La pollution de l’Antiquité romaine retrouvée dans les glaces du Mont-Blanc


La pollution atmosphérique ne date pas d’hier, il semble en effet, que des scientifiques on pu trouver des traces dans des anciens glaciers du Mont-Blanc à la frontière franco-italienne qui date de l’Antiquité romaine avant et après JC.
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La pollution de l’Antiquité romaine retrouvée dans les glaces du Mont-Blanc


Jusque dans les glaciers des Alpes, les Romains ont laissé leurs empreintes. Une équipe de chercheurs internationale en a retrouvé les traces liées à l’activité minière et à la production de plomb et d’argent durant l’Antiquité.

Dans le massif du Mont-Blanc, les couches les plus profondes du glacier du col du Dôme, datées au carbone 14, ont archivé l’état de l’atmosphère au cours de l’Antiquité romaine. Publiée dans Geophysical Research Letters, leur analyse, menée par une équipe internationale, et coordonnée par des chercheurs du CNRS de l’Institut des géosciences de l’environnement (CNRS/IRD/UGA/Grenoble INP), montre une pollution atmosphérique très significative en métaux toxiques : la présence de plomb et d’antimoine (dont c’est le premier enregistrement dans la glace alpine ancienne) s’avèrent liées à l’activité minière et à la production de plomb et d’argent des Romains, donc bien avant le début de l’ère industrielle.

En (a), concentrations en plomb dans la glace du Groenland (bleu) et du col du Dôme (CDD, rouge). En (b), concentrations en plomb (rouge) et antimoine (vert) dans la glace du CDD. Sur l’échelle du bas, l’âge est reporté en années à partir de l’an 1 de notre ère commune (CE) (soit l’an 1 après Jésus-Christ). Les phases de croissance des émissions de plomb ont été accompagnées d’une augmentation simultanée des teneurs de la glace alpine en antimoine, un autre métal toxique. © Insu-CNRS

En (a), concentrations en plomb dans la glace du Groenland (bleu) et du col du Dôme (CDD, rouge). En (b), concentrations en plomb (rouge) et antimoine (vert) dans la glace du CDD. Sur l’échelle du bas, l’âge est reporté en années à partir de l’an 1 de notre ère commune (CE) (soit l’an 1 après Jésus-Christ). Les phases de croissance des émissions de plomb ont été accompagnées d’une augmentation simultanée des teneurs de la glace alpine en antimoine, un autre métal toxique. © Insu-CNRS

Une première étude de la pollution durant l’Antiquité

Bien qu’elle soit moins bien datée qu’au Groenland, l’archive alpine retrace les grandes périodes de prospérité de l’Antiquité romaine (voir ci-dessus figure 1), avec deux maximums d’émission de plomb bien distincts : durant la République (entre 350 et 100 ans av. J.-C.), puis l’Empire (entre 0 et 200 ans apr. J.-C.). Les Romains extrayaient le minerai de plomb argentifère pour produire le plomb nécessaire à la fabrication des conduites d’eau, et l’argent pour la monnaie.

Le procédé de séparation plomb-argent passait par une fusion du minerai à 1.200 °C, ce qui entraînait d’importantes émissions de plomb dans l’atmosphère comme l’avaient déjà montré des archives continentales telles les tourbières, dont il est cependant difficile de déduire une information globale à l’échelle européenne. Cette toute première étude de la pollution durant l’Antiquité à partir de glace alpine permet de mieux évaluer l’impact de ces émissions anciennes sur notre environnement européen et de le comparer notamment à celui de la pollution plus récente liée à l’utilisation de l’essence au plomb dans les années 1950-1985.

Simulations qui évaluent la sensibilité du dépôt de plomb au col du Dôme (étoile jaune) à la localisation géographique de l’émission. Cette carte indique également l’emplacement des principales mines connues de l’Antiquité romaine. Pour la région située , environ 500 km autour des Alpes, en bleu celles supposées actives dès la République romaine, et en rouge celles qui le seront plus tard. En dehors de cette zone, toutes les autres mines sont reportées en rouge, quelle que soit l’époque. La glace alpine est donc représentative de l’atmosphère de haute altitude qui est alimentée par les émissions de France, Espagne, Italie, îles du bassin méditerranéen, et dans une moindre mesure d’Allemagne et Angleterre. © Insu-CNRS

Simulations qui évaluent la sensibilité du dépôt de plomb au col du Dôme (étoile jaune) à la localisation géographique de l’émission. Cette carte indique également l’emplacement des principales mines connues de l’Antiquité romaine. Pour la région située , environ 500 km autour des Alpes, en bleu celles supposées actives dès la République romaine, et en rouge celles qui le seront plus tard. En dehors de cette zone, toutes les autres mines sont reportées en rouge, quelle que soit l’époque. La glace alpine est donc représentative de l’atmosphère de haute altitude qui est alimentée par les émissions de France, Espagne, Italie, îles du bassin méditerranéen, et dans une moindre mesure d’Allemagne et Angleterre. © Insu-CNRS

https://www.futura-sciences.com

Le Saviez-Vous ► La vérité sur ce maquillage toxique et terrifiant


Même pendant la Renaissance, les femmes on chercher à cacher leurs défauts. L’Histoire de la reine Élisabeth 1 permet de découvrir en autre, que le fond de teint employé pour cacher les imperfections du visage était de la céruse. Une pâte qu’on appliquait pour donner un peau trop blanche et à cause du plomb accélérait le vieillissement de la peau
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La vérité sur ce maquillage toxique et terrifiant

© « Mary Queen of Scots ».

Par Catherine Delvaux.

Margot Robbie est la dernière actrice à interpréter le rôle de la reine Elizabeth I au cinéma.

Connue pour son charisme et son caractère déterminé, la fille d’Anne Boleyn est devenue reine d’Angleterre et d’Irlande à l’âge de 25 ans seulement. Surnommée la Reine Vierge, Elizabeth I ne s’est jamais mariée et la lignée des Tudor s’est éteinte avec elle, en 1603.

Dans le film « Mary Queen of Scots », qui sortira au ciné au mois de février, Margot Robbie est la dernière actrice à se mettre dans la peau de ce personnage fascinant, après notamment Cate Blanchett ou Helen Mirren. Sur le tournage, la jeune actrice australienne a passé des heures à se faire maquiller pour reproduire l’apparence unique et caractéristique de la reine: une perruque rousse et un visage extrêmement blanc.

Méconnaissable, Margot a confié: « Personne ne voulait s’approcher de moi sur le tournage. Je me suis sentie très seule mais c’était une expérience sociale intéressante. »

En attendant la sortie du film, le site de Slate s’est penché sur la vie d’Elizabeth et les rumeurs autour de sa mort. En 1562, à l’âge de 29 ans, la reine a attrapé la varicelle, qui lui a laissé des marques et des cicatrices sur le visage. C’est à partir de ce moment qu’elle a commencé à se maquiller, pour cacher ses imperfections. À l’époque, les femmes issues de la noblesse utilisaient de la céruse, un pigment blanc opaque à base de plomb, et du vinaigre, comme fond de teint. 

Pour les femme de la période élisabéthaine, le blanc représentait un idéal de beauté et un symbole de jeunesse. Il n’était pas rare d’appliquer une nouvelle couche de céruse tous les jours, sans se démaquiller. D’après Slate, les sources historiques ne permettent pas d’assurer que la reine Elizabeth I arborait un maquillage aussi excessif que dans le film, mais il est probable que le plomb ait accéléré le vieillissement de sa peau, ce qui l’a sans doute encouragée à se poudrer de plus en plus au fil des années. Les auteurs de l’époque n’hésitaient pas à critiquer durement cette habitude féminine décrite comme superficielle et « ridicule« , une manière aussi de décrédibiliser le pouvoir de la monarque.

Selon l’écrivain Ben Johnson, un dramaturge anglais de la Renaissance, Elizabeth refusait de se regarder dans le miroir à la fin de sa vie. Très mince, elle a perdu toutes ses dents. Elle est morte à l’âge de 69 ans, après 45 ans de règne. Certains estiment que la céruse a fini par l’empoisonner. D’autres évoquent un cancer ou une pneumonie. Dans son livre « Face paint: Une histoire du maquillage », Lisa Eldridge révèle que la mode de la céruse a duré jusqu’au 19ème siècle. C’est grâce au développement des journaux intimes que les femmes ont peu à peu découvert les dangers du plomb dans le maquillage. 

© « Mary Queen of Scots ».

 

https://www.7sur7.be/

Des dents de Néandertal révèlent une exposition inattendue au plomb


Du plomb retrouvé sur des dents d’enfant qui datent au moins de 250 milles ans. Ces deux jeunes néandertaliens auraient été exposés au plomb, probablement par de l’eau contaminé. Mais les scientifiques ne savent pas si ces enfants sont mort d’intoxication ….
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Des dents de Néandertal révèlent une exposition inattendue au plomb

 

dent Néandertal

par Brice Louvet

Une des dents de Neandertal analysée : Tanya M. Smith/Université Griffith

Une récente analyse de trois dents appartenant à deux enfants néandertaliens âgés d’environ 7 ans révèle aujourd’hui la présence de plomb dans leur organisme. Pour les chercheurs, ces deux enfants, qui évoluaient sur Terre il y a environ 250 000 ans, auraient été intoxiqués par les eaux polluées.

Bienvenue sur le site archéologique de Payre, en Ardèche. Vous retrouverez ici une grotte, fréquentée à plusieurs reprises et à différentes époques par des Néandertaliens. Parmi les premiers arrivés, sans doute installés il y a environ 250 000 ans, figuraient deux jeunes enfants âgés de sept ans. En atteste la découverte de petites dents retrouvées sur place et récemment analysées. Il ressort aujourd’hui que ces deux enfants ont été au cours de leur jeunesse exposés à une pollution au plomb. Les détails de l’étude sont publiés dans la revue Science Advances.

Cette nouvelle trouvaille, peut-on lire, concorde avec la découverte il y a quelques années d’un gisement de plomb à 25 km de la grotte.

« Les traces de plomb dans les dents laissent penser qu’ils faisaient partie de leur environnement, explique Marie-Hélène Moncel, chercheuse au CNRS et co-auteure de l’étude. Le plus probable est qu’ils aient ingurgité le plomb en buvant de l’eau contaminée. Ils ne se contentaient donc pas de rester à côté de la grotte et devaient explorer une zone assez vaste ».

Quant à savoir si c’est bien cette pollution au plomb qui a eu raison de ces enfants, difficile de se prononcer. Les chercheurs notent en effet la présence – dans cette même caverne et à cette même époque – d’ours et de hyènes. Tous les scénarios sont alors possibles. Les enfants auraient pu mourir sur place d’une intoxication de leur organisme, ou être attaqués par des animaux sauvages. Ils auraient également très bien pu mourir ailleurs avant d’être dévorés. Dans ce cas précis, les dents auraient alors pu être déposées dans la grotte via les selles laissées par les animaux.

Toujours est-il que ces preuves restent à ce jour les plus anciennes attestant d’une exposition au plomb chez une espèce d’hominidé disparu. Les chercheurs prévoient maintenant d’analyser davantage de dents, dans le but de comprendre comment l’exposition au plomb peut avoir affecté la santé de Néandertal.

Source

https://sciencepost.fr/

Sur les traces de l’économie de l’Empire romain au Groenland


Quelle relation qu’il y a avec le plomb, les Grecs, les Phéniciens, surtout les Romains dans l’antiquité et le Groenland ? La pollution atmosphérique. Étonnant ? Grace au plomb, l’étude des carottes glacières raconte l’histoire de l’Antiquité en Europe en donnant une approximation de l’État économique de certains pays qui ont fait usage du plomb.
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Sur les traces de l’économie de l’Empire romain au Groenland

 

Des pièces de métal antiques déposées sur le sol.

Des pièces de monnaies anciennes Photo : iStock

Des chercheurs ont réussi à transformer des carottes glaciaires du Groenland en livre comptable pour suivre la prospérité économique des civilisations de l’Antiquité européenne. Si les Grecs et les Romains ne se sont pas rendus eux-mêmes à ces latitudes polaires pour y laisser des traces, leur pollution l’a fait pour eux.

Un texte de Renaud Manuguerra-Gagné

L’écriture est le moyen de communication par excellence pour remonter le fil de l’histoire.

Quand les écrits manquent, les chercheurs peuvent évaluer l’état d’une civilisation en étudiant les ruines ou les objets qu’elle a laissés derrière elle.

Toutefois, grâce à une étude publiée dans la revuePNAS, les archéologues peuvent maintenant compter sur un nouvel outil pour évaluer la prospérité d’une civilisation : le plomb.

Et l’utilisation de ce matériau par les grands empires d’Europe a laissé des traces jusque dans les glaces du Groenland.

Le plomb, indicateur économique

Le plomb est un métal facile à obtenir et à manier, ce qui le rendait très utile pour les civilisations de l’Antiquité. Les Européens s’en servaient pour fabriquer des canalisations pour l’eau potable ou pour protéger les coques des bateaux.

Son lien le plus important avec l’économie réside toutefois dans la fabrication de pièces de monnaie. Toutes les pièces de l’époque étaient en argent, métal qui n’existe pas à l’état pur dans la nature.

Souvent, on le retrouve combiné au plomb et au cuivre. Les Grecs, les Phéniciens et surtout les Romains avaient d’importantes fonderies pour séparer ces métaux. Les vapeurs produites par la fonte du métal créaient beaucoup de pollution atmosphérique pour l’époque.

Ce plomb en suspension s’est propagé plus au nord, où il s’est mélangé à la neige, puis s’est figé dans la glace, année après année, enregistrant ainsi les hauts et les bas de l’économie européenne.

Les chercheurs soulignent que le plomb n’est pas un parfait indicateur de la prospérité de l’époque.

Il permet toutefois une bonne approximation de l’état de l’économie, surtout à l’apogée de l’Empire romain, où les pièces d’argent représentaient une méthode standardisée pour acheter des biens et des services d’un bout à l’autre de l’Europe.

Il faut spécifier que ce continent n’était pas le seul endroit au monde où l’on procédait à la fonte du plomb pendant l’Antiquité. Dans ce domaine, la Chine avait aussi une industrie majeure.

C’est ici que le Groenland devient important, car les modèles atmosphériques montrent que les particules produites en Chine à l’époque auraient eu beaucoup de difficulté à atteindre cette région du cercle arctique.

De plus, en observant la composition du plomb trouvé dans la glace, les chercheurs ont identifié des isotopes caractéristiques de ceux retrouvés en Espagne et dans le sud de l’Europe.

Les hauts et les bas d’un empire figés dans la glace

Les chercheurs ont utilisé une carotte glaciaire prélevée à une profondeur de 159 à 580 mètres et couvrant 2500 ans d’histoire.

En faisant fondre la glace au rythme de cinq centimètres par minute, ils ont réussi à doser le plomb qui y était emprisonné. Avec une moyenne de douze mesures par année enregistrée dans la glace, les chercheurs ont obtenu un relevé continu des émissions de plomb de l’an 1100 avant notre ère jusqu’au 8e siècle.

La première chose qu’ils ont remarquée est que la concentration de plomb coïncidait avec des événements historiques déjà documentés, comme les épidémies ou les guerres.

Par exemple, plusieurs guerres ont eu lieu entre Rome et sa rivale Carthage. Chaque fois qu’un conflit survenait dans les régions productrices d’argent en Espagne, il y avait une baisse de plomb dans la glace à la même période.

À un autre moment, Rome a été obligée de dévaluer sa monnaie, dont chaque pièce était constituée à 100 % d’argent. Le métal a alors été fondu pour refaire plus de pièces à 80 % d’argent.

Durant cette période, moins de mines étaient en activité, étant donné qu’on réutilisait le métal déjà en circulation, et cela s’est reflété dans les couches de glace. Finalement, on obtient un bilan de la situation économique en Europe antique.

On voit l’apparition des premières fonderies avec l’arrivée des riches marchands phéniciens 10 siècles avant notre ère. La production monte ensuite jusqu’à la pax romana, cette période de 200 ans sans guerre entre l’an 0 et le 2e siècle.

Tout s’effondre ensuite avec la chute de Rome, et on ne revoit pas de niveau de plomb aussi élevé avant le début de la révolution industrielle au 18e siècle.

L’étude montre comment les traces de notre passé ne se trouvent pas seulement dans nos constructions et nos écrits : notre pollution peut aussi révéler l’état d’une civilisation.

https://ici.radio-canada.ca/

Spiruline : les effets néfastes d’une algue soi-disant miraculeuse


On vante souvent et beaucoup trop que certains produits peuvent faire des miracles pour le corps, cependant, la quantité et la manière que certains produits sont présentés peuvent avoir des effets néfastes. C’est ce que les chercheurs soulignent pour la spiruline
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Spiruline : les effets néfastes d’une algue soi-disant miraculeuse

 

Spiruline : les effets néfastes d’une algue soi-disant miraculeuse

Le 1er décembre 2017.

L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) vient de mettre en garde les consommateurs contre certains effets néfastes de la spiruline, une algue présentée comme un produit miracle.

Des effets indésirables signalés

Il faut toujours se méfier de ces produits qui peuvent à la fois vous requinquer, vous faire maigrir et vous muscler. Cela fait quelques années que les vertus de la spiruline, une algue que l’on trouve en Afrique, en Asie du Sud et en Amérique latine, sont vantées sur les forums ou par certains naturopathes. Riche en protéines, elle est même distribuée dans des pays en développement pour lutter contre la malnutrition des enfants.

Mais, ce que l’on ne savait pas, c’est qu’elle aurait également de nombreux effets indésirables. C’est ce que révèle l’Anses dans un avis rendu public le 30 novembre. 49 signalements d’effets indésirables (troubles digestifs, allergie, atteintes musculaires ou hépatiques…) ont en effet conduit l’agence sanitaire à mener son enquête pour évaluer les risques associés à la consommation de cette algue.

Des traces de plomb, de mercure et d’arsenic

En France, la spiruline est consommée sous forme de compléments alimentaires.

Elle « ne semble pas présenter de risque sanitaire à de faibles doses (jusqu’à plusieurs grammes par jour chez l’adulte) », note l’Anses. « Les produits contenant de la spiruline peuvent en revanche être contaminés par des cyanotoxines (mycrocystines notamment), des bactéries ou des éléments traces métalliques (plomb, mercure, arsenic) ».

L’agence ne conseille pas aux consommateurs de renoncer à la spiruline mais elle demande aux pouvoirs publics d’être plus attentifs aux circuits d’approvisionnement. Elle recommande en revanche aux personnes qui présentent un terrain allergique, qui souffrent de fragilités musculaires ou hépatiques ou de phénylcétonurie (une maladie génétique rare et grave) de ne pas consommer ces compléments alimentaires. 

Marine Rondot

http://www.passeportsante.net/

Des serpents de mer devenus complètement noirs à cause de la pollution


La pollution a des effets sur certains animaux qui ont besoin de camouflage. Pour survivre, il adopte un changement de couleur même si cela peut être toxique à cause du plomb, cuivre, arsenic
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Des serpents de mer devenus complètement noirs à cause de la pollution

 

Serpent

Comparaison entre un serpent Emydocephalus annulatus qui évolue dans une zone polluée par rapport à son homologue qui vit dans des eaux plus saines.

© CURRENT BIOLOGY / CLAIRE GOIRAN & ALL

Par Anne-Sophie Tassart

Dans les eaux de Nouvelle-Calédonie, certaines zones sont si polluées que la couleur des serpents marins a changé pour leur permettre de survivre.

POLLUTION. Au 19e siècle, la révolution industrielle avait conduit une espèce de papillon, la phalène du bouleau, à adopter des ailes noires pour mieux pouvoir se confondre avec la noirceur du charbon qui recouvrait les arbres anglais. Dans un article paru le 10 août 2017 dans la revue Current Biology, une équipe composée de deux chercheurs français et d’un chercheur australien a découvert un écho plus contemporain à ce phénomène : les serpents à tête de tortue (Emydocephalus annulatus), normalement rayés ou tachetés, peuvent devenir complètement noir en réponse à la pollution.

Des composés toxiques découverts dans les écailles de ces serpents

Afin d’étudier ce phénomène, les biologistes ont procédé à des analyses sur des mues (peaux) de serpents retrouvées aux abords des côtes de Nouvelle-Calédonie, dans des zones polluées et dans d’autres préservées. Ils ont également comparé la concentration de différents composés toxiques (plomb, cuivre, arsenic…) dans les écailles foncées et claires. Pour faciliter cette dernière comparaison, ils ont procédé aux mesures sur des mues de Laticauda, des serpents de mer dont les rayures sont particulièrement marquées.

COULEUR. Selon les résultats de l’étude, les éléments chimiques toxiques sont bien plus concentrés dans les écailles des serpents qui évoluent dans des zones polluées. Et de manière générale, ils sont présents en quantité supérieure dans les écailles noires par rapport aux écailles plus claires, même lorsqu’elles recouvrent toutes le corps d’un seul et même spécimen.

Une adaptation complexe pour faire face à la pollution 

L’hypothèse des chercheurs : la couleur sombre et unie des serpents à tête de tortue qui vivent dans les zones polluées leur faciliterait l’excrétion des éléments toxiques auxquels ils sont confrontés, et qu’ils absorbent généralement par l’ingestion de proies contaminées. La mélanine contenue en grande quantité dans les écailles noires se lie aux composés chimiques et permet donc de les stocker transitoirement…. avant de les évacuer à l’occasion de la mue

Par ailleurs, chez Emydocephalus annulatus, « les serpents mélaniques (noirs, NDLR) muent plus souvent que leurs congénères rayés », indique l’étude.

La couleur représente ainsi une adaptation complexe à l’environnement, qui permet à ces reptiles de continuer à nager (et à survivre) dans des eaux polluées.

https://www.sciencesetavenir.f

Le Saviez-Vous ► Les protections solaires du néolithique à nos jours


Depuis des millénaires que l’être humain se protège du soleil sans savoir vraiment le côté néfaste des rayons UV. À chaque époque, il y avait des solutions plus ou moins efficaces, mais le vêtement fut vraiment la meilleure protection. Dans les années 1200, on affirmait que la femme parfaite devait avoir la peau blanche pour éviter de ressembler à une paysanne. Odieux n’est pas ? Puis viens les grandes marques et la mode de bronzage qui apparaissent XIXe siècle qui était au début plus ou moins efficaces surtout qu’être bronzé était signe de santé.
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Les protections solaires du néolithique à nos jours

 

Photo : ec.gc.ca

Depuis le néolithique, hommes et femmes enduisent leurs corps de différentes substances ou se couvrent pour se protéger du soleil. Découvre les astuces au fil des siècles.

(Toutes les illustrations sont de l’Agence Rol, sur Gallica et datent des années 1920)

PAR MARINE GASC

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La protection solaire durant l’Antiquité

Des petits récipients contenant des poudres d’ocre et de cendres, ont été retrouvés, ils datent d’au moins cent siècles avant notre ère et il est possible d’imaginer que les hommes et les femmes s’en servaient de maquillage mais aussi et surtout de protection solaire. Aucune source sure. Il faut attendre l’Égypte antique pour lire sur un papyrus toute une liste de produits utilisés pour se protéger des rayons du soleil. On peut d’abord citer le mesdemet, le fameux khôl, dont on s’entoure les yeux pour se protéger du soleil, des insectes et du vent. Mais aussi des huiles (de jasmin) ou encore de l’Aloe Vera, des corps gras qui apaisent la peau et qui protègent du soleil lorsqu’on les mélange à différentes poudres comme la céruse de plomb (qui fait tomber les dents et file le saturnisme) ou le charbon.

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La méthode la plus efficace et sans risque reste le coton, eh oui ! Il n’y a rien de tel qu’un bon t-shirt pour se protéger, mais aussi d’un chapeau ou d’une ombrelle. Il faut savoir qu’en Egypte, en Mésopotamie et en Chine tout le monde utilisait des ombrelles. D’ailleurs, on a rendu l’ombrelle imperméable pour se protéger de la pluie, mais dans un premier temps, il s’agissait vraiment d’éviter les coups de soleil. Dans d’autres contrées, telles que l’Inde ou l’Afrique du Nord, on utilise plutôt des turbans, des chapeaux à larges bords ou différents voiles. En Grèce, durant l’Antiquité, on se couvre la tête, et Celsus (un savant, qu’ils disent) conseille de se frotter les parties du corps exposées au soleil avec du pétrole. L’épaisseur du pétrole protège la peau. Mais on imagine qu’il y a des effets secondaires peu agréables comme des irritations cutanées, des problèmes respiratoires et on parle aujourd’hui de perturbations endocriniennes. On évitera donc la méthode grecque. Les Tibétains, à la même époque, utilisaient une crème solaire à base de goudron et d’herbes…

Le saviez-vous ?

Déjà durant l’Antiquité, on recommande en Grèce et à Rome de s’exposer quelques minutes par jour au soleil afin de d’améliorer son moral et ses humeurs mais il faut attendre 1888 pour que le médecin Paul Pouzet mette au point l’Héliothérapie…

Le soleil médiéval, on en fait quoi alors ?

Figurez-vous que je n’ai pas trouvé grand chose à propos des protections solaires au Moyen-Age, différents écrits parlent cosmétiques, maquillages, onguents, mais rien qui s’intéresse véritablement au soleil. Et pourtant, on sait que la haute-société fuit ses effets et que les paysans qui y sont confrontés toute l’année doivent bien se protéger, sans doute avec des chapeaux et des tenues en coton !

Dans tous les cas, la femme parfaite doit avoir la peau blanche, comme le décrit Jean de la Halle en 1276 :

« De la tête aux pieds, sa peau est blanche. Son front est large, dégagé ; l’arête du nez belle et droite ; les sourcils forment un arc fin et bien dessiné ; les yeux, noirs, sont grands sous de fines paupières ; la bouche est fine, mais charnue en son centre, vermeille comme la rose. La nuque est fine, blanche et ronde, sans la moindre pilosité. La gorge est blanche et longue et les seins petits et durs, les bras fins et longs et les mains fines et blanches. » (Les diktats sur les corps féminins existent depuis toujours hein)

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Trotula, une célèbre médecin dont je vous parlerai dans un prochain article, donne une recette pour se protéger de la déshydratation cutanée provoquée par la chaleur. Tout d’abord l’eau de rose. Il faut s’en enduire le visage et appliquer ensuite de l’huile de lis et bien masser pour faire pénétrer. Elle le conseille « pour protéger le visage, le soir devant le feu ». On peut aisément penser que cette méthode était également utilisée pour les coups de soleil mais Trotula n’y fait pas référence. En revanche, elle donne aussi des astuces pour se blanchir la peau à base d’argile blanche, de céruse et de poudre d’alun. A Versailles, on utilise une autre solution : la saignée ! Eh oui, en évacuant une partie du sang, on permet au visage d’avoir l’air blême et malade. Et c’est souvent la véritable conséquence.

Cette mode de la peau laiteuse ne disparaît que bien plus tard, aussi, jusqu’à la fin du XIXe siècle, on reste autant que possible à l’ombre ou on se protège avec des vêtements amples en coton épais, des chapeaux et des voiles. Hommes et femmes se poudrent le visage avec des produits à base de plomb, on sait aujourd’hui que ça en a tué plus d’un ! Au XIXe siècle, dans le tableau « La promenade », Claude Monet illustre bien la protection de femmes contre le soleil : vêtements longs, chapeau, ombrelle…

Les grandes découvertes du XIXe siècle

Au XIXème siècle, les bains de mer commencent à se répandre sur toutes les côtes, il existe alors les cabanes de plage pour se protéger du soleil, mais l’ombrelle se démocratise et elle évolue aussi. On l’agrandit et on la renforce, c’est l’apparition du parasol ! Ainsi protégée, toute la famille peut partir sur la plage sans risquer de bronzer et de ressembler à un paysan.

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Si jusqu’à la fin des années 1800, la peau laiteuse était une mode, on comprend à cette même époque que les UV peuvent avoir des impacts positifs sur l’homme, c’est ce que l’on va travailler avec l’héliothérapie, mais on découvre surtout la radiation des ultraviolets et leurs effets néfastes sur l’organisme. En 1820, le docteur anglais Everand Home observe les effets de la chaleur sur la peau mais sans rien de plus. En 1858, le docteur français Charcot note que les ultraviolets provoquent des inflammations des yeux et de la peau. Et en 1891, Widmark et Hammer recommandent de se protéger du soleil avec des crèmes à base de quinine, mais on n’y fait pas grand cas, car à l’heure de la Belle Époque, on sort, on danse et l’heure n’est pas à la prévention des cancers de la peau et autres maladies photosensibles et puis après la Première Guerre mondiale, on part à la plage avec les congés payés !

Les congés payés, la plage et le bronzage

A vrai dire, la crème solaire telle qu’on la connaît est apparue avant les congés payés, elle date de 1928 et a initialement été commercialisée aux États-Unis. En revanche, en France, c’est bien en 1936, année des premiers congés payés que l’Oréal met en vente sa crème solaire qu’il teste déjà depuis plusieurs années. Son slogan « bronzer sans brûler ».

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Eh oui, durant les années 1920, il existe des produits dont l’efficacité n’est pas optimale hein. La mode est au bronzage depuis qu’en 1920 Coco Chanel a pris un coup de soleil énorme sur la croisette. Ses fans ont décidé de reproduire son bronzage en prenant des coups de soleil (depuis toujours je dis que la mode c’est de la merde). Il faut être rouge puis bronzé pour être hype, on oublie le teint clair et la peau laiteuse, il faut prouver qu’on part en vacances, alors hommes et femmes s’exposent au soleil durant de longues heures avec des crèmes solaires approximatives. En 1925 Joséphine Bakerest sur toutes les affiches et on lui envie son teint, de plus, on donne au soleil de nombreuses vertus.

Jean Cocteau écrit lui-même :

« Fais-moi le corps tanné, salé / fais ma grande douleur s’en aller / […] Soleil, je supporte tes coups / tes gros coups de poing sur mon cou » ou encore « Tu grises mieux que l’opium ».

Le soleil devient une drogue et le bronzage le fruit d’une addiction.

Vogue en 1931 donne de nombreux conseils pour éviter les taches de rousseur, les faire disparaître, ou encore bronzer sans cramer ! En réalité, il y avait déjà beaucoup de publicités dans Vogue.

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Le teint bronzé est désormais signe de bonne santé. Beaucoup de personnes utilisent des huiles végétales comme le coco ou la vanille, ça sent bon, c’est exotique, ça hydrate mais en aucun cas ça ne protège !! Comme la graisse à traire, oui ça stimule le bronzage mais il n’y a aucun filtre pour les UV et ça crame ! La graisse à traire c’est uniquement un corps gras que l’on met sur les mamelles des vaches pour éviter les crevasses due à la traite pendant l’hiver… Alors si tu fous ça sur le dos de ton gamin sur la plage de la Grande-Motte, faut pas s’étonner si tu rentres à la maison avec une écrevisse et un mélanome. En 1940, c’est la crème Deliel marron qui est la plus efficace. Mais l’Ambre Solaire cartonne avec ses publicités mettant en avant des pin-up au corps sculpté et au bronzage parfait.

L’évolution des protections solaires

Pendant la Seconde Guerre mondiale, les soldats dans le Pacifique utilisent une protection solaire à base de pétrole : « dark red veterionary petrolatum ». Il s’agit d’un corps gras et rouge, semblable à de la vaseline, mais qui pue… Mais c’est efficace. La marque Coppertone améliore la composition est connaît un grand succès avec son slogan « Je bronze plus vite avec Coppertone ». Eh oui, faut rentabiliser les vacances ; On reste peu longtemps sur la plage mais il faut être vite bronzé.

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Il faut attendre les années 1950 pour voir les premières grandes évolutions, on trouve différentes textures : mousse, spray, huile et on obtient des protections solaires avec des indices anti-UV un peu plus importants et efficaces. En 1960 on se rend compte qu’il faut protéger la peau du soleil toute l’année et en particulier lors des vacances au ski. Garnier lance en premier une gamme pourles sports d’hiver. Le problème c’est que ça empêche de bronzer efficacement alors comment prouver qu’on est en bonne santé et qu’on a du fric pour partir en vacances ? La solution est toute trouvée mais il faut attendre les années 1980 et l’apparition de l’autobronzant… Ça donne un aspect bronzé et un teint halé. Enfin, avouons-le, durant les années 1980, la peau est plutôt orange que caramel. Les années 1990 sont marquées par l’apparition des protections solaires waterproofs !

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A ce jour, des chercheurs britanniques recherchent une solution sur le long terme, une pilule qui protégerait la peau contre le soleil pendant plusieurs semaines.

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Top 5 des bons gestes pour une meilleure qualité de l’air dans notre intérieur


La pollution intérieure doit être prise au sérieux, surtout avec tous les produits chimiques qui y circule, la poussière, les allergènes … Mieux vaut entretenir au jour le jour qu’une fois de temps en temps et aérer été comme hiver
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Top 5 des bons gestes pour une meilleure qualité de l’air dans notre intérieur

 

Si la pollution de l’air extérieur est un problème bien pris en compte au quotidien, celle de l’air intérieur nous semble moins préoccupante. Pourtant, notre maison regorge de polluants, dont on peut réduire la quantité grâce à quelques gestes simples.

Poussières, produits chimiques des peintures, meubles ou produits de décoration… notre environnement domestique nous expose à bien des produits toxiques et des allergènes. Les enfants, dont l’organisme est encore immature, y sont particulièrement sensibles.

Pour aider les consommateurs à se protéger au mieux, des spécialistes de la santé et de l’environnement ont établi une liste de gestes pratiques que nous pouvons tous mettre en œuvre. Un choix durable… et économique.

1 – Ménage : faites mordre la poussière… à la poussière

Prenez soin de passer l’aspirateur, la serpillère et d’épousseter le plus souvent possible. Cette précaution vous paraît relever de la manie ? Pas du tout ! Elle protège au contraire les enfants de la poussière et… du plomb. En effet, les Canadiens ont détecté la présence de plomb dans les sacs d’aspirateurs de toutes les habitations qu’ils avaient analysées. Ils y voient naturellement la preuve que ce métal lourd et toxique est présent dans les poussières d’intérieur.

Or, « l’organisme d’un enfant absorbe 50 % du plomb (auquel il est exposé), contre seulement 10 % pour un adulte. Sachant que les petits mettent souvent leurs mains à la bouche, le risque d’intoxication au plomb est d’autant plus accru », souligne le professeur Bruce Lamphear, de la Simon Frazer University de Vancouver, en Colombie britannique (côte ouest du Canada).

La poussière, par ailleurs, peut exacerber un asthme ou une allergie.

Pour le ménage, mieux vaut utiliser des produits naturels et des gants. © DR

Pour le ménage, mieux vaut utiliser des produits naturels et des gants. © DR

2 – Misez sur l’aération

Faire la chasse à la poussière, c’est bien. Aérer votre maison en plus, c’est encore mieux. Ainsi, Atmosf’Air Bourgogne préconise d’ouvrir ses fenêtres environ 30 minutes par jour, en été comme en hiver, en choisissant les moments où le trafic est le plus faible et l’atmosphère la plus fraîche.

Il est par ailleurs conseillé d’aérer une pièce après usage de certains produits comme les nettoyants ménagers, les colles, les vernis ou autres insecticides et, bien sûr, d’aérer généreusement après avoir fumé dans une pièce. Le mieux, pour préserver ses proches des méfaits du tabagisme passif, reste de sortir à l’extérieur pour s’adonner à ce fâcheux penchant.

3 – Privilégiez les produits naturels

S’il est évidemment recommandé de nettoyer votre maison régulièrement, choisissez de le faire avec des produits simples et non toxiques. Un peu de vinaigre dilué dans de l’eau suffit pour laver les vitres, les surfaces de la plupart des meubles ainsi que les sols. Le bicarbonate de soude ou encore le savon noir peuvent aussi être de bons alliés lorsqu’il s’agit de préserver la qualité de votre air intérieur.

Choisissez aussi une lessive sans parfum.

« Certains éléments chimiques utilisés pour mettre au point ces fragrances sont liés à des troubles hormonaux », souligne un groupement d’associations canadien.

De manière générale, recommande Atmosf’Air Bourgogne, évitez les parfums d’intérieur, bâtons d’encens, bougies parfumées ou autres sprays qui contiennent également des substances chimiques nocives.

4 – Bricolez écolo… en solo

Lorsque vous décidez de repeindre une pièce ou de rénover un meuble, éloignez les enfants et les femmes enceintes. Ils sont particulièrement sensibles aux poussières et aux toxiques des peintures, des colles et autres produits de bricolage. Pour vous, prévoyez de porter des protections adaptées (masque, lunettes, etc.) et de faire des pauses régulières en dehors de la pièce. Une fois les travaux achevés, n’oubliez pas de bien fermer les récipients pour éviter tout évaporation toxique. Bien sûr, rangez-les hors de portée des plus jeunes.

Même si de nombreuses peintures sont écologiques, éloignez les femmes enceintes et les enfants de la pièce en travaux. © DR

Même si de nombreuses peintures sont écologiques, éloignez les femmes enceintes et les enfants de la pièce en travaux. © DR

5 – Évitez le plastique

Le plastique est un matériau faisant partie intégrante de nos maisons… et de notre quotidien au sens le plus large du terme. Toutefois, soyez prudent quant à son utilisation. Évitez par exemple de placer des récipients en plastique au four à micro-ondes, même si le fabricant précise que vous pouvez le faire. Vous réduirez ainsi le risque de migration de certains éléments chimiques, du récipient vers les aliments.

Par ailleurs, côté alimentation, afin de réduire votre exposition au mercure et autres métaux lourds contenus dans la chair des poissons, optez pour les plus petits d’entre eux. En effet, les poissons situés en bas de la chaîne alimentaire naturelle concentrent moins ces substances néfastes pour la santé. Les prédateurs, les poissons de haute mer et les poissons pélagiques tels que le thon, l’espadon mais aussi le maquereau, en revanche, sont susceptibles d’en contenir de plus grandes quantités. N’en abusez donc pas.

En 2002, d’ailleurs, l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (l’Afssa devenue depuis l’Anses), recommandait aux femmes enceintes et allaitantes, mais aussi aux jeunes enfants, « de favoriser une consommation diversifiée des différentes espèces de poissons sans privilégier, à titre de précaution, la consommation de poissons susceptibles de présenter des niveaux plus élevés de méthyl-mercure tels que la daurade, l’espadon, le marlin, le requin et le thon ».

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Boire ou non l’eau du robinet?


Est-il mieux de boire de l’eau du robinet ou pas ? Je dois dire que j’aimerais avoir la même eau que ma ville natale. Elle n’a pas cet arrière-goût que je retrouve présentement chez moi. Je suis incapable de boire l’eau directement du robinet à cause du goût. Par soucis, environnementaux, j’ai délaissé à 99 % la bouteille de plastique. Alors, ma solution est d’ajouter du citron dans une bouteille réutilisable, Cependant, il semble clair qu’il y a toujours des résidus dans l’eau potable qu’on ne peut pas vraiment se débarrasser.
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Boire ou non l’eau du robinet?

 

L'eau est la boisson santé par excellence. Sauf que celle du robinet contient... (Photo Ivanoh Demers, La Presse)

PHOTO IVANOH DEMERS, LA PRESSE

 

ISABELLE MORIN, ALEXANDRE VIGNEAULT
La Presse

L’eau est la boisson santé par excellence. Sauf que celle du robinet contient de petites quantités d’une foule de produits chimiques. Devraiton s’en inquiéter? Jusqu’à filtrer notre eau à la maison, ou même à privilégier l’eau en bouteille?

L’eau potable en cinq questions

En mars, une sortie publique de l’organisation écologiste Équiterre alertait la population au sujet de la présence d’un pesticide dangereux dans l’eau potable, l’atrazine. Le point en cinq questions.

1- Que trouve-t-on dans l’eau du robinet?

Les méthodes de chimie analytique étant désormais très performantes, il est possible de trouver des traces de tout ce qui est utilisé en grande quantité dans notre société: médicaments, hormones, plastiques et pesticides. Des métaux lourds également, dont le plomb, des bactéries et des sous-produits de chlore utilisé dans le processus de désinfection. Le mois dernier, Équiterre a alerté la population au sujet de la présence de résidus d’atrazine, un pesticide très utilisé depuis les années 60, dans l’eau potable. Les taux moyens de ce contaminant détectés par le scientifique Sébastien Sauvé (116 ng/l) sont inférieurs à la norme en vigueur ici (3500 ng/l), mais supérieurs à celle adoptée en Europe (100 ng/l), où l’atrazine est interdite depuis une douzaine d’années, mais encore détectée dans des cours d’eau.

«Ce qu’on retrouve, c’est moins de 10 % de la norme elle-même pour bon nombre de pesticides, précise toutefois Denis Gauvin, conseiller scientifique à l’INSPQ (Institut national de santé publique du Québec) sur les dossiers de l’eau potable. Il faut mettre en perspective les risques qu’ils représentent pour la santé.»

 

2- Comment les eaux sont-elles traitées?

L’eau brute est traitée en fonction de son niveau de contamination bactériologique (E. coli, coliformes fécaux et entérocoques) et chimique, ce qui englobe les contaminants naturels et ceux produits par les humains (pesticides, nitrates, hydrocarbures). Plus les analyses démontrent qu’une eau est dégradée, plus les exigences du traitement sont élevées, explique Denis Gauvin. Et plus la population desservie est importante, plus les échantillonnages sont fréquents.

Le plus grand risque à gérer pour l’eau potable est de nature microbiologique, selon Benoît Barbeau, titulaire de la Chaire industrielle CRSNG en eau potable, et c’est là qu’on investit d’abord en désinfectant l’eau. Pour ce faire, on utilise du chlore, dont il reste des sous-produits dans l’eau du robinet. Jusqu’à 100 fois plus que les pesticides.

 «On accepte qu’il en reste dans l’eau, parce qu’on estime que les bénéfices surpassent de loin les risques pour la santé», souligne toutefois Benoît Barbeau.

 L’eau peut ensuite être contaminée de nouveau dans le réseau de distribution, notamment par la présence de plomb dans la plomberie domestique, un métal lourd reconnu comme étant nuisible à la santé, en particulier pour les enfants et les foetus.

PHOTO IVANOH DEMERS, LA PRESSE

3- L’eau du robinet est-elle bonne à boire?

Réponse courte: oui. Plusieurs experts l’ont confirmé à La Presse.

«Je bois l’eau du robinet. Souvent», dit Sébastien Sauvé, le chimiste qui a fait les analyses utilisées par Équiterre.

Il ajoute cependant que, «par précaution», il a aussi une cruche de 18 litres à la maison. Il juge que, sur certains plans, on est dans une «zone grise».

«Il y a une multitude de produits qui sont à des niveaux de traces dans l’eau, et la science n’a pas établi de seuil d’impact [sur la santé] pour quantité de ces produits», précise-t-il.

«On ne peut jamais être sûr à 100 %», convient Denis Gauvin. Des pesticides ont été retrouvés dans un très faible nombre d’analyses (0,4 %, dit-il) et les quantités observées «respectent toutes les normes et se situent majoritairement à moins de 10 % de la norme».

L’enjeu des microcontaminants exige d’être envisagé de manière beaucoup plus globale et nuancée, estime Benoît Barbeau, qui déplore que l’accent ne soit mis que sur l’eau potable.

«On est exposé par de multiples sources, entre autres la nourriture. Surtout pour les pesticides, notre exposition vient principalement des fruits et des légumes», dit-il. 

4- Nos normes sont-elles assez sévères?

Benoit Barbeau assure que les normes québécoises en matière d’eau potable sont parmi les plus sévères au monde. Il existe différentes technologies qui permettraient d’enlever un peu plus de certains contaminants, selon Sébastien Sauvé, mais qui coûteraient plus cher. Le chercheur avoue ne pas se sentir rassuré par la norme canadienne au sujet de l’atrazine, mais ne plaide pas forcément pour l’adoption de la norme européenne.

«Les deux sont probablement exagérées», dit-il.

La nôtre, trop permissive et celle de l’Europe, trop restrictive. Il juge qu’il faut s’appuyer sur des critères basés sur le risque, qui tiendrait compte d’un principe de précaution.

 «Ça revient à une question de coût-bénéfice. Il n’y a pas que l’eau potable qui demande des fonds pour s’améliorer», dit Benoît Barbeau, qui n’est pas convaincu que c’est en investissant davantage dans l’eau potable qu’on va avoir le meilleur impact global sur la santé publique. «Il faut aller à la source», dit-il.

Mieux traiter les eaux usées rejetées dans le fleuve, par exemple, qui deviennent ensuite une source d’eau potable.

5- Pourquoi boire de l’eau?

Le corps est composé à 65 % d’eau. C’est plus encore pour le cerveau, qui en contient 76 %. L’eau contribue à l’ensemble des processus vitaux: elle sert entre autres à réguler la température corporelle, permet l’activité neurologique du cerveau et est nécessaire au transport des nutriments à travers le corps. Elle contient également des minéraux essentiels pour la santé. Puisqu’une partie de cette eau est éliminée continuellement, notamment à travers l’urine et la transpiration, il est vital de la renouveler tout au long de la journée par l’alimentation ou les boissons. Il est recommandé d’en consommer environ 3 litres chaque jour, dont 1,5 à 2 litres sous forme liquide. En boire à petites doses fréquentes permet d’éviter la déshydratation. L’eau est la meilleure de toutes les boissons, disent les nutritionnistes. Elle est neutre, sans sucre «et elle ne coûte rien», fait remarquer la nutritionniste Marie-Claude Paquette, aussi conseillère scientifique à l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ).

«Ça devrait toujours être notre premier choix pour se désaltérer.»

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Il est possible de trouver dans l’eau potable des traces de tout ce qui est utilisé en grande quantité dans notre société: médicaments, hormones, plastiques et pesticides.

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Que faire à la maison?

L’eau du robinet est généralement bonne à boire, disent les experts, mais dans le doute, on peut toujours améliorer sa qualité. Deux principales options s’offrent à nous.

Filtre au charbon activé

Le plus commun des systèmes de filtration domestique est celui au charbon, souvent vendu sous forme de pichet, comme c’est le cas des fabricants PUR et BRITA. Il en existe des versions qui vont directement sur le robinet.

Comment ça fonctionne: le charbon activé agit comme épurateur. Il est souvent combiné à des résines qui décontaminent par échange d’ions.

Avantages et limites du produit:

«Ça fonctionne relativement bien pour le plomb», estime Sébastien Sauvé.

Pour ce qui est des résidus de médicaments ou de pesticides, ils peuvent aussi être atténués d’au moins 50 %, estime Benoît Barbeau, selon les filtres. Les tests effectués par le chercheur Sébastien Sauvé et son équipe ne se sont toutefois pas avérés concluants sur le plan des pesticides, mais les enlever ne faisait pas partie des prétentions des fabricants de ces produits, précise le chercheur.

Inconvénients: Ils sont économiques à l’achat, mais le renouvellement des filtres est cher à l’usage. Ceux-ci doivent être changés environ tous les trois mois.

Mise en garde: Il ne doit jamais être utilisé avec de l’eau chaude puisque, dans ce cas, le charbon «relâche ce qu’il avait capté». Ce phénomène peut aussi se produire si on ne change pas son filtre assez souvent. Benoît Barbeau insiste: le filtre doit être certifié NSF53 ou NSF42.

«Il y a beaucoup de filtres qui ne sont pas certifiés», dit-il, en faisant notamment référence aux produits vendus sur l’internet.

Prix: à partir d’environ 15 $. Prix cartouches: à partir d’environ 8 $

Osmose inverse

Les versions domestiques de ces systèmes s’installent normalement sous l’évier.

Comment ça fonctionne: dans un système de purification par osmose inverse, la pression force l’eau à traverser une membrane très fine. Elle ne laisse passer que l’eau et retient minéraux et contaminants, résume Sébastien Sauvé.

Avantages et limites du produit:

«Ce n’est pas une barrière absolue, mais c’est une barrière très, très performante. Tellement qu’elle enlève à la fois les micropolluants et des sels minéraux. On se retrouve alors à boire une eau déminéralisée. Et ça, ce n’est pas souhaitable pour la santé», dit Benoit Barbeau.

Inconvénients: Ce système est coûteux et nécessite un entretien soigné.

«C’est du gaspillage d’argent», juge Benoît Barbeau, qui croit qu’on peut faire d’autres dépenses et faire certains gestes pour éviter de consommer des micropolluants ou des pesticides.

Acheter des fraises bios, par exemple, puisque c’est l’aliment qui compte le plus de résidus de pesticides selon la liste d’EWG.

Prix: Les grandes surfaces en vendent à partir de 150 $, mais il y en a de beaucoup plus chers. Le coût associé à l’entretien est également élevé.

Et l’eau en bouteille?

En faisait abstraction du fait qu’il faut disposer de son contenant, ce qui a un impact environnemental important, l’eau en bouteille est-elle un choix plus santé? Réglons le cas du plastique:

«plus il est souple, plus il est susceptible de dégager des particules», dit Sébastien Sauvé.

En particulier si on laisse la bouteille au soleil dans la voiture. Le risque de dégradation est toutefois moindre avec les grosses cruches en plastique. Par ailleurs, une eau n’est pas nécessairement de meilleure qualité parce qu’elle est mise en bouteille, signale Benoît Barbeau. Elle peut même être moins bonne que celle du robinet. La pollution générée par les bouteilles de plastique constitue aussi un enjeu majeur: elles se retrouvent par dizaines de millions dans les sites d’enfouissement québécois, rappelle la coalition Eau secours.

http://www.lapresse.ca/

Filtrer de l’eau polluée grâce à du vieux marc de café, c’est possible


Le marc à café a des utilités pour les jardins et semble-t-il pour la construction des routes. Plus encore, ce marc à café pourrait aussi servir a filtré les métaux lourds dans l’eau tels que le plomb et le mercure.
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Filtrer de l’eau polluée grâce à du vieux marc de café, c’est possible

 

course ground | Dan Lacher via Flickr CC License by

course ground | Dan Lacher via Flickr CC License by

Repéré par Lucie de la Héronnière

Voilà une nouvelle manière de réutiliser le marc de café: cette matière peut servir à filtrer les métaux lourds présents dans l’eau. Ce procédé développé par des scientifiques italiens permettrait de réduire le gaspillage et de contribuer à dépolluer l’eau.

Chaque année, le monde produit des millions de tonnes de marc de café. Une matière qui peut servir d’engrais dans les jardins, mais pas seulement… Des ingénieurs australiens ont déjà trouvé un moyen de transformer ce déchet en matériau de construction pour les routes.

Des scientifiques italiens, spécialisés dans le développement de nouveaux matériaux à partir de déchets agricoles, ont quant à eux imaginé un nouveau procédé pour recycler et réutiliser le sous-produit de notre consommation massive de café, raconte le New York Times. Leur étude, publiée dans la revue ACS Sustainable Chemistry and Engineering, montre comment cette matière peut servir à éliminer les métaux lourds de l’eau polluée.

Comment ça marche? Des composés chimiques présents dans le café sont efficaces pour piéger des polluants toxiques comme le mercure ou le plomb. Alors l’équipe a fabriqué une sorte de mousse filtrante: les scientifiques ont séché du marc de café issu de bars locaux, et l’ont mélangé avec de l’élastomère de silicone et du sucre. Une fois le mélange solidifié, il a été plongé dans de l’eau pour dissoudre le sucre, laissant des trous et une texture absorbante.

À perfectionner

Pour tester la chose, composée à 60% de marc de café, les chercheurs ont déposé ce petit bloc de mousse dans une eau contenant du plomb et du mercure, et ils ont mesuré les concentrations des métaux au fil du temps. Dans un échantillon particulièrement pollué, un morceau de cette espèce d’éponge de la taille d’un timbre a enlevé 99% des métaux en 30 heures. Par contre, l’efficacité est moindre avec une eau en mouvement (67%).

Le procédé devra être encore perfectionné, mais l’auteure de l’étude à déjà discuté de ce matériau avec des industriels italiens produisant des déchets métalliques, et avec des gros producteurs de marc de café comme les bars et les restaurants: il pourrait s’agir d’une future bonne méthode pour assainir l’eau tout en valorisant des déchets. 

http://www.slate.fr/