Le fossile d’un reptile marin rarissime découvert en France


Un dinosaure marin qui est connu en Afrique et aux États-Unis, a été découvert en France. Et cela est une découverte pour les paléontologues qui vont essayer de comprendre comment ce plésiosaure marin s’est retrouver dans ce territoire français. Une migration ? Une nouvelle espèce ?
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Le fossile d’un reptile marin rarissime découvert en France

Ces ossements - un fémur de 51 cm de... (Photo Loic Venance, Agence France-Presse)

Ces ossements – un fémur de 51 cm de long, des «morceaux de membres d’un poignet ou d’un pied», une «série de petites phalanges qui constituaient une palette natatoire», mais aussi une mandibule complète d’un mètre de long – ont été extraits à l’automne.

PHOTO LOIC VENANCE, AGENCE FRANCE-PRESSE

Agence France-Presse

Angers

Le fossile d’un grand reptile marin vieux de 90 millions d’années et rarissime en Europe, récemment extrait d’une cave troglodyte privée à Tuffalun, dans le centre de la France, a été présenté jeudi au muséum des sciences naturelles d’Angers et salué comme une «découverte exceptionnelle».

Les ossements fossilisés de ce prédateur de la famille des plésiosaures, de gros reptiles marins qui vivaient à l’époque des dinosaures dans les mers et les océans, ont été retrouvés en 2013, après être tombés du plafond de la cave troglodyte de particuliers, encore emprisonnés dans du tuffeau, a expliqué Benoît Mellier, chargé des collections du muséum d’Angers.

Ces ossements – un fémur de 51 cm de long, des «morceaux de membres d’un poignet ou d’un pied», une «série de petites phalanges qui constituaient une palette natatoire», mais aussi une mandibule complète d’un mètre de long – ont été extraits à l’automne et rapportés en février au muséum, où ils feront l’objet d’une étude paléontologique complète avant d’être présentés au grand public.

La découverte de ce spécimen, qui mesurait probablement cinq à six mètres de long, est «exceptionnelle et va intéresser tous les chercheurs qui travaillent sur les reptiles marins dans le monde entier», a souligné Peggy Vincent, paléontologue au muséum national d’histoire naturelle de Paris, spécialiste des reptiles marins de l’ère secondaire.

«Cet animal a été trouvé dans des niveaux qui datent d’il y a 90 millions d’années et de cet âge-là, en Europe, pour le groupe des plésiosaures, on ne connaissait rien ou juste quelques petits éléments isolés, des vertèbres par exemple, mais rien d’aussi important et d’aussi complet», a-t-elle indiqué.

Des ossements fossilisés de reptiles marins de cet âge avaient déjà été retrouvés en Afrique du Nord et aux États-Unis

. «Le fait de savoir qu’il y en avait en Europe, cela change beaucoup de choses. (…) Ce n’est pas certain, mais c’est probable qu’il s’agisse d’une nouvelle espèce. Si c’est une espèce qui existe déjà, ça veut dire qu’il y a eu des migrations», a assuré Mme Vincent.

«Dans le monde, sur toute la période du Mésozoïque, c’est-à-dire de 250 millions d’années jusqu’à 65 millions d’années, on a seulement une centaine d’espèces de plésiosaures qui sont connues, c’est quasiment rien. Donc chaque découverte est importante pour essayer de retracer leur histoire et leur évolution, de comprendre comment ils sont apparus, comment ils ont évolué et pourquoi ils ont disparu», a souligné la paléontologue.

 

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Le Maroc récupère son «monstre du Loch Ness»


Le Maroc a récupéré un dinosaure marin qui devait être parti des articles dans une vente aux enchères à Paris. Ce dinosaure aurait été parfait pour représenté le monstre du Loch Ness.
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Le Maroc récupère son «monstre du Loch Ness»

 

Le squelette d’un dinosaure marin vieux de 66 millions d’années, retiré d’une vente aux enchères à Paris fin février, a été restitué au Maroc, a rapporté mercredi l’agence de presse MAP (officielle).

Ce plésiosaure marin, nommé Zarafasaura Oceanis et provenant du centre du royaume, a finalement été « restitué au Maroc et livré au Ministère de l’Energie et des Mines », a indiqué la MAP.

Zarafasaura Oceanis, « fossile exceptionnel » aux allures de monstre du Loch Ness et estimé à 450.000 euros, devait être mis en vente début mars à l’hôtel Drouot à Paris.

Une association marocaine avait alors soupçonné une exportation illégale et dénoncé la vente comme un pillage d’un « trésor patrimonial unique ». Les autorités marocaines avaient ensuite annoncé leur intention d’agir pour rapatrier la bête.

Selon la MAP, qui cite l’ambassade du Maroc à Paris, « les détenteurs du squelette ont reconnu sans condition la propriété du Maroc » sur le fossile et « accepté d’en assurer le transfert au Maroc ». Ils seront « indemnisés au prix coûtant pour les travaux effectivement réalisés de restauration et de reconstitution du squelette ».

La plainte déposée « pour fouilles illégales et exportation illicite de fossiles en infraction aux dispositions légales et réglementaires en vigueur au Maroc suivra son cours », ajoute néanmoins la MAP.

Selon le commissaire priseur de la vente avortée, « le plésiosaure avait été reconstitué en Europe à partir de 4 fossiles légalement achetés à la Foire spécialisée de Francfort par des collectionneurs italiens » à une société marocaine avec toutes les autorisations nécessaires.

Le squelette presque complet – à 75% et auquel ont été rajoutés des éléments en résine – pèse plusieurs tonnes et mesure une dizaine de mètres.

Les ossements de ce plésiosaure, appartenant à la famille des Elamosaurides, auraient été exhumés en 2011 des bassins de phosphate de Ouled Abdoun.

En partie recouvert par la mer durant l’ère primaire (environ 500 millions d’années avant J.C.), le Maroc est mondialement réputé pour abriter de nombreux fossiles, minéraux mais aussi météorites.

http://quebec.huffingtonpost.ca