Même si je suis contre toute forme de prostitution, il est clair qu’elles méritent que la police retrouve ce tueur en série et j’espère que cela ne tardera pas
Nuage
Meurtres de prostituées à Ottawa
La police recherche un «prédateur»
Par Doug Hempstead | Agence QMI
La police d’Ottawa a confirmé qu’elle recherchait un «prédateur» en lien avec les meurtres de six prostituées survenus au cours des 21 dernières années dans la capitale fédérale.
Tyrus Cameron, surintendant à la Direction des enquêtes criminelles de la police d’Ottawa, a indiqué qu’un mode d’opération précis a été reproduit lors des six meurtres même s’ils ont été commis sur une longue période de temps. Aucun suspect n’a cependant été identifié et le policier a été avare de détails sur le sujet, ne pouvant pas dire combien de ces crimes ont été commis par la même personne.
«La prochaine mise à jour que je ferai, j’espère, sera pour vous dire qu’on a quelqu’un, a affirmé M. Cameron. Oui, c’est un prédateur. Quelqu’un qui tue plus d’une personne est un prédateur. Quelqu’un qui tue une seule personne est un prédateur. Cette personne s’en prend manifestement aux femmes vulnérables et nous voulons l’arrêter afin de protéger ces femmes.»
Vendredi, le chef du Service de police d’Ottawa, Vern White, a invité les prostituées à faire preuve d’une extrême prudence. Il a averti les travailleuses du sexe de se tenir loin des secteurs isolés, de faire confiance à leur instinct, d’utiliser le système de surveillance mutuelle et de signaler immédiatement toute mauvaise rencontre.
Selon l’organisme POWER (Prostitué-es d’Ottawa/Gatineau travaillent, éduquent et résistent), voué à la protection et au soutien des travailleuses du sexe, la répression policière à l’endroit de celles-ci ne contribue pas à assurer leur sécurité.
«Les filles travaillent dans des coins de plus en plus sombres, seules, a expliqué la porte-parole de l’organisme, Chris Bruckert. C’est risqué, mais elles ne veulent pas se faire arrêter.»
L’enquêteur Cameron a tendu la main aux organismes comme POWER afin de préserver la sécurité des prostituées.
«Une fois le lien établi, nous le préserverons, a expliqué le policier. Nous pouvons être en désaccord avec la profession (de prostituée), mais il s’agit de citoyens et nous devons les protéger.»