo­gies dès 2019.

Sources : VaakEye / Bloom­berg Quint

 

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Voici comment éradiquer le virus de la grippe de votre foyer


Nous sommes en pleine saison de toux, reniflements, éternuements, maux de gorge, le tout est de ne pas contaminer les autres. Bien qu’il est difficile d’y échapper, quelques règles d’hygiène  et de désinfection peut diminuer les risques
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Voici comment éradiquer le virus de la grippe de votre foyer

Sur vos mains, vos télécommandes ou vos poignées de porte, le virus de la grippe est partout. Un scientifique nous dit comment l'éliminer de votre foyer. 

DAVID PEREIRAS / EYEEM VIA GETTY IMAGES

Jason Tetro Expert en microbiologie, santé et hygiène

Lorsqu’on l’exécute adéquatement, la combinaison d’une hygiène des mains et de désinfection aidera à prévenir la propagation de la grippe et permettra un retour rapide à la normale.

Sur vos mains, vos télécommandes ou vos poignées de porte, le virus de la grippe est partout. Un scientifique nous dit comment l’éliminer de votre foyer.

Les résidences sont propices aux germes. Les microbes proviennent de diverses sources comme les systèmes de ventilation, les plantes, l’environnement extérieur et notre propre nuage microbien. Habituellement, ils ne sont pas une menace pour notre santé et il n’y a pas lieu de s’en soucier.

Lorsque quelqu’un contracte un virus respiratoire, tel que l’influenza, vous pourriez souhaiter réévaluer la situation pour préserver les autres de la maladie.

Alors, comment évacuer ces germes de la grippe de votre foyer et de votre lieu de travail?

La meilleure façon est de suivre le processus connu sous le nom de prévention et contrôle des infections. On l’utilise depuis des décennies dans les centres de soins de santé pour la sécurité des patients, des visiteurs et du personnel.

Tout ce qu’il faut, c’est un changement de mentalité: vous devez considérer votre foyer comme un hôpital.

Alors, en suivant ces quelques simples étapes, vous pourrez réduire les possibilités de propager l’infection aux personnes qui vivent ou entrent chez vous.

Cesser de se toucher le visage

La première étape du processus est de déterminer comment l’agent pathogène en question se propage. Pour l’influenza, il y a deux voies bien connues. La première est la transmission directe d’une personne à l’autre par gouttelettes et possiblement dans l’air.

Par exemple, une étude a démontré que les étudiants en médecine touchent leur visage 23 fois par heure, et que 44% de ces touchers impliquent une membrane muqueuse.

JOSCHA MALBURG / EYEEM VIA GETTY IMAGES

La deuxième est la transmission indirecte par laquelle les gens s’infectent eux-mêmes par inadvertance après avoir touché des surfaces contaminées, appelées parfois «vecteurs passifs».

Quelle voie est celle qui vraisemblablement contribuera le plus à la propagation de l’infection? La voie directe peut sembler un choix évident. Mais la recherche a démontré que la transmission indirecte peut contribuer de façon importante à une épidémie. C’est parce que les humains ont l’habitude de se toucher régulièrement le visage, augmentant ainsi les possibilités d’introduction du virus.

Utiliser la vapeur pour éliminer la grippe

À l’étape suivante, on détermine les méthodes pour prévenir et/ou contrôler les routes de l’infection.

La façon la plus simple est d’éliminer la propagation en tenant les personnes infectées à l’écart des endroits où celles qui ne le sont pas se rassemblent. Mais, contrairement aux hôpitaux, l’isolation n’est pas habituellement possible — ou éthique — au foyer.

La seule option alors est de réduire la probabilité d’auto-inoculation en tuant le virus sur les surfaces, une pratique connue sous le nom de désinfection.

La désinfection diffère du nettoyage général puisqu’elle vise à tuer certains types d’espèces microbiennes. Dans les soins de santé, les désinfectants sont règlementés et approuvés par les gouvernements et possèdent des allégations spécifiques contre les virus. On ne peut toutefois pas dire la même chose des produits de consommation, qui peuvent ne pas être suffisamment efficaces.

Heureusement, on peut combattre l’influenza en essuyant avec de simples détergents, de l’eau de Javel diluée ou du peroxyde d’hydrogène.

Si on veut éviter les produits chimiques, la grippe peut être combattue avec la vapeur, un fait reconnu depuis plus de 100 ans.

Désinfecter la télécommande

Après avoir choisi un désinfectant, l’étape finale consiste à déterminer les surfaces à nettoyer. Celles qui nous préoccupent le plus sont «les surfaces touchées fréquemment» — celles que plusieurs personnes utilisent régulièrement.

Dans les hôpitaux, elles comprennent les armatures de lit, les tables et les chariots. Au foyer, on trouve aussi des surfaces touchées fréquemment comme les poignées du réfrigérateur et du micro-ondes, les robinets, les interrupteurs, les poignées de porte, les toilettes et, sans surprise, la télécommande et autres appareils électroniques.

UNSPLASH/ALEXANDER DUMMER, CC BY-SALes appareils électroniques, notamment les télécommandes, doivent être désinfectés régulièrement.

Tout cela est une source importante de contamination virale et doit être désinfecté régulièrement.

Évidemment, régulièrement est un terme arbitraire. Pour savoir à quelle fréquence désinfecter, vous devez comprendre l’habilité de l’agent pathogène à demeurer vivant dans l’environnement.

Les expériences sur l’influenza révèlent que le virus peut demeurer infectieux jusqu’à 24 heures sur les surfaces.

Ce qui signifie que vous devriez désinfecter aussi souvent que possible lorsqu’une personne manifeste des symptômes et, par sécurité, quelques jours après qu’ils se soient estompés.

Se laver les mains régulièrement

Comme on l’a appris avec la prévention et le contrôle des infections, il est difficile de maintenir une telle fréquence. C’est pourquoi il faut compléter la désinfection des surfaces avec une hygiène constante des mains.

Après un contact avec une surface suspecte, les gens devraient se laver les mains. S’il y a un évier, lavez-les avec de l’eau et du savon et assurez-vous de bien les savonner au moins 20 secondes et de les sécher complètement. Vous pouvez aussi utiliser un rince-main à base d’alcool, composé de 62 à 70% d’éthanol, pourvu que les mains restent mouillées au moins 15 secondes.

Lorsqu’on l’exécute adéquatement, la combinaison d’une hygiène des mains et de désinfection aidera à prévenir la propagation inutile de la grippe et permettra un retour plus rapide à la normale.

Ce processus peut aussi aider à stopper la propagation d’autres agents pathogènes, comme le rhume, les infections cutanées et le redoutable norovirus.

Même si toutes ces mesures nécessitent du temps et de l’énergie, s’assurer que nos proches sont à l’abri de ces infections en vaut certainement la peine.

La version originale de cet article a été publiée sur La Conversation.

https://quebec.huffingtonpost.ca/

Le Saviez-Vous ► 50 mythes sur le cancer qui ont la vie dure


 

Il y a beaucoup de mythes qui circulent sur le cancer, ou des remèdes miracle tout en prétendant que les médecins n’en parlent pas, car c’est une grosse vache à lait pour l’industrie pharmaceutique. Et encore bien d’autres qu’on peut lire même sur les réseaux sociaux
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50 mythes sur le cancer qui ont la vie dure

Même les patients qui suivent à la lettre les instructions de leur oncologiste peuvent succomber à la maladie.

STOCK/KUPICOO

Par Charlotte Hilton Andersen et Morgan Cutolo, RD.com

On a parfois l’impression que tout peut causer le cancer. Heureusement, ce n’est pas vrai. Et tous ces mythes fort répandus sur la terrible maladie sont aussi erronés.

Mythe : Le cancer est un « combat » à « gagner »

« Beaucoup de gens pensent que le cancer est une bataille que le patient peut gagner s’il est déterminé. Malheureusement, ce n’est pas le cas. Même les patients qui suivent à la lettre les instructions de leur oncologiste peuvent succomber à la maladie. On n’écrase pas facilement cet ennemi. Parfois, le but le plus réaliste est d’améliorer la qualité de vie. Le progrès, ça peut être d’atteindre de petits objectifs pour votre état de santé général. Et célébrez les réussites si petites soient-elles, c’est important. » Dre Ashley Sumrall, neuro-oncologue à l’institut du Cancer Levine, à Charlotte (Caroline du Nord)

Mythe : Le cancer nous tombe dessus, on ne peut rien faire pour le prévenir

« On peut prévenir jusqu’à 50 % de tous les cancers en faisant des choix de vie santé (exercice et alimentation) et en évitant des toxines. Je vous recommande de faire souvent de l’exercice, même si ce n’est que pour de courtes périodes, et soyez actifs sur une base régulière. Il faut également établir des habitudes alimentaires bonnes pour la santé en évitant le sucre et les aliments préparés, et en mangeant beaucoup de fruits et de légumes. » — Dr Ted James, membre du conseil d’administration de la Société américaine du cancer (chapitre de Nouvelle-Angleterre)

Mythe : Le cancer est une seule et même maladie

« En réalité, il y a des centaines de types de cancers. Chacun d’entre eux a une signature moléculaire unique et des manifestations cliniques différentes. Dans ma sous-spécialité de neuro-oncologie, nous avons identifié pas moins de 120 sous-types de cancers du cerveau et de la moelle épinière. Devant un ennemi aussi diversifié, nous devons élargir nos approches diagnostiques et thérapeutiques. » — Dre Ashley Sumrall

Mythe : Si vous êtes porteurs d’un « gène du cancer », vous aurez le cancer

« De nombreuses personnes porteuses d’une mutation génétique qui s’accompagne d’un risque accru de cancer sont persuadées qu’il n’y a rien à faire pour échapper à cette maladie. Mais notre métabolisme et nos cellules comportent beaucoup de processus complexes. Certains d’entre eux peuvent déclencher ces gènes et d’autres les désactivent. Ce domaine de la science, appelé l’épigénétique, étudie les influences environnementales et externes qui peuvent modifier l’expression génétique. Le patient peut donc, par son alimentation et par l’exercice en particulier, empêcher une issue négative. » — Dr Yee

« Les gens croient que certains aliments peuvent diminuer le risque de cancer, mais on n’en a pas la preuve.

ISTOCK/ELENA_DANILEIKO

Mythe : Les superaliments peuvent prévenir et guérir le cancer

« Les gens croient que certains aliments peuvent diminuer le risque de cancer, mais on n’en a pas la preuve. On peut constater avec un peu de perspective basée sur la recherche que les habitudes alimentaires font une différence. Il y a des aliments que je qualifie de “super” parce qu’ils sont vraiment bons pour la santé et contiennent de nombreux nutriments : fruit et légumes colorés, grains entiers et sources de bonnes protéines comme le poisson et les haricots. Nous devrions en manger beaucoup, mais pas dans l’idée que l’un d’entre eux va prévenir le cancer. » — Colleen Doyle, nutritionniste et directrice du module de vie active à la Société américaine du cancer

Mythe : Le cancer est héréditaire ; vous ne pouvez l’attraper que s’il y en a dans votre famille

« Il existe des tendances génétiques (héréditaires) pour de nombreuses formes de cancer. Pourtant, les cancers les plus courants ne sont pas liés à la génétique. Et puis, même si un cancer est héréditaire, cela ne veut pas dire que vous l’aurez. La médecine ne comprend pas complètement pourquoi certains individus auront le cancer alors que d’autres membres de la famille qui présentent le même héritage génétique et environnemental ne l’auront jamais. Il y a là un message : vivons notre vie de la façon la plus saine possible pour éviter toutes les maladies, physiques et mentales. » — Dr David Poulad, neurochirurgien et neuro-oncologue à IGEA Brain & Spine

Mythe : Un diagnostic de cancer est une sentence de mort

« Beaucoup de gens croient que le cancer est incurable en dépit de tout l’argent investi dans la recherche depuis des années. Bien sûr, le cancer peut être un diagnostic épouvantable, mais les nouvelles recherches en immunothérapie nous permettent de redonner l’espoir à un nombre plus grand de patients. Ils peuvent désormais mieux gérer leur maladie et ont de meilleures chances de survie. » — Dr David Poulad

Le sucre ne cause pas le cancer, il ne l’aggrave pas non plus.

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Mythe : Le sucre donne le cancer

« Le sucre ne cause pas le cancer, il ne l’aggrave pas non plus. Le sucre est nécessaire au système immunitaire, qui aide à combattre le cancer. Une alimentation équilibrée inclut du sucre (glucose), mais avec modération. » — Dr Anton Bilchik, directeur de recherche gastro-intestinale à l’Institut du cancer John Wayne, à Santa Monica (Californie)

Mythe : C’est de votre faute si vous avez le cancer

Certains facteurs de style de vie augmentent le risque de cancer. Cependant, nous ne savons pas exactement ce qui cause le cancer. Voici 29 choses que vous croyez cancérigènes mais qui ne le sont pas. Une fois qu’il se développe, cela n’a plus aucune importance de savoir comment vous avez pu l’attraper. Ne perdez pas d’énergie à vous blâmer, vous ou les autres. C’est une totale perte de temps. » — Dr Stephen Marcus, chercheur en cancérologie et auteur du livre Complications

Une chirurgie du cancer n’augmente pas le potentiel de celui-ci à se disséminer, et la plupart du temps elle le restreint.

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Mythe : La chirurgie peut favoriser la croissance d’un cancer et sa dissémination

« Le cancer se propage à travers le sang et le système lymphatique. Une chirurgie du cancer n’augmente pas le potentiel de celui-ci à se disséminer, et la plupart du temps elle le restreint. » — Dre Carla Fisher, professeure adjointe de chirurgie, à l’hôpital de l’Université de Pennsylvanie

Mythe : Boire du café ou du thé peut diminuer votre risque de cancer

« De nombreux chercheurs ont étudié les effets du thé vert et du café sur le risque d’avoir un cancer. Leurs travaux ne sont pas conclusifs. On sait que les antioxydants des fruits et des légumes protègent du cancer ; on ne sait pas si ces mêmes antioxydants se trouvent dans le thé ou le café. Je recommande aux gens qui aiment en boire de continuer à le faire, mais dans la perspective du cancer, on n’en sait pas assez pour affirmer : si vous en buvez, votre risque de faire un cancer va diminuer. » — Colleen Doyle

Mythe : Votre médecin ne comprend pas votre peur du cancer

« Je suis un spécialiste de la prévention qui traite des patients cancéreux. Je ne suis pas différent d’eux. Les spécialistes s’inquiètent aussi d’avoir un cancer et de le prévenir. Ils se battent pour maintenir un poids santé, dormir suffisamment, avoir un bon équilibre entre leur travail et leur vie personnelle, et consacrer du temps à l’exercice. Pour vous, comme pour eux, c’est le même combat. » — Dr Peter Shields, chercheur en prévention du cancer à l’université de l’État de l’Ohio, et oncologue pulmonaire au James Cancer Hospital et à l’Institut de recherche Solove.

Mythe : Si vous avez le cancer, restez au calme

« Pourtant, l’exercice a des effets positifs universels contrairement à d’autres traitements dont les effets sont délétères. L’exercice est une forme de thérapie bénéfique à de nombreux organes et il peut modifier de façon permanente l’environnement d’une tumeur. » — Brad Behnke, professeur de physiologie de l’exercice et auteur principal d’une étude qui examine ce lien

Mythe : Le cancer de la peau reste en surface

« La vérité, c’est que les personnes qui ont un cancer de la peau présentent un risque plus élevé (53 %) de faire des cancers des organes internes – poumons, estomac, etc. – par rapport aux gens qui n’ont jamais eu de cancer de la peau. »Dre Vivian Bucay, membre de la Société américaine de dermatologie

 

Mythes sur le cancer: la chimio rend malade.

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Mythe : La chimio rend malade

« En réalité, c’est vrai pour certains patients et pour d’autres non. Cela dépend du cocktail de chimio recommandé pour tel ou tel cancer. C’est pourquoi la plupart des chimiothérapies sont données en clinique externe ; les patients retournent chez eux après. » — Dr Chandler H Park, clinicien à la Faculté de médecine de l’Université de Louisville (Kentucky)

 

Mythe : Les patients à peau sombre n’attrapent pas de cancer cutané et n’ont pas besoin d’écran solaire

« J’ai diagnostiqué des cancers cutanés chez tous les types de peau. » — Dr Dhaval G. Bhanusali, dermatologue

 

Mythe : Les essais cliniques s’adressent aux patients chez qui on a épuisé tous les traitements

« En fait, un essai clinique permet d’améliorer le cheminement des patients dans leur maladie. En participant à ces essais, ils ont accès à de nouveaux traitements avant que ceux-ci ne soient généralisés. Les essais cliniques leur permettent de jouer un rôle actif dans leur santé. » — Dre Victoria Manax Rutson, médecin-chef du réseau d’action sur le cancer du pancréas aux États-Unis.

Mythe : Les jeunes hommes ne font pas de cancer de la prostate

« Il est certain que le risque et l’incidence du cancer de la prostate augmentent avec l’âge. Mais c’est une erreur de croire que c’est une maladie de vieillards. En fait, aux États-Unis, plus de 70 000 hommes qui reçoivent le diagnostic d’un cancer de la prostate ont moins de 65 ans. » — Dr S. Adam Ramin, urologue et directeur médical Urology Cancer Specialists à Los Angeles.

Mythe : Une grosseur du sein est signe de cancer

« Parlez à votre médecin si vous découvrez des bosses ou d’autres changements dans vos seins, mais la plupart sont bénins. »Dr Brian O’Hea, directeur de la chirurgie oncologique du sein à la faculté de médecine Stony Brook et directeur du centre du cancer du sein Carol M. Baldwin

Mythe : Les écrans solaires causent le cancer de la peau

« Je ne sais pas d’où est parti ce gros mensonge. Mais les études montrent que si vous vous mettez de l’écran solaire tous les jours, vous diminuez le risque de faire un cancer de la peau. » — Dre Vivian Bucay

Mythes sur le cancer: la chimio est la même pour tous les types de cancer.

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Mythe : La chimiothérapie est la même, quel que soit le type de cancer

« Beaucoup de patients disent connaître quelqu’un qui a fait de la chimio. C’est comme dire que l’on connaît quelqu’un qui a pris des antibiotiques. Il existe autant d’antibiotiques que de chimiothérapies. Chaque médicament est différent. » — Dr Chandler H Park

Mythe : On ne meurt plus des complications du cancer

« Les séries télé et les films montrent des personnages qui survivent contre toute attente. En fait, si vous passez à travers votre cancer, c’est que vous suivez les conseils de votre médecin. Commencez d’ailleurs par arrêter de fumer. C’est incroyable le nombre de patients qui continuent à fumer sous prétexte qu’ils sont dorénavant sous traitement. Or, ça peut entraîner des complications. » — Dr Darius Russin

Mythe : On n’a pas fait de progrès avec le cancer

« C’est tout simplement faux. Il reste beaucoup à faire, c’est vrai. Pour plusieurs cancers – poumons, cerveau, pancréas, œsophage –, les progrès ont été lents. Et si vous perdez un être cher du cancer, vous pouvez avoir l’impression qu’il n’y a pas eu de progrès. Mais les progrès sont significatifs avec la recherche de pointe, partout sur le continent. Nous travaillons fort pour que personne ne meure prématurément de cette maladie. » — Dre Sailaja Kamaraju, professeure adjointe à la Faculté de médecine du Wisconsin

Mythe : On ne peut rien faire pour diminuer le risque de cancer du sein

« La réalité, c’est que 90 % des cancers du sein sont dus au style de vie et à des facteurs environnementaux. Pour que votre risque reste faible, maintenez un poids santé, faites régulièrement de l’exercice et limitez votre consommation d’alcool. » — Dre Marisa Weiss, présidente et fondatrice de Breastcancer.org

Mythes sur le cancer de la peau: seules les peaux claires courent un risque.

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Mythe : Seules les peaux claires sont à risque de cancer cutané

« C’est faux. Quelle que soit la couleur de la vôtre, vous pouvez faire un cancer de la peau. Tout le monde, sans exception, doit pratiquer la protection solaire dès le plus jeune âge. » — Dre Vivian Bucay

 

Mythe : La mammographie permet de trouver tous les cancers du sein

« Jusqu’à 10 % des cancers du sein échappent à la mammographie. C’est pourquoi il faut pratiquer l’auto-examen des seins et vous faire examiner les seins par le médecin. » — Dr Chandler H Park

 

Mythe : Le traitement du cancer de la prostate entraîne toujours l’impuissance

« J’ai découvert que ce mythe, qui est complètement faux, est la raison pour laquelle les hommes ne veulent pas se faire traiter quand ils reçoivent un diagnostic de ce cancer. Les technologies de pointe, en particulier l’ablation de la prostate au robot, protègent les tissus et les nerfs de telle sorte que les hommes ne deviennent pas définitivement impuissants après la chirurgie. La prostatectomie robotisée permet de guérir le cancer, car elle l’enlève complètement. Le facteur le plus important dans cette nouvelle technologie est la compétence du chirurgien. Les hommes ont donc maintenant la chance d’être traités avec succès sans effets secondaires irréversibles. » — Dr S. Adam Ramin

Mythe : La marijuana guérit le cancer

« En laboratoire, on a trouvé que la marijuana pouvait tuer certains types de cellules cancéreuses… dans une boîte de pétri ou chez les souris. Il n’y a pas eu d’études sur les humains. Il y a un écart considérable entre le laboratoire scientifique et le traitement chez l’homme. Ce mythe erroné fait en sorte que les patients veulent prendre de la marijuana au lieu de suivre un traitement pénible qui a fait ses preuves. C’est comme sauter d’un avion sans parachute. » — Dr Jordan Tishler

 

Mythe : La mastectomie est plus efficace que la tumorectomie

« Les risques de récidive d’un cancer du sein sont moins élevés avec une mastectomie (on enlève tout le sein au lieu d’exciser seulement la tumeur), mais les chances de survie sont les mêmes pour les deux procédures. » — Dr Brian O’Hea

Mythe : Vous perdrez vos cheveux à la chimiothérapie

« De même qu’il n’y a pas qu’un seul type de cancer, il n’y a pas qu’un seul type de chimiothérapie. Oui, certaines chimios entraînent la chute des cheveux, mais beaucoup n’ont pas cet effet secondaire. La chimiothérapie utilisée dépend du type de cancer et de son stade. Le cinéma se concentre sur les plus graves, parce que les effets sont plus dramatiques. Mais beaucoup de chimios se tolèrent bien avec des effets secondaires plus subtils. » — Dr Allen Kamrava, chirurgien colorectal

Mythe : On risque moins un cancer de la peau dans une cabine de bronzage qu’au soleil

« Détrompez-vous, les études ont prouvé que les cabines (ou lits) de bronzage augmentent considérablement les risques de cancer de la peau. » — Dr Vivian Bucay

Mythe : La vaccination à la petite enfance (y compris l’injection de vitamine K à la naissance) peut causer le cancer

« Aucune preuve n’étaye cette croyance erronée, que les groupes de pression anti-vaccin utilisent auprès des jeunes parents. » — Dr James Fahner, chef d’hémato-oncologie à l’hôpital pour enfants Helen DeVos

 

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Mythe : Si vous faites un cancer du sein, ne mangez pas de soya

« Le soya cause cette crainte parce que c’est un phyto-estrogène (phyto = issu des plantes). Il n’y a aucune donnée indiquant que les produits naturels du soya (miso, edamame, etc.) – dans une alimentation santé – augmentent le risque de cancer. Au contraire, il semble que le soya diminue le risque de cancer du sein, mais il reste encore à corroborer ce fait. » — Dre Marleen I. Meyers, directrice du programme de survie du Centre de cancer Perlmutter, à l’Université de New York

Mythe : Une seule application d’écran solaire suffit pour protéger ma peau du cancer

« Un écran solaire est une produit en vente libre qui demande qu’on en réapplique régulièrement pour être efficace. » — Dre Vivian Bucay

Mythe : Les soutiens-gorges peuvent provoquer le cancer du sein

« Les soutiens-gorges à armature ne causent pas le cancer du sein, selon une étude scientifique menée en 2014 qui a examiné un lien possible entre ce cancer et le port d’un soutien-gorge. Il n’y avait pas de réelle différence de risque selon que les femmes portaient ou non un soutien-gorge. » — Dre Marisa Weiss

Mythe : Les chercheurs savent comment guérir le cancer, mais ils n’en parlent pas pour que le système de santé puisse s’enrichir grâce aux chimios et aux radiothérapies

« C’est mesquin et c’est un mensonge. Toute personne responsable qui travaille en oncologie dédie sa vie à soigner les cancéreux avec compassion et à découvrir continuellement de nouveaux traitements. » — Dr James Fahner

Ne mettez pas de déodorant avant une mammographie

Shutterstock/Alliance

Mythe : Les antisudorifiques donnent le cancer du sein

« Certaines personnes croient à tort que si l’on ne transpire pas, les toxines s’accumulent, ce qui peut entraîner la formation d’une tumeur. Il n’y a aucune preuve scientifique que les antisudorifiques peuvent causer un cancer. » — Dr Brian O’Hea

Mythe : Les non-fumeurs et ceux qui ne boivent pas d’alcool ne font pas de cancer de la tête ou du cou

« Le risque de cancer de la tête et du cou augmente exponentiellement chez les fumeurs et les buveurs, cela est vrai. Mais il y a d’autres facteurs de risques qui peuvent provoquer ce type de cancers : l’âge, la génétique et même une infection au papillomavirus humain. » — Dre Reena Gupta, spécialiste de la voix

Mythe : Passé 18 ans, c’est trop tard pour commencer à se protéger du cancer de la peau

« Il n’est jamais trop tard pour commencer à adopter de bonnes habitudes de protection au soleil, et il est possible de renverser des dommages existants en prenant soin de votre peau et en la traitant. » — Dre Vivian Bucay

Mythe : Les hommes ne font pas de cancer du sein

« Pourtant ils en font, quoique l’incidence de ce cancer chez les hommes ne représente que 1 % de tous les cas de cancer du sein. » Dr Brian O’Hea

Mythes sur le cancer de la peau: l'hivers, il n'y a aucun risque.

Shutterstock

Mythe : L’hiver, nul besoin de se préoccuper du cancer de la peau

C’est faux. Les méfaits du soleil peuvent se faire en tout temps de l’année. Et en raison de l’inclinaison de la terre en hiver, il y a une plus grande proportion de rayons UVA qui pénètrent la peau en profondeur. » — Dre Vivian Bucay

Mythe : Par rapport au cancer, les enfants sont de « petits adultes »

« Biologiquement parlant, les cancers des enfants (souvent des tumeurs embryonnaires indifférenciées) sont très distincts des cancers adultes (plutôt des cancers épithéliaux ou carcinomes), et répondent très différemment aux traitements. L’issue est aussi significativement différente, avec un taux de guérison plus élevé. » — Dr James Fahner

Mythe : Un cancer de la prostate a toujours des symptômes

« En fait, le cancer de la prostate est parmi les moins symptomatiques. C’est pourquoi la plupart des hommes qui en sont atteints ne le savent pas. Beaucoup de mes patients traités pour un cancer de la prostate n’ont découvert celui-ci que lors d’un examen de routine pour un autre problème de santé ou grâce aux tests sanguins demandés à leur bilan annuel. Par ailleurs, certains des symptômes les plus courants du cancer de la prostate sont les mêmes que pour d’autres maladies. Mais si l’homme de votre vie a de la douleur ou de la difficulté à uriner, s’il a de la douleur ou de la difficulté à avoir une érection ou une éjaculation, s’il éprouve de la raideur dans le bas du dos, les hanches et le haut des cuisses, ces signes doivent absolument être évalués par un urologue. » — Dr S. Adam Ramin

Mythe : L’ablation chirurgicale du cancer peut faire exploser celui-ci

« La chirurgie est le traitement par excellence de nombreuses tumeurs solides, en particulier les cancers de la tête et du cou. Les chirurgies du cancer doivent être exécutées par des experts qui comprennent bien l’anatomie de l’organe et la biologie de la tumeur à exciser. » — Dr Sandeep Samant, chef de la chirurgie de la tête et du cou à l’hôpital Northwestern Memorial

Mythe : Les colonoscopies causent le cancer

« Ce n’est pas vrai et je l’ai encore entendu dans la bouche d’une patiente aujourd’hui. Elle m’a appelée pour discuter de sa colonoscopie à venir : elle avait lu sur Facebook un article qui disait justement que les colonoscopies CAUSENT le cancer. Non seulement ce n’est pas vrai, mais c’est navrant que de telles choses se propagent sur le Web. » — Dre Jennifer Caudle, médecin de famille et professeure adjointe à l’école de médecine ostéopathique de l’université Rowan

Mythe : Le cancer du côlon ne touche que les hommes

« Les deux sexes présentent un risque égal de cancer du côlon. »

(Le cancer colorectal est la deuxième forme de cancer la plus couramment diagnostiquée au Canada ; c’est la deuxième principale cause de décès par cancer chez l’homme, et la troisième chez la femme.)

« Le dépistage aide à prévenir de nombreux cas de cancer colorectal en permettant de déceler les polypes qui ont le potentiel de se cancériser. Le dépistage permet aussi de détecter le cancer colorectal à un stade précoce, quand il est plus facile à soigner. » — Dr Greg FitzHarris, chirurgien au groupe Sentara

Mythes sur le cancer: trop jeune pour voir le cancer.

Jacob Lund/Shutterstock

Mythe : Je suis trop jeune pour avoir le cancer

« S’il est vrai que le risque de certains cancers augmente avec l’âge, il y a plusieurs types de cancers comme la leucémie et le lymphome qui peuvent toucher des patients plus jeunes. Cherchez toujours à avoir l’avis du médecin si vous avez des symptômes qui vous inquiètent. » — Dr Hootan Zandifar

Mythe : Les téléphones cellulaires peuvent donner le cancer

« On n’a pas établi jusqu’ici de corrélation entre l’utilisation du cellulaire et les tumeurs du cerveau. Ces téléphones fonctionnent à partir des ondes de radiofréquence — une forme d’énergie électromagnétique très faible. Il est improbable qu’elles puissent causer le cancer puisqu’il s’agit de rayonnement non ionisant (qui n’entraîne pas de modification au niveau des molécules). » — Dr David Poulad

Mythe : Les rayons X et la tomodensitométrie (CT scan) causent le cancer

« On ne pratique un CT scan que sur indication clinique ; ce n’est pas un examen de routine. Alors que les rayons X et d’autres formes d’imagerie médicale exposent aux radiations, qui sont un facteur de risque du cancer, la quantité de radiation émise lors d’une radiographie ou d’une tomodensitométrie est relativement faible. Pour de nombreux tests de dépistage comme la mammographie, la dose de radiation est inférieure à la dose annuelle à laquelle nous sommes exposés dans notre environnement quotidien. Les patients sont mal informés sur les risques de la tomodensitométrie, et certains d’entre eux, une très petite minorité, refusent de passer cet examen. Ils n’y gagnent rien, puisque le risque correspond à celui de la moyenne annuelle d’exposition dans notre environnement normal. En refusant cet examen, le patient perd la chance de recevoir un diagnostic critique qui pourrait lui sauver la vie. » — Dre Sailaja Kamaraju

/https://www.selection.ca/

Une élève du primaire se présente à l’école avec un petit sac de cannabis


Ce n’est pas la première fois que des drogues se retrouvent dans les mains d’enfants. Vendredi dernier, une petite fille de la maternelle avait en sa possession quelques gramme de marijuana. La police a traité cela à titre préventif, car aujourd’hui, le cannabis est malheureusement légal. Espérons que ceux qui consommeront auront assez de jugeote pour protéger les enfants.
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Une élève du primaire se présente à l’école avec un petit sac de cannabis

 

DAVID MEZA / EYEEM VIA GETTY IMAGES

La fillette de 5 ans avait en sa possession quelques grammes de marijuana.

 

  • Pierre Saint-Arnaud La Presse Canadienne

Un incident survenu dans une école primaire de la Pêche, en Outaouais, devrait servir de leçon de prévention au moment même où la légalisation du cannabis devient réalité.

Vendredi dernier, une enseignante de l’école en question a eu la surprise de voir une élève de 5 ans lui montrer un petit sac de plastique contenant quelques grammes de cannabis.

L’enfant disait que sa mère avait placé la substance, toujours illégale à ce moment, dans son sac d’école.

La direction n’a fait ni une ni deux et a aussitôt communiqué avec le service de police de la MRC des Collines, qui a saisi le sac en question et ouvert une enquête.

« C’est une situation inhabituelle », a reconnu le sergent Martin Fournel, en entrevue avec La Presse canadienne, précisant toutefois que les policiers ont traité le dossier « à titre préventif ».

« Il y a des leçons à tirer de cet incident, avec la légalisation: si les gens consomment à la maison, ce n’est pas parce que c’est légal qu’on peut baisser notre garde et laisser traîner ça un peu partout », a-t-il fait valoir.

Ainsi, aucune accusation ne sera portée contre la mère:

« Le but n’était pas nécessairement d’accuser qui que ce soit et l’enquête policière ne nous permet pas de déterminer avec exactitude à qui appartenait la substance, sa provenance. Il y a quand même un doute raisonnable », a précisé le policier.

De plus, il s’agissait d’une petite quantité – qui sera détruite – et la mère n’a aucun antécédent judiciaire.

La Direction de la protection de la jeunesse a été appelée à intervenir, mais le suivi de cette intervention n’a pas été rendu public.

Le sergent Fournel a tout de même ajouté que l’incident, aussi inusité soit-il, n’est pas une première:

« C’est déjà arrivé dans le passé que des écoles aient à faire face à certaines situations semblables. On parle de cannabis, mais aussi de médicaments d’ordonnance et on a déjà vu aussi des bouteilles de boisson ».

« Ce sont des substances qu’on ne veut pas voir, surtout dans une école primaire avec un enfant de 5 ans. »

https://quebec.huffingtonpost.ca/

Laissez les tueurs dans l’anonymat !


Il arrive souvent que les tueurs de masse cherchent un genre de mentor pour une imitation de tuerie. En criminologie, on demande aux médias de ne pas nommer les personnes ou donner un nom comme le tueur de Toronto, ainsi que de ne pas mettre des photos du crime pour que ces tueurs ne sont pas la reconnaissance publique qu’ils recherchent. Bien sûr, la prévention, contrôle des armes etc .. Demeure d’une grande importance pour limiter les tueries
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Laissez les tueurs dans l’anonymat !

 

Plusieurs chercheurs ont montré que les tueurs de masse sont souvent inspirés par d’autres personnes ayant commis des gestes semblables avant eux. Ils appellent aujourd’hui à un traitement médiatique plus responsable de ces drames.

Valérie Borde

Photo : iStock

Cette semaine, les noms du meurtrier qui a assassiné plusieurs personnes à la mosquée de Québec et de celui qui a tué des inconnus dans une rue de Toronto ont été cités ad nauseam par les médias, tout comme l’expression par laquelle on désigne le mode d’action du tueur de Toronto.

On a aussi vu leurs photos d’innombrables fois. Pourtant, ne plus diffuser ni leurs noms, ni leurs visages, est la meilleure arme dont on dispose pour que de tels drames se reproduisent le moins souvent possible.

De nombreuses études ont déjà été réalisées sur les tueurs de masse – des gens qui ont tué plusieurs personnes, souvent des inconnus, lors d’un geste unique – pour comprendre ce qui les a amenés à commettre l’irréparable.

Plusieurs chercheurs ont montré, notamment en étudiant les tueries aux États-Unis, que ces assassins sont souvent inspirés par d’autres personnes ayant commis des gestes semblables, sur lesquels ils se sont renseignés avant de passer à l’acte, et qu’ils recherchent avant tout une reconnaissance publique au travers de leur geste.

Dans un article scientifique publié en 2017, le chercheur en criminologie Adam Lankford, de l’université d’Alabama, dresse une liste de dizaines d’études qui ont mis ce phénomène en évidence. Il rapporte aussi les mots d’un tueur, qui, dans son manifeste, avait écrit que

« Mieux vaut l’infamie que l’obscurité totale ».

Ironie du sort : c’est justement ce meurtrier qui a été cité dans les médias comme la source d’inspiration de celui de Toronto.

Lankford insiste : un meilleur contrôle des armes, de meilleures prévention et accessibilité des soins en santé mentale, et un meilleur soutien aux personnes vulnérables sont nécessaires pour minimiser les risques de tuerie. Mais un traitement médiatique plus responsable est certainement, selon le chercheur, la mesure la plus rapide et facile à instaurer.

À lire aussi:

Attaque à Toronto : attention aux fausses nouvelles !

Dans une étude sur 185 individus ayant commis des meurtres de masse aux États-Unis entre 1966 et 2010, le chercheur a trouvé que plus de la moitié d’entre eux se sont donné la mort ou se sont mis en situation d’être abattu par la police, une forme de « suicide assisté ». On sait depuis longtemps que le récit des suicides dans les médias fait augmenter leur incidence. De nombreux médias suivent les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé pour une couverture responsable de ces gestes, et le public ne s’en plaint pas.

Il est plus que temps d’en faire autant avec ces tueurs de masse. Aux États-Unis, plusieurs organisations militent déjà pour que les médias ne diffusent plus leurs noms et photos, comme No notoriety ou la campagne Don’t name them, menée par un centre de recherche et de formation des forces de l’ordre de la Texas State University.

L’OMS recommande particulièrement de ne pas rapporter le mode d’action des gens qui s’enlèvent la vie, pour limiter la tentation qu’ils soient imités. De la même manière, on peut penser qu’insister sur le mode d’action des tueurs de masse, en multipliant les images, schémas ou détails, ne fait qu’hausser le risque que d’autres les imitent.

En octobre dernier, 147 spécialistes américains des tueurs de masse ont signé une lettre ouverte demandant aux médias d’agir. Il n’y a aucune raison que cela ne s’applique pas au Canada aussi.

Qu’est-ce qu’on attend?

http://lactualite.com/

Le Saviez-Vous ► 7 signes d’AVC à reconnaître


Si une chose qu’on veut éviter, c’est bien un AVC, un ami qui probablement se reconnaitra a fait un AVC qui m’avait beaucoup inquiété étant donné qu’il était l’autre côté de l’océan, mais il s’en est bien tiré, alors que mon voisin lui a perdu ses mots. L’autre jour, il me disait quelque chose, j’ai eu des problèmes a le comprendre jusqu’à temps qu’il a dit les filles, il voulait avoir des nouvelles de mes petites filles que je m’occupe quand papa et maman travaillent. Il y a des signes qui peuvent nous prévenir que quelque chose cloche .. Il faut agir très vite, car plus on attend, le cerveau perd plus d’un million de cellules à la minute
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7 signes d’AVC à reconnaître

 

Les signes d’un AVC sont souvent confondus avec d’autres problèmes de santé, ce qui retarde le traitement. Pourtant, en agissant rapidement, on peut diminuer le risque de lésions au cerveau.

PAR ALYSSA JUNG

N’ignorez jamais ces signes d’un AVC

À chaque minute qui passe lors d’un AVC, votre cerveau perd quelque 1,9 million de cellules. Chaque heure sans traitement le fait vieillir d’environ trois ans et demi. Plus un accident vasculaire cérébral dure ou plus le patient reste non traité, plus il court le risque d’avoir des difficultés d’élocution, des pertes de mémoire ou des changements de comportement. Plus l’intervention est rapide, meilleur est le choix des traitements : on limite ainsi les lésions cérébrales et on améliore les chances d’une récupération plus complète.

« Un accident vasculaire cérébral fait toujours peur. L’ignorer retarde la prise en charge. À l’urgence, quand je demande aux victimes d’un AVC pourquoi ils ont attendu pour appeler le 911, la réponse la plus courante est qu’ils ont voulu voir si ça s’en irait, » dit Carolyn Brockington, MD, directrice du centre des AVC du Mount Sinai à New York.

Il y a deux types d’AVC. Dans l’AVC ischémique, des vaisseaux bloqués entraînent une diminution du flux sanguin au cerveau. Dans l’AVC hémorragique, il y a rupture d’une artère et le sang se répand dans les tissus cérébraux. Les symptômes peuvent être les mêmes pour les deux types. Il est important d’appeler le 911 dès que vous remarquez des signes potentiels.

Vous voyez double, vous pensez que c’est de l’épuisement

Des problèmes de vision – voir double, vision floue ou perte de la vision d’un œil – peuvent être le signe d’un AVC, mais beaucoup de gens mettent cela sur le compte de la vieillesse ou de la fatigue.

« Voir deux images est très inhabituel pour quelqu’un qui est fatigué ou qui a lu trop longtemps », explique la Dre Brockington.

Un vaisseau sanguin bloqué pourrait réduire la quantité d’oxygène à l’œil, ce qui entraînerait des problèmes de vision sans autre signe d’AVC.

Votre bras est engourdi : vous croyez que c’est parce que vous avez pris une mauvaise position

Si vous vous réveillez d’une sieste, le bras ou la jambe engourdie, il est facile de supposer que cela est dû à un nerf comprimé.

« Ne vous dites pas que vous êtes hypocondriaque. Si vous sentez votre bras soudainement ankylosé ou faible, et que la sensation ne disparaît pas en quelques minutes, composez le 911 », dit Ralph Sacco, MD, professeur de neurologie à la faculté de médecine de l’Université de Miami.

Si votre flux sanguin diminuait dans les artères qui courent de votre colonne vertébrale à l’arrière de votre tête, vous ressentiriez un engourdissement ou une faiblesse sur tout un côté du corps.

Vous avez des difficultés à articuler : vous pensez que c’est dû à vos médicaments

« Les analgésiques, par exemple, peuvent provoquer des troubles de l’élocution. C’est pourquoi les gens pensent d’abord à leurs médicaments plutôt qu’à un accident vasculaire cérébral, » dit le Dr Sacco.

Mais si ce n’est pas un effet secondaire que vous avez habituellement, il peut s’agir d’un AVC et il vous faut immédiatement demander de l’aide, recommande-t-il.

Vous titubez : vous assumez que c’est l’alcool

« Les gens pensent qu’ils ont des problèmes d’équilibre, parce qu’ils ont bu de l’alcool, mais cela n’a pas de sens, dit le Dr Brockington. Vous n’allez pas trébucher à cause d’un verre pris plus tôt dans la journée. Mais une diminution du débit sanguin au cerveau pourrait avoir cet effet. »

Si tout à coup, vous vous mettez à tituber, à ne plus pouvoir marcher droit ou à avoir un étourdissement soudain, n’attendez pas que ça passe : faites immédiatement le 911.

Vous l’avez « au bout de la langue » : c’est sûrement la fatigue

Quand les personnes ont du mal à trouver le mot juste ou perdent le fil de leur pensée, ils s’imaginent qu’ils sont fatigués, raconte le Dr Brockington. Mais les déficits cognitifs soudains sont un signe courant d’AVC.

« Vous pouvez chercher un mot de temps à autre, mais si cela vous arrive pendant un long moment, que vous ne trouvez rien à dire ou que vous êtes incapable de parler, ce n’est plus normal », dit-il.

Dans certains cas, la personne qui fait un AVC ne se rend pas compte que quelque chose cloche, c’est donc aux proches de déclencher l’alarme.

« La partie du cerveau qui ne fonctionne pas bien altère la perception du patient et sa capacité de raisonner, » ajoute le Dr Sacco.

Ce mal de tête lancinant doit être une migraine, vous dites-vous

C’est peut-être une migraine, mais si vous n’êtes pas migraineux, ce pourrait être un AVC.

« Une migraine peut masquer un AVC parce que les symptômes neurologiques sont les mêmes, dit le Dr Sacco. Je recommande aux gens de considérer qu’il s’agit d’un accident vasculaire cérébral et d’appeler à l’aide. Nous nous occuperons de faire la différence. »

http://selection.readersdigest.ca/

La parole comme moyen pour prévenir le suicide


Dans les médias à travers le monde, on parle du suicide. Au Québec aussi, l’Association québécoise de prévention du suicide incite les gens à parler aux personnes vulnérables, et même demander si la personne pense au suicide, cela pourrait changer vraiment les choses.
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La parole comme moyen pour prévenir le suicide

 

Le Québec a enregistré 1128 suicides en 2015.

Le Québec a enregistré 1128 suicides en 2015. Photo : iStock/Adam Petto

Trois personnes s’enlèvent la vie chaque jour au Québec. Pour éviter ces drames, il faut mieux communiquer et, surtout, se parler franchement, soutient l’Association québécoise de prévention du suicide (AQPS).

À l’occasion de la 28e édition de la Semaine nationale de prévention du suicide (SPS), l’AQPS lance la campagne « Parler du suicide sauve des vies ».

Elle vise à sensibiliser la population québécoise à la nécessité d’ouvrir le dialogue sur le sujet.

La campagne met l’accent sur un élément fondamental de la prévention, soit la prise de parole, mais il accorde aussi une place importante à l’écoute attentive.

Le directeur général de l’AQPS, Jérôme Gaudreault, indique que parler est à la portée de tous, que chacun d’entre nous peut faire une différence auprès des personnes vulnérables.

Lorsqu’on est en détresse, parler de ses idées suicidaires à un proche ou à un intervenant est un pas important pour diminuer sa souffrance. Jérôme Gaudreault, porte-parole de l’AQPS

« C’est aussi vrai quand on s’inquiète pour quelqu’un : prendre le temps de l’écouter, lui rappeler qu’on est là pour lui et lui poser la question « Penses-tu au suicide? » peut véritablement aider », ajoute-t-il.

Besoin d’aide pour vous ou un proche?

Ligne québécoise de prévention du suicide: 1 866 APPELLE (277-3553).
Ce service est disponible partout au Québec, 7 jours sur 7, 24 heures sur 24.
Le nouveau site
commentparlerdusuicide.com outillera les Québécois qui veulent parler du sujet.

Un témoignage touchant

L’animateur télé et ancien joueur de hockey, Dave Morissette, a été touché par le suicide d’un membre de sa famille. À titre d’ambassadeur de la SPS, il a livré un témoignage dans une vidéo de sensibilisation.

« Mon frère s’est enlevé la vie il y a 22 ans. J’aurais aimé qu’il me dise qu’il souffrait, qu’il avait mal en dedans, qu’il ne reste pas seul avec son mal-être. Ensemble, nous aurions pu trouver des solutions, passer au travers. Nous aurions dû pouvoir en parler », a relaté Dave Morissette.

Le Québec a enregistré 1128 suicides en 2015, selon des données provisoires diffusées par l’Institut national de santé publique. Ce nombre était de 1125 en 2014.

Selon l’organisme, la légère baisse du taux de suicide amorcée au début du siècle s’est atténuée au cours des dernières années, suggérant qu’un plateau a été atteint.

La Semaine nationale de prévention du suicide est soulignée partout au Québec.

Des statistiques inquiétantes 

  • Le taux de suicide augmente avec l’âge : il atteint son maximum entre 45 et 64 ans.
  • Les hommes de 45 à 64 ans présentent le taux de suicide le plus élevé au Québec, selon les données de 2013 à 2015.
  • Les jeunes de 15 à 24 ans et de 10 à 14 ans affichent le taux le plus faible.
  • Pour les femmes, le taux de suicide le plus élevé est observé, comme pour les hommes, auprès des 45 à 64 ans.
  • De 2011 à 2014, le suicide représentait près du tiers des décès chez les jeunes hommes de 15 à 24 ans, tandis que chez les femmes, cette proportion était d’environ 22,1 %.

http://ici.radio-canada.ca/

Agressions sexuelles: l’art d’enseigner à dire NON


C’est un sujet qui me tient a coeur, car trop de femmes, d’enfants, et même des hommes subissent des abus sexuels et il est important d’en parler très jeunes avec les enfants sans pour autant être alarmiste et faire n’importe comment. Il faut aller selon l’âge et la maturité des enfants
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Agressions sexuelles: l’art d’enseigner à dire NON

 

Le sujet n'a jamais été autant d'actualité. Après Weinstein, puis Salvail et... (PHOTO THINKSTOCK)

PHOTO THINKSTOCK

 

SILVIA GALIPEAU
La Presse

Le sujet n’a jamais été autant d’actualité. Après Weinstein, puis Salvail et Rozon, le mouvement #MeToo est partout. Faut-il en parler avec nos enfants, et surtout, comment?

Il y a des sujets plus délicats que d’autres à aborder avec nos enfants. Pires encore que la sexualité, encore taboues dans certaines familles: les agressions sexuelles. Pourtant, tous les experts le confirment : prévention oblige, il faut absolument aborder la question. Socialement parlant, le sujet semble aussi urgent. Mais attention, pas n’importe comment.

Avec l’actualité des derniers jours, les prétextes pour aborder la question ne manquent pas. Tout particulièrement si votre enfant est sur Facebook (et on sait qu’ils le sont souvent très tôt). Il a probablement vu passer des statuts mystérieux avec les mots-clics #MeToo ou #MoiAussi. Et du coup s’est questionné.

«C’est une belle porte d’entrée pour en parler», souligne Sophie Bousquet, coordonnatrice des services cliniques à la Fondation Marie-Vincent (vouée à la prévention de la violence sexuelle ciblant les enfants), qui ne se dit toutefois pas surprise de l’ampleur du phénomène: 

«Les chiffres sont parlants. Et on sait depuis longtemps que les cas rapportés sont minimes.»

Selon elle, il faut ici d’abord sonder l’enfant: «Toi, qu’est-ce que tu comprends?» Un angle à privilégier pour tout ce qui a trait aux questions délicates en général, et à la sexualité en particulier.

Et si votre enfant vous questionne à son tour, oui, vous vous devez de répondre à ses interrogations. De manière claire et directe, selon son âge et sa maturité. Et surtout sans vous alarmer. C’est quoi, un abus sexuel?

«Un abus sexuel, c’est quand un grand, quelqu’un en situation de pouvoir, un boss, veut te toucher les organes génitaux, illustre la sexologue Jocelyne Robert. C’est ça. C’est clair, net et précis, et l’enfant comprend.»

La sexualité d’abord

Mais dans un monde idéal, avant ici d’aborder la délicate question de l’abus et de ses préventions, vous aurez abordé la sexualité depuis longtemps avec votre enfant. Les experts sont unanimes:

«Avant de parler d’agressions sexuelles, il faut avoir parlé de sexualité saine, reprend Sophie Bousquet. Il faut d’abord comprendre ce qui est sain, avant de commencer par ce qui ne l’est pas.»

Même son de cloche de la part de Jocelyne Robert, LA référence au Québec en matière d’éducation sexuelle.

«La meilleure prévention, c’est l’éducation à la sexualité. Si on sait ce qui est bon, on sait ce qui est moins bon.»

Elle concède que ça n’est pas nécessairement évident pour tout le monde.

«Le nombre d’adultes qui ont vécu des abus ou qui en ont été témoins est inimaginable…»

Concrètement

Alors, comment faire? Non, on ne s’assoit pas à table pour avoir une grande discussion avec nos enfants. On saisit plutôt les petites occasions. Et elles ne manquent pas. Avec un tout petit qu’on surprend à jouer au docteur, par exemple,

Jocelyne Robert suggère de réagir en ces termes: «Oui, c’est normal d’être curieux et excité», et de finir en disant: «Mais attention, jamais avec un grand!»

«Il faut qu’un enfant sache très tôt qu’un adulte n’a pas de droit sur lui!»

Avec un plus vieux, on peut être encore plus explicite:

 «Oui, la sexualité, c’est beau et bon, mais pas avec n’importe qui, et pas n’importe quand. À ton âge, jamais avec un grand.»

Chez les ados, toujours vulnérables (Jocelyne Robert souligne que certains jeunes, plus carencés affectivement, isolés ou en manque de valorisation, le sont plus particulièrement), on suggère des discussions franches et directes. Par exemple: si un adulte, un entraîneur ou un professeur s’intéresse trop à toi, te gâte, fais attention.

«Ça n’est peut-être pas dramatique, mais il y a peut-être lieu de se poser des questions», nuance la sexologue, qui ne veut pas non plus que les parents partent ici en peur, effrayant au passage leurs enfants. «Il ne faut pas en faire un plat, mais utiliser des mots clairs et limpides», insiste-t-elle.

Cohérence

À ce sujet, il est important que les parents soient cohérents. Si un adulte n’a pas de droit sur le corps d’un enfant, si on souhaite que nos enfants l’intègrent, pour qu’ils sachent, le cas échéant, comment dire non, cela a des implications. Cela veut aussi dire qu’ils ont le droit de refuser les bisous des grands-mères à Noël ou des câlins des grands-pères aux anniversaires. Et qu’on se doit de les respecter.

«Parce que sinon, les enfants vont finir par penser qu’ils doivent faire ce que les adultes veulent…»

Il faut aussi être clair: non, amour ne rime pas avec sexualité. Il ne suffit pas de s’aimer pour faire des bébés, illustre la sexologue.

«Si on associe amour et sexualité, les enfants finissent par croire que si ça vient de quelqu’un qu’ils aiment – et c’est ce qui arrive dans 90 % des cas -, c’est correct!»

Parenthèse: la sexologue conseille ici aux parents de vite mettre les choses au clair avec leurs enfants: non, fiston ne se mariera pas avec maman, ni fillette avec papa.

«Ça n’a rien d’effrayant, dit-elle. Ça aide les enfants à grandir.»

Et ça, oui, c’est le boulot des parents. Tout comme aborder tous ces sujets délicats.

Te laisse pas faire ! par Jocelyne Robert... (PHOTO TIRÉE DU WEB) - image 2.0

Te laisse pas faire ! par Jocelyne Robert

PHOTO TIRÉE DU WEB

Deux ressources à lire

Avec les plus jeunes

Te laisse pas faire!, Jocelyne Robert, Éditions de l’Homme 2005

Une référence dans toute la francophonie, ce classique de Jocelyne Robert s’adresse à la fois aux parents et aux enfants. Objectif: informer sans effrayer, et surtout prévenir. Pour ce faire, l’auteure propose une foule de mises en situation, à évaluer en famille, histoire de discuter des risques, des réactions possibles et des solutions. Un outil indispensable pour faire le tour de la question.

Avec les plus vieux

Luna la nuit, Ingrid Chabbert et Clémentine Pochon, Les enfants rouges 2017

Pour aborder le délicat sujet de la pédophilie, les auteures sont passées ici par la bande dessinée. Le texte est simple, les dessins sont à la limite naïfs. Ouvrage à la fois sombre, lourd, quoique pudique, ce n’est finalement qu’à la dernière page que le lecteur devine l’horreur. Une porte d’entrée originale et néanmoins efficace pour amorcer un dialogue avec les plus vieux.

http://www.lapresse.ca/

Alzheimer : la prévention fait ses preuves


On prévoit une augmentation dans les années avenir de la maladie d’Alzheimer, mais d’un côté dans certains pays, on voit un léger déclin. Il semble qu’on puisse agir en prévention pour l’avenir du moins retardé la maladie
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Alzheimer : la prévention fait ses preuves

 

Un mode de vie adapté  améliore la cognition après 60 ans.

Un mode de vie adapté améliore la cognition après 60 ans.

MAY / BSIP

Par Elena Sender

Une vaste enquête incluant 23 laboratoires internationaux a mis en évidence l’efficacité de certaines actions pour faire baisser le risque d’Alzheimer.

Toutes les trois secondes, un nouveau cas de démence, ce déclin graduel des capacités mentales, est diagnostiqué. Soit 47 millions de malades dans le monde, selon les chiffres du World Alzheimer Report de l’University College de Londres (Royaume- Uni) (2015).

La démence inclut ici 60 à 70% de maladies d’Alzheimer mais aussi des démences vasculaires, celles dites à corps de Lewy ou fronto-temporales. En raison du vieillissement de la population, ce nombre pourrait tripler en 2050 ! Cependant, surprise : depuis quelques années, un léger déclin de l’incidence – le nombre de nouveaux cas sur une période donnée a été observé aux États- Unis, au Royaume-Uni, en Suède, aux Pays-Bas et au Canada ! En France, cette baisse est retrouvée, en particulier chez les femmes.

Explication avancée :  » Les personnes âgées aujourd’hui de 65 ans auraient été moins exposées à certains facteurs de risque au cours de leur vie, explique le Pr Philippe Amouyel, président de la Fondation Plan Alzheimer. L’âge de début des premiers signes de la maladie serait plus tardif dans les générations du baby boom, après la Seconde Guerre mondiale. « 

 Un petit calcul suffit pour réaliser à quel point cette information est cruciale : la maladie survenant dans trois quarts des cas après 80 ans et mettant dix années à s’installer, beaucoup de personnes atteintes mourraient avant d’en présenter les premiers signes.

 » Si nous parvenions à repousser l’apparition des symptômes de cinq ans, nous diminuerions de moitié le nombre de cas dans la population « , estime le chercheur.

Une première victoire ! Pour enquêter sur une possible prévention, la revue The Lancet a formé avec 23 laboratoires internationaux une commission coordonnée par Gill Livingston, professeure au département de Psychiatrie de l’University College de Londres.

 » Nous avons réalisé une vaste méta-analyse des études existantes, explique-t-elle. Ce qui nous permet de proposer un nouveau modèle chiffré de facteurs de risque à l’échelle d’une vie. »

35 % des cas de démence seraient évitables

Selon ces calculs, « 35% des cas de démence pourraient être théoriquement évités ».

Car si personne ne peut modifier son patrimoine génétique, chacun peut en revanche mettre d’autres atouts dans sa manche, et ce dès l’école. Selon la méta-analyse lancée par The Lancet, une scolarité prolongée au-delà de l’âge de 12 ans diminuerait de 8% le risque de démence à l’âge adulte. Des études longues conféreraient une protection en favorisant la constitution et le maintien d’une réserve cognitive (somme des neurones et de leurs connexions) qui permet de résister aux pathologies neurodégénératives.

D’autres éléments sont à prendre en compte avec l’âge. À partir de 45 ans, il faut ainsi veiller à… la perte auditive.

« Ne plus bien entendre, c’est se désengager socialement, ce qui peut mener à la dépression, facteur de risque de la démence », affirme Gill Livingston.

Onze études ont révélé ainsi un lien entre perte auditive et risque de déclin mental à long terme ! Autre nécessité : une bonne santé cardio-vasculaire. Protéger ses vaisseaux en réduisant notamment l’excès de cholestérol et l’hypertension – par l’hygiène de vie ou des traitements -, c’est aussi préserver son cerveau. Cesser de fumer est salutaire, la cigarette ayant un impact cardio-vasculaire négatif connu. Le diabète (résistance à l’insuline) est à surveiller tout autant : les dérèglements de l’insuline dans le cerveau affecteraient en effet le « nettoyage » de la protéine amyloïde qui aurait tendance à s’accumuler, formant les plaques délétères. Sans oublier bien sûr la nécessité de faire de l’exercice. Une méta-analyse de 15 études a montré que l’activité physique faible à modérée réduisait d’un tiers le risque de troubles cognitifs. Les recommandations sont ainsi de 30 à 60 minutes d’activités quotidiennes (jardinage…) plus deux séances de 20 à 60 minutes d’exercices physiques hebdomadaires. L’effet de la prévention est en revanche moins clair concernant les bénéfices attendus de l’alimentation :

« Les personnes adoptant un régime méditerranéen (pauvre en viande et laitages, riche en fruits, légumes et poissons) ont moins de risque cardio-vasculaire, souligne la psychiatre. Mais les données d’observation sont insuffisantes pour calculer l’effet sur le risque global de démence. »

Prévenir la dépression : un enjeu majeur

Prévenir la dépression constitue en revanche un enjeu majeur. Selon une étude récente, des symptômes dépressifs dans les dix ans précédant le diagnostic de démence sont en effet significatifs (Singh-Manoux A, Jama, 2017).

« Cause de la pathologie ou simple symptôme précoce de son arrivée ? Difficile à dire », souligne Philippe Amouyel.

 Reste que la dépression altère l’axe cérébral du stress, les facteurs de croissance neuronaux et le volume de l’hippocampe (mémoire), une situation favorable au déclin cognitif. Le remède ? Les antidépresseurs feraient baisser l’incidence du déclin cognitif et réduiraient – du moins chez l’animal – la production de protéine amyloïde (Yi Sheline, Sci Transl Med 2014). En revanche, la prise de somnifères ou anxiolytiques de la classe des benzodiazépines est associée à un risque accru d’Alzheimer.

In fine, chacun peut-il adopter un mode de vie « antidémence » ? Les chercheurs fondaient beaucoup d’espoir sur trois études dites d’intervention – constituant à modifier activement les facteurs de risque dans un groupe d’individus – lancées dans le cadre de l’European Demantia Prevention Initiative (EDPI), créée en 2011. Las ! l’étude néerlandaise Prediva, dont le but était de réduire le risque vasculaire pendant six ans chez 3526 volontaires, n’a pas donné de résultat positif. Pas plus que l’essai français MAPT (Multidomain Alzheimer Preventive Trial), pour lequel plus de 1500 participants de 70 ans avaient entrepris un programme ciblé sur trois ans. Seule l’étude finlandaise Finger (Finnish Geriatric Intervention Study to Prevent Cognitive Impairment and Disability) s’est révélée positive. 631 sujets à haut risque de démence âgés de 60 à 77 ans ont adopté un mode vie supposé protecteur (nutrition, entraînement cognitif et sportif…).

BRUNO BOURGEOIS - SOURCE : ÉTUDE FINGER

Les performances d’un groupe bénéficiant d’un entraînement cognitif et physique ont dépassé celles d’un groupe témoin, qui a toutefois lui aussi progressé. © Bruno Bourgeois – Source : étude Finger

Après deux ans, le groupe traité a montré une meilleure cognition que le groupe témoin (voir schéma ci-dessus).

« Nous avons maintenant une bonne preuve que la combinaison de ces facteurs peut améliorer la cognition après 60 ans », note Miia Kivipelto, professeure à l’Institut Karolinska (Suède), coauteure de l’étude.

Convaincant ?

 « Pour avoir une preuve solide, il faudrait lancer une vaste recherche internationale sur des dizaines de milliers de personnes durant plusieurs années, tempère Philippe Amouyel. Mais financer un tel travail est une gageure, et les résultats définitifs ne seraient pas connus avant sept à dix ans. »

L’heure du pragmatisme a donc sonné :

« Nous devrions lancer sans attendre une campagne de prévention. Cela réduirait le nombre d’accidents vasculaires cérébraux et pourrait baisser l’incidence de la démence. »

Déjà, les National Academies of Sciences, Engineering, and Medicine des États-Unis ont publié des recommandations fin juin 2017 comprenant exercices cognitifs et physiques et surveillance de l’hypertension. L’OMS prépare les siennes. En France, le Haut Conseil de la santé publique est en cours de consultation.

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