Bien des gens veulent le pouvoir, mais à quel prix ? On voit parmi ceux qui ont un pouvoir, des mensonges, des arnaques et des crimes en tout genre.
Nuage
Le pouvoir
Plus grand est le pouvoir, plus dangereux est l’abus.
– Edmund Berku
Bien des gens veulent le pouvoir, mais à quel prix ? On voit parmi ceux qui ont un pouvoir, des mensonges, des arnaques et des crimes en tout genre.
Nuage
Le pouvoir
Plus grand est le pouvoir, plus dangereux est l’abus.
– Edmund Berku
Si un jour, on entre en contact avec les extraterrestres, serions-nous en danger ? C’est ce que pense un scientifique. Faut dire que s’il juge selon notre comportement dans l’histoire humaine, il n’a peut-être pas tout à fait tort. De toute manière, on voit comment une poignée des plus riche contrôle le monde, nous n’avons pas besoin d’extraterrestre pour détruire toutes nos valeurs. Puis, même si cela est possible, il se peut que ce soit nous qui détruirons guidé par la peur les gens d’un monde.
Nuage
par Laura Boudoux
Le Dr Michael Schetsche exhorte les astronomes spécialisés dans la recherche d’une vie extraterrestre intelligente d’arrêter d’envoyer des signaux dans l’espace.
Le scientifique allemand explique en effet dans son livre, The Alien Society – Introduction to Exosociology, que si les extraterrestres sont des êtres capitalistes, ils risquent de vouloir s’emparer de toutes les richesses de la Terre en détruisant tout sur leur passage.
Interrogé par le média allemand Bild, le scientifique compare la découverte de la Terre par des extraterrestres doués d’intelligence à la découverte de l’Amérique par les Européens.
« Toute action des nations est basée sur le pouvoir. Notre structure entière devient obsolète au moment où un acteur extraterrestre dominant apparaît dans le ciel. Cela reviendrait à un combat entre Bambi et Godzilla, dans lequel nous serions Bambi », assure-t-il ainsi.
D’après Michael Schetsche, même si les extraterrestres ne sont pas particulièrement malveillants, un déséquilibre sera créé dès que les êtres humains découvriront qu’ils ne sont plus les êtres supérieurs.
« Même si les gens ne s’entretuent pas, un contact direct pourrait détruire les structures sociales, économiques, politiques et religieuses des pays », analyse-t-il.
Michael Schetsche recommande donc d’arrêter d’envoyer des signaux dans l’espace, afin que nous ne soyons pas découverts, mais que les astronomes poursuivent leurs recherches pour augmenter nos chances de découvrir une potentielle autre forme de vie intelligente dans l’univers.
Source : Bild
C’est fou de voir comment de milliards qu’on veut dépenser pour un mur, des tonnes de gaspillage d’aliments, de pollution de l’eau et du sol alors qu’on pourrait très facilement donner l’espoir a des millions de sans-abris et des personnes souffrant de la famine.
Nuage
Le problème
Le problème n’est pas qu’il y ait un manque d’argent, de nourriture, d’eau ou de terre.
Le problème est que vous avez confié le contrôle de ces ressources à des psychopathes qui se soucient d’avantage de maintenir leur propre pouvoir que d’aider l’humanité.
Inconnu
Le tapis rouge qui était une marque de respect et de pouvoir lors des cérémonies ou réceptions a d’abord été réservé pour les dieux et déesses, ce n’est qu’avec le temps, que le tapis rouge s’est imposé pour les politiciens, les vedettes et autres
Nuage
Crédits : Flickr / GabboT
Qu’il s’agisse de figures politiques ou culturelles, les grandes personnalités de ce monde ont donc pour la plupart été amenées à arpenter le tapis rouge pour des occasions qui suscitent autant la curiosité que l’admiration. Mais d’où vient donc cette tradition de fouler le tapis rouge ?
Si l’usage du tapis rouge semble assez récent, il n’en est pourtant rien ! Dès la Grèce antique, des références à ce sol si reconnaissable sont répertoriées, notamment dans une pièce de théâtre écrite au Ve siècle avant J.-C. par Eschyle et intitulée Agamemnon. Durant l’intrigue, le héros est victime d’une ruse de sa femme Clytemnestre, qui désire le tuer pour se venger d’avoir tué leur fille, Iphigénie. Pour lui tendre un piège à son retour de la Guerre de Troie, elle dispose un tapis cramoisi au sol, feignant de lui réserver un accueil triomphal. D’abord hésitant à s’attribuer un honneur normalement réservé aux dieux, Agamemnon ose pourtant souiller de ses pas ce précieux symbole de pouvoir. Cet affront sera le dernier pour lui, puisqu’il sera tué par sa femme juste après.
Dans l’Antiquité, il est aussi courant d’en utiliser un de couleur mauve pour accueillir les personnes issues de l’aristocratie, et ainsi faire preuve de respect envers ceux des classes supérieures. Mais c’est véritablement la couleur rouge qui va s’imposer. Pourquoi ? Chez les aristocrates de la Renaissance – tout comme chez les Mayas et les Aztèques – un tapis coloré en rouge était synonyme de prospérité, notamment en raison du coût qu’impliquait la teinture du tissu, très chère à réaliser. Dès lors, cette couleur a été associée au prestige social, et plus généralement à l’opulence.
Crédits : PxHere
C’est beaucoup plus tard que le tapis rouge a été véritablement adopté, particulièrement par les Américains. En 1821, le président James Monroe effectue une visite officielle en Caroline du Sud, déplacement durant lequel il est accueilli avec les honneurs du “red carpet” : là encore, c’est un symbole de pouvoir autant qu’une marque de respect. À l’aube du XXe siècle, une grande compagnie ferroviaire américaine va également en utiliser pour orner les sols de ses trains, afin d’accueillir et de guider les passagers. Mais comment le tapis rouge est-il passé des locomotives aux soirées hollywoodiennes ?
Au fil des avant-premières et des cérémonies, le tapis rouge s’est imposé, notamment en 1922 à l’occasion de la première de Robin des bois, film d’Allan Dwan avec Douglas Fairbanks – véritable star de l’époque. Sid Grauman, propriétaire du cinéma qui accueille l’événement, a l’idée de mettre en place un tapis rouge pour ajouter au glamour de la soirée. Aussitôt, cette initiative est imitée lors de nombreuses autres manifestations similaires. C’est donc tout naturellement qu’en 1961, l’Académie des arts et des sciences du cinéma – celle-là même qui décerne les Oscars – l’adopte pour la prestigieuse cérémonie de remise des prix. Depuis ces années, le tapis rouge est donc devenu un incontournable des soirées glamour et des réceptions officielles.
Quand on voit la fascination qu’ils et elles peuvent susciter aujourd’hui, on peut affirmer que les stars de cinéma ont remplacé les dieux de l’Antiquité dans l’imaginaire collectif. Toutefois, seul le tapis rouge perdure.
Sources : LiveScience – Mental Floss
Sur papier, constitution, les droits de l’homme et tout acte nous dit que nous sommes tous égaux. Hélas, ce n’est pas toujours le cas dans la réalité.
Nuage
Tous les hommes ont
les mêmes droits..
“Tous les hommes ont les mêmes droits… Mais du commun lot, il en est qui ont plus de pouvoirs que d’autres. Là est l’inégalité.”
de Aimé Césaire
Le sourire dépend comment la personne qui reçoit le perçoit. Ce test est sur un groupe limité d’homme, alors que probablement, les femmes pourraient réagir autrement. Il y a des sourire qui sont perçu comme bonheur, joie et aussi de pouvoir et dominance.
Nuage
Un sourire qui vaut mille mots
Photo : iStock/bowie15
Tous les sourires n’expriment pas que de la joie ou du bonheur. Ils sont parfois associés à la dominance ou au pouvoir, et nos corps réagissent différemment selon le message perçu.
Explication.
Un texte d’Alain Labelle
Des psychologues américains et israéliens ont montré que les sourires associés à la dominance mènent à une forte réaction physique. En fait, le corps des destinataires de ces sourires réagit et voit une augmentation d’hormones associées au stress.
De l’autre côté, les sourires associés à la récompense ou au renforcement d’un comportement semblent servir de tampon contre le stress pour ceux à qui ils sont destinés.
Les expressions faciales mènent réellement le monde. Nous le savions, mais il n’y avait pas beaucoup de science qui le prouvait. Jared Martin, Université du Wisconsin-Madison
Ces travaux montrent que les différences subtiles dans vos expressions faciales pendant que vous discutez avec quelqu’un peuvent fondamentalement changer son expérience, ses réactions corporelles et la façon dont il perçoit que vous l’évaluez.
Dans ces travaux, trois types de sourire ont été évalués :
de dominance (lié au pouvoir et au statut)
d’affiliation (communique un lien et montre que vous n’êtes pas une menace)
de récompense (grand sourire que vous donnez à quelqu’un pour lui faire savoir qu’il vous rend heureux)
Les chercheurs ont testé la réaction de 90 étudiants masculins qui devaient donner une présentation orale devant une webcam à des juges, d’autres camarades de classe (qui participaient à l’étude).
Pendant leurs présentations, les participants ont pu apercevoir de brefs extraits de réactions des juges, mais chacune des vidéos avait été préenregistrée et représentait un type de sourire.
Durant ces présentations, les chercheurs surveillaient la fréquence cardiaque des présentateurs et prélevaient périodiquement des échantillons de salive pour mesurer la présence de cortisol, une hormone associée au stress.
Constat : s’ils recevaient des sourires de dominance qu’ils interpréteraient comme négatifs et critiques, les présentateurs ressentaient plus de stress, si bien que leur niveau de cortisol montait et restait élevé longtemps après leur discours.
D’un autre côté, s’ils recevaient des sourires de récompense, les orateurs les associaient à une approbation, et cela les empêchait d’être stressés et de produire du cortisol.
L’effet des sourires d’affiliation se rapprochait de ceux de récompense, mais les résultats étaient plus difficiles à interpréter. Les auteurs estiment que le message d’affiliation dans le contexte de jugement était probablement plus difficile à percevoir pour les présentateurs.
En outre, les participants dont le rythme cardiaque variait le plus montraient des réactions physiologiques plus fortes aux différents sourires.
Mais les chercheurs affirment que la variabilité du rythme cardiaque peut être influencée par plusieurs facteurs, de l’obésité à l’anxiété en passant par la dépression. Ces facteurs peuvent entraîner une diminution de la variabilité du rythme cardiaque. Ils peuvent rendre les personnes moins susceptibles de reconnaître les signaux sociaux tels que la domination et d’y réagir.
Ces choses que nous portons en nous changent notre façon de percevoir le monde. Jared Martin
Les résultats de l’étude montrent que les sourires ne constituent pas nécessairement une rétroaction non verbale positive et qu’ils peuvent influer sur les interactions sociales en affectant la réaction physiologique des personnes qui les perçoivent.
Le petit échantillon de participants exclusivement masculins limite la possibilité de généraliser ces résultats. D’autres recherches sont nécessaires pour déterminer si les hommes et les femmes réagissent différemment au même type de sourire.
Le détail de ces travaux est publié dans Scientific
Si jamais vous avec une coloscopie à passer, suggérer au gastro-entérologue de mettre une musique de Star Wars, il semble que cela serait beaucoup plus efficace
Nuage
La Force donnerait des pouvoirs au diagnostic médical : une étude de 2017 comparant des coloscopies réalisées dans deux environnements musicaux différents a montré que la bande-son de Star Wars permettait de détecter plus d’adénomes et de polypes. De bonnes raisons pour voir et revoir toute la saga.
La gastro-entérologie n’échappe pas à la mode Star Wars, dans cette étude rédigée avec beaucoup d’humour qui paraît dans Medical Journal of Australia. Les auteurs sont pourtant partis du constat très sérieux que la musique a des vertus en médecine, y compris en salle d’opération. Elle aide par exemple le patient à réduire son anxiété, et favoriserait les performances des médecins.
Mais aucune étude jusque-là ne s’était penchée sur les bénéfices de la musique pour la coloscopie ; il n’y aurait pas non plus de données sur le style de musique le plus « efficace » pour réussir une endoscopie. Pourtant, les médecins sont amenés à travailler dans un environnement relativement stressant pour réussir ces opérations.
Différents styles de musique ont été proposés en salles d’opération, mais d’après les auteurs — qui avouent être des fans de Star Wars — les musiques issues de films épiques n’en faisaient pas partie. Or les bandes-son de ces films contiennent des mélodies associées à la gloire, le succès, la victoire, qui pourraient avoir un effet positif sur un médecin ! C’est pourquoi les auteurs ont voulu tester l’effet de la musique de Star Wars en salle de coloscopie et la comparer à celui de la musique pop.
Ces expériences ont été réalisées entre juin et août 2015 à Melbourne. L’étude a reçu l’approbation du comité d’éthique local. 103 coloscopies ont été analysées : 58 réalisées avec de la musique de Star Wars et 45 avec de la musique pop. Le choix de la musique a été tiré au sort avant chaque opération. La bande-son Star Wars utilisée contenait la musique de l’épisode III avec Battle of the Heroes composée par John Williams. Cinq personnes ont pratiqué les endoscopies, dont une ayant dix ans d’expérience (surnommée « Maître Jedi ») et quatre avec une à deux années d’expérience (« les padawans »).
La coloscopie est un outil de prévention du cancer colorectal. Comme le rappellent les auteurs, les baby-boomers, dont beaucoup étaient des fans de la trilogie Star Wars, approchent de l’âge auquel un examen peut être conseillé. © Ano Lobb, Flickr, CC by 2.0
Plus de polypes détectés et supprimés grâce à la Force
Pour mesurer l’efficacité de la coloscopie, les chercheurs ont utilisé le taux de détection des adénomes (nombre de coloscopies avec au moins un adénome retiré, divisé par le nombre de coloscopies) et le taux de détection des polypes (nombre de coloscopies avec au moins un polype retiré, divisé par le nombre de coloscopies).
La durée de l’opération était similaire dans les deux groupes (20 et 22 minutes). La préparation colique a été jugée comme bonne ou excellente à 57 % dans le groupe avec Star Wars et à 69 % dans l’autre groupe : la qualité de la préparation des patients était donc moins bonne dans le groupe opéré avec la Guerre des Étoiles. Malgré ces difficultés qui auraient pu compliquer le diagnostic, l’efficacité de la coloscopie était meilleure avec la musique de la saga intergalactique, puisque l’équipe médicale a trouvé plus de polypes et d’adénomes avec elle : 60 % de taux de détection de polypes avec la musique de Star Wars et 35 % avec de la musique pop. De même, le taux de détection des adénomes était de 48 % avec Star Wars et de 35 % avec de la musique pop.
Ceci suggère que les praticiens montraient de meilleures qualités d’observation dans l’environnement musical de Star Wars. Les auteurs conseillent donc l’utilisation de cette musique en fond musical pour les coloscopies. Ils se demandent également si d’autres musiques de films épiques (comme le Seigneur des Anneaux) pourraient donner des résultats comparable
Un endroit de 3 millions d’habitants en Inde fait contraste à tout le reste du pays. Ce sont les femmes qui ont le pouvoir. Être une femme, c’est d’être le chef de famille, appartenir une entreprise, avoir la responsabilité de l’argent. Il y a beaucoup moins d’agression et d’attentats à la pudeur envers les femmes, ce qui est vraiment positif. Mais, bien que ce soit une société qui fonctionne assez bien, je crois que le problème est le même qu’ailleurs. Quand un de deux sexes se sent abusé, en dessous de l’autre, cela finit par faire des frictions, cela est moins gratifiant, comme il existe chez les femmes envers les hommes de la plupart des pays. En tout cas, il semble que chez les Khasi, beaucoup d’homme accepte ce genre d’arrangement
Nuage
Plesmili (au centre) pose avec ses soeurs et ses nièces devant son magasin de vêtements à Shillong, dans la région indienne du Meghalaya. Elle ne fait pas confiance aux hommes pour travailler. Photo : Radio-Canada/Thomas Gerbet
Imaginez un endroit sur Terre où les femmes seraient totalement libres. Même plus libres que les hommes. Un lieu où elles seraient le sexe fort, avec davantage de pouvoirs. Eh bien cet endroit existe, en Inde. Nous l’avons visité.
Un reportage de Thomas Gerbet, de retour d’Inde
La province du Meghalaya, dans le nord-est de l’Inde, est une région de 3 millions d’habitants, au carrefour du Tibet, du Bangladesh et du Myanmar. Il suffit de poser le pied dans la capitale, Shillong, pour sentir le changement.
De nombreuses femmes dans la rue qui n’ont pas peur d’occuper l’espace public. Des femmes à la tête de commerces. Des femmes qui conduisent sans leur mari. Tout un contraste avec le reste de l’Inde.
Ici, les jeunes filles s’habillent comme elles le veulent, sans crainte d’être agressées.
Ces deux adolescentes de Shillong âgées de 18 et 19 ans se sentent en sécurité et respectées par les hommes. Elles se disent fières d’être des filles. Photo : Radio-Canada/Thomas Gerbet
« On est conscientes d’être en sécurité ici. On sait que les hommes ont plus de respect chez nous que dans d’autres sociétés », confie une adolescente.
Au prorata de la population, une femme a quatre fois moins de risques de se faire agresser ici que dans la capitale New Delhi et 10 fois moins de subir un attentat à la pudeur, selon les chiffres du National Crime Records Bureau.
« Je suis contente d’être une fille, dit une autre adolescente. J’ai toujours été très contente. Comme femme, on a un rôle important à jouer, alors ça me plaît. »
Pour comprendre l’importance des femmes dans la culture khasi, il faut commencer par une visite à la maternité.
L’infirmière en chef Fabulous Lynden, dans la maternité de Cherrapunji. Photo : Radio-Canada/Thomas Gerbet
« À la maternité, on entend des cris de joie quand c’est une fille qui vient au monde, raconte l’infirmière en chef, Fabulous Lynden. Quand c’est un garçon, les parents sont quand même contents, mais on ne les entend pas. »
Les parents khasi prient pour mettre au monde une fille, en raison du droit coutumier. Dans les familles khasi, la lignée se fait de mère en fille. C’est la plus jeune des filles qui hérite de la propriété et des biens. À défaut d’avoir une fille, l’héritage revient à une nièce. Les enfants prennent aussi le nom de leur mère.
Les parents qui n’ont eu que des garçons ont de la pression de leur famille pour avoir une fille. Fabulous Lynden, infirmière en chef de la maternité de Cherrapunji
Il s’agit d’un paradoxe total avec le reste de l’Inde, où les filles sont considérées comme une charge financière et où il arrive encore trop souvent qu’elles soient éliminées avant la naissance.
La petite Magdeline est venue au monde à la maternité de Cherrapunji, pour le plus grand bonheur de sa mère qui souhaitait une fille. Photo : Radio-Canada/Thomas Gerbet
Chez les Khasi, les femmes sont libres de choisir leur mari et, après le mariage, l’homme déménage dans sa belle-famille. Les anthropologues qualifient ce système de matrilinéaire et matrilocal.
« Je ne fais pas vraiment confiance aux hommes. On n’a pas besoin d’eux », dit Plesmili, la propriétaire d’un magasin de vêtements de Shillong.
Même si son mari est au chômage, elle préfère donner du travail à ses deux soeurs.
« Je ne pense pas que mon mari ait les compétences pour travailler ici », ajoute Plesmili.
Dans la langue khasi, c’est le féminin qui l’emporte
Les éléments de la nature les plus importants, l’air, l’eau, le feu, la terre… sont tous féminins dans la langue khasi. Et ce qui est amusant, c’est dès que quelque chose devient utile, il passe du masculin au féminin. Le bois est masculin, mais une fois coupé, il est féminin. Le riz est masculin, mais une fois cuit, il est féminin.
Dans le Meghalaya, il n’est pas rare de croiser des hommes en train de s’occuper des enfants pendant que la femme travaille. Photo : Radio-Canada/Thomas Gerbet
Très rare, le système matrilinéaire s’observe dans une trentaine de régions du monde. Le Meghalaya, avec ses 3 millions d’habitants, fait partie des communautés les plus importantes et les plus développées, avec celle de Sumatra, en Indonésie.
Origines de cette tradition
Deux théories s’affrontent pour l’expliquer. Selon la première, le système matrilinéaire daterait d’avant l’institution du mariage, quand les Khasi avaient des partenaires sexuels multiples et qu’il était difficile de déterminer la paternité des nouveau-nés. Selon une autre explication, la coutume daterait de l’époque où les hommes partaient trop longtemps faire la guerre pour pouvoir s’occuper de leur famille.
Le point de vue des hommes
« Il y a des gens qui essaient de nous faire changer, de nous faire suivre un modèle patrilinéaire, explique Johnny, 20 ans, étudiant à l’université. Mais je ne pense pas qu’il faille changer. C’est bien ici, nous avons beaucoup de respect pour les femmes, on leur donne la priorité. »
Balawan Pynskhem est un restaurateur de Shillong. En tant qu’homme, il doit donner tous ses revenus à sa femme, mais comme il n’est pas marié, dans son cas, c’est à sa soeur qu’il les verse. Photo : Radio-Canada/Thomas Gerbet
Beaucoup d’hommes vivent très bien avec ce système. C’est le cas de Balawan Pynskhem, un restaurateur.
« Nous, les hommes, quand on sort, on aime dépenser. Parfois, il ne reste plus d’argent. Donc si on le donne aux femmes, on se sent plus tranquilles. »
« C’est une vieille tradition qui date de nos ancêtres et nous continuons de la respecter, explique-t-il. Je ne veux pas changer ce système, parce que les femmes savent mieux gérer les foyers. »
Mais tout ne va pas bien chez les Khasi. Beaucoup de garçons décrochent de l’école et tombent dans l’alcool et la drogue.
Keith Pariat a fondé une association d’hommes qui réclament plus d’égalité. Photo : Radio-Canada/Thomas Gerbet
« Notre système social ne donne aux hommes aucun but dans la vie, aucune responsabilité, aucune charge sur les épaules, déplore Keith Pariat, qui représente le groupe Syngkhong Rympei Thymmai (Association pour la réforme de la structure familiale).
Il souhaite donner davantage de responsabilités aux hommes khasi envers leurs familles.
« La seule façon d’y arriver, croit-il, c’est de transmettre le nom du père à l’enfant. »
Certains jeunes couples, plus modernes, tentent de partager davantage les responsabilités pour éviter les conflits, influencés par le modèle occidental.
Quand j’étais jeune, on se disait que cela suffit qu’un fou pèse sur le bouton pour que la bombe nucléaire soit lancée. On n’est pas si loin de la vérité. Avec ce qui se passe avec la Corée du Nord, et un président tel que Donald Trump qui souvent attise le feu ne rassure pas sur les possibilités d’une telle action
Nuage
Charlie RiedelCharlie Riedel / The Associated Press
Par Robert BurnsThe Associated Press
WASHINGTON — C’est une question à laquelle on ne s’intéressait pas beaucoup avant que Donald Trump soit élu: est-ce que quelqu’un pourrait empêcher le président des États-Unis d’ordonner une attaque nucléaire anticipée?
La réponse est non.
Le Congrès n’y pourrait rien, le secrétaire d’État n’y pourrait rien et, logiquement, les militaires qui auraient la responsabilité de concrétiser cet ordre n’y pourraient rien non plus.
Comme l’explique Bruce Blair, un expert du commandement de l’arsenal nucléaire,
«le protocole d’utilisation des armes nucléaires confère à tout président un pouvoir capable d’anéantir la civilisation».
M. Trump, a-t-il écrit dans une lettre ouverte au Washington Post l’été dernier, «a le pouvoir non contrôlé d’ordonner une frappe nucléaire anticipée contre n’importe quel pays de son choix avec une simple commande verbale au Pentagone».
Ou, comme l’avait expliqué l’ancien vice-président Dick Cheney en décembre 2008, le président «pourrait lancer une attaque dévastatrice comme le monde n’en a jamais vue. Il n’a pas à consulter qui que ce soit. Il n’a pas à appeler le Congrès. Il n’a pas à consulter les tribunaux».
Et le monde a changé depuis dix ans, avec la menace nucléaire nord-coréenne qui se fait plus épeurante que jamais. Le paysage politique américain a lui aussi changé, et les adversaires de M. Trump — même au sein de son parti — se demandent maintenant s’il exerce un trop grand pouvoir sur l’arsenal nucléaire du pays.
Le sénateur républicain Bob Corker, qui compte parmi les principaux détracteurs du président, dit que plusieurs élus remettent en question les pouvoirs du président et le recours aux armes nucléaires.
L’historien Alex Wellerstein, qui a étudié de près l’autorité nucléaire du président, espère que la discussion «jettera un peu plus de lumière sur l’utilisation présidentielle des armes nucléaires, car je pense que nous avons besoin de savoir et d’en parler».
Il ajoute que l’évolution du système américain est plus tributaire de la tradition et des précédents que des lois.
«La technologie de la bombe en elle-même ne nécessite pas une telle façon de faire, a-t-il dit par courriel. C’est le résultat des circonstances. Je crois que les circonstances qui ont accouché de ce système, et le monde dans lequel nous vivons, sont suffisamment différents que nous pourrions, et même que nous devrions, envisager une révision du système.»
Questionné à brûle-pourpoint à ce sujet lundi, le secrétaire à la Défense Jim Mattis a patiné quand on lui a demandé quel rôle il jouerait dans une éventuelle décision du président d’utiliser des armes nucléaires:
«Je suis le principal conseiller du président concernant le recours à la force», a-t-il dit.
Quand on lui demande s’il est confortable avec le système actuel, il répond «Je le suis», sans s’avancer plus.
Certaines facettes de l’autorité nucléaire présidentielle sont secrètes et donc très mal connues du public. Le système favorise une prise de décision rapide, et non des débats interminables, car la rapidité est essentielle face à un adversaire comme la Russie qui — contrairement à la Corée du Nord — dispose de suffisamment d’armes nucléaires pour incinérer les États-Unis en quelques minutes.
Après une attaque lancée depuis un sous-marin nucléaire russe, le président pourrait avoir moins de dix minutes pour décider de sa réplique, selon un rapport publié en décembre 2016 par une spécialiste des armes nucléaires du Congrès.
Un président qui déciderait de lancer une frappe nucléaire — anticipée ou en riposte à une attaque — consulterait tout d’abord le secrétaire à la Défense, le chef d’état-major de l’armée américaine et d’autres conseillers. Le commandant du Commandement stratégique des États-Unis présenterait des options au président, qui prendrait ensuite sa décision.
Le président s’identifierait au Pentagone à l’aide de codes qui lui sont uniques et qui sont inscrits sur une carte qu’il garde sur lui en tout temps. L’ordre d’attaquer serait alors transmis au Pentagone et au Commandement stratégique.
M. Blair prévient qu’il est ensuite impossible d’annuler l’ordre du président, tout comme il est impossible de détruire les missiles une fois qu’ils ont été lancés.
Même si la bombe nucléaire est entre les mains de l’armée, elle est essentiellement une arme politique en raison de sa puissance destructrice inimaginable. Cela explique pourquoi toutes les décisions concernant son utilisation sont concentrées dans le bureau qui détient le pouvoir politique ultime: celui de la présidence.
C’est ce que l’on voit dans le monde, les tragédies, les guerres sont souvent des gens qui utilisent une croyance en la transformant en propagande pour la violence
Nuage
Soif de pouvoir
La religion ne transforme pas les hommes en criminels, ce sont les criminels qui utilisent la religion comme alibi de leur soif de pouvoir
Dalaï-lama