Les détecteurs de mensonges n’ont jamais fonctionné


Le polygraphe mesure le degré d’excitation d’une personne, son niveau de vigilance, mais en aucun cas le degré de véracité de ses propos. Les films policiers utilisent souvent le polygraphe pour confronter un suspect, beaucoup parmi eux sont capable de déjouer l’appareil. Dans la vraie vie, le détecteur de mensonge n’est pas très fiable, car il mesure non pas s’il dit vrai, mais son degré d’excitation et sa vigilance. Il est possible de l’utiliser autrement, mais cela reste une machine qui ne peut pas vraiment savoir la vérité 100 %
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Les détecteurs de mensonges n’ont jamais fonctionné

Une démonstration par le docteur Fred Inbau, professeur de criminologie, en 1954 | Tullio Saba via Flickr CC License by

Une démonstration par le docteur Fred Inbau, professeur de criminologie, en 1954 | Tullio Saba via Flickr CC License by

Repéré par Thomas Messias

Repéré sur New Scientist

Alors que leur inefficacité est de moins en moins confidentielle, ils continuent pourtant à être utilisés.

Dans les films où il est utilisé, le détecteur de mensonges est généralement mis en défaut par celui où celle qui s’y soumet, ce qui sous-entend qu’avec suffisamment de volonté et de maîtrise de soi, on peut parvenir à berner cette machine. De Basic Instinct au Suspect idéal en passant par Le Polygraphe, le septième art fait du polygraphe (autre nom du détecteur) un vecteur de suspense ainsi qu’un marqueur psychologique fort. Tout cela fonctionne sur une dualité qu’on pourrait trouver grossière : l’appareil impressionne car il semble impossible à berner… et pourtant, chaque accusé·e finit par y parvenir.

Selon le New Scientist, la réalité n’est pas si éloignée de la fiction. Rappelant que certaines émissions n’hésitent pas à se servir du détecteur de mensonges pour faire le show (le Jeremy Kyle Show ou le programme britannique Love Island, auxquels on peut ajouter notre Méthode Cauet nationale), la revue scientifique signale que certains pays continuent à l’utiliser de façon tout à fait sérieuse ou officielle.

En Ukraine, les résultats d’un test de polygraphe sont considérés comme des preuves utilisables par la justice. Aux États-Unis, l’utilisation du détecteur de mensonges fait partie du processus de recrutement des personnes souhaitant travailler pour le gouvernement. Mais au fait, ces machines sont-elles vraiment fiables? Absolument pas, affirment certains militants anti-polygraphe.

Les détecteurs de mensonges mesurent le pouls, la pression sanguine et la fréquence repsiratoire, d’abord pendant une série de questions-tests, puis lors des véritables interrogatoires (comme «avez-vous trompé votre femme?» dans le Jeremy Kyle Show). Si les facteurs mesurés se mettent à faire des bonds, on en déduira que vous mentez. Conclusion totalement erronée, explique le journaliste Joshua Howgego. Le polygraphe mesure le degré d’excitation d’une personne, son niveau de vigilance, mais en aucun cas le degré de véracité de ses propos. De façon très simple, la plupart des personnes interrogées sur leur fidélité ou sur leur culpabilité dans une affaire criminelle vont éprouver une certaine nervosité, due en partie à la crainte de ne pas réussir le test.

Dans les années 80, le psychologue David Lykken avait entrepris de démonter les résultats des études affirmant que le degré d’efficacité du polygraphe avoisinait les 70% (ce qui est déjà relativement peu). Pour Lykken, ces études mal conçues et mal interprétées ne démontraient en rien que les détecteurs de mensonges soient efficaces. En 2003, une investigation menée aux USA par l’Académie Nationale des Sciences était arrivée aux mêmes conclusions.

David Lykken avait eu une autre idée pour tenter de déterminer la vérité dans certaines affaires: il ne s’agissait plus de détecter les mensonges des personnes interrogées, mais de tester leur mémoire. Le principe consistait à poser une question («où avez-vous caché le corps?») puis à énumérer les possibilités de réponses («dans le jardin / dans la forêt / dans la cave») en mesurant les réactions physiologiques de l’individu interrogé à chacune d’entre elles. Cette méthode est actuellement utilisée par la police japonaise de façon régulière.

Le problème ne réside pas dans le fait d’avoir recours à des méthodes de mesure, mais bien dans la façon de les utiliser. Les questions binaires («êtes-vous coupable?») devraient être proscrites, et la culpabilité d’une personne suspecte ne devrait pas pouvoir être établie à l’aide de ce genre de questions. En revanche, l’outil se révèle relativement efficace lorsque, dans le cadre de l’enquête, il est nécessaire d’obtenir des précisions sur l’identité d’un complice ou les conditions d’un crime.

Avec des pincettes

Reste que même dans ces conditions, l’utilisation de cet attirail reste à effectuer avec prudence. La mémoire n’est pas un élément simple à analyser, une personne interrogée risquant par exemple de réagir de la même façon devant le visage d’une personne qu’elle connaît que devant celui d’une personne qu’elle a juste aperçue à la télévision. La chercheuse Nathalie Klein Selle a mis en lumière une autre forme d’ambiguïté: si la conductance de la peau fait effectivement des bonds dès que la mémoire est stimulée, la respiration et la fréquence cardiaque ne changent que lorsque les personnes suspectes tentent de dissimuler qu’elles savent des choses.

La psychologue britannique Ailsa E. Millen travaille quant à elle sur un dispositif qui utiliserait les résultats de ses recherches. Elle a en effet démontré que les mouvements de nos yeux ne sont pas les mêmes lorsque nous regardons un visage connu que lorsqu’il s’agit d’un visage que nous voyons pour la première fois. Le projet ConFaceentend développer cette idée afin d’obtenir des résultats plus concluants que les bons vieux polygraphes.

L’irruption de nouvelles technologies semble être le moyen le plus efficace de bouter définitivement les polygraphes hors des commissariats et des bureaux d’enquête, puisque les preuves successives de leur non fiabilité n’ont guère eu de résultats sur leur fréquence d’utilisation. À ce propos, le Jeremy Kyle Show va s’arrêter, après quatorze ans d’existence. Sa fin prochaine n’est sans doute pas étrangère au fait qu’un participant, désigné comme adultérin par le détecteur de mensonges de l’émission, s’est suicidé peu de temps après. Tout cela sans qu’il soit possible de dire s’il avait menti ou non.

http://www.slate.fr/




Comment démasquer quelqu’un qui ment


Il y a des mensonges pour ne pas blesser, mais d’autres sont plus graves. ou vraiment inutile. Avec l’ère des fausses nouvelles doivent-on accepter ces mensonges ? Dans la vie de tous les jours, comment détecter un menteur. Même si nous avions un polygraphe, ou encore qu’on observe pour détecter le non-verbal ne sont pas sûr à 100%. Le mieux est écouté et poser des questions. Et pour les fois que j’ai essayé, cela fonctionne assez bien.
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Comment démasquer quelqu’un qui ment

Pinocchio par-ci, Pinocchio par-là | Alex Bikfalvi via Flickr CC License by

Pinocchio par-ci, Pinocchio par-là | Alex Bikfalvi via Flickr CC License by


Repéré par Léa Polverini


Commencez par ne plus vous fier aux roulements d’yeux.


Repéré sur The Guardian

Fin avril, le Washington Post annonçait que Donald Trump venait de passer la barre des 10.000 déclarations fausses et trompeuses depuis son accession au pouvoir. Un beau record pour celui qui a largement popularisé l’expression de «fake news», qui sature désormais le paysage médiatique. Le mensonge connaît aujourd’hui son heure de gloire, cependant que les «vérités» dites alternatives font florès.

Cela signifierait-il que nous vivons dans des sociétés où il est plus acceptable de mentir?

Pour Robert Feldman, professeur de psychologie à l’Université du Massachusetts et auteur de The Liar in Your Life, «les présidents –même ceux que vous n’aimez pas– sont des modèles, et si vous voyez quelqu’un avec beaucoup de prestige mentir constamment et s’en tirer, comme cela semble être aujourd’hui le cas, cela fournit un modèle de ce qui est acceptable».

Tous loucheur·ses?

Mais comment dès lors repérer ces menteurs et menteuses qui bourgeonnent autour de nous? La croyance populaire veut que le menteur ait l’air louche: son œil partirait du mauvais côté lorsqu’il inventerait une histoire, strabisme intempestif n’échappant pas aux regards les plus affûtés, qui auraient tôt fait de débusquer l’entourloupe. Pour peu que le bigleux malhabile s’invente une crédibilité à coups de «en vérité…» surjoués, il est déjà cuit. En réalité, ces critères sont à peu près aussi fiables qu’une recette de grand-mère mal recopiée.

«Quand nous nous engageons dans la détection passive de mensonges –en regardant les gens pour essayer de déterminer s’ils mentent ou non– la conclusion générale est que nous arrivons à un résultat de très piètre qualité. Nous avons environ 54% de chances d’avoir raison. Lancer une pièce vous donnerait 50% de précision», estime Gordon Wright, co-directeur de la section de psychologie de Goldsmiths’.

Les tests polygraphiques ou les détecteurs de mensonges ont un taux de précision d’environ 65% à 70%, et les expériences qui envisagent les mouvements complets du corps peuvent arriver jusqu’à 85%, mais il va sans dire que ces méthodes ne sont pas de rigueur dans la vie courante.

À cela, il faut encore ajouter le fait que menteurs et menteuses peuvent anticiper sur ces attentes, et infléchir leur comportement en fonction :

 «les menteurs regardent les gens plus intensément –ils jouent avec ces stéréotypes», précise Wright.

Que disent les intriguant·es?

Que faire lorsqu’on ne possède donc pas l’attirail d’une salle d’interrogatoire? Déjà, arrêter de s’en remettre au mythe du comportement non verbal. Ensuite, se concentrer sur ce que les gens disent, plutôt que sur la façon dont ils le disent.

Pour Pär-Anders Granhag, professeur de psychologie à l’Université de Göteborg, un bon moyen est de tester la «technique des questions imprévues», qui consiste à poser des questions auxquelles les menteurs ne se sont pas préparés.

«Les menteurs se préparent plus que ceux qui disent la vérité. Si vous ne posez que des questions qui ont été anticipées, vous jouez leur propre jeu. Ceux qui disent la vérité peuvent répondre à ces questions car ils puisent dans leur mémoire, tandis que les menteurs auront plus de difficultés, parce qu’ils ont préparé des réponses toutes faites aux questions prévues, mais ne se sont pas préparés à d’autres questions», explique-t-il.

Les personnes qui mentent sont également plus susceptibles de s’ajuster aux réactions de leur auditoire, puisqu’elles cherchent avant tout à le convaincre, ce qui n’est pas nécessairement le but de quelqu’un qui vous raconterait une vérité comme une autre.

«Elles voient si la personne les croit ou non, et si elles soupçonnent que non, elles peuvent changer leur histoire, ajouter plus de détails», relève Granhag.

Dans le jeu du mensonge, nous sommes également victimes de nos propres préjugés. Nous sommes plus prompts à croire quelque chose qui correspond à nos propres opinions, même si ce quelque chose est erroné ou de mauvaise foi. Les petits mensonges sont aussi ce qui scande notre quotidien:

«la plupart du temps, ils ont des conséquences très mineures et n’ont pas d’importance, mais ils servent à lubrifier les rouages de l’interaction sociale», souligne Feldman.

C’est ainsi que l’on se retrouve à complimenter tel et telle amie sur son pull affreux, le sourire étant plus socialement acceptable que l’ahurissement. Dans ces cas-là, mieux vaut s’en remettre au bon sens.

http://www.slate.fr/

Le polygraphe bientôt dépassé par l’imagerie médicale?


Au Canada, le test du polygraphe ne peut être utilisé comme preuve en justice. Peut-être en combinant d’autres techniques cela pourrait enfin aider a mettre plus de coupable en prison et moins d’innocents accusés a tprt
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Le polygraphe bientôt dépassé par l’imagerie médicale?

 

Le cerveau humain recèle encore bien des secrets.

Le cerveau humain recèle encore bien des secrets.   PHOTO : RADIO-CANADA

Un examen d’imagerie par résonance magnétique du cerveau serait plus efficace pour détecter les mensonges que le traditionnel polygraphe créé en 1921 et qui mesure certaines réactions psychophysiologiques.

Un texte d’Alain Labelle

Le psychiatre Daniel D. Langleben et ses collègues de l’Université de Pennsylvanie expliquent que lorsqu’un individu ment, certaines régions du cerveau liées à la prise de décision s’activent, ce qui peut être observé à l’aide de l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf).

D’autres études ont déjà montré la capacité de l’IRMf à détecter le mensonge avec une précision de 90 %, tandis que la précision du polygraphe, elle, varie beaucoup.

Les auteurs de la présente recherche, dont les conclusions sont publiées dans le Journal of Clinical Psychiatry, ont établi que des neuroscientifiques sans expérience dans la détection de mensonge étaient 24 % plus susceptibles d’en détecter que des experts en la matière examinant leurs enregistrements polygraphiques.

La présente étude est la première à comparer les deux techniques avec les mêmes individus et avec des balises précises. Elle rassemble des données scientifiques qui permettront éventuellement un jour d’établir que la méthode par imagerie peut être utilisée lors de procédures pénales.

Le polygraphe détecte les réactions psychophysiologiques (pulsations cardiaques, pression sanguine, respiration et transpiration) d’une personne lorsqu’elle est interrogée.
À l’heure actuelle, les résultats de l’examen polygraphique ne sont pas admissibles comme preuve dans le système canadien de justice pénale.

Un homme passe le test du polygraphe

Un homme passe le test du polygraphe   PHOTO : PEFOSTUDIO

Observation inattendue

Mais au-delà de la comparaison de la précision, les auteurs ont fait une autre observation importante : dans les cas où les deux techniques aboutissaient aux mêmes conclusions, elles étaient à 100 % exactes.

Les chercheurs notent que si les deux méthodes semblent complémentaires, les présents travaux n’ont pas été réalisés pour tester leur utilisation combinée. Cette observation inattendue doit être confirmée par une autre expérience.

En 2011, une autre technique basée sur une simple analyse du visage d’une personne lorsqu’elle parle avait été présentée par des chercheurs des universités britanniques de Bradford et d’Aberystwyth. Le système de détection consiste en une caméra vidéo, un capteur photographique thermique haute résolution et une suite d’algorithmes.

http://ici.radio-canada.ca/

INSTITUT PINEL Le 3D pour soigner des criminels


Peut-on guérir ceux qui ont dépasser la ligne .. et sont devenu des délinquants sexuels  comme Luka Rocco Magnotta ? Ou ceux qui sont devenu des tueurs en séries ?Ce genre de laboratoire sera sans doute intéressant pour mieux comprendre les réactions de ces criminels… Pour guérir .peut-être qu’ils pourront prévenir les délinquants potentiels
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INSTITUT PINEL Le 3D pour soigner des criminels

 

Un laboratoire futuriste de traitement de délinquance sexuelle pourrait accueillir « le démembreur » Magnotta

 

Fanatique de films sanglants, le « vidéaste-démembreur » Luka Rocco Magnotta pourrait jouer son propre rôle à l’Institut Pinel, dans le cyberespace d’un laboratoire de traitement futuriste pour délinquants sexuels et psychopathes meurtriers.

Dès l’automne prochain, cet hôpital psychiatrique de Montréal deviendra le premier au monde à combiner la réalité virtuelle, la technologie 3 D et la science médicale pour étudier et tenter de soigner des criminels dangereux de tout acabit, a appris Le Journal.

Le laboratoire Application de réalité virtuelle en psychiatrie légale, qui vient de recevoir une subvention de 1,1 million $ du gouvernement québécois, devrait être prêt à accueillir ses premiers patients avant Noël.

« On sera les seuls à avoir des équipements aussi poussés et à être aussi avancés pour la recherche et le traitement de la dangerosité, des problèmes de violence, de délinquance sexuelle ou des troubles psychotiques. Les appels d’offres sont lancés pour la construction du laboratoire et on vise une ouverture en novembre », ont expliqué les psychologues Patrice Renaud et Gilles Côté, respectivement directeur du laboratoire et directeur de la recherche à l’Institut Pinel.

Comme un jeu vidéo 

À l’aide de la réalité virtuelle, ces criminels seront plongés dans l’environnement où ils ont sévi. Ils pourront interagir avec des personnages correspondant à l’image de leurs victimes ou de leurs fantasmes sexuels.

Tout cet univers sera reconstitué par ordinateur et projeté sur les parois d’un « cube de verre » d’environ 3 mètres carrés, à l’intérieur duquel le patient sera le seul humain présent. De la tête au bas du ventre, ses moindres réactions seront scientifiquement mesurées et analysées.

« L’objectif est de créer de façon virtuelle des situations à risque pour le délinquant et le conditionner à changer son comportement, à adopter d’autres réflexes, à développer son empathie envers ses victimes », a fait valoir M. Renaud.

Celui-ci a comparé l’exercice à « jeu vidéo où on reprend la même scène, la même épreuve, jusqu’à ce qu’on la réussisse ». On est loin de la traditionnelle thérapie de groupe.

À un stade beaucoup moins développé, la technologie virtuelle a déjà été utilisée à cet hôpital du boulevard Henri-Bourassa, pour le diagnostic et l’évaluation du risque de déviants sexuels.

« Mais là, on peut aller vers le traitement et la réduction de la récidive. Il n’y a pas de limite à ce qu’on peut envisager de faire avec cette technologie, pourvu qu’on respecte les règles d’éthique », selon le directeur du laboratoire, dont les recherches en la matière ont été primées à l’étranger.

Défi

À la différence du film culte Orange mécanique, où un assassin-violeur est interné et conditionné contre son gré à éviter la violence, ce traitement innovateur sera offert aux patients repentants qui voudront bien s’y plier.

Même s’ils n’ont pas voulu prononcer le nom de Magnotta, les psychologues de Pinel se disent prêts à soumettre « un ou deux psychopathes par année » aux épreuves virtuelles de leur futur laboratoire.

« Ça dépend de ses motivations, a observé M. Côté. On ne sait jamais. Entre 15 % et 25 % de la population carcérale présentent des facteurs psychopathies. Et ces détenus sont souvent les plus faciles auprès desquels on peut intervenir. Ils sont convaincus qu’ils peuvent battre le système. Pour eux, c’est un défi. »


  • Luka Rocco Magnotta est accusé d’avoir tué, décapité et démembré l’étudiant d’origine chinoise Jun Lin, dans son appartement du boulevard Décarie, le 25 mai. Il aurait filmé ses crimes dans une vidéo diffusée sur Internet et inspirée des films Basic Instinct et American Psycho. Arrêté à Berlin et extradé à Montréal le 18 juin, il est détenu en isolement à la prison de Rivière-des-Prairies. Son enquête préliminaire a été fixée à mars 2013.
  • L’Institut Pinel a accueilli certains des criminels les plus médiatisés au pays, de Karla Homolka à Valéry Fabrikant. Une vingtaine de ses patients actuels sont de dangereux récidivistes condamnés au pénitencier, qui y suivent une thérapie. Plus de la moitié de ses 280 détenus ont été jugés criminellement non responsables d’un crime pour cause de troubles mentaux.

ÉTUDIÉ SOUS TOUTES SES COUTURES

Son activité cérébrale sera analysée par un électro-encéphalogramme sans fil, avec un casque muni d’électrodes

Son rythme cardiaque mesuré par électrocardiogramme

Les mouvements de ses yeux seront captés par vidéooculographie à infrarouge, pour savoir ce qu’il fixe ou cherche à éviter du regard

La technologie du polygraphe mesurera la sudation du patient, pour savoir s’il ment ou non lors de son interaction avec le personnage virtuel sensé l’exciter

 

Projection d’images avec logiciels de réalité virtuelle et port de lunettes 3 D pour immerger le patient dans l’environnement où il traque sa proie, en interaction avec des personnages représentant ses fantasmes

Le patient sera « branché » sur un pléthysmographe, une sonde pour mesurer sa réponse érectile pendant qu’il est immergé dans cet univers numériquement simulé

CE QUE L’ON POURRA FAIRE

Créer un personnage virtuel animé, correspondant à la victime type du patient (peu importe le sexe, l’âge ou la race) et avec lequel il pourra avec des discussions dirigées vers la nature du crime commis

Créer des scénarios de situations susceptibles de déclencher des réactions violentes ou déviantes chez lui. Répéter le processus à des fins thérapeutiques afin de modifier le comportement du patient et réduire le risque de récidive

Projeté dans un cube de verre où se trouvera le patient, les scénarios mettront en scène un environnement recréé de toutes pièces par ordinateur, tel un lieu à risque (cour d’école, piscine publique, parc, bar…) ou un endroit précis où le criminel a commis ses délits (tel un parc public ou un secteur d’un quartier de Montréal)

Pour étudier un patient dont la psychopathie s’est développée après une enfance dans un milieu familial conflictuel, les spécialistes pourront faire cloner le père ou la mère du sujet et les faire interagir ensemble de façon virtuelle

Le patient et le thérapeute pourraient même être clonés et interagir dans le monde virtuel, pendant que le vrai thérapeute observera les réactions du vrai patient qui sera témoin de la scène

DE L’INTÉRÊT EN EUROPE

La France et l’Allemagne « ont démontré de l’intérêt à travailler avec nous », a mentionné Patrice Renaud.

En mars dernier, une délégation française des milieux politique et scientifique, incluant l’ex-ministre de la Justice et des Libertés, Michel Mercier, ont d’ailleurs visité l’Institut Pinel pour en apprendre davantage sur son futur laboratoire.

L’hôpital psychiatrique Broadmoor, situé à Berkshire, en Grande-Bretagne, « est très intéressé » à ce projet de laboratoire virtuel, selon M. Renaud.

Incidemment, l’un des plus célèbres patients de cette institution britannique, le tueur en série Ian Brady, a été associé à l’affaire Magnotta. Confronté par ses journalistes au sujet d’une vidéo sur Internet où il tuait des chatons, le « démembrer canadien » avait écrit au quotidien The Sun, en annonçant que sa prochaine victime ne serait pas un animal et qu’il filmerait ce meurtre. Le courriel était signé du pseudonyme John Kilbride, le nom d’un des cinq enfants assassinés par Brady durant les années 60.

http://www.journaldemontreal.com

Il peut détecter les menteurs → Ne mentez pas à l’ordinateur


Un ordinateur capable de voir par les mouvements oculaires si une personne ment remplacera sans doute le polygraphe .. hum j’aimerais bien en avoir un … Ceci dit il y a toujours de bons menteurs qui peuvent déjouer le programme, mais si l’ordinateur, selon moi, pourrait analyser tout le corps alors je crois que la réussite serait presque parfaite. Car on peut peut-être contrôler le visage mais pas tout le corps en même temps . et le corps a son propre langage
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Il peut détecter les menteurs → Ne mentez pas à l’ordinateur

 

Agence QMI

Les polygraphes pourraient devenir chose du passé, maintenant que des informaticiens ont mis au point un nouveau programme qui identifie correctement les menteurs plus de huit fois sur dix.

Le système automatisé analyse les mouvements oculaires pour déterminer si les gens mentent.

Dans une étude portant sur 40 conversations enregistrées sur bande vidéo, le programme d’ordinateur a identifié correctement les menteurs à 82,5%, ce qui est un meilleur taux que ce que les humains peuvent eux-mêmes détecter. Des interrogateurs expérimentés peuvent repérer un menteur 65% du temps, selon cette étude.

«Ce que nous voulions était de comprendre s’il y a des changements dans les signaux émis par les gens lorsqu’ils mentent et si les machines pouvaient les détecter», a déclaré lundi dans un communiqué la chercheuse Ifeoma Nwogu, de l’Université de Buffalo dans l’État de New York.

Elle note aussi que la technologie n’est pas infaillible. En effet, un très faible pourcentage de sujets étudiés était d’excellents menteurs. Leurs mouvements oculaires étaient indifférenciés, peu importe s’ils disaient la vérité ou s’ils mentaient.

Les chercheurs ont déclaré que l’étude ne cherche pas à démontrer que les ordinateurs doivent remplacer l’être humain, mais qu’il s’agit plutôt d’un outil supplémentaire pour la police et d’autres interrogateurs.

http://tvanouvelles.ca