Le Saviez-vous ► Expression : Faire grève


Un sujet très actuel au Québec avec la grève des étudiants … mais beaucoup seront probablement surpris de savoir l’origine de cette expression ainsi que  de brèves descriptions des sortes de grèves qui ne sont peut-être pas tous légales dépendant des pays
Nuage

 

« Faire grève  »

 

Pour des travailleurs, cesser de travailler de manière concertée (en général pour obtenir des avantages ou faire revenir la direction de l’entreprise sur une décision).

 
Tous ceux qui ont suivi des cours d’histoire de France ont lu ou entendu la phrase « untel a été pendu ou untel sera guillotiné en place de Grève ».

La place de Grève se trouvait à Paris

Elle s’appelait ainsi parce qu’on y trouvait une grève, quai en pente douce plongeant dans la Seine et permettant un déchargement aisé des nombreuses marchandises transportées sur le fleuve et livrées à Paris via ce qui était à une époque son port le plus important.

Ce n’est qu’en 1830 que, en raison de sa situation, cette place a été renommée « Place de l’Hôtel de Ville ».

Mais bien avant cette date, ‘être en grève’, c’était d’abord être sans travail.


Les ouvriers au chômage se réunissaient sur la place de Grève où les patrons venaient les chercher, en fonction de leurs besoins en personnel.

Le sens de l’expression a évolué à partir du tout début du XIXe siècle lorsque des ouvriers, exploités par des patrons peu scrupuleux, ont décidé d’abandonner le travail et de ‘se mettre en grève’ en se réunissant sur la place du même nom.

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Quelques infos sur la grève :
 
La première grève relatée a eu lieu en Égypte en l’an 29 du règne de Ramsès III (soit au milieu du XIIe siècle av. J.-C.), à Deir el-Médineh. Les ouvriers chargés de la décoration des monuments de la Vallée des Rois protestaient contre le retard de ravitaillement.
 
 
Différents modes de grève :

Grève tournante : grève concertée entre tous ou une partie des salariés qui se relaient pour faire la grève de façon à ce que les effectifs de travail ne soient jamais au complet sans trop de pertes de salaire

Grève perlée : se traduit par un ralentissement volontaire de l’activité. Ce n’est pas une grève au sens juridique du terme, mais une inexécution de ses obligations contractuelles de la part du salarié.

Grève du zèle : consiste à appliquer les règlements dans leurs moindres détails, avantage pour le gréviste : il réalise son travail, donc cette action est licite (cas des douaniers ou des professionnels auxquelles la grève est interdite) et il perçoit son salaire, mais il fait tendre sa productivité vers zéro.
 

Grève sauvage : C’est la cessation collective, en dehors de toute consigne syndicale, volontaire et concertée du travail par des salariés refusant d’astreindre leurs revendications au seul cadre de leurs préoccupations professionnelles.

 Grève générale : regroupant l’ensemble des travailleurs, unis autour des mêmes revendications principales.
 

Grève de la faim : elle a généralement un but politique, méthode parfois utilisée par des « sans papiers » désespérés, ou dans certaines prisons ; il y a aussi des grèves de la soif.
 

Grève à la japonaise : les grévistes mécontents s’expriment par le port d’un brassard – affichant parfois leurs revendications – durant les heures de travail.
 

Grève solidaire : consiste a faire grève par solidarité à la situation de salariés de l’entreprise..
 

Grève avec occupation (piquet de grève) : lorsque les salariés grévistes occupent les locaux, empêchant résolument les non grévistes d’y pénétrer, et établissent des piquets de grève pour bloquer les entrées. 

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