La pollution de l’Antiquité romaine retrouvée dans les glaces du Mont-Blanc


La pollution atmosphérique ne date pas d’hier, il semble en effet, que des scientifiques on pu trouver des traces dans des anciens glaciers du Mont-Blanc à la frontière franco-italienne qui date de l’Antiquité romaine avant et après JC.
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La pollution de l’Antiquité romaine retrouvée dans les glaces du Mont-Blanc


Jusque dans les glaciers des Alpes, les Romains ont laissé leurs empreintes. Une équipe de chercheurs internationale en a retrouvé les traces liées à l’activité minière et à la production de plomb et d’argent durant l’Antiquité.

Dans le massif du Mont-Blanc, les couches les plus profondes du glacier du col du Dôme, datées au carbone 14, ont archivé l’état de l’atmosphère au cours de l’Antiquité romaine. Publiée dans Geophysical Research Letters, leur analyse, menée par une équipe internationale, et coordonnée par des chercheurs du CNRS de l’Institut des géosciences de l’environnement (CNRS/IRD/UGA/Grenoble INP), montre une pollution atmosphérique très significative en métaux toxiques : la présence de plomb et d’antimoine (dont c’est le premier enregistrement dans la glace alpine ancienne) s’avèrent liées à l’activité minière et à la production de plomb et d’argent des Romains, donc bien avant le début de l’ère industrielle.

En (a), concentrations en plomb dans la glace du Groenland (bleu) et du col du Dôme (CDD, rouge). En (b), concentrations en plomb (rouge) et antimoine (vert) dans la glace du CDD. Sur l’échelle du bas, l’âge est reporté en années à partir de l’an 1 de notre ère commune (CE) (soit l’an 1 après Jésus-Christ). Les phases de croissance des émissions de plomb ont été accompagnées d’une augmentation simultanée des teneurs de la glace alpine en antimoine, un autre métal toxique. © Insu-CNRS

En (a), concentrations en plomb dans la glace du Groenland (bleu) et du col du Dôme (CDD, rouge). En (b), concentrations en plomb (rouge) et antimoine (vert) dans la glace du CDD. Sur l’échelle du bas, l’âge est reporté en années à partir de l’an 1 de notre ère commune (CE) (soit l’an 1 après Jésus-Christ). Les phases de croissance des émissions de plomb ont été accompagnées d’une augmentation simultanée des teneurs de la glace alpine en antimoine, un autre métal toxique. © Insu-CNRS

Une première étude de la pollution durant l’Antiquité

Bien qu’elle soit moins bien datée qu’au Groenland, l’archive alpine retrace les grandes périodes de prospérité de l’Antiquité romaine (voir ci-dessus figure 1), avec deux maximums d’émission de plomb bien distincts : durant la République (entre 350 et 100 ans av. J.-C.), puis l’Empire (entre 0 et 200 ans apr. J.-C.). Les Romains extrayaient le minerai de plomb argentifère pour produire le plomb nécessaire à la fabrication des conduites d’eau, et l’argent pour la monnaie.

Le procédé de séparation plomb-argent passait par une fusion du minerai à 1.200 °C, ce qui entraînait d’importantes émissions de plomb dans l’atmosphère comme l’avaient déjà montré des archives continentales telles les tourbières, dont il est cependant difficile de déduire une information globale à l’échelle européenne. Cette toute première étude de la pollution durant l’Antiquité à partir de glace alpine permet de mieux évaluer l’impact de ces émissions anciennes sur notre environnement européen et de le comparer notamment à celui de la pollution plus récente liée à l’utilisation de l’essence au plomb dans les années 1950-1985.

Simulations qui évaluent la sensibilité du dépôt de plomb au col du Dôme (étoile jaune) à la localisation géographique de l’émission. Cette carte indique également l’emplacement des principales mines connues de l’Antiquité romaine. Pour la région située , environ 500 km autour des Alpes, en bleu celles supposées actives dès la République romaine, et en rouge celles qui le seront plus tard. En dehors de cette zone, toutes les autres mines sont reportées en rouge, quelle que soit l’époque. La glace alpine est donc représentative de l’atmosphère de haute altitude qui est alimentée par les émissions de France, Espagne, Italie, îles du bassin méditerranéen, et dans une moindre mesure d’Allemagne et Angleterre. © Insu-CNRS

Simulations qui évaluent la sensibilité du dépôt de plomb au col du Dôme (étoile jaune) à la localisation géographique de l’émission. Cette carte indique également l’emplacement des principales mines connues de l’Antiquité romaine. Pour la région située , environ 500 km autour des Alpes, en bleu celles supposées actives dès la République romaine, et en rouge celles qui le seront plus tard. En dehors de cette zone, toutes les autres mines sont reportées en rouge, quelle que soit l’époque. La glace alpine est donc représentative de l’atmosphère de haute altitude qui est alimentée par les émissions de France, Espagne, Italie, îles du bassin méditerranéen, et dans une moindre mesure d’Allemagne et Angleterre. © Insu-CNRS

https://www.futura-sciences.com

Quand la pollution n’a pas de frontières


Si le vent pousse la poussière du Sahara de l’autre côté du monde, alors que penser de la pollution qui ne respecte aucune règle des frontières. Même le mur frontalier de Donald Trump ne peut pas l’empêcher de la pollution des villes les plus polluées au monde de s’étendre. On ajoute les la pollution des voitures, des foyers, et des causes comme des incendies … Les causes naturels nous ne pouvons pas grand chose, mais la pollution fait par l’homme, c’est tous les pays du monde qui doit y voir.
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Quand la pollution n’a pas de frontières

 

Une journée polluée à Shanghai, en Chine... (photo Johannes EISELE, archives agence france-presse)

Une journée polluée à Shanghai, en Chine

PHOTO JOHANNES EISELE, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

MATHIEU PERREAULT
La Presse

(WASHINGTON) Notre journaliste assiste au congrès annuel de l’American Association for the Advancement of Science (AAAS), la plus importante rencontre de science généraliste du monde, qui a pris fin hier, dimanche, dans la capitale des États-Unis.

Réduire la pollution atmosphérique est de plus en plus difficile dans les pays occidentaux. Les émissions de pays émergents comme la Chine et l’Inde voyagent beaucoup plus loin que prévu, révèle une nouvelle génération de satellites capables de suivre d’heure en heure les polluants. En Californie, la moitié des impacts des nouvelles normes antipollution sont ainsi annulés, ont expliqué dimanche des chercheurs au congrès annuel de l’AAAS.

Ozone

Depuis 20 ans, malgré un resserrement des normes sur la pollution automobile, le taux d’ozone au sol en Californie n’a presque pas bougé, alors qu’il a diminué dans l’est des États-Unis, où les normes sont moins sévères. Cela est essentiellement dû à la croissance économique en Chine, selon Meiyun Lin, de l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA).

« Environ 20 % de l’ozone au sol en Californie provient de la Chine, dit Mme Lin. On peut maintenant le voir grâce aux nouveaux satellites qui font des analyses horaires, mais cela confirme des observations faites il y a quelques années sur la base des autres polluants associés à l’ozone. Il y a moins de monoxyde de carbone lié à l’ozone provenant de la Chine qu’avec l’ozone issu de la combustion de véhicules ou d’usines ou les incendies de forêt en Californie. Cela dit, au niveau régional, par exemple en Asie et en Europe, et à l’intérieur des pays, il y a du transport de monoxyde de carbone d’une région à l’autre. »

Particules fines

La moitié des efforts de réduction de la pollution en particules fines de moins de 2,5 mm (PM2,5) en Californie sont maintenant annulés par l’effet des PM2,5 provenant de la Chine, selon Daven Henze, de l’Université du Colorado, qui participait au même colloque.

« La Chine, depuis quelques années, fait un effort de réduction de ses émissions, alors la croissance de la pollution se rendant jusqu’en Californie diminue depuis quelques années. Mais cet effort antipollution est essentiellement dirigé vers les zones industrialisées dans l’est de la Chine. Dans l’ouest du pays, où l’industrialisation est encore à un stade précoce très polluant, les émissions de PM2,5 à destination des autres pays augmentent. C’est la même chose en Inde. Cela fait que le Bangladesh, par exemple, ne pourrait que rester au même point, sur le plan du taux de PM2,5, même en éliminant totalement ses propres émissions. »

M. Henze a fait une analyse des décès liés à la pollution transfrontalière et a établi pour chaque pays un bilan des morts liées à la pollution qu’il exporte et des morts liées à la pollution qui arrive dans ce pays en provenance de l’étranger. La pollution « exportée » par la Chine et les pays producteurs de pétrole du Moyen-Orient et d’Afrique cause dans d’autres pays deux fois plus de morts que la pollution « importée ». Le Canada cause légèrement (1,1 fois) plus de morts à l’étranger, selon ce même calcul.

Sécheresse

Un autre phénomène affecte la lutte contre la pollution atmosphérique : dans les zones frappées par la sécheresse, la végétation absorbe moins d’ozone.

« Dans le sud-ouest des États-Unis, frappé par plusieurs vagues de sécheresse, et en Californie, ça accentue le problème de l’ozone exporté par la Chine, dit Mme Lin, de la NOAA. Il faut tenir compte de l’augmentation de la fréquence des sécheresses avec les changements climatiques dans l’évaluation des coûts des nouvelles réglementations sur l’ozone au sol. »

Londres

En novembre dernier, une étude portant sur 2000 enfants de Londres, parue dans la revue The Lancet, a conclu que les règles antipollution sévères mises en place en 2008 dans la capitale britannique – notamment l’interdiction des voitures et camions fabriqués avant 1990 – n’avaient eu aucun effet sur la santé des enfants. S’agit-il d’un effet de la pollution transfrontalière ?

« C’est possible, ce serait exactement ce que nous prédisons », dit Pieternel Levelt, de l’Institut royal météorologique des Pays-Bas, un autre participant au colloque sur la pollution transfrontalière.

L’étude du Lancet prédisait cependant que des normes encore plus sévères à Londres, qui à partir d’avril vont interdire toute voiture à essence fabriquée avant 2005 ou diesel fabriquée avant 2015, auraient, elles, un effet sur la santé des enfants. L’auteur de l’étude du Lancet, Chris Griffiths, de l’Université Queen Mary de Londres, avait expliqué à La Presse que la pollution transfrontalière avait été prise en compte, mais qu’elle n’avait pas un effet important.

Prédictions

Les nouveaux satellites permettant de suivre les panaches de pollution d’heure en heure pourraient permettre une meilleure adaptation des réglementations antipollution aux circonstances météorologiques.

« Dans plusieurs villes européennes, par exemple, on interdit la circulation de voitures diesel quand il y a des épisodes importants de smog, dit Mme Lin. On pourra réagir à l’avance en détectant les panaches de pollution quand ils se forment dans d’autres pays et se dirigent vers notre ville, et réduire considérablement le nombre d’épisodes de smog au lieu de seulement intervenir quand ils sont déjà actifs. »

Les foyers

La pollution liée aux foyers au bois voyage-t-elle aussi ?

« Il y a beaucoup de PM2,5 dans la fumée, qui voyage sur des milliers de kilomètres, et aussi des particules plus grosses, des PM10, qui voyagent sur des centaines de kilomètres », répond Daven Henze, de l’Université du Colorado, interrogé après le colloque de l’AAAS.

Une ville réglementant les émissions des foyers, comme Montréal, peut-elle donc voir ses efforts annulés par ceux de sa banlieue ?

« Potentiellement, dit M. Henze. Aux États-Unis la réglementation sur les foyers au bois a surtout été appliquée dans le Nord-Est, dans toute la région, alors ce n’est pas vraiment un problème. Mais il pourrait y avoir des effets sur les limites des États réglementant les foyers. »

***

EN CHIFFRES

De 38 à 50 parties par milliard (ppb): Taux d’ozone au sol moyen à Montréal en 2017

De 88 à 105 ppb: Maximum (99e percentile) du taux d’ozone au sol moyen à Montréal en 2017

De 6,2 à 8,6 ppb: Taux de particules fines (PM2,5) moyen à Montréal en 2017

De 25 à 32 ppb: Maximum (99e percentile) du taux de particules fines (PM2,5) moyen à Montréal en 2017

63 ppb: Cible d’ozone au sol au Canada

62 ppb: Cible d’ozone au sol au Canada à partir de 2020

28 microgrammes par mètre cube (µg/m3): Cible de particules fines (PM2,5) sur 24 heures au Canada

27 µg/m3: Cible de particules fines (PM2,5) sur 24 heures au Canada à partir de 2020

Sources : Conseil canadien des ministres de l’Environnement, Ville de Montréal

https://www.lapresse.ca/

Sur les traces de l’économie de l’Empire romain au Groenland


Quelle relation qu’il y a avec le plomb, les Grecs, les Phéniciens, surtout les Romains dans l’antiquité et le Groenland ? La pollution atmosphérique. Étonnant ? Grace au plomb, l’étude des carottes glacières raconte l’histoire de l’Antiquité en Europe en donnant une approximation de l’État économique de certains pays qui ont fait usage du plomb.
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Sur les traces de l’économie de l’Empire romain au Groenland

 

Des pièces de métal antiques déposées sur le sol.

Des pièces de monnaies anciennes Photo : iStock

Des chercheurs ont réussi à transformer des carottes glaciaires du Groenland en livre comptable pour suivre la prospérité économique des civilisations de l’Antiquité européenne. Si les Grecs et les Romains ne se sont pas rendus eux-mêmes à ces latitudes polaires pour y laisser des traces, leur pollution l’a fait pour eux.

Un texte de Renaud Manuguerra-Gagné

L’écriture est le moyen de communication par excellence pour remonter le fil de l’histoire.

Quand les écrits manquent, les chercheurs peuvent évaluer l’état d’une civilisation en étudiant les ruines ou les objets qu’elle a laissés derrière elle.

Toutefois, grâce à une étude publiée dans la revuePNAS, les archéologues peuvent maintenant compter sur un nouvel outil pour évaluer la prospérité d’une civilisation : le plomb.

Et l’utilisation de ce matériau par les grands empires d’Europe a laissé des traces jusque dans les glaces du Groenland.

Le plomb, indicateur économique

Le plomb est un métal facile à obtenir et à manier, ce qui le rendait très utile pour les civilisations de l’Antiquité. Les Européens s’en servaient pour fabriquer des canalisations pour l’eau potable ou pour protéger les coques des bateaux.

Son lien le plus important avec l’économie réside toutefois dans la fabrication de pièces de monnaie. Toutes les pièces de l’époque étaient en argent, métal qui n’existe pas à l’état pur dans la nature.

Souvent, on le retrouve combiné au plomb et au cuivre. Les Grecs, les Phéniciens et surtout les Romains avaient d’importantes fonderies pour séparer ces métaux. Les vapeurs produites par la fonte du métal créaient beaucoup de pollution atmosphérique pour l’époque.

Ce plomb en suspension s’est propagé plus au nord, où il s’est mélangé à la neige, puis s’est figé dans la glace, année après année, enregistrant ainsi les hauts et les bas de l’économie européenne.

Les chercheurs soulignent que le plomb n’est pas un parfait indicateur de la prospérité de l’époque.

Il permet toutefois une bonne approximation de l’état de l’économie, surtout à l’apogée de l’Empire romain, où les pièces d’argent représentaient une méthode standardisée pour acheter des biens et des services d’un bout à l’autre de l’Europe.

Il faut spécifier que ce continent n’était pas le seul endroit au monde où l’on procédait à la fonte du plomb pendant l’Antiquité. Dans ce domaine, la Chine avait aussi une industrie majeure.

C’est ici que le Groenland devient important, car les modèles atmosphériques montrent que les particules produites en Chine à l’époque auraient eu beaucoup de difficulté à atteindre cette région du cercle arctique.

De plus, en observant la composition du plomb trouvé dans la glace, les chercheurs ont identifié des isotopes caractéristiques de ceux retrouvés en Espagne et dans le sud de l’Europe.

Les hauts et les bas d’un empire figés dans la glace

Les chercheurs ont utilisé une carotte glaciaire prélevée à une profondeur de 159 à 580 mètres et couvrant 2500 ans d’histoire.

En faisant fondre la glace au rythme de cinq centimètres par minute, ils ont réussi à doser le plomb qui y était emprisonné. Avec une moyenne de douze mesures par année enregistrée dans la glace, les chercheurs ont obtenu un relevé continu des émissions de plomb de l’an 1100 avant notre ère jusqu’au 8e siècle.

La première chose qu’ils ont remarquée est que la concentration de plomb coïncidait avec des événements historiques déjà documentés, comme les épidémies ou les guerres.

Par exemple, plusieurs guerres ont eu lieu entre Rome et sa rivale Carthage. Chaque fois qu’un conflit survenait dans les régions productrices d’argent en Espagne, il y avait une baisse de plomb dans la glace à la même période.

À un autre moment, Rome a été obligée de dévaluer sa monnaie, dont chaque pièce était constituée à 100 % d’argent. Le métal a alors été fondu pour refaire plus de pièces à 80 % d’argent.

Durant cette période, moins de mines étaient en activité, étant donné qu’on réutilisait le métal déjà en circulation, et cela s’est reflété dans les couches de glace. Finalement, on obtient un bilan de la situation économique en Europe antique.

On voit l’apparition des premières fonderies avec l’arrivée des riches marchands phéniciens 10 siècles avant notre ère. La production monte ensuite jusqu’à la pax romana, cette période de 200 ans sans guerre entre l’an 0 et le 2e siècle.

Tout s’effondre ensuite avec la chute de Rome, et on ne revoit pas de niveau de plomb aussi élevé avant le début de la révolution industrielle au 18e siècle.

L’étude montre comment les traces de notre passé ne se trouvent pas seulement dans nos constructions et nos écrits : notre pollution peut aussi révéler l’état d’une civilisation.

https://ici.radio-canada.ca/

La pollution atmosphérique aurait un impact sur la santé mentale


On sait très bien que la pollution rend les gens malades physiquement, tel que l’asthme, les maladies cardiovasculaires et pulmonaires et ce n’est pas tout. La pollution affecte aussi la santé mentale, par isolation, la sédentarité causées par la pollution extérieure
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La pollution atmosphérique aurait un impact sur la santé mentale

 

La pollution atmosphérique aurait un impact sur la santé mentale

Photo Archives / AFP

WASHINGTON | Selon une nouvelle étude produite par l’Université de Washington, les risques de détresse psychologique augmenteraient avec la quantité de pollution présente dans l’air.

«Les effets de la pollution atmosphérique sur la santé cardiovasculaire et sur les maladies pulmonaires comme l’asthme sont bien établis. Par contre, son impact sur la santé du cerveau constitue un nouveau champ de recherche», a expliqué Anjum Hajat, aide-professeure en épidémiologie à l’École de santé publique de l’Université de Washington.

Publiée dans l’édition de novembre du journal «Health & Place», l’étude indique que la pollution atmosphérique peut générer certains changements de comportement. Elle inciterait notamment les gens à passer moins de temps à l’extérieur et à opter pour un mode de vie plus sédentaire, lequel est plus susceptible de créer de la détresse psychologique et de l’isolation sociale.

À l’aide de données obtenues auprès de 6000 répondants, l’étude a examiné le lien entre la toxicité de l’air et la santé mentale. Les chercheurs ont d’abord isolé une particule émise par les moteurs, les feux de foyer, les fours à bois et les centrales électriques alimentées au charbon et au gaz naturel.

Ils ont ensuite remarqué une corrélation entre la présence dans l’air de cette particule et le taux de détresse psychologique des personnes qui y sont exposées. Dans les endroits où on la retrouvait en plus grande quantité, la détresse psychologique était 17 % plus élevée.

http://fr.canoe.ca

La neige fondante, un véritable cocktail toxique


Le printemps tarde à venir dans certaines régions, mais chez moi, c’est bien commencé enfin pour le moment. Mais la fonte des neiges entraine aussi une réaction chimique avec les essences, gaz et pollution atmosphérique qui serait encore plus dommageable
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La neige fondante, un véritable cocktail toxique

 

MONTREAL RUE NEIGE

En ville, de nombreux polluants atmosphériques provenant des gaz d’échappement des automobiles et des camions s’accumulent dans la neige et sont relâchés dans l’environnement lors de la fonte printanière.

Un texte d’Alain Labelle

Des chercheurs de l’Université McGill et de l’École de technologie supérieure de Montréal ont découvert que la neige absorbe certains polluants organiques toxiques et cancérigènes appelés hydrocarbures aromatiques polycycliques.

Afin de déterminer la façon dont la neige capte les émissions polluantes des automobiles et des camions, les auteurs de l’étude publiée dans la revue Environmental Pollution l’ont exposée à des gaz d’échappement dans un globe de verre fabriqué dans leur laboratoire.

  • Premier constat : les gaz provenant de moteurs à essence réagissaient différemment au contact du froid et de la neige selon le mode d’injection du carburant dans le moteur.
  • Deuxième constat : la neige absorbe les particules fines présentes dans la pollution atmosphérique et modifie la concentration de différentes nanoparticules. Ces polluants, les plus petits que l’on retrouve dans l’air, ont été associés à plusieurs problèmes de santé.
  • Troisième constat : les températures froides et l’interaction entre la pollution atmosphérique et la neige augmentent la quantité relative des petites nanoparticules dans l’air pollué au-dessus du tapis neigeux.
  • Quatrième constat : une fois piégés par la neige, les polluants atmosphériques peuvent subir des transformations chimiques qui donnent naissance à d’autres polluants avec différents degrés de toxicité et de cancérogénicité. Certains composés, parfois plus néfastes que les polluants de départ, se volatilisent pour retourner dans l’air, alors que d’autres s’accumulent dans la neige et se retrouveront dans les eaux de fonte.

Ces rejets pourraient, à court terme, provoquer une augmentation de la concentration de certains polluants dans l’air, les sols et les eaux de surface vers lesquelles s’écoulent les eaux de fonte.
— Yevgen Nazarenko, chercheur à l’Université McGill

Le saviez-vous? À l’échelle mondiale, la pollution de l’air est responsable d’environ 8 millions de décès par année.

Le fait de comprendre l’interaction entre les polluants et l’environnement, y compris avec la neige, est important pour réduire le nombre de décès prématurés liés à la pollution de l’air en Amérique du Nord.

M. Nazarenko et ses collègues pensent qu’une surveillance environnementale accrue pourrait permettre de repérer les polluants les plus néfastes et, à terme, réduire leur présence dans l’environnement en modifiant la composition des carburants et en optimisant les moteurs et les catalyseurs des voitures.

http://quebec.huffingtonpost.ca

Le Saviez-Vous ► Allergies: 10 idées reçues au banc d’essai


Quand j’étais plus jeune, on entendait que très rarement des gens aux prises avec des allergies. Alors qu’aujourd’hui, c’est un vrai problème et il semble que les allergies vont augmenter dû à plusieurs causes comme, la pollution, tabac. Sachez que même si aujourd’hui, vous n’êtes pas allergique rien ne dit qu’un jour les choses pourraient changer
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Allergies: 10 idées reçues au banc d’essai

 

Allergies: 10 idées reçues au banc d'essai

Les allergies sont présentes toute l’année. Photo Fotolia

L’Organisation mondiale de la santé prévoit qu’en 2050, 50 % de la population sera affectée par au moins une allergie.

Christine Rolland, directrice de l’association Asthme & allergies, décrypte les idées reçues sur cette maladie.

LES ALLERGIES SONT PLUS PRÉSENTES AU PRINTEMPS QU’EN HIVER.

FAUX. Les allergies sont présentes toute l’année. On répertorie des allergies aux acariens, aux poils d’animaux, aux moisissures, aux aliments, aux médicaments, l’asthme allergique et les allergies cutanées.

IL Y A PLUS DE PERSONNES ALLERGIQUES À LA CAMPAGNE QU’EN MILIEU URBAIN.

FAUX. Les allergies sont plus fréquentes en milieu urbain, notamment à cause d’une conjonction de facteurs. L’un d’entre eux, la pollution atmosphérique, aggrave l’allergie aux pollens.

SI L’ON ÉTERNUE BEAUCOUP AU PRINTEMPS, ON EST FORCÉMENT ALLERGIQUE.

VRAI ET FAUX. L’éternuement n’est pas le seul signe d’allergie. Si au printemps, on éternue et que l’on a le nez qui coule ou qui est bouché, les yeux qui démangent et moins d’odorat, on peut raisonnablement penser à l’allergie.

L’AUGMENTATION DE LA FRÉQUENCE DES ALLERGIES EST DUE À L’ENVIRONNEMENT.

VRAI. Une hypothèse relie la modification de notre flore intestinale et respiratoire à la diminution de la biodiversité de notre environnement. Cette modification provoque une rupture de notre tolérance, qui définit l’allergie. Mais il existe d’autres facteurs qui interviennent dans l’apparition des allergies. En premier lieu, le tabagisme (actif et passif) ainsi que d’autres types de pollution atmosphérique extérieure et intérieure, la modification du mode alimentaire.

IL FAUT FAIRE UN TEST CUTANÉ POUR SAVOIR À QUOI ON EST ALLERGIQUE.

VRAI. En plus d’un interrogatoire précis sur les circonstances d’apparition des signes de l’allergie, les tests cutanés et/ou si nécessaire une prise de sang pour doser les «IgE spécifiques» permettent d’identifier le ou les allergènes responsables. Ils peuvent être pratiqués dès le plus jeune âge.

L’AIR INTÉRIEUR EST MOINS POLLUÉ QUE L’AIR EXTÉRIEUR.

FAUX. L’environnement intérieur est 5 à 10 fois plus pollué que l’extérieur. Dans les lieux clos, plusieurs allergènes sont susceptibles de provoquer des réactions allergiques (acariens, poils d’animaux, moisissures…). À ces allergènes s’ajoutent les «polluants domestiques» utilisés au quotidien. Ces polluants fragilisent les occupants et augmentent le risque d’apparition de symptômes allergiques (tabac, produits d’entretien, désodorisants…).

LES SÉNIORS NE PEUVENT PAS DEVENIR ALLERGIQUES.

FAUX. Contrairement aux idées reçues, l’allergie peut survenir aussi chez les séniors, à 60 ans ou plus tard encore. Malheureusement, leurs symptômes sont souvent attribués à d’autres causes que l’allergie, retardant la prise en charge et le retour à des conditions de vie normales.

LES ALLERGIES NON TRAITÉES N’ONT PAS DE GRAVES CONSÉQUENCES.

FAUX. Une rhinite allergique «banale», par exemple (éternuements, nez bouché, nez qui coule, yeux qui piquent), peut évoluer vers des problèmes respiratoires bronchiques potentiellement graves : 30 % des rhinites allergiques non traitées évoluent en asthme.

LE TRAITEMENT ANTIHISTAMINIQUE PERMET UNE VIE NORMALE.

VRAI ET FAUX. Le traitement antihistaminique peut soulager efficacement des symptômes, mais il est parfois insuffisant. En fonction du type et de la sévérité de l’allergie, il est possible d’avoir recours à l’immunothérapie allergénique (désensibilisation).

LA PHYTOTHÉRAPIE ET L’HOMÉOPATHIE SONT DES TRAITEMENTS EFFICACES.

FAUX. Dans l’état actuel des connaissances scientifiques, on ne peut pas affirmer que ces traitements permettent de soigner les allergies. Ils peuvent être utilisés en complément, mais ne remplacent pas les traitements traditionnels, car ils n’ont pas fait la preuve de leur efficacité.

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«Airpocalypse»: un immense mur de smog envahit Pékin


Nous avons quelques fois des alertes de smog, surtout lors des journées froides, mais jamais aussi polluant qu’en Chine. Cela doit être difficile à vivre surtout pour les personnes à santé fragile. Cela fait réfléchir sur l’importance de préserver l’air
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«Airpocalypse»: un immense mur de smog envahit Pékin

«Airpocalypse»: un immense mur de smog envahit Pékin

Images captées dans un intervalle de 20 minutes, avant et après l’arrivée d’un nuage de smog sur Pékin.Photo @china_chas / Twitter

Julien Girault

En guise de bouffée d’optimisme pour entamer la nouvelle année, Pékin s’est réveillé sous un épais brouillard toxique, avec une concentration de particules nocives 20 fois supérieure aux normes internationales, après le passage d’un nouveau nuage polluant dans le pays.

Après un long épisode de pollution en décembre, la capitale chinoise était à nouveau recouverte ce 1er janvier d’une dense brume grisâtre à l’odeur âcre, qui limitait la visibilité à quelques centaines de mètres.

Perdues dans le «smog», des enseignes lumineuses en haut des gratte-ciels semblaient flotter dans le vide, tandis que certains touristes se pressant autour de la Tour du tambour – monument emblématique du vieux Pékin – arboraient des masques respiratoires, a constaté l’AFP.

Un internaute a publié dimanche sur Twitter une vidéo montrant un dense nuage de pollution roulant sur la capitale chinoise. La séquence de quelques secondes représente en réalité des images captées sur une durée de 20 minutes.

La concentration de particules de 2,5 microns de diamètre (PM 2,5) – particulièrement dangereuses car elles pénètrent profondément dans les poumons – a dépassé dimanche matin 500 microgrammes par m3, selon les relevés de l’ambassade américaine rapportés par le site aqicn.org.

Un taux très au-dessus du seuil maximal de 25 recommandé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour une exposition de 24 heures.

Cette pollution atmosphérique endémique provient principalement de la combustion du charbon utilisé pour le chauffage et la production d’électricité, dont la demande augmente durant l’hiver.

La capitale est placée depuis jeudi en «alerte orange» à la pollution, un niveau qui entraîne l’interdiction des véhicules les plus polluants et une réduction de l’activité de certaines usines.

Mais entre le 16 et le 21 décembre, Pékin – comme près d’une trentaine d’autres grandes villes du nord de la Chine -, avait été pendant six jours en «alerte rouge», le niveau d’alarme maximal.

Celui-ci, déclenché quand un très grave épisode polluant est susceptible de durer plus de 72 heures, implique des fermetures d’écoles, l’arrêt de la production industrielle, une circulation alternée, ou encore l’interruption des chantiers.

«ENVIE DE PLEURER»

De nouveau dimanche, l’exaspération des Pékinois submergeait les réseaux sociaux.

«Pourquoi donc n’ont-ils pas déclenché l’alerte rouge? Parce que cela ferait mauvais genre pour le premier jour de l’année?», s’est agacé un internaute sur la plateforme de microblogs Weibo.

«La pollution possède désormais son « hukou » (permis de résidence) à Pékin, c’est fichu, elle ne s’en ira plus», rétorquait un autre, se désolant qu’il soit impossible d’aller «en plein air» pour célébrer le nouvel an.

«Sur l’avenue Chang’an (qui longe la place Tianan’men), j’ai brûlé deux feux rouges faute de les voir, j’ai envie de pleurer, ça me mine le moral», se lamentait un autre usager.

Vingt-quatre métropoles chinoises ont de nouveau été placées vendredi et samedi en alerte rouge, dans le nord et l’est du pays, selon l’agence Chine nouvelle. Quasiment toutes en étaient sorties dimanche, selon des sites officiels, à l’exception notable de divers districts de Shijiazhuang.

Dans cette ville, capitale de la province très industrielle du Hebei, les compteurs de la pollution avaient littéralement «explosé» mi-décembre, avec une concentration de particules 2.5 dépassant les 1000 microgrammes/m3, soit… 40 fois le seuil maximal recommandé par l’OMC.

Sur d’angoissants clichés aériens pris alors, on voyait le sommet des gratte-ciel émerger péniblement d’un informe magma grisâtre.

Durant cette période, un nuage toxique de pollution s’était étendu dans le nord-est de la Chine sur une surface totale de 1,88 million de km2 (soit plus de trois fois la superficie de la France). Il avait affecté – selon Greenpeace – quelque 460 millions de personnes, soit presque la population de l’Union européenne.

Selon les prévisions météorologiques officielles, le nuage de pollution actuel devrait «se dissiper progressivement» à partir du 5 janvier à la faveur d’un courant d’air froid.

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Porter un masque pour se protéger de la pollution, c’est efficace?


     

    La pollution atmosphérique est un gros problème pour notre santé. Lors d’avertissement d’un pic de pollution, ce n’est pas le temps de faire du sport extérieur. Les masques peuvent-ils vraiment nous aider a affronter cette pollution ? On fait des recherches en Chine, car beaucoup en porte
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    Porter un masque pour se protéger de la pollution, c’est efficace?

    Le HuffPost  |  Par Sandra Lorenzo

Ne pas faire de sport et éviter de prendre sa voiture, les conseils des autorités en cas de pic de pollution atmosphérique sont bien connus. Mais, pour ne pas complètement arrêter votre vie, vous faites avec. Ainsi, sur votre vélo, sur le trottoir ou même dans votre voiture, l’idée d’acheter un masque antipollution a peut-être fait son chemin.

Mais vers quel modèle se tourner et sont-ils vraiment efficaces?

« C’est une question délicate », assure Christian George, directeur de recherche au CNRS, spécialiste de la pollution atmosphérique et des nanoparticules. « Une chose est sûre, si les particules fines sont difficiles à filtrer, ce n’est pas impossible. C’est en Chine que la recherche sur le sujet est la plus performante ».

Porter un simple foulard, c’est inutile?

Les particules fines ont des tailles très différentes. Les plus grandes mesurent jusqu’à 2,5 micromètres et les plus petites peuvent être jusqu’à 1000 fois plus fines.

« Dans les épisodes de pollution, assure Véronique Riffault, Professeure en sciences de l’atmosphère à l’École nationale supérieure des Mines de Douai, la majeure partie n’excède pas la taille d’un micromètre. » Les particules fines ne sont donc pas du tout filtrées avec un simple foulard. Cette méthode parce qu’elle limite les odeurs donne l’impression qu’elle est efficace, mais les mailles des tissus sont beaucoup trop épaisses ».

Pour vous en convaincre, voici la taille des particules par rapport au diamètre moyen d’un cheveu ou à la taille d’un grain de sable, selon une infographie en anglais de l’agence de protection environnementale des États-Unis.

Puis-je porter un masque de chirurgien?

Ces masques grand public peuvent être achetés en pharmacie et en magasin de bricolage.

« Ce sont les masques médicaux, comme ceux portés par les chirurgiens », détaille Véronique Riffault. Mais leur rôle se résume « à réduire l’émission de gouttelettes vers les personnes qui vous entourent et non de vous protéger de l’extérieur ».

Un masque qui filtre les particules, ça existe ?

Pour les autres masques, il faut s’intéresser à ceux dits « FFP ». Ils sont siglés FFP1, FFP2 et FFP3. Les masques FFP ou « filtering facepiece particles » (littéralement « pièce faciale filtrante contre les particules ») couvrent le nez, la bouche et le menton et répondent aux exigences de la norme EN149.

« Les masques FFP3 sont les plus filtrants. Ils filtrent 98% des particules. Attention cependant, impossible de les porter longtemps. Au bout de quelques dizaines de secondes, on accumule la respiration et la chaleur donc la transpiration. Ce n’est vraiment pas agréable », explique Véronique Riffault qui en porte en laboratoire.

Denis Charpin, chef du service des maladies respiratoires au CHU de Marseille interrogé sur Le Plus confirme:

« Ils sont difficilement supportables, au bout de quelques dizaines de secondes on transpire beaucoup. Il est impossible de les porter toute une journée. »

Mais attention, si leur pouvoir filtrant est réel, ils peuvent parfois être totalement inutiles.

« La forme du visage, la présence ou non d’une barbe, tout cela pose des problèmes d’étanchéité », rappelle encore Véronique Riffault. Et leur coût peut être assez élevé surtout qu’ils sont jetables.

Un avis que ne partage visiblement pas le médecin généraliste Jean-Luc Saladin au Havre. Lui-même cycliste porte un « confortable » masque FFP3. Il l’explique sur le blogue Vélib de la ville de Paris:

 « Ceux qui le souhaitent peuvent comme moi investir dans un masque filtrant professionnel (norme FFP3). Confortable, il protège des particules polluantes, mais pas des gaz et notamment des nitreuses qui relèvent d’une question plus globale de santé publique. »

Attention, ces masques ne filtrent pas les particules plus fines, celles qui sont capables de passer dans le sang.

Existe-t-il de mauvais masques?

Si certains masques ne protègent pas contre les particules fines, « ils sont au pire inefficaces », assure Véronique Riffault.

Ainsi donc difficile de conseiller le port d’un masque.

« Pour prendre soin de notre système respiratoire et cardio-vasculaire, mieux vaut éviter au maximum les efforts. L’activité physique augmente les inspirations et donc l’ingestion de particules fines dans tous les cas. Il faut fonctionner à bas régime en période de pic », préconise donc la spécialiste. « Si vous tenez vraiment à porter un masque et que vous trouvez un FFP3, mieux vaut également l’essayer hors des pics de pollution pour ne pas prendre de risques ».

Christian George précise aussi que ce n’est pas pendant les pics qu’il faut seulement s’inquiéter de cette pollution.

« L’exposition aux particules fines à faible dose et en continu pose de vrais problèmes ».

Les particules fines ne posent pas seulement problème pour notre système respiratoire, mais pour tout notre corps. Les plus fines d’entre elles parviennent en effet à passer dans le sang.

Selon le dernier rapport de l’Agence Européenne de l’Environnement publié en novembre 2016, 10% des citoyens européens en zones urbaines sont exposés à des concentrations supérieures aux valeurs limites.

« Selon les recommandations de l’OMS, c’est environ 80% de la population urbaine qui subit des concentrations trop importantes », rappelle Véronique Riffault.

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(Ne pas) regarder la météo tue : cette collection de maladies que le ciel aggrave


Il serait peut-être intéressant de faire un journal de nos maux tout en inscrivant les conditions météorologiques. On constate en effet que certains jours, certains malaises sont plus présents que les autres jours tout dépendants de quel temps qu’il fait
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(Ne pas) regarder la météo tue : cette collection de maladies que le ciel aggrave

 

Selon une étude scientifique, la foudre provoquerait des maux de tête.

Selon une étude scientifique, la foudre provoquerait des maux de tête. Crédit REUTERS/Aly Song

Dame nature fait la pluie et le beau temps avec notre santé et joue avec notre système immunitaire comme avec nos nerfs.

La météo a des effets sur notre corps, c’est prouvé. En effet, si Atlantico vous avait déjà expliqué que la météo influençait nos humeurs, Business Insider a récemment démontré que la météo affecte notre organisme. Voici les top 5 des pires conditions météorologiques qui influent sur notre santé.

1 – La foudre déclenche des maux de tête

C’est en tout cas ce que met en avant une étude menée par des chercheurs de l’Université de Cincinnati et récemment publiée dans la revue Cephalalgia. Relayée sur le site Science Daily, cette enquête a été menée par Geoffrey Martin, étudiant en médecine, et son père Vincent Martin, professeur et médecin expert sur la question des maux de tête. Ils ont choisi pour cela des participants dont les migraines chroniques sont soignées à l’International Headache Society. Ceux-ci devaient enregistrer la fréquence de leurs maux de tête sur une période de trois à six mois. De leur côté, les scientifiques ont enregistré le nombre de fois où la foudre a frappé à 25 miles de leur maison.

« Nous avons utilisé des modèles mathématiques pour déterminer si la foudre elle-même était la cause de l’augmentation de la fréquence des maux de tête ou si elle pouvait être attribuée à d’autres facteurs météorologiques rencontrées avec des orages « , explique Vincent Martin.

Et les résultats sont étonnants : l’étude a permis de détecter que 31% des participants ont des maux de tête beaucoup plus intenses quand il y a des orages. La foudre augmente aussi de 28% le risque d’avoir des migraines chroniques.

« Il y a un certain nombre de façons dont les éclairs peuvent déclencher des maux de tête », note-t-il.

« Les ondes électromagnétiques émises par les éclairs seraient donc déclencheurs des maux de tête. Par ailleurs, la foudre produit l’augmentation des polluants atmosphériques tels que l’ozone et peut entraîner l’émission de spores fongiques qui pourraient conduire à la migraine. « 

2 – Le « smog » (ou la brume épaisse) entraîne des problèmes cardiovasculaires

Le smog est une brume épaisse provenant d’un mélange de polluants atmosphériques. Dès lors, si vous habitez dans une région où la pollution de l’air est très importante, vous avez de plus grands risques d’avoir des problèmes cardiovasculaires et respiratoires. C’est en tout cas ce que prouvent des chercheurs de la John Hopkins University à Baltimore : ceux-ci ont lié l’exposition aux particules fines dans l’air et le risque accru d’hospitalisation.

« Le smog affecte le système cardio-vasculaire à bien des égards », affirme dans Business Insider le cardiologue Stephen Sinatra, auteur de The Great Cholestorol Myth. « Quand vous inhalez des particules, le smog est plus compact dans les poumons, ce qui pourrait ainsi augmenter la pression du cœur provoquant une élévation de la pression artérielle pulmonaire. « 

La pollution atmosphérique peut aussi augmenter l’activité du système nerveux autonome, qui contrôle les fonctions vitales du corps, comme les battements de cœur par exemple.

« Respirer l’air pur ou de l’air filtré est essentiel dans la protection du système cardiovasculaire », conclut Stephen Sinatra.

3 – Les tempêtes peuvent faire naître des dépressions

Les fortes chutes de pression barométrique, qui surviennent généralement avant une tempête, peuvent augmenter le risque de symptômes de dépression chez certaines personnes, en particulier celles exposées aux troubles affectifs saisonniers, selon une étude de l’Université de Barcelone. En clair, leur étude suggère que lors du passage d’une tempête, les troubles affectifs saisonniers sont plus importants qu’à l’accoutumée. Ces troubles peuvent être caractérisés par : un sentiment de tristesse, d’anxiété, de désespoir, d’irritabilité, de difficulté à dormir…

Une autre étude menée par des chercheurs de l’Université de Louisville et publiée dans la Revue canadienne de psychiatrie montre que les chutes de pression barométrique constatée lors du passage d’une tempête augmentent les risques d’enfermement d’urgence en psychiatrie, notamment à cause d’actes violents.

4 – Le froid entraîne une aggravation de l’arthrite

Les personnes atteintes de polyarthrite rhumatoïde éprouvent souvent des poussées de douleurs articulaires pendant la saison hivernale, un symptôme confirmé dans une récente étude menée par des scientifiques espagnols. Ils ont constaté qu’en période de grand froid les salles d’urgence ont été 16% plus fréquentées par des patients entre 50 et 65 ans venus se plaindre de polyarthrite liée à l’arthrite.

« Mes patients se plaignent plus souvent lorsque le temps est humide et froid que quand il fait beau et chaud », confirme pour Business Insider le rhumatologue Nathan Wei, directeur du Centre de Traitement de l’arthrite à Frederick, dans le Maryland.

5 – Le brouillard et les problèmes respiratoires

Contrairement au smog, le brouillard peut parfois profiter aux personnes souffrant de problèmes respiratoires. En effet, il permet de « nettoyer l’air », de le filtrer. Le brouillard aide à nettoyer l’atmosphère en absorbant les particules polluantes, comme le montre une enquête publiée sur Science Daily. Toutefois sa capacité à nettoyer l’air dépend de la taille des particules en suspension. Les bienfaits du brouillard restent limités et il entraîne parfois d’autres problèmes de santé. Bref, tantôt un allié et tantôt un ennemi.

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Les dangers de la pollution prouvés par les JO de Pékin


La pollution rend malade et un pays pollueur transporte un pourcentage de sa pollution outre-mer .. Donc, c’est une responsabilité de tout les pays et surtout les grands pollueur a faire des efforts pour diminuer ces concentrations toxiques dans les airs
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Les dangers de la pollution prouvés par les JO de Pékin

 

Digging for Fire sous licence Creative Commons

Smog au dessus de Pékin, avant les JO de 2008.

Yves Miserey

Profitant de la réduction de la pollution atmosphérique pendant les Jeux Olympiques de Pékin en 2008, des chercheurs ont fait des analyses provuant que la mauvaise qualité de l’air augmentait les risques de maladies cardiovasculaires.

Pour pouvoir organiser les Jeux Olympiques et Paralympiques à Pékin en 2008, les autorités chinoises ont dû s’engager à diminuer de façon drastique la pollution atmosphérique. Des usines se sont arrêtées ou ont ralenti leurs activités; un système de circulation alternée a été mis en place pour réduire le trafic automobile. Résultat, pendant plusieurs semaines, les émissions des gaz issus de la combustion du charbon et du pétrole ont chuté de près de 50 % et les concentrations de particules fines, particulièrement dangereuses pour la santé, ont baissé d’un peu plus de 25 %.

Une équipe de chercheurs de l’université de Rochester (États-Unis) a saisi cette occasion pour voir si cette amélioration de la qualité de l’air avait des conséquences mesurables sur les organismes et lesquelles.

«La pollution atmosphérique augmente le risque de maladies cardiovasculaires mais on ne connaît les mécanismes qui entrent en jeu dans ce processus», soulignent en effet es auteurs de l’étude, publiée cette semaine dans le JAMA (Journal of the American Medical Association).

Pour le savoir, ils ont fait des prises de sang à plus de 125 étudiants en médecine, avant, pendant et après les JO. Ils ont ciblé leurs recherches sur des biomarqueurs connus pour provoquer des inflammations.

Une découverte majeure

Deux molécules ressortent de toutes ces analyses: le SCD62P et le facteur «von Willbrand». Ce sont, en effet, les seules dont la présence a diminué de façon significative dans les échantillons sanguins prélevés sur les étudiants quand l’air était le plus propre. La première des ces molécules est un marqueur important de l’inflammation et elle augmente le risque de maladies cardiovasculaires. L’autre est impliquée dans la coagulation du sang et la formation de caillots pouvant conduire à des thromboses.

«C’est une découverte majeure», estime Mme Hind Hamzeh-Cognasse, de l’université de Saint-Étienne.

Même si l’interaction entre toutes ces molécules est certainement très complexe, l’étude montre que la pollution présente un grave danger pour les personnes à risque. Ceux qui en doutent encore auront du mal à se faire entendre.

La capitale chinoise est l’un des villes les plus pollués du monde, les concentrations de particules fines (PM 2,5) sont dix fois supérieures au seuil recommandé par l’Organisation mondiale de la santé.On estime que chaque année, 800.000 personnes meurent dans le monde à cause de la pollution atmosphérique, dont deux tiers en Asie. Près de 20 % de la pollution atmosphérique aux États-Unis provient de la Chine.

http://sante.lefigaro.fr