Le cas d’un vapoteur canadien expose un nouveau type de lésions pulmonaires


Un jeune homme de 17 ans après 5 mois de vapotage s’est retrouver sous un respirateur artificiel et a faillit recevoir une double greffe du poumon. Heureusement, il a passé au travers, mais restera avec des séquelles. Les cigarettes électroniques avec des liquides aromatiques contiennent des produits chimiques et un en particulier le diacétyle est déjà connu pour des infections pulmonaires, mais le fumer serait pire. Cette infection serait différente des autres qui ont été déclarés au Canada et aux États-Unis.
Nuage


Le cas d’un vapoteur canadien expose un nouveau type de lésions pulmonaires

Un adolescent expire une épaisse fumée provenant d'une cigarette électronique qu'il vient de respirer.

L’adolescent, qui fumait depuis à peine cinq mois, s’est retrouvé aux soins intensifs, sous respirateur artificiel.

PHOTO : RADIO-CANADA

Radio-Canada

Un adolescent ontarien qui s’est retrouvé aux soins intensifs après avoir vapoté intensément pendant cinq mois souffrait d’une inflammation grave des voies respiratoires différente des cas rapportés jusqu’ici au Canada et aux États-Unis.

Cette conclusion a amené le Canadian Medical Association Journal à publier jeudi un article sur ce cas unique. L’éditeur adjoint du journal estime qu’il était important d’alerter le public à ce sujet. C’est le canari dans la mine, explique-t-on.

C’est un nouveau type de maladie pulmonaire que nous nous attendions à voir apparaître, explique le Dr Matthew Stanbrook, qui est aussi pneumologue à l’Hôpital Toronto Western.

Plus de 2000 cas de problèmes pulmonaires graves liés à la cigarette électronique, qui ont tué 42 personnes, ont été recensés aux États-Unis. Le Canada compte pour sa part sept cas confirmés ou probables. Mais ce cas serait différent.

Le garçon de 17 ans, qui est tombé gravement malade en Ontario, fumait de la marijuana et des cigarettes électroniques aromatisées.

Les liquides aux différents parfums qui sont vendus pour les vapoteuses contiennent souvent du diacétyle. Ce produit chimique entre aussi dans la composition du maïs soufflé à chauffer au micro-ondes.

Dans le passé, des travailleurs d’usine qui fabriquaient du maïs soufflé pour le micro-ondes ont été atteints de bronchiolite, une inflammation aiguë des petites ramifications des bronches.

Nous savions que cette substance chimique pouvait causer cette maladie, nous savions qu’elle se retrouvait dans les liquides pour les vapoteuses, raconte le Dr Stanbrook. Nous nous attendions à la diagnostiquer chez un patient tôt ou tard, et maintenant, ça semble bien être le cas.

À sa connaissance, il s’agirait du premier cas au monde.

Une main qui pointe une image des poumons sur un écran d'ordinateur.

Les analyses démontraient que l’adolescent souffrait d’un problème différent de celui que les médecins avaient observé jusqu’ici.

PHOTO : CBC

Le jeune patient fumait des cigarettes électroniques depuis cinq mois. La pneumologue Tereza Martinu, qui est un des médecins qui ont traité l’adolescent, raconte qu’il était auparavant en santé et n’avait jamais souffert de problèmes respiratoires.

Il s’est retrouvé sous respirateur artificiel et les médecins ont cru, à un moment, qu’il aurait besoin d’une double greffe de poumons.

La durée de vie moyenne après une double greffe est de six ans, c’est terrible si vous avez 17 ans, commente la Dre Martinu.

Le pire a finalement pu être évité. L’adolescent poursuit sa convalescence, mais il conservera vraisemblablement des séquelles permanentes de la maladie.

Contrairement aux cigarettes, qui peuvent entraîner des problèmes généralement à long terme, les produits de vapotage peuvent causer très rapidement des problèmes extrêmement graves, constate la Dre Martinu. Ce garçon s’est retrouvé avec une maladie qui a failli lui coûter la vie après seulement cinq mois.

Tereza Martinu estime qu’il faut absolument qu’une réglementation plus stricte soit adoptée et que la liste des ingrédients sur les emballages soit exhaustive.

Le Canadian Medical Association Journal continue de réclamer une interdiction des cigarettes électroniques aromatisées, l’imposition de normes et de contrôle de la qualité et l’interdiction de la publicité, comme c’est le cas pour la cigarette.

Si j’avais un message pour le public et pour les parents qui sont inquiets, conclut le Dr Matthew Stanbrook, ce serait qu’aucune cigarette électronique, aucune utilisation ne devrait être considérée comme sécuritaire. Nous devons commencer à considérer ces produits comme potentiellement nocifs, comme nous le faisons pour les produits du tabac.

Dans un courriel, Santé Canada dit qu’il étudiera attentivement les conclusions de l’association médicale et continue de surveiller les maladies liées au vapotage, aux États-Unis et au Canada.

Santé Canada a par ailleurs tenu une série de consultations sur le vapotage plus tôt cette année et envisage maintenant un certain nombre de modifications visant à limiter cette pratique chez les jeunes.

https://ici.radio-canada.ca/

Les cigarettes électroniques sont-elles la cause de maladies pulmonaires?


Bien que des fumeurs ont opté pour la cigarette électronique, on voit de plus en plus de jeunes qui s’adonnent au vapotage sans avoir nécessairement fumé des cigarettes auparavant. Il est clair que vapoter devient moins cher et certains arrivent à arrêter la cigarette. Cependant, à long terme, on redoute que des effets négatifs peuvent subvenir. Aux États-Unis, des maladies pulmonaires ont été rapportées dans 14 état qui pourrait être relié à la cigarette électronique.
Nuage


Les cigarettes électroniques sont-elles la cause de maladies pulmonaires?

Un homme utilise une cigarette électronique.

La semaine dernière, l’hôpital pour enfants du Minnesota a affirmé traiter deux cas de maladies pulmonaires, soit des adolescents de 16 et 18 ans.

PHOTO : AFP/GETTY IMAGES / EVA HAMBACH

Depuis le 28 juin, les autorités américaines ont rapporté 94 cas de maladies pulmonaires graves observées chez des adolescents et des jeunes adultes. Un phénomène qui pourrait être lié à la cigarette électronique.

Le Centre américain pour le contrôle et la prévention des maladies enquête actuellement sur des cas de maladies pulmonaires survenus dans 14 États différents.

Les autorités tentent de confirmer l’hypothèse selon laquelle ces maladies seraient liées au vapotage.

La semaine dernière, l’hôpital pour enfants du Minnesota a affirmé traiter deux cas de maladies pulmonaires, soit des adolescents âgés de 16 et 18 ans. Selon les médecins, leurs poumons auraient subi des dégâts avant de commencer à lâcher.

Parmi les symptômes des dizaines de patients recensés, on note de la toux, le souffle court et de la fatigue. Dans certains cas extrêmes, les patients ont dû avoir recours à la respiration artificielle.

Les gens vapotent depuis des années, comment cela se fait-il que nous voyions ces dégâts maintenant?, s’est demandé la pneumologue pour enfants Anne Griffiths, sur les ondes de CBS News.

Ma plus grande peur est que c’était ça depuis le début et nous n’avons pas remarqué, parce que ces symptômes ressemblent tellement à ceux de maladies communes. Anne Griffiths, pneumologue pour enfants

Pas encore de cas au Canada

Selon une porte-parole de l’Association pulmonaire de l’Ontario, aucun cas de ce genre ne serait survenu au Canada, pour l’instant.

Le rythme par lequel les jeunes adhèrent à la cigarette électronique, autant aux États-Unis qu’au Canada, devrait être alarmant pour tout le monde. Monica Kocsmaros, porte-parole pour l’Association pulmonaire de l’Ontario

Nous commençons à voir les effets négatifs et très réels du vapotage sur les poumons. Mais puisque la cigarette électronique est une nouvelle tendance, les preuves de ces impacts sont limitées, explique Monica Kocsmaros, qui croit que des mesures devraient être prises pour limiter l’accès à la cigarette électronique, notamment chez les jeunes.

La cigarette électronique est considérée par plusieurs comme une option plus sécuritaire à la cigarette régulière, qui tue la moitié de ses consommateurs à vie, selon l’Organisation mondiale de la santé.

Cependant, les effets à long terme de la cigarette électronique restent encore peu connus.

En avril, l’Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux a amorcé une enquête, après que de nombreux utilisateurs réguliers eurent été victimes d’épisodes de convulsion.

Source : Reuters

Que fait le Canada ?

En février, Santé Canada considérait apporter des changements à sa Loi sur le tabac et les produits de vapotage pour limiter la publicité liée à la cigarette électronique.

Dans un résumé de ses conclusions publié en juillet, l’organisation indiquait que les 13 provinces et territoires du Canada recommandaient fortement que des mesures soient mises en place immédiatement pour réduire l’utilisation de produits de vapotage chez les jeunes.

Les gouvernements provinciaux proposaient, par exemple, que la publicité liée à la cigarette électronique soit encadrée par les mêmes règles que les produits du tabac.

À la suite de ces recommandations, de nouvelles mesures ont été adoptées, mais ne sont pas encore officiellement entrées en vigueur.

Santé Canada se penche aussi actuellement sur les caractéristiques qui rendent les cigarettes électroniques attrayantes pour les jeunes, comme les choix de saveurs.

https://ici.radio-canada.ca/

De la poussière de la campagne contre l’asthme


D’après une étude que les enfants vivant dans des maisons rurales seraient moins susceptibles d’avoir l’asthme que ceux qui habitent dans les maisons urbaines. Pourquoi pas !! La pollution n’est pas la même à la campagne que dans la ville.
Nuage


De la poussière de la campagne contre l’asthme

Des chercheurs finlandais ont montré qu'en saupoudrant de... (PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE)


Des chercheurs finlandais ont montré qu’en saupoudrant de la poussière de maisons rurales dans un appartement urbain, on peut prévenir l’asthme.

PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE

MATHIEU PERREAULT
La Presse

On savait déjà que les enfants des campagnes souffrent moins souvent de l’asthme que ceux des villes. Des chercheurs finlandais sont allés plus loin : ils ont montré qu’en saupoudrant de la poussière de maisons rurales dans un appartement urbain, on peut prévenir l’asthme.

Explications.

La théorie de l’hygiène

À partir des années 70, les pneumologues occidentaux ont observé une montée en flèche de l’asthme. La théorie de l’hygiène, théorie selon laquelle un excès d’hygiène est associé à une augmentation des pathologies, a été proposée dans les années 90 quand on a observé après la réunification que les Allemands de l’Est avaient beaucoup moins d’asthme que ceux de l’Ouest. Certains épidémiologistes ont fait un lien avec la pollution plus importante à l’Est. D’autres études ont montré que les enfants grandissant sur les fermes aux États-Unis avaient moins d’asthme que ceux des villes. Mais l’étude de Pirkka Kirjavainen, de l’Institut national de la santé de Finlande, est la première à mener ces observations à leur conclusion logique.

« Il y a encore des études qui ne voient pas plus d’asthme en ville qu’à la campagne », souligne le Dr Kirjavainen, qui est l’auteur principal de l’étude publiée à la mi-juin dans la revue Nature Medicine. « Alors, nous avons décidé de faire des études plus poussées sur les biomarqueurs de l’asthme chez les enfants des campagnes et des villes, et surtout de voir si reproduire l’environnement microbien rural dans un appartement urbain protégeait les petits citadins de l’asthme. Dans les deux cas, nous avons des résultats qui appuient clairement la théorie de l’hygiène. »

Le paradoxe de l’air pur

N’est-il pas paradoxal que l’« air pur » des campagnes soit bénéfique justement par ses contaminants ?

« En effet, on peut voir ça de cette façon », dit le Dr Kirjavainen, qui a collaboré avec des collègues d’une dizaine d’universités allemandes et américaines. « Mais personnellement, je ne vois pas les microbes comme des contaminants. L’air des campagnes a plus de microbes animaux et végétaux, mais moins de microbes d’origine humaine. »

N’y a-t-il pas davantage de risque de tomber malade à cause de microbes d’animaux de ferme ?

« Nous n’avons pas examiné spécifiquement les autres maladies, mais tous les enfants étaient généralement en bonne forme, mis à part l’asthme de certains, dit l’épidémiologiste finlandais. L’air des fermes a d’autres bénéfices, de toute façon. »

Peut-on déjà penser à des administrations préventives de microbes ruraux pour les bébés citadins ?

« Il faut encore faire d’autres études, dit le Dr Kirjavainen. Nous faisons une étude pour voir si les microbes du plancher, qui sont plus susceptibles d’être en contact avec un bébé qui rampe, sont plus importants que ceux des meubles. Et nous testons la possibilité d’un vaporisateur nasal contenant des microbes ruraux. »

Planchers et matelas

L’étude, qui portait sur les maisons de 1500 enfants finlandais et 1000 enfants allemands suivis depuis leur naissance, a analysé les microbes de la poussière du salon des maisons. Pourquoi pas le matelas ou les meubles ?

« Dans la portion allemande de l’étude, il y avait également une analyse des microbes des matelas, dit le Dr Kirjavainen. Mais les matelas contenaient beaucoup des microbes de l’enfant, alors l’exposition aux nouveaux microbes se faisait surtout ailleurs, et principalement près du plancher. »

https://www.lapresse.ca

Première en chirurgie cardiaque à Québec


La valve mitrale est la plus compliquée à remplacer des 4 valves du coeur. des chirurgiens au Québec, ont réussit quand même a faire le remplacement par cathéter. Ce n’est pas le premier choix, mais quand un patient ne peut supporter une chirurgie à coeur ouvert, c’est une belle avancée. De cette façon, le rétablissement est beaucoup plus rapide.
Nuage

 

Première en chirurgie cardiaque à Québec

 

Des cardiologues de l'Institut universitaire de cardiologie et... (Photo Archives La Voix de l'Est)

Des cardiologues de l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec ont réalisé une première mondiale mercredi dernier : le premier remplacement par cathéter de la valve mitrale au monde.

PHOTO ARCHIVES LA VOIX DE L’EST

MATHIEU PERREAULT
La Presse

Des cardiologues de l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec ont réalisé une première mondiale mercredi dernier : le premier remplacement par cathéter de la valve mitrale au monde. C’est la seule des quatre valves cardiaques qui n’avait jamais été remplacée sans opération à coeur ouvert.

Dix ans de progrès

Depuis dix ans, les remplacements de valves cardiaques ont fait des pas de géant. Alors qu’auparavant, il s’agissait toujours d’une opération à coeur ouvert, depuis une dizaine d’années, de plus en plus de remplacements de valve aortique ont lieu par cathéter, au moyen d’une petite incision, selon le chirurgien cardiaque François Dagenais, qui fait partie de l’équipe ayant fait cette première.

« On est rendu à 20-25 % des remplacements de valves aortiques, et en Europe, dans certains pays, on est à 50 %. Depuis trois ou quatre ans, on a essayé plusieurs stratégies pour le remplacement par cathéter de la valve mitrale, qui est beaucoup plus complexe. La compagnie 4C Medical de Minneapolis travaille sur ça depuis deux ans, et nous sommes en discussions avec eux depuis un an. »

Le patient

Donat Essiembre, 77 ans, s’était rendu compte qu’il était essoufflé au moindre effort.

« Il a déjà été opéré à l’aorte il y a une dizaine d’années, et avait eu des pontages, alors une opération à coeur ouvert n’était pas indiquée », explique le Dr Dagenais.

L’opération a duré 20 minutes, et hier, M. Essiembre était déjà assez en forme pour retourner chez lui. Étant donné que le remplacement par cathéter de la valve mitrale demeure compliqué, il s’agira probablement d’un choix rare, et l’opération à coeur ouvert demeurera la norme pour le moment, selon le Dr Dagenais. L’autre valve située à l’intérieur du coeur, la valve tricuspide, est elle aussi rarement remplacée par cathéter. Le remplacement par cathéter de la valve pulmonaire est beaucoup plus courant.

L’ABC du coeur

Le sang arrive au coeur par une portion du coeur appelée oreillette droite, puis est pompé vers le ventricule droit en passant par la valve tricuspide, puis vers le poumon en passant par la valve pulmonaire. Après avoir été « nettoyé » dans les poumons, le sang revient à l’intérieur du coeur par l’oreillette gauche, va vers le ventricule gauche en passant par la valve mitrale, puis vers l’aorte et le reste du système sanguin en passant par la valve aortique.

« Un pas important »

La Presse a demandé son avis sur cette première à Chad Kliger, chirurgien cardiaque à l’hôpital Lennox Hill, à New York, qui vient de publier une étude sur les progrès en réparation par cathéter de la valve mitrale dans le Journal of Interventional Cardiology.

« On savait que ça s’en venait, mais c’est une étape importante, a dit le Dr Kliger. C’est signe que la technologie commence à être au point, mais évidemment, il faut une équipe hors pair pour que ça fonctionne. Je connais la compagnie 4C, leur approche est différente des autres. Mais de toute façon, il semble se dessiner que pour le remplacement de la valve mitrale par cathéter, aucune technologie ne s’imposera, ça va dépendre selon le patient. »

EN CHIFFRES

49 % des patients ayant eu une crise cardiaque ont un problème léger à modéré à une valve cardiaque

3 % des patients ayant eu une crise cardiaque ont un problème grave à une valve cardiaque

10 % des patients ayant eu une crise cardiaque ont un rétrécissement de la valve aortique

1 % des patients ayant eu une crise cardiaque ont un rétrécissement de la valve mitrale

8 % des patients ayant eu une crise cardiaque ont une fuite de la valve aortique

13 % des patients ayant eu une crise cardiaque ont une fuite de la valve mitrale

Source : BMJ Open

http://www.lapresse.ca/