Dissoudre le polystyrène pour le recycler


Le polystyrène se retrouve dans bien des objets courants et se retrouve au dépotoir faute de pouvoir le recycler. Maintenant, une technique permet de le recycler,  sans pour autant extraire de l’énergie fossile dans le sol comme le pétrole
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Dissoudre le polystyrène pour le recycler

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Près de 92 000 tonnes de polystyrène sont générées chaque année au Québec, dont l’immense majorité est enfouie. Le polystyrène se trouve un peu partout, mais on le recycle très peu. Cela pourrait changer avec l’inauguration, lundi, dans l’arrondissement d’Anjou, de l’usine Polystyvert.

L’entreprise recycle ce plastique grâce à un procédé par dissolution dans une huile naturelle. Le produit est ensuite séparé du liquide afin d’être purifié et récupéré.

« Le polystyrène expansé ici, ça ne pèse rien, c’est constitué de 98 % d’air et seulement 2 % de polymère, mais le transport coûte très cher », explique Roland Côté, chimiste à Polystyvert.

Or, sous forme liquide, 10 fois plus de polystyrène peut être transporté du lieu de collecte à l’usine de recyclage.

La technologie mise au point par Polystyvert permet ensuite de séparer de nouveau le polystyrène du solvant, de le purifier et d’en faire des granules pures à 99 % et prêtes à être réutilisées.

Un exemple d’économie circulaire

« Le polystyrène, c’est le styromousse, donc les emballages blancs, mais aussi les pots de yogourt, les boîtes de sushis, les verres en plastique. Il y en a beaucoup, du polystyrène », explique Solenne Brouard, fondatrice et PDG de Polystyvert.

Son entreprise est basée sur l’économie circulaire, c’est-à-dire qu’elle recycle le produit afin qu’il soit réutilisé pour fabriquer le même genre de produit.

Plutôt que de donner une deuxième vie, genre des pots de fleurs ou des bancs, on peut refaire exactement le même produit en polystyrène. On n’a pas besoin de réextraire du gaz et du pétrole, on laisse les énergies fossiles dans le sol. Donc, c’est là que nous avons un impact majeur sur les gaz à effet de serre.

Solenne Brouard, fondatrice et PDG de l’entreprise Polystyvert

https://ici.radio-canada.ca/

San Francisco dit non au polystyrène


Si on veut diminuer ou du moins ralentir l’impact de nos déchets sur l’environnement, il faut faire des efforts. Si le polystyrène ne se recycle pas, alors trouver quelque chose qu’on peut recycler soit en compostage ou autre… Sinon faire comme Sans Francisco bannir un produit qui nuit à l’environnement
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San Francisco dit non au polystyrène

 

À compter du 1er janvier 2017, San Francisco interdira l'utilisation de... (Photo Jin Lee, Bloomberg)

À compter du 1er janvier 2017, San Francisco interdira l’utilisation de contenants et de produits en polystyrène sur son territoire.

PHOTO JIN LEE, BLOOMBERG

NICOLAS BÉRUBÉ
La Presse

Le conseil général de la Ville de San Francisco vient de voter à l’unanimité afin d’interdire l’utilisation de contenants et de produits en polystyrène sur son territoire.

«Nous venons de passer le règlement anti-polystyrène le plus sévère au pays, et nous l’avons fait unanimement, a déclaré le superviseur London Breed, qui avait proposé le règlement. C’est un énorme pas en avant pour notre environnement et notre santé. San Francisco prend à nouveau les devants en matière de politique environnementale au pays.»

Adoptée le 29 juin, la loi vise les produits comme les barquettes utilisées dans l’emballage de la viande ou du poisson, les contenants de plats à emporter, les verres et les billes de calage en polystyrène utilisées notamment pour protéger des produits durant le transport. Elle entrera en vigueur le 1er janvier 2017.

Genevieve Abedon, coordonnatrice pour l’organisation Californians Against Waste, note que la loi est assez vaste, puisqu’elle couvre plusieurs catégories de produits.

« C’est une bonne nouvelle, car ça va au-delà de la seule question des contenants pour transporter la nourriture. Idéalement, la loi aurait banni tous les emballages non recyclables, mais c’est un bon point de départ. » – Genevieve Abedon, coordonnatrice pour l’organisation Californians Against Waste

La loi n’obligera pas les consommateurs à changer leurs habitudes, puisque les marchands pourront continuer à leur fournir des produits et emballages faits à partir de matériaux biodégradables ou recyclables, comme le carton – ce que certains faisaient déjà par choix, dit-elle.

UNE INTERDICTION CONTROVERSÉE

Les produits en polystyrène sont rarement recyclés et ne sont pas biodégradables : ils mettent des siècles à se décomposer dans les dépotoirs. Ils se retrouvent aussi dans des cours d’eau, ou ils mettent en danger la vie aquatique.

Leur interdiction est toutefois controversée. L’an dernier, New York a brièvement banni les contenants de polystyrène, mais un tribunal a autorisé leur utilisation quelques mois plus tard et suggéré que l’industrie et la Ville travaillent sur un programme de récupération et de recyclage. New York s’est dite déçue de la décision du tribunal, arguant que 30 000 tonnes de polystyrène étaient jetées chaque année dans la plus grande ville des États-Unis.

Le polystyrène placé dans les bacs de recyclage n’est pas recyclé à Montréal et est acheminé au dépotoir. En exclusivité, l’écocentre LaSalle accepte les contenants de polystyrène, qui seront récupérés ou recyclés. Les citoyens doivent apporter leurs contenants et autres produits en personne durant les heures d’ouverture.

HARO SUR LES SACS DE PLASTIQUE

Une loi comme celle adoptée par San Francisco pourrait-elle un jour être adoptée par l’État de la Californie dans son ensemble ? C’est possible, mais ça ne se fera sans doute pas à court terme, croit Mme Abedon.

C’est que les organisations environnementales se battent aujourd’hui afin de sauver la loi bannissant les sacs de plastique. Adoptée en 2014, la loi a provoqué une offensive de groupes liés aux fabricants de ces sacs, qui ont milité pour que la question de l’interdiction soit posée aux électeurs par voie référendaire parallèlement aux élections de novembre prochain.

« Les entreprises dépensent des millions en publicité pour que les gens annulent l’interdiction des sacs de plastique cet automne, dit Mme Abedon. C’est un dossier qui préoccupe les groupes environnementaux en Californie actuellement. »

http://www.lapresse.ca/

Des champignons pour remplacer le polystyrène


Alors qu’on parle de millions de déchets dans les océans, de plastique et de polystyrène qu’on puisse enfin avoir une alternative moins chère et biodégradable grâce aux champignons ? Que les emballages pourront être mit dans un composteur ou directement dans le jardin sans polluer notre environnement ? Il semble que oui du moins pour des objets comme Dell utilise et prochainement Ikea.
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Des champignons pour remplacer le polystyrène

Ces emballages fabriqués à partir de champignon peuvent remplacer le polystyrène. Ecovative

Ces emballages fabriqués à partir de champignon peuvent remplacer le polystyrène. Ecovative

Par Audrey Boehly

Le « mushroom packaging » séduit les industriels. Après Dell, le suédois Ikéa envisage d’utiliser des matériaux biodégradables à base de champignon pour emballer ses meubles en kit.

COMPOST. Et si, au lieu de jeter vos emballages à la poubelle, vous pouviez les utiliser comme compost dans votre jardin ? Et bien c’est désormais possible ! La société américaine Ecovative a mis au point un matériau innovant à base de champignon. Biodégradable et moins cher que le polystyrène, il est déjà employé depuis 2011 par la société informatique Dell. Aujourd’hui, le géant suédois Ikéa annonce qu’il envisage lui aussi d’utiliser des matières biodégradables comme le champignon pour emballer ses meubles en kit.

Au delà du polystyrène, ce sont tous les emballages type mousse ou papier bulle qu’Eben Bayer, co-fondateur et PDG d’Ecovative, espère un jour remplacer par son « mushroom packaging ». Son procédé de fabrication est simple et peu gourmand en énergie. Ecovative récupère des déchets végétaux issus de l’agriculture locale (paille, enveloppe de maïs…), y ajoute de l’eau et quelques nutriments puis mélange le tout avec du mycélium, la partie végétative qui permet au champignon de se nourrir. L’ensemble est placé dans des moules, et le champignon fait le reste… Au bout de quelques jours, le mycélium a consommé la matière végétale et rempli la totalité du moule. Pour finir, la mousse de champignon est chauffée afin de stopper la croissance du mycélium.

Un matériau biodégradable et moins cher que le plastique

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Le matériau est constitué de mycélium de champignon, des filaments qui lui servent à se nourrir et dont la croissance est très rapide. © Ecovative.

POLLUTION. Alors que le polystyrène, fabriqué à partir du pétrole, ne disparaît dans la nature qu’après plusieurs milliers d’années, l’emballage à base de mycélium lui se décompose en seulement quelques semaines lorsqu’il est mélangé à la terre de votre potager. Une solution prometteuse sachant que les emballages sont une source considérable de pollution. Selon un rapport de la fondation Ellen MacArthur, ils représentent près d’un quart des 300 millions de tonnes de plastiques produites chaque année dans le monde, dont seulement 5% sont recyclés. 

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Enfoui dans le sol, l’emballage au champignon se décompose en quelques semaines seulement. © Ecovative.

http://www.sciencesetavenir.fr/

Les plastiques, «premiers prédateurs des océans»


Chaque jour, 8 millions de tonnes de déchets finissent dans l’océan d’après les analyse fait sur 5 sites choisi en Europe. Ces déchets sont surtout du plastique et du polystyrène, mais il y a aussi d’autres déchets dont l’être humain est responsable. C’est trop !
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Les plastiques, «premiers prédateurs des océans»

 

«Chaque jour, 8 millions de tonnes de déchets... (PHOTO GEMUNU AMARASINGHE, ARCHIVES AP)

«Chaque jour, 8 millions de tonnes de déchets finissent dans l’océan. 80 % de la pollution qui touche nos mers est d’origine terrestre et issue de l’activité humaine, avec des répercussions terribles sur la biodiversité et l’ensemble de notre environnement», souligne le président de Surfrider Foundation Europe, Gilles Asenjo.

PHOTO GEMUNU AMARASINGHE, ARCHIVES AP

Bouteilles, sacs et bouchons en plastique, cotons-tiges… : les plastiques sont «les premiers prédateurs des océans», affirme mardi l’association Surfrider qui publie un rapport détaillant la pollution sur cinq sites français et espagnols, situés en Bretagne et au Pays basque.

Avec l’aide de centaines de bénévoles, l’ONG a mené en 2015 ce premier recensement des déchets qui polluent plages, littoraux, océans et fonds marins, dans le cadre d’une initiative visant à collecter et à analyser des données à l’échelle européenne.

«Chaque jour, 8 millions de tonnes de déchets finissent dans l’océan. 80 % de la pollution qui touche nos mers est d’origine terrestre et issue de l’activité humaine, avec des répercussions terribles sur la biodiversité et l’ensemble de notre environnement», souligne le président de Surfrider Foundation Europe, Gilles Asenjo, dans un communiqué.

Le plastique constitue «plus de 80 %» des déchets sur la plupart des cinq sites analysés, constate l’ONG.

Sur la plage de Burumendi, à Mutriku (Espagne) par exemple, 96,6 % des 5866 déchets collectés sont du plastique et du polystyrène.

À Anglet (Pyrénées-Atlantiques), sur la plage de La Barre, le plastique et le polystyrène représentent 94,5 % des 10 884 déchets collectés.

Le plastique et le polystyrène sont aussi massivement présents sur la plage de Porsmilin, à Locmaria-Plouzané, dans le Finistère (83,3 %) sur laquelle l’association a collecté 2945 déchets au cours de ses quatre campagnes de prélèvements.

Sur la plage de Murguita à San Sebastian (Espagne), en revanche, le plastique et le polystyrène ne représentent que 61 % des déchets (18 % de verre).

Sur celle d’Inpernupe, à Zumaia (Espagne), près de la moitié des déchets sont du verre (47,9 %), contre 29,1 % pour le plastique/polystyrène.

Outre des morceaux de plastique, les bénévoles ont ramassé sur ces différents sites des cordages et filets, des mégots, des emballages alimentaires, des couvercles et bouchons, des bouteilles en verre et en plastique, des emballages de confiserie, des sacs plastiques, des «déchets sanitaires» (couches…)…

Pour chaque site, Surfrider a dressé une liste des dix principaux déchets collectés.

«À ce stade, il s’agit de premières indications qui nous donnent un aperçu des statistiques européennes», souligne M. Asenjo. «De la Bretagne au Pays Basque, les déchets plastiques humains sont clairement les premiers prédateurs de l’océan», ajoute-t-il. Car à la différence du bois ou du carton, «les matières plastiques mettent plusieurs centaines d’années avant de disparaître».

«Et quand elles ne sont pas sous nos pieds à la plage, elles sont ingurgitées par les animaux marins qui s’en étouffent, sans parler des substances toxiques qu’elles déversent et dans lesquelles nous nous baignons ou de leur possible intégration au sein de la chaîne alimentaire», ajoute-t-il.

http://www.lapresse.ca/