Identifier un suspect avec 1 cm de cheveu et sans ADN, c’est possible !


Dans les affaires criminelles, on a souvent recours à l’ADN pour résoudre un crime. Même si l’ADN est une technique renommée, elle n’est pas infaillible à cause des possibilités de contamination dans le processus. Mais une nouvelle technique serait assez prometteuse avec un seul centimètre de cheveu même s’il est impossible d’y retirer de l’ADN.
Nuage


Identifier un suspect avec 1 cm de cheveu et sans ADN, c’est possible !




Céline Deluzarche
Journaliste


Cela pourrait fournir de nouveaux scénarios exaltants aux Experts : une nouvelle méthode d’identification permet désormais de confondre un coupable avec un simple cheveu sans aucun ADN et avec un très haut niveau de fiabilité.

En matière de police scientifique, l’ADN fait aujourd’hui figure de preuve reine. Cette méthode n’est pourtant pas infaillible, l’ADN pouvant être lui-même contaminé par simple contact ou faire l’objet d’une présence fortuite. Surtout, on ne dispose pas toujours de suffisamment d’ADN pour établir une probabilité suffisante de correspondance. Ces dernières années, les experts scientifiques ont donc investigué une autre méthode, basée sur le cheveu.

Tout ce que le cheveu révèle de vous

Le cheveu est dépourvu d’ADN dès lors que le follicule pileux n’y est pas rattaché. En revanche, il est constitué de kératine, une famille de protéines dont les séquences d’acides aminés dépendent du type de cheveu et sont spécifiques à chaque personne. En comparant ces séquences d’acides aminés avec des bases de données existantes, comme les bibliothèques génétiques, on peut en déduire le sexe, l’âge, l’origine, ou la masse corporelle d’un suspect. Cette technique d’identification souffre cependant d’un gros problème : pour extraire les acides aminés, il faut chauffer et broyer le cheveu plusieurs fois, ce qui dénature une grande partie des protéines. Du coup, il ne reste pas toujours suffisamment de matière pour détecter un nombre de variations permettant d’établir l’identification.

  • Le saviez-vous ?
  • Le cheveu est un indice particulièrement intéressant pour les enquêteurs. D’abord, il est très fréquent d’en trouver sur une scène de crime : chaque humain perd en moyenne 50 à 150 cheveux chaque jour. D’autre part, les protéines se conservent bien plus longtemps que l’ADN, qui se dégrade rapidement en présence de chaleur ou d’humidité. Enfin, l’analyse du cheveu permet de confirmer une preuve ADN lorsqu’on ne dispose pas de suffisamment de matière pour un test fiable.


Un nouveau « code peptidique » du cheveu

Une équipe de chercheurs affirme aujourd’hui avoir résolu ce problème, grâce à une méthode décrite dans le Journal of Forensic Sciences. Cette technique d’extraction consistant à chauffer les cheveux dans une solution détergente ne nécessite qu’une seule étape et supprime le broyage. On peut ainsi isoler une quantité suffisante de protéines à partir d’un morceau de cheveu d’un centimètre à peine, avec une sensibilité huit fois supérieure à celles des techniques utilisées habituellement.

Les séquences d’acides aminés de la kératine des cheveux sont spécifiques à chaque individu. © Kateryna_Kon, Adobe Stock

Les séquences d’acides aminés de la kératine des cheveux sont spécifiques à chaque individu. © Kateryna_Kon, Adobe Stock

Les chercheurs ont également découvert de nouveaux éléments constitutifs des protéines, appelés « peptides à variantes génétiques » (GVP) et qui diffèrent selon les individus car elles sont construites en fonction du code génétique de chacun.

« Plus vous avez de GVP, plus vous pouvez distinguer les gens les uns des autres, explique au site Science Zheng Zhang, principal auteur de l’étude. C’est l’équivalent d’avoir des allèles supplémentaires dans un profil ADN ».

Ces marqueurs pourraient venir s’ajouter à ceux de la base de données peptidique du NIST (National Institute of Standards and Technology) et être utilisés dans les affaires criminelles.

 « Une recherche dans la base de données actuelle permet d’identifier seulement 11 % des peptides, alors qu’une recherche hybride incluant les GVP en trouve 75 % », assurent les auteurs.

Mais on est encore loin des prétoires : cette nouvelle méthode d’extraction prend du temps (plus d’une journée) et nécessite une technique et une expertise sophistiquées. On ignore aussi dans quelle mesure ces marqueurs capillaires peuvent changer selon l’âge ou être altérés par des modifications chimiques (coloration pour cheveux, par exemple).

CE QU’IL FAUT RETENIR

  • Une nouvelle méthode permet d’identifier une personne à partir d’un centimètre de cheveu et avec une sensibilité huit fois supérieure à celle des techniques existantes.

  • Les chercheurs ont notamment découvert de nouveaux peptides dans le cheveu très caractéristiques à chaque personne.

  • Cette méthode pourrait être utilisée dans les enquêtes criminelles quand on ne dispose pas de suffisamment d’ADN ou pour renforcer des preuves existantes.

https://www.futura-sciences.com

Le Saviez-Vous ► Comment les insectes révèlent l’heure du crime ?


Quand la police scientifique ont compris que les insectes étaient des indices précieuses pour connaitre l’heure du crime, la science a fait un grand pas en médico-légale.
Nuage


Comment les insectes révèlent l’heure du crime ?



(c) Danielle MacInnes on Unsplash

La police scientifique compte dans ses rangs des entomologistes. Ces spécialistes s’appuient sur les insectes prélevés sur les corps pour déterminer le moment de leur première ponte. Ils peuvent ainsi estimer l’heure du décès lorsque le corps est resté à l’air libre. Après 4 mois, l’évaluation de la date de décès devient moins précise. Des facteurs tels que la météo, la densité d’insectes dans le milieu ou la présence de prédateurs influencent l’arrivée des espèces et leur développement.

https://www.caminteresse.fr/

Qui sont les insectes qui donnent l’heure du crime ?

La mouche Calliphora vicina pond ses oeufs dans les plis du corps dès les premières minutes de la mort.

La mouche Calliphora vicina pond ses oeufs dans les plis du corps dès les premières minutes de la mort.


La mouche Sarcophaga est attirée par les odeurs de fermentation, entre 48 et 72 heures après le décès.

La mouche Sarcophaga est attirée par les odeurs de fermentation, entre 48 et 72 heures après le décès.

Flesh fly species sarcophaga carnaria isolated on white background

Le papillon Aglossa est très friand des graisses qui fermentent deux à trois mois après la mort.

Le papillon Aglossa est très friand des graisses qui fermentent deux à trois mois après la mort.


Anthomiya, la mouche des pluies, arrive au bout de 3 à 4 mois, lors de la dégradation des protéines du corps.

Anthomiya, la mouche des pluies, arrive au bout de 3 à 4 mois, lors de la dégradation des protéines du corps.

Photo 4/8

Après 4 à 5 mois, le nécrophore ensevelisseur enterre les restes de corps pour en nourrir ses larves

Après 4 à 5 mois, le nécrophore ensevelisseur enterre les restes de corps pour en nourrir ses larves

Photo 5/8

La présence des acariens témoigne d'un corps quasiment sec, mort depuis 5 à 6 mois.

La présence des acariens témoigne d’un corps quasiment sec, mort depuis 5 à 6 mois.

House dust mite

L'anthrène, petit coléoptère qui raffole de la kératine des poils, s'installe sur les corps morts au bout de 8 mois

L’anthrène, petit coléoptère qui raffole de la kératine des poils, s’installe sur les corps morts au bout de 8 mois


Tenebrio obscurus ne laisse que les os d'un corps en décomposition, entre la 1e et 3e année.

Tenebrio obscurus ne laisse que les os d’un corps en décomposition, entre la 1e et 3e année.


https://photo.caminteresse.fr/

Le Saviez-vous ► Cette femme a inventé la police scientifique en construisant des maisons de poupées


La première chose que j’ai pensée en voyant la vidéo est la série Les Experts et le tueur à la maquette, l’assassin reproduisait avec précision ses crimes. C’est un aperçu du travail d’une femme au foyer Frances Glessner Lee, qui n’était pas une psychopathe, mais plutôt une passionnée de la médecine des enquêtes de  Sherlock Holmes et des crimes. Elle s’est mis à fabriquer des maisons de poupée avec tous les indices laissé sur une scène de crime. Grâce à elle, la police scientifique est née. Cela démontre que même une femme au foyer peut changer les choses
Nuage

 

Cette femme a inventé la police scientifique en construisant des maisons de poupées

Frances Lee était passionnée du détail. Pour résoudre des crimes, elle a eu l’idée de reproduire les scènes en miniature. Lee reproduisait les lieux avec une extrême précision pour dénicher des preuves. Son travail a ouvert la porte à la police scientifique.

Source : Smithsonian

 

 

Frances Glessner Lee, née le 25 mars 1878 à Chicago et morte le 27 janvier 1962, est une médecin légiste américain, surnommée « la mère de la science forensique ». Wikipédia

http://www.ulyces.co

Démasquer un criminel grâce à un moustique? Peut-être un jour


Il y aurait peut-être du positif aux moustiques communs et moustiques tigres. Lors d’une enquête criminelle, ces insectes pourraient donner des indices très appréciables sur des suspects
Nuage

 

Démasquer un criminel grâce à un moustique? Peut-être un jour

 

La plupart des moustiques ne volent pas au-delà... (ARCHIVES PC)

La plupart des moustiques ne volent pas au-delà d’un rayon de quelques centaines de mètres, leur longévité variant selon les espèces de quelques jours à deux mois.

ARCHIVES PC

 

Agence France-Presse

Si un moustique pique un criminel sur les lieux de son méfait, il sera peut-être possible un jour de l’identifier grâce à l’ADN de son sang récupéré dans l’estomac de l’insecte, selon une étude publiée lundi dans la revue PLOS ONE.

Des scientifiques de l’université Nagoya au Japon ont montré qu’il était possible de déterminer à qui appartient l’ADN du sang ingéré par un moustique jusqu’à 48 heures après la piqure.

«Cette technique peut aider le travail de la police pour identifier qui se trouvait sur les lieux d’un crime», relève le chercheur Toshimichi Yamamoto. «À l’avenir, cette technique pourrait fournir suffisamment de preuve pour condamner un délinquant».

Personne ne savait jusqu’à présent pendant combien de temps le sang sucé par un moustique permettait d’identifier l’ADN qu’il contient avant qu’il ne se dégrade.

Pour répondre à cette question, le professeur Yamamoto et son équipe d’experts en médecine légale ont récupéré le sang dans des moustiques ayant piqué des volontaires.

En amplifiant un petit fragment d’ADN des milliers de fois, les scientifiques ont pu identifier correctement chacun des volontaires, et ce, jusqu’à deux jours après qu’ils aient été piqués.

En poursuivant ces recherches, il devrait être possible de déterminer précisément quand le moustique a piqué sa victime.

La plupart des moustiques ne volent pas au-delà d’un rayon de quelques centaines de mètres, leur longévité variant selon les espèces de quelques jours à deux mois.

L’expérience japonaise a été effectuée avec deux espèces de moustiques évoluant surtout dans les régions tropicales et sub-tropicales: le moustique commun (Culex pipiens) et le moustique-tigre (Aedes albopictus).

http://www.lapresse.ca

Vos cheveux révèlent des détails intimes sur vous


Nos cheveux sont de vrais colporteurs. Ils peuvent donner des informations, comme les drogues, le sexe d’une personne,les habitudes alimentaires, même son poids. Il serait utile pour la police scientifique, mais la quantité de cheveux pour le moment n’est pas suffisante sur les scènes de crime
Nuage

 

Vos cheveux révèlent des détails intimes sur vous

 

Cheveux | Daniel Christensen via Wikimédia CC License by

Cheveux | Daniel Christensen via Wikimédia CC License by

Repéré par Vincent Manilève —

Repéré sur Inverse, YouTube

Des chercheurs ont montré qu’on peut en apprendre beaucoup sur vos habitudes alimentaires et connaître votre sexe grâce à une mèche.

Jusqu’à aujourd’hui, on savait que les cheveux pouvaient en dire long sur notre consommation de drogue. Un test pouvait en effet révéler si une personne avait eu une consommation de produits illicites ces trois derniers mois.

Aujourd’hui, nous apprend le site Inverse, des chercheurs ont découvert que notre tignasse avait encore beaucoup d’autres secrets à révéler sur notre poids, nos habitudes alimentaires et même notre sexe. Lors du 253e National meeting and exposition of the American chemical society, des chercheurs de l’université de West Virginia ont ainsi expliqué que ces caractéristiques sont écrites au niveau des atomes.

La technique de l’équipe de scientifiques consiste, écrit Inverse, à «examiner les différences dans les ratios d’isotopes contenus dans les cheveux», et le site rappelle que «les isotopes sont les atomes d’un élément, comme le carbone ou le nitrogène, qui peuvent avoir des nombres variés de neutrons. Ces atomes se lient pour former des acides aminés, qui forment alors de la kératine [le constituant principal des cheveux, à hauteur de 95%, NDLR]».

Les différences dans les ratios permettent alors de connaître ce qu’une personne mange ou même son genre.

Utilisation judiciaire

«Avec cette approche, explique l’American chemical society dans une vidéo sur YouTube, l’équipe a pu identifier quinze mesures de ratios d’isotopes qui peuvent potentiellement apporter des informations cruciales à propos de certains aspects du mode de vie des individus.»

Elle a ainsi testé des échantillons de cheveux venant de 20 femmes différentes. Avec leur analyse, ils ont pu trouver l’indice de masse corporelle avec environ 80% de précision. Sur un autre panel, composé d’hommes et de femmes, le pourcentage est monté à 90%.

«La composition des acides aminés des cheveux humains est différente s’il s’agit d’un homme ou d’une femme, et pas seulement par la quantité d’acides aminés, mais également leur ratio d’isotope», a expliqué le professeur Glen Jackson à Inverse.

Il a bon espoir, qu’un jour, cette méthode puisse être utilisée par la police scientifique. Après tout, nos cheveux livrent des éléments que ne peut pas donner l’ADN. Mais pour l’instant, la technique nécessite un nombre important de cheveux, une ressource rarement présente sur les scènes de crime. 

http://www.slate.fr/

La police américaine suit les mouches à la trace


Généralement, les insectes donnent plusieurs informations lors d’un décès suspect. Mais les mouches, plus spécifiquement les mouches à viande, les premières arrivées sur un corps qui se décomposent, pourraient fausser les indices sur une scène de crimes
Nuage

La police américaine suit les mouches à la trace

mouche

David Rivers, professeur de biologie à l’université Loyola à Baltimore, veut isoler une enzyme spécifique à l’estomac des mouches pour ne plus confondre goutte de sang humain et goutte de sang digérée par les diptères.

KENNETH K. LAM/AP/SIPA

Un biologiste américain met au point un révélateur à usage de la police scientifique pour distinguer les traces de sang humain de celles, souvent identiques, laissées par les mouches sur les scènes de crime.

Le corps git au sol, une balle dans la poitrine. Les techniciens de la police scientifique procèdent aux relevés sur la scène de crime, notant les moindres indices, scrutant attentivement les traces de sang. Tout semble concorder : l’homme s’est suicidé, comme en atteste l’arme qu’il tient encore dans sa main et une lettre qu’il a laissé en évidence. Mais un détail intrigue les enquêteurs : à quoi correspondant ces éclats de sang relevés ça et là sur le sol et les murs, loin du cadavre ? Se pourrait-il qu’il s’agisse de projections de sang laissées par un éventuel assassin ? Ou de simples artefacts dus… au passage d’un essaim de mouches.

La question est moins anecdotique qu’il y parait. Pour preuve, David Rivers, professeur de biologie à l’université Loyola à Baltimore, a obtenu début décembre 2016 – selon le Journal de Baltimore qui rapporte l’information – un budget de 154 000 dollars du ministère américain de la Justice pour mettre au point, en deux ans, un spray qui puisse faire la différence très rapidement sur la scène de crime. Objectif du chercheur : isoler une enzyme spécifique à l’estomac des mouches pour ne plus confondre goutte de sang humain et… goutte de sang digérée par les diptères.

Une habituée des scènes de crime

Les insectes intéressent depuis longtemps les spécialistes de la police scientifique, qui sont désormais capables de reconstituer approximativement le jour de la mort en fonction des cohortes qui se succèdent sur les cadavres. Parmi eux, la mouche – et particulièrement la mouche à viande – conserve un statut très particulier. D’abord parce qu’elle est la première à être attirée, très rapidement, par les chairs en décomposition qu’elle peut détecter à plusieurs kilomètres à la ronde et aussi parce qu’elle peut s’infiltrer habilement dans de nombreux locaux, même ceux que l’on pourrait penser hermétiquement clos. En outre, son comportement est tout à fait spécifique en raison de la façon dont elle digère : ne pouvant absorber d’éléments solides, elle régurgite sur la nourriture des enzymes présents dans son estomac afin que ceux-ci la pré-digèrent partiellement. Ce qui lui permet de l’aspirer ensuite par la trompe. En outre, pendant qu’elle se nourrit, la mouche régurgite souvent une partie de son repas précédent qui se mélange au sang présent…

Autant de fluides qui peuvent donc semer la pagaille sur une scène de crime !

« Ces petites marques ressemblent en effet beaucoup à ce que nous appelons des éclaboussures d’impact », explique ainsi Steven O’Dell, directeur du laboratoire de criminalité de la police de Baltimore.

Ces éclaboussures d’impact sont la forme (elliptique ou ronde) que prennent les gouttes de sang lorsqu’elles frappent le sol, forme à partir de laquelle les policiers peuvent déduire l’origine et la force de l’impact.

« Cela pourrait nous amener à une conclusion erronée, en estimant par exemple que la version d’un témoin est incorrecte par rapport à ce que nous constatons sur le terrain… alors qu’il s’agit en fait d’une erreur d’interprétation des données. »

David Rivers a d’ores et déjà mené des tests concluants à partir de dix espèces de mouches communes. Mais il reste encore des dizaines d’autres à tester avant de finaliser la mise au point d’un « révélateur à traces de mouches » efficace.

http://www.sciencesetavenir.fr/

Dater une empreinte digitale, c’est désormais possible


Une autre avancée dans les empreintes digitales qui sera sans doute très utile pour accusée ou disculpé une personne d’un crime. Bref, les empreintes digitales n’ont rien de lien, mais elles sont vraiment bavardes
Nuage

 

Dater une empreinte digitale, c’est désormais possible

 

Des chercheurs du National Institute of Standards & Technology (NIST) aux Etats-Unis ont mis au point une technique pour dater une empreinte digitale. © Jeff Blackler/REX/REX/SIPA

Des chercheurs du National Institute of Standards & Technology (NIST) aux Etats-Unis ont mis au point une technique pour dater une empreinte digitale. © Jeff Blackler/REX/REX/SIPA

Par Audrey Boehly

Pour la première fois, des chercheurs ont mis au point une technique capable de déterminer quand une trace digitale a été déposée. Un sérieux coup de pouce pour les enquêteurs.

SCÈNE DE CRIME. Sur une scène de crime, ce n’est pas toujours le manque d’empreintes digitales qui pose problème aux enquêteurs… mais parfois leur trop grand nombre ! Dans une cuisine par exemple, comment faire le tri entre les traces digitales déposées par le meurtrier et celles datant du dernier dîner entre amis ? Des chercheurs du National Institute of Standards & Technology (NIST) aux Etats-Unis ont peut-être la solution à ce casse-tête. Leur technique permet en effet de savoir depuis combien de temps une empreinte se trouve sur une surface. Une première qui pourrait bien donner un gros coup de pouce à la police scientifique.

La migration de composés présents dans les crêtes digitales permet de retrouver quand l’empreinte a été déposée

Chaque trace digitale est unique, reconnaissable à ses crêtes qui forment un motif différent pour chaque individu. Ces dernières concentrent la majeure partie des milliers de composés chimiques présents dans une empreinte (acides aminés, ions, minéraux, graisses…). En les analysant, les scientifiques espèrent découvrir de nombreuses informations sur leur propriétaire comme son âge, son sexe où les substances avec lesquelles il a pu être en contact, comme des explosifs ou des drogues. C’est justement en cherchant des traces de drogues que les chimistes du NIST ont remarqué un phénomène intéressant : certains des composés présents dans les traces digitales ont tendance à migrer – autrement dit à s’étaler progressivement – sur la surface où ils ont été déposés. En particulier les acides gras comme l’acide palmitique.

fingerprint overlays

Sur cette image obtenue par spectrométrie, on observe la migration de l’acide palmitique (en vert) sur une empreinte digitale lorsqu’elle vient d’être déposée (à gauche) et 72 heures plus tard (à droite). © NIST.

Grâce à une technique appelée « spectrométrie de masse à ionisation secondaire » (SIMS) – qui consiste à bombarder la surface de l’échantillon à analyser avec un faisceau d’ions – les chercheurs ont réussi à mesurer la migration de l’acide palmitique dans le temps, ce qui leur permet de retrouver quand l’empreinte digitale a été déposée. Dans une publication, ils démontrent l’efficacité de cette méthode sur une période de un à quatre jours. Mais depuis, ils ont été capables d’étendre leurs prédiction sur plusieurs mois. Testée pour l’instant en laboratoire, cette technique de pointe pourrait bientôt faire son apparition sur le terrain… et pourquoi pas sur nos écrans TV dans la célèbre série « Les Experts ».

http://www.sciencesetavenir.fr/

Les bactéries jouent les indics


Les bactéries peuvent devenir des indics pour la police scientifique et aider à résoudre certaines questions comme l’heure de la mort ou l’endroit que la personne est décédée et ce même si le corps à été déplacé
Nuage

 

Les bactéries jouent les indics

 

© ANDREAS REH / GETTY IMAGES

Par Céline Lison

La police scientifique a peut-être trouvé de nouveaux alliés : les microbes qui peuplent nos cadavres.

Une étude, publiée en août dernier dans Journal of Microbiological Methods, s’est intéressée au thanatomicrobiome, l’ensemble des micro-organismes vivant dans notre corps après la mort. Les chercheurs s’attendaient à trouver des bactéries différentes dans chaque organe : certaines dans le foie, d’autres dans le coeur, d’autres encore dans la rate ou le cerveau.

En réalité, les peuplements sont assez homogènes à l’intérieur d’un même cadavre, mais varient fortement d’une dépouille àl’autre. Pourquoi ces disparités ? Parce que les populations changent avec le temps : certains microbes ont le goût des corps tout juste passés à trépas, d’autres préfèrent se manifester pendant la décomposition. Une analyse plus poussée de l’ordre d’arrivée de ces discrètes bactéries permettrait de préciser la date de la mort.

Et ce n’est pas tout : l’endroit du décès pourrait également être révélé. Car l’environnement dans lequel un homme meurt joue aussi un rôle dans la composition du thanatomicrobiome. Une victime tuée dans une forêt abritera ainsi plus d’organismes propres à ce terrain. Et même si elle est ensuite déplacée, ses organes, eux, garderont la trace du lieu du crime. 

 

http://www.nationalgeographic.fr

Ce moustique qui a résolu un meurtre


Ceux qui aiment les séries d’enquêtes policières scientifiques, aimeront sûrement ce fait qui n’est pas de la fiction, mais bien la réalité d’un meurtre qui s’est passé en 2006 en Sicile. Un meurtre, non plutôt deux, l’autre étant un moustique qui a révélé un terrible secret
Nuage

 

Ce moustique qui a résolu un meurtre

 

Les séries télévisées n’ont pas le monopole de l’exploit en matière de police scientifique. Parfois, la réalité rivalise avec la fiction quand elle ne la dépasse pas. En témoigne ce cas que m’a signalé l’an passé le chercheur français Sébastien Calvignac-Spencer. Je m’étais promis d’approfondir le sujet et puis, une actualité en chassant une autre, l’étude s’était mise à sédimenter dans mes archives. A tort car elle vaut son pesant d’or…

L’histoire n’est pas jeune puisque l’article en question a été publié en 2006 dans les comptes-rendus du 21e Congrès de l’International Society for Forensics Genetics.

Tout commence avec la découverte du corps d’un prostitué transsexuel sur une plage de Sicile. La victime git sur le sable, en partie dissimulée aux regards par de petits buissons. Elle est de toute évidence morte étranglée. Rapidement, les soupçons des policiers italiens se portent sur un homme d’affaires « raffiné » (dixit l’étude…), dont la voiture a été aperçue dans le secteur la nuit du meurtre.

Le suspect habite dans un quartier éloigné de la plage et chez lui, les enquêteurs ne trouvent aucune preuve de la présence du prostitué, ni empreintes digitales ni matériel biologique contenant de l’ADN. Ils saisissent toutefois des vêtements de l’homme d’affaires, qui comportent de minuscules fragments de feuilles, ainsi qu’une paire de tennis. Et puis il y a cette petite tache sur un mur. Il s’agit d’une femelle moustique, visiblement écrasée après avoir fait son repas de sang humain. A l’aide d’un papier filtre humidifié, un membre de la police scientifique absorbe une partie de ce sang séché. Le reste sera gratté délicatement du mur avec le cadavre de l’insecte piqueur.

La suite est une affaire de technique. Du minuscule échantillon de sang ainsi recueilli, on extrait de l’ADN dont on s’assure dans un premier temps qu’il n’est pas celui du moustique. Puis on compare le profil génétique avec celui de la victime et… bingo, les deux correspondent. Pour les enquêteurs, c’est la preuve qu’avant de se retrouver étranglé sur une plage, le prostitué est venu chez l’homme d’affaires : les chances pour que l’insecte ait parcouru le chemin en sens inverse et pour qu’il ait choisi d’entrer précisément dans le domicile du principal suspect du meurtre sont à peu près nulles. La police scientifique a  d’ailleurs pris la peine d’identifier l’espèce à laquelle le moustique appartenait (il s’agissait d’un moustique commun, Culex pipiens) et de vérifier que, dans des conditions normales, il était incapable de parcourir une telle distance.

Bien sûr, cela ne prouve pas le crime. Mais vous n’avez sans doute pas oublié les fragments végétaux dans les vêtements ni les tennis emportées par les carabiniers. Les morceaux de feuilles appartenaient à l’espèce Calendula maritima, une plante endémique des côtes siciliennes, dont étaient formés les petits buissons sous lesquels le cadavre était en partie caché. Quant aux chaussures de sport, elles présentent l’avantage (ou le désavantage si l’on prend le point de vue du suspect) de comporter des rainures. On y a découvert des grains de sable dont l’analyse pétrographique a conclu qu’ils étaient semblables en tout point à ceux de la plage où le corps a été retrouvé.

Pris indépendamment des autres, aucun de ces trois indices n’était en mesure de prouver quoi que ce fût. Mais, pris ensemble, ils ont emporté la conviction du jury. L’homme d’affaires a été reconnu coupable du meurtre. Il s’était cru seul avec le prostitué, il se trompait. Il y avait un témoin de leur rencontre, le moustique. L’erreur aura été de l’assassiner, lui aussi…

Pierre Barthélémy

http://passeurdesciences.blog.lemonde.fr

Le Saviez-vous ►Top 10 des crimes historiques que la science a permis d’élucider (ou presque)


Il y a des crimes qui sont plus longues que d’autres a être élucidés. Avec les avancées technologiques, les diverses disciplines qui peuvent être misent en services pour aider a trouver des réponses grâces aux indices des crimes aussi loin que l’homme Ötzi peut être mis a jours … Certaines enquêtes manquent quelques confirmations, mais les pistes sont toujours là
Nuage

 

Top 10 des crimes historiques que la science a permis d’élucider (ou presque)

 

    Comme tout le monde, vous avez dû un jour tomber sur une série TV type les Experts où une brigade de la police scientifique zoom sur des images et dissèque des insectes pour résoudre un meurtre. Souvent caricaturée et simplifiée, la science est pourtant une alliée de poids dans les enquêtes policières, mais cela n’a pas toujours été le cas.

    Napoléon, Dianes de Poitiers ou même Ramsès III, tous ces personnages historiques ont en commun l’alliance des policiers, des scientifiques et des spécialistes en tous genres, parfois des millénaires plus tard, pour déterminer les causes exactes de leur mort. Dans un dossier très complet, le magazine Science & Vie revient sur 10 crimes historiques élucidés par la science, 10 cas que nous avons décidé de vous présenter ici. Prenez votre loupe et votre kit du petit chimiste, on se lance.

  1. Charles XII de Suède : la bastos inconnue

    Charles XII était un jeune roi suédois qui a passé le plus clair de son temps à faire la guerre contre une coalition de pays frontaliers bien décidés à profiter de son inexpérience pour lui mettre à l’envers et récupérer quelques terres. Lors d’un siège, alors qu’il visite une tranchée, il se prend une balle en pleine tête et s’effondre. Aujourd’hui encore on ne sait pas vraiment ce qui s’est passé, mais la balistique et plusieurs exhumations et analyses du corps ont permis de dire ce qui ne s’était pas passé : vue sa trajectoire, il est impossible que la balle provienne du camp danois, bien trop éloigné, mais bien de son propre camp, ce qui est pourtant la thèse officielle. Aujourd’hui, une équipe réclame une nouvelle exhumation du cadavre momifié afin de rechercher des fragments microscopiques du projectile dans le crâne du roi défunt, ce qui permettrait d’en savoir plus sur la provenance du tir et l’identité du tireur. Prends ça JFK.

    1

    Crédits photo (creative commons) : Ynnox

  2. Mad Bomber : le profiling

    Le Mad Bomber est un homme qui pendant 17 ans a posé une trentaine de bombes dans New-York, sans jamais tuer personne mais en blessant plusieurs et en installant un climat de crainte chez les New-Yorkais. Face à l’impasse dans laquelle se trouvait la police, et comme les rédactions de journaux continuaient à recevoir des lettres anonymes du Bomber, le préfet de police décide de sortir des sentiers battus. La police demande de l’aide au docteur James Brussel, psychiatre et criminologue. Celui-ci va dresser un portrait ultra-précis du terroriste grâce à différents indices, il ira même jusqu’à prédire comment l’homme serait habillé lors de son arrestation, qui eut finalement lieu en 1957. Pour la première fois, on venait d’arrêter un homme grâce au profilage. Docteur Brussel > Docteur House.

    2

    Source photo : mentalfloss

  3. Jack l’Eventreur : le rendez-vous raté

    En 1888, un homme tue des prostituées trouvées dans les bas-fonds de Londres. Cet homme n’hésite pas à narguer la police en envoyant plusieurs lettres dans lesquelles il se surnomme « Jack l’Eventreur ». Malheureusement à l’époque, les méthodes d’enquêtes scientifiques sont balbutiantes voire inexistantes et l’affreux jojo ne sera jamais attrapé. Ce n’est que bien des années plus tard que plusieurs analyses seront effectuées sur le papier des lettres ou sur l’ADN derrière les timbres. Le papier correspond à celui utilisé par un peintre, Walter Richard Sickert, l’ADN derrière les timbres serait en revanche celui d’une femme. Peut-être celui deMary Pearcey, une sage-femme exécutée après avoir égorgé la maîtresse de son mari. Ne manque plus qu’une exhumation des 2 suspects pour confirmer tout ça, mais on attend toujours. A tous les coups, Jack court toujours.

    3

    Portrait de Walter Sickert, soupçonné d’être Jack l’Eventreur

    Crédits photo (creative commons) : George_Charles_Beresford

  4. Charnier de Herxheim : on se fait un barbeuk ?

    1996, à Herxeim, en Allemagne. Un site de fouille archéologique est ouvert avant d’autoriser la construction d’une zone industrielle. Une équipe d’archéologues découvre les vestiges de ce qui ressemble étrangement à une immense fosse commune. Il s’agirait d’une peuplade nommée les Rubanées dont le village d’Herxeim devait accueillir une centaine de membres. On estime pourtant qu’un millier d’individus est enterré ici, les squelettes désarticulés et éparpillés. On pense d’abord à un lieu de culte servant de cimetière aux Rubanées de la région mais la violence subie par les os écarte cette hypothèse. Une étude minutieuse des ossements et des dents montre l’existence de griffures, de cuisson et de traces de mastication humaine, ce qui laisse penser à un rituel cannibale. Enfin, l’analyse du strondium dans les dents a permis aux chercheurs de déterminer l’origine géographique précise des victimes : un tiers d’entre-elles viendrait d’une peuplade montagnarde des Vosges qui serait devenue la proie des Rubané. Une source d’inspiration pour la deuxième saison « des Revenants » ?

    4

    Crédits photo (creative commons) : Kuebi

  5. Napoléon : l’Ogre empoisonné ?

    Parfois la science s’emmêle un peu les pinceaux, et Napoléon en sait quelque chose. Officiellement, il était mort d’un cancer de l’estomac à Sainte-Hélène le 5 mai 1821 et tout le monde était content. C’était sans compter sur cette foutue science. En 1961, une analyse d’une mèche de cheveux décèle la présente anormalement élevée d’arsenic. Plusieurs sur un empoisonnement possible (et ses raisons) vont fleurir durant de nombreuses années, jusqu’à ce que la science vienne de nouveau contredire cette version. Grâce à un accélérateur de particules, les cheveux sont analysés un par un et on constate que l’arsenic est réparti de manière anormale ne coïncidant pas du tout avec un empoisonnement mais plutôt par une contamination extérieure (et posthume) des cheveux. On attend donc la prochaine preuve de l’empoisonnement, qui se fait un peu attendre. « Yasser Arafat likes this ».

    5

    Crédits photo (creative commons) : PHGCOM

  6. Les parapluies bulgares : Meurtre au pébrok

    Si la science n’a pas pu résoudre tout le mystère de l’affaire des parapluies bulgares, elle a tout de même tenu un rôle important dans ce qui demeure aujourd’hui encore un des faits d’espionnage les plus rocambolesques de l’après Guerre Froide. Le 7 septembre 1978, Georgi Markov, un dissident bulgare réfugié à Londres, est bousculé par un passant muni d’un parapluie qui s’enfuit dans un taxi. Toute la journée il se sent moyen et finit à l’hosto le lendemain avec de fortes fièvres. Septicémie, insuffisance rénale et…vomissement de sang. Et mort. Dans une petite plaie au niveau de la cuisse on retrouvera une bille en fer minuscule qui devait contenir le poison que les médecins furent incapable d’identifier). Il faudra étudier les anti-corps développés par un autre dissident bulgare lui aussi empoisonné mais qui s’en est sorti pour déterminer de quel poison il s’agissait : de la ricine. Qui a dit « Breaking Bad » ?

    6

    Source photo : D.R.

  7. Ötzi : les Experts Chalcolithique

    Quand un couple de randonneurs découvre, le 19 septembre 1991, les restes momifiés d’un corps humain dans un glacier des Alpes, ils ne se doutent pas qu’ils viennent de tomber sur le plus ancien corps momifié jamais retrouvé : il a 5300 ans. Commence alors une enquête scientifique visant à déterminer qui était Ötzi (son petit nom), de quoi est-il mort, et pourquoi ici. Scanner, décryptage du génome, âge, inspection du contenu de son estomac etc. On inspecte aussi les pollen qu’ils transportait sur lui, on fouille ses vêtement, son sac à dos, rien n’est laissé au hasard. Résultat : Ötzi est un homme de 46 ans, sûrement chef ou chaman de sa tribu, qui avait mangé de la chèvre sauvage et du blé dur et qui aurait été tué par une flèche reçue par derrière, la tuile. On parvient même à déterminer que la flèche a sectionné une artère et que l’homme serait mort en moins de 30 minutes. Mais la science peut-elle aider à déterminer par qui Ötzi a été tué ? En analysant la pointe de flèche, des scientifiques italiens ont déterminé qu’elle était similaire à celles d’Ötzi et qu’il aurait donc été tué par des membres de sa tribu, sûrement par jalousie. Et voilà comment on élucide un crime datant de 5300 ans. Et qu’on sait qu’il faut se méfier de ses potes.

    7

    Crédits photo (creative commons) : Jacklee

  8. Diane de Poitiers : vieillesse dorée

    Diane de Poitiers, maîtresse et confidente de notre bon roi Henri II n’avait pas connu une fin bien romanesque. Recluse dans son château d’Anet après la mort du roi, elle décède à 66 ans (âge vénérable pour l’époque), loin du tumulte de la Cour. Mais en 2008, dans le cadre d’un programme universitaire sur les technique d’embaumement, un médecin-légiste français analyse une mèche de cheveux et constate qu’ils sont saturés en or, un poison autrefois très utilisé. En étudiant les os de la défunte, on constate aussi la présence d’or. Alors, empoisonnée Diane de Poitiers ? Ici ce n’est pas la science qui trouvera la réponse mais l’histoire. Dans les écrits d’un médecin contemporain de la comtesse, on apprend que « des bouillons composés d’or potable » pouvaient être administrés pour lutter contre le vieillissement. Connaissant l’obsession de notre duchesse pour la beauté (elle était réputée pour faire 20 ans de moins), l’hypothèse semble tenir. Diane serait donc bien morte empoisonnée…mais par elle-même.

    9

    Crédits photo (creative commons) : Ecole de Fontainebleau

  9. Ramsès III : complots et oreilles coupées

    Quand le pharaon Ramsès III meurt après 30 ans de règne sur la grande Egypte, son fils Ramsès IV monte sur le trône et organise immédiatement un immense procès lors duquel seront condamnés à mort de nombreux notables égyptiens, d’autres ont le nez et les oreilles tranchés. Le nouveau pharaon avait en effet découvert l’existence d’un complot visant à mettre un autre fils de Ramsès III sur le trône. Mais face à une telle sévérité, peut-on imaginer que le pharaon ne serait pas mort de causes naturelles ? Le complot aurait-il été mis à exécution ? Aucun document ne l’atteste. Intriguée, une équipe de spécialistes a décidé de se pencher sur la momie de Ramsès III en 2011, 3000 ans après sa mort. Au programme, des radios ainsi qu’une tomographie, des analyses génétiques, médico-légales, bref la totale. Et le résultat est incroyable. Sous le larynx, ils ont découvert une entaille longue et profonde jamais observée jusqu’alors et sans nul doute une blessure mortelle. Un autre élément confirme cette thèse de l’assassinat, une amulette de la forme d’un oeil d’Horus retrouvée dans la blessure et placée là par les embaumeurs. Ramsès III a bel et bien été assassiné.

    10

    Source photo : Le Monde

  10. John F. Kennedy : l’enquête bâclée

    Parfois, la science a beau se démener, elle ne parvient pas à trouver de réponse, et quand il s’agit du meurtre de la personne la plus importante du monde, c’est assez frustrant. Il ne faut d’ailleurs pas tout mettre sur le dos de la police scientifique ayant planché sur le sujet, mais bien blâmer les bâtons multiples qui ont été mis dans leurs roues. Après l’assassinat du président des Etats-Unis le 22 novembre 1963, et du présumé tireur, Lee Harvey Oswald 2 jours plus tard, l’enquête semble n’être qu’une succession de maladresse. L’autopsie de Kennedy qui aurait pu nous apprendre beaucoup de choses a été bâclée : Les agents des Services Secrets ont rapatrié illégalement le corps vers un hôpital militaire où l’examen du corps a été réalisé par des médecins militaires non compétents. La trajectoire des balles a par exemple été totalement ignorée. Les analyses d’enregistrement audio ont néanmoins permis de déterminer que 4 coups de feu avaient été tirés et, en analysant les échos différents, qu’ils n’avaient pas tous été tirés du même endroit. La théorie d’un deuxième tireur contredit donc la thèse officielle et sème le trouble sur une affaire déjà pas bien nette et qui ne risque pas de s’éclaircir.

    8

    Crédits photo (creative commons) : Walt Cisco

    Et si ces affaires vous intéressent et que vous en voulez tous les détails, vous pouvez acheter le hors série de Science & Vie en suivant ce lien.

Source : Science & Vie

http://www.topito.com