Toilettes : un revêtement glissant pour économiser de l’eau


Pour ceux qui ne savent pas, aujourd’hui, mardi le 19 novembre est la journée internationale des toilettes. Cela peut paraitre drôle, mais non, c’est sérieux. Quand les toilettes sont inexistantes, il y a plus de risque de maladie et d’agressions sexuelles. Donc … Ici, on veut présenter des toilettes qui peut éliminer nos résidus liquides et solides, mais aussi 90 % des bactéries avec une fraction d’eau, et même ces toilettes pourraient être utilisé sans eau. Cette idée a pris origine en s’inspirant d’une plante carnivore la Sarracénie.
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Toilettes : un revêtement glissant pour économiser de l’eau


Nathalie Mayer
Journaliste

Des quantités folles d’eau partent chaque jour dans nos toilettes. Pour mettre un terme à ce gâchis, des chercheurs proposent aujourd’hui de recouvrir nos cuvettes d’un revêtement extrêmement glissant. Une technique inspirée d’une plante carnivore !

Six litres d’eau, c’est ce qui part dans vos toilettes à chaque fois que vous tirez la chasse. Chaque jour, on estime à plus de 140 milliards de litres la quantité d’eau ainsi utilisée. Une quantité d’autant plus colossale qu’aujourd’hui, des millions de personnes souffrent d’une pénurie d’eau. C’est pourquoi des chercheurs de l’université de PennState (États-Unis) se sont penchés sur la question.

Ils ont mis au point un revêtement qui peut être appliqué en spray sur les cuvettes de toilettes en céramique. L’opération se déroule en réalité en deux étapes. Par l’application préalable de polydiméthylsiloxane, du PDMS. 

« Lorsqu’il sèche, il forme des chaînes moléculaires qui ressemblent à des cheveux, mais avec un diamètre environ 1.000.000 fois plus petit », explique Wang. De quoi créer une surface très lisse qui adhère à la surface des toilettes.

Grâce au revêtement imaginé par les chercheurs de l’université de PennState (États-Unis), les gouttes glissent sur la surface de la cuvette (en haut) alors que sans ce traitement, elles y restent accrochées (en bas). © Jing Wang et Tak-Sing Wong, PennState

Grâce au revêtement imaginé par les chercheurs de l’université de PennState (États-Unis), les gouttes glissent sur la surface de la cuvette (en haut) alors que sans ce traitement, elles y restent accrochées (en bas). © Jing Wang et Tak-Sing Wong, PennState

Idem concernant les matières fécales synthétiques. À gauche, avec revêtement. À droite, sans revêtement. Selon les chercheurs, le revêtement peut être appliqué et peut sécher en moins de 5 minutes. Il devrait être renouvelé toutes les 500 chasses d’eau. © Jing Wang et Tak-Sing Wong, PennState

Idem concernant les matières fécales synthétiques. À gauche, avec revêtement. À droite, sans revêtement. Selon les chercheurs, le revêtement peut être appliqué et peut sécher en moins de 5 minutes. Il devrait être renouvelé toutes les 500 chasses d’eau. © Jing Wang et Tak-Sing Wong, PennState

Des toilettes plus sûres

Dans une seconde étape, une très fine couche de lubrifiant à base d’huile de silicone est pulvérisée autour de ces poils nanoscopiques. Et la surface devient alors extrêmement glissante. De quoi envisager d’éliminer les résidus — tant liquides que solides — de la cuvette avec seulement une fraction de l’eau précédemment nécessaire. Y compris 90 % des bactéries responsables de maladies infectieuses et d’odeurs désagréables.

La solution a été inspirée aux chercheurs par une plante carnivore — la Sarracénie — qui a développé une surface interne particulièrement glissante pour capturer ses proies. Elle pourrait même être employée dans les toilettes sans eau. Une solution largement employée dans le monde, là où l’eau manque à cet usage. Objectif : rendre leur utilisation plus sûre et prévenir ainsi l’apparition de maladies parfois mortelles, notamment pour les enfants.

https://www.futura-sciences.com

Découverte de plantes carnivores qui se nourrissent de salamandres en Amérique du Nord


J’étais loin de me douter qu’il y a des plantes carnivores au Canada, entre autres en Ontario. En fait, il y en a plusieurs espèce,s et même au Québec. Ce qui a surpris les botanistes est une plante pichet qui semble se régaler par des plus grosses proies que des insectes, ils se délectent de salamandre.
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Découverte de plantes carnivores qui se nourrissent de salamandres en Amérique du Nord


salamandre mangee par plante carnivore

| Algonquin Wildlife Research Station

Jonathan Paiano

Nous savons tous à quoi peut ressembler une plante carnivore, du moins globalement. Lorsque nous pensons à ces types de plantes, nous les imaginons se nourrir principalement d’insectes et d’autres invertébrés. Cependant, des chercheurs ont découvert, dans l’Ontario (Canada), des plantes carnivores un peu plus gourmandes : elles se nourrissent de salamandres.

En 2017, Teskey Baldwin de l’Université de Guelph étudiait les plantes pichet (Sarracénie pourpre ; Sarracenia purpurea) du parc Algonquin, en Ontario, lorsqu’il a découvert qu’une salamandre était emprisonnée à l’intérieur de la plante. Bien que certaines plantes carnivores tropicales asiatiques consommeraient des oiseaux et des souris, personne n’avait encore jamais signalé un tel cas impliquant une Sarracénie pourpre. L’étude a été publiée dans la revue Ecology

salamandre mangee par plante carnivore

Une salamandre prise au piège dans une plante carnivore. Crédits : Université de Guelph

Mais dans le cadre d’une enquête sur les plantes pichet dans l’un des étangs du parc, 20% des plantes contenaient une salamandre à l’intérieur, et plusieurs en avaient plus d’une. Cela signifie que du moins à cet endroit, il s’agissait d’un cas plutôt courant.

Le parc Algonquin est proche de Toronto et d’Ottawa et est très fréquenté par les botanistes et les visiteurs. En tant que tel, beaucoup de gens ont probablement déjà vu des salamandres condamnées dans les plantes, mais personne avant Baldwin ne trouvait cela suffisamment important pour en informer le monde. Ceci est en partie dû au timing : en effet, l’étude a été menée juste après qu’une grande quantité de salamandres ait quitté la tourbière pour se rendre dans les terres environnantes.

Une fois piégées par la plante, certaines salamandres ont vécu 19 jours, alors que d’autres sont mortes en moins de trois jours. Par contre, nous ne savons toujours pas pourquoi les amphibiens s’aventurent aussi loin, jusqu’à être pris au piège. Les chercheurs pensent que les salamandres pourraient en arriver là suite à une fuite, chassées par des prédateurs. Ou alors, il se pourrait que les animaux, dans une tentative stratégique de profiter des captures de la plante, se retrouvent elles-mêmes à faire partie du prochain repas.

Baldwin a ajouté que cette découverte pourrait aussi inciter les responsables du parc à réécrire les documents d’interprétation.

« J’espère et imagine qu’un jour le dépliant d’interprétation de la tourbière pour le grand public indiquera quelque chose du genre : ‘Restez sur la passerelle et surveillez vos enfants. Il y a des plantes qui mangent des vertébrés’ ».

Baldwin et ses co-auteurs ont surnommé le site « La petite tourbière des horreurs », un clin d’œil à une comédie musicale mettant en scène une plante carnivore chanteuse.

Les auteurs souhaitent maintenant savoir à quel point les salamandres sont importantes pour l’équilibre du régime de ces plantes, et déterminer si certaines parviennent à s’échapper.

https://trustmyscience.com/

Est-ce la plante la plus intelligente du monde ?


Pourquoi se satisfaire d’un encas, quand on peut faire un repas d’un seul coup ? Voilà une stratégie élaborer par une plante carnivore que quand cela est possible mieux vaut attirer pour mieux déguster
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Est-ce la plante la plus intelligente du monde ?

 

Nepenthes rafflesiana plante carnivore

Ci-dessus la plante carnivore Nepenthes rafflesiana. Crédits : Robert Tan Hung Huat

Par Julie Aram

La plante carnivore Nepenthes rafflesiana, connue pour être friande de fourmis, utilise une stratégie redoutable lui permettant de capturer un nombre maximal de fourmis. Cette stratégie vient d’être découverte par une équipe internationale de biologistes.

Les biologistes le savent : la plante carnivore Nepenthes rafflesiana est friande de fourmis : lorsque ces dernières se risquent à venir goûter au délicieux nectar recelé par cette plante en forme de cruche, une substance humide située sur le rebord de cette dernière les fait glisser au fond du végétal. Où elles sont alors lentement digérées…

Or, une équipe internationale de biologistes vient de découvrir que Nepenthes rafflesiana utilise une stratégie particulièrement efficace lui permettant de dévorer un nombre maximal de fourmis : lorsqu’une première fourmi vient la visiter, les rebords de la plante sont parfaitement secs, ce qui permet à la fourmi de déguster son précieux nectar, puis d’en ressortir saine et sauve.

Une fois revenue au sein de sa colonie, la fourmi alerte alors ses congénères de la présence du végétal. Les fourmis reviennent alors en groupe, mais cette fois, l’issue est différente : le rebord de la plante est cette fois humide, ce qui entraîne l’ensemble des fourmis vers son fond…

Résultat :en épargnant de temps en temps quelques fourmis solitaires, Nepenthes rafflesiana a ainsi l’assurance en contrepartie d’avoir un repas beaucoup plus consistant dans les heures qui suivent…

Cette découverte a été publiée le 14 janvier 2015 dans la revue Proceedings of the Royal Society B, sous le titre « How to catch more prey with less effective traps: explaining the evolution of temporarily inactive traps in carnivorous pitcher plants ».

http://www.journaldelascience.fr/