Les tâches ménagères nuisent à la qualité de l’air


Faire la cuisine, le ménage affecte la qualité de l’air dans une maison. Ce n’est pas nécessaire malgré tout d’abandonner le balayage, lessive et tout le tra la la … Une bonne aération pour changer l’air de la maison est tout aussi efficace.
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Les tâches ménagères nuisent à la qualité de l’air

 

 

JEAN-BENOIT LEGAULT
La Presse Canadienne
Montréal

Les tâches ménagères comme la cuisson et l’entretien nuisent à la qualité de l’air de nos maisons, affirme une étude américaine, mais une experte indépendante croit qu’il n’y a pas lieu de trop s’alarmer.

Faire bouillir de l’eau au-dessus d’une flamme augmenterait les niveaux de polluants atmosphériques gazeux et de particules en suspension. Préparer des rôties le matin enverrait aussi des particules dans l’air. Et des produits comme le shampoing, le parfum et les nettoyants seraient des sources de composés organiques volatils.

Les chercheurs de l’Université du Colorado ont beau prétendre que la qualité de l’air à l’intérieur de nos maisons est comparable à celle d’une grande ville polluée, il ne faut probablement pas y voir une excuse pour manger exclusivement au restaurant ou cesser de laver le plancher.

« Faire des rôties, ça fait des particules, c’est sûr, c’est de la cuisson, a expliqué la professeure Caroline Duchaine, une experte de l’Université Laval qui étudie les bioaérosols et leurs effets sur la santé respiratoire des humains exposés. Cela étant dit, c’est une question de ventilation et de changement d’air des maisons. Si on entre quelque part et que ça sent la cuisson, c’est certain qu’il y a des particules dans l’air. Mais est-ce que notre vie est en danger ? Non. »

Et quand exposition il y aura, ce sera habituellement sur du court terme, poursuit-elle. Les maisons ont un taux de changement d’air naturel et si la maison est bien ventilée, les particules s’en vont, « mais c’est toujours une question de dose ».

« Quelqu’un qui se fait cuire des rôties huit fois par jour, c’est quand même moins que fumer dans la maison, en termes de particules, a-t-elle dit. Mais ça pourra être différent au niveau du cumul d’exposition : j’ai une vieille voiture, j’habite proche d’une autoroute… Ce sont des facteurs de risque […] un million de fois [pires] que de se faire des rôties. »

Les sources d’émissions de particules sont multiples à l’intérieur d’une maison, des petits électroménagers jusqu’aux feux de foyer en passant par les désodorisants que l’on branche dans une prise de courant. Même l’odeur qui émane d’une imprimante au laser démontre qu’elle dégage aussi des particules, et des chercheurs australiens suggèrent de toujours l’installer dans un endroit plus aéré et jamais dans une pièce fermée comme un bureau.

« Moi, tous les trucs branchés, jamais je ne mettrais ça dans ma maison, a confié Mme Duchaine. Par contre, quand je soupe, je mets quand même des chandelles sur la table, ça ne me dérange pas et à date tout va bien. »

Les conséquences pour la santé d’une exposition à ces particules sont bien connues. En termes de pollution atmosphérique, on évoque souvent les particules PM2.5, à savoir des particules dont le diamètre est inférieur à 2,5 microns (un micron équivalant à un millionième de mètre).

« Quand on parle de la combustion, on tombe de l’ordre du nanomètre [un milliardième de mètre, NDLR], a expliqué la chercheuse. [Ces particules] se comportent ni plus ni moins que comme des gaz. Ce sont des particules ultrafines qui vont entrer dans la circulation sanguine […] et induire des réactions inflammatoires. »

Les recherches de la professeure Duchaine ont porté, il y a quelques années, sur les aspirateurs, et elle a constaté que certains modèles, au moment du démarrage, émettaient des concentrations de particules comparables à un moteur diesel.

« Les particules provenaient probablement des composantes en plastique qui tournent et qui frottent et qui s’usent, mais aussi du contenu biologique du sac, a-t-elle expliqué. Donc j’ai trouvé des bactéries et des moisissures dans l’air, juste à faire rouler le moteur, sans bouger l’aspirateur. Donc avec un modèle qui coûte un peu plus cher, on a des composantes qui émettent moins de particules au niveau de la friction du moteur, le moteur chauffe moins, et aussi un sac plus étanche. »

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Le Taj Mahal est menacé de destruction à cause de la pollution


Je crois que le Taj Mahal en Inde est aussi connu que la tour Eifel à Paris. Ce mausolée construit dans les années 1650 de marbre blanc et de pierre semi-précieuse. Malheureusement, le Taj Mahal n’a pas été bien entretenu et a perdu son teint dû à la pollution causé par les usines à charbon, des voitures, l’incinération des morts près des bâtiments, des rivières polluées …
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Le Taj Mahal est menacé de destruction à cause de la pollution

 

Taj Mahal matin

Alors, brûme matinale ou smog ? Crédits : Pixabay

par Louison

En juillet 2018, la Cour suprême d’Inde émettait un message très clair :

“Soit nous fermons et demandons la démolition du Taj, soit vous le restaurez ».

La raison de cette menace ? L’absence de restauration décente et de moyens, qui entachent la beauté de la structure.

Aujourd’hui, de plus en plus de clichés du Taj Mahal sont pris alors que celui est passé à une teinte jaunâtre. C’est loin du blanc, du doré et du rose qui sont ses couleurs habituelles selon le moment de la journée. La raison cette dégradation accélérée ? La pollution environnante.

    Les origines du Taj Mahal

    Situé dans la ville d’Agra, dans l’État d’Uttar Pradesh au nord de l’Inde, le Taj Mahal est l’une des 7 merveilles du monde selon le classement de la New Seven Wonders Foundation. Il a été construit par l’empereur Shah Jahan pour témoigner de son chagrin après la mort de sa première femme, Mumtaz Mahal. Le palais est donc un gigantesque mausolée.

    Le Taj Mahal a été construit en marbre blanc translucide, amené à Agra depuis la région du Rajasthan, au nord-ouest de l’Inde. Il a ensuite été incrusté de pierres semi-précieuses, dont le jaspe, le jade, le turquoise, le lapis-lazuli, le saphir et la cornaline. L’ensemble a été achevé en 1653.

    Mais depuis quelques années, le palais s’assombrit

    Même le marbre s’oxyde naturellement : de ce fait, le palais est devenu plus sombre que ce qu’il était à l’époque. Mais cela ne suffit pas à expliquer l’état dans lequel il se trouve aujourd’hui. Les 3 principaux responsables sont les suivants :

    • les pluies acides

    • la suie

    • les polluants atmosphériques

      En effet, les villes indiennes sont connues pour être parmi les plus polluées du monde. En 2017, la capitale de l’Inde atteignait un taux de particules fines PM 2,5 de 1 000 microgrammes par mètre cube d’air. À titre comparatif, Paris est généralement à 35 microgrammes par mètre cube d’air de moyenne annuelle ces dernières années. L’OMS recommande de descendre en dessous des 25 microgrammes pour ce type de particules.

      Taj mahal

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      Crédits : Pxhere

      L’Inde est l’un des plus gros producteurs de tissus du monde. C’est un pays qui fonctionne encore grâce à des usines à charbon, dont les tanneries sont encore actives et dont les habitants achètent de plus en plus de voitures.

      New Delhi inquiète d’ailleurs énormément les climatologues. Ils craignent que la ville devienne tellement toxique que des smogs similaires à ceux de Londres au XXe siècle finissent par se produire. Si c’était le cas, la densité bien supérieure de la population rendrait la situation catastrophique.

      Les traditions ont la vie dure

      En Inde, il est courant que les morts soient incinérés. En effet, il s’agit d’une tradition hindoue. Le problème, c’est que ces feux sont souvent faits à proximité des bâtiments. Pourquoi ? Car la zone autour du Taj Mahal est censée être protégée contre le trop-plein de pollution, donc l’air y est plus respirable (la zone Taj Trapezium)… Cette situation est contradictoire, mais cause de gros dégâts aux murs et aux statues.

      La pollution de la rivière est en cause

      Les villes – mais aussi les rivières – indiennes méritent le titre d’endroits parmi les plus pollués du monde. Les eaux usées et les déchets industriels non traités se déversent dans la rivière Yamuna, créant des eaux riches en nutriments et en vie bactérienne. Tout cela est ensuite capté par le vent et déposé dans les pierres de plus en plus poreuses du palais. Cette situation permet aux micro-organismes de la rivière de prospérer et de colorer les pierres en vert.

      Une autre source de pollution a été pointée du doigt : les excréments d’insectes. Les eaux polluées de la rivière sont une aubaine pour eux aussi. Cependant, même s’il est prouvé que cela a un impact, ce n’est sûrement pas la source principale de pollution.

      Le point de non-retour est-il atteint ?

      Heureusement non, en se basant sur le précédent cas de la cathédrale de Saint-Paul de Londres construite en pierre poreuse aussi. Les scientifiques semblent penser que des actions décisives peuvent encore être entreprises pour sauver le monument

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      Source

      https://sciencepost.fr/