Pour une fois, qu’il y a du positif dans des zoos, comme le zoo de Prague. La Pirolle à queue courte, est une espèce en danger. Les causes ? Comme d’habitude la perte de son habitat causé par la déforestation, l’agriculture et le braconnage pour les vendre et mettre en cage pour souligner le statut social des personnes égoïsmes, sauf que pour l’oiseau, les change de survie en cage est mince. Certains zoos comme Prague essaie de sauver l’espèce, par contre le zoo de Prague à opté pour nourrir l’oisillon une marionnette de substitution pour éviter l’imprégnation. Pourquoi pas les parents ? Il arrive que les parents se sentent menacés et qu’ils deviennent des cannibales. Donc, le zoo met toutes les chances de survie pour l’oisillon
Nuage
Un oiseau rare nourri à la marionnette pour sauver son espèce
Au zoo de Prague, la jeune Pirolle à queue courte de Java est nourrie avec l’aide d’une marionnette qui affecte les traits distinctifs de son espèce. Cette méthode permet d’éviter l’imprégnation.
AFP – MICHAL CIZEK
Par Guillet Emmanuel
La Pirolle à queue courte de Java est un oiseau extrêmement rare, quasiment disparu à l’état sauvage. La survie de son espèce ne dépend plus que de la réussite de son programme d’élevage. Le zoo de Prague innove pour permettre une meilleure réussite de celui qui se déroule en son sein.
C’est un petit pas vers l’espoir pour la Pirolle à queue courte (Cissa Thalassina). Cette cousine du corbeau, de la corneille ou de la pie est l’un des oiseaux les plus menacés du monde. L’oiseau, endémique des forêts montagnardes de l’île de Java, est en effet classé depuis 2012 par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) sur la liste des animaux en danger critique d’extinction. Selon les estimations les plus pessimistes, il n’en resterait guère plus d’une centaine, libre ou en captivité. La Pirolle à queue courte est victime de la perte de son habitat liée à la déforestation et à l’expansion agricole et du braconnage. Posséder cet oiseau est, à Java, un symbole de réussite sociale et sa rareté augmente sa valeur financière. Malheureusement les oiseaux sauvages ne survivent guère une fois mis en cage.
C’est pourquoi la Pirolle à queue courte est l’objet de programmes de reproduction et d’élevage en captivité menés par l’Asian Songbird Alliance de l’EAZA dans des centres d’élevage à Java comme le Cikananga wildlife center, près de la ville de Sukabumi. En Europe, les zoos de Chester et de Prague entre autres y participent. Et celui de Prague vient d’enregistrer une petite victoire puisqu’il vient de voir un oisillon naître en mars 2018. Il s’agissait par ailleurs de la cinquième naissance de Pirolle à queue courte dans ce zoo.
Une difficulté à surmonter pour élever les oisillons
Le problème était, après la naissance, d’élever l’oisillon pour qu’il devienne adulte et puisse se reproduire. Pour cela, l’écueil à éviter était l’imprégnation de l’oisillon par un humain. L’imprégnation est un phénomène mis en évidence pour la première fois par l’éthologue Konrad Lorenz avec ses oies cendrées. Il a ainsi montré comment dès leur arrivée au monde, les oisillons sont marqués par le premier sujet en mouvement. S’il s’agit de leur mère, ils la suivront normalement. Mais s’il s’agit d’un autre oiseau, animal ou humain – voire d’un objet pour peu qu’il bouge – ils seront marqués de la même manière. Cet autre individu sera considéré comme leur « mère ».
Mais cette empreinte à la naissance joue aussi un rôle dans le choix des préférences sexuelles de l’oiseau. Pour sa parade nuptiale, l’oiseau privilégiera toujours l’espèce qui l’a imprégnée. Un corbeau ou un dindon imprégné par un humain fera sa parade nuptiale préférentiellement à destination des humains. Ce qui serait gênant pour une espèce aussi menacée que la Pirolle à queue courte.
Le petit de la Pirolle à queue courte de Prague est nourri manuellement, à la pince à épiler, grâce à une marionnette qui permet d’éviter l’imprégnation. © AFP – MICHAL CIZEK
L’oisillon du zoo de Prague avait été retiré à ses parents – s’ils se sentent menacés, les pirolles n’hésitent pas à cannibaliser leur nid, ce qui n’aide pas à la conservation de l’espèce. il fallait donc le nourrir et le soigner sans permettre d’empreinte. L’astuce utilisée par les soigneurs du zoo est brillante de simplicité. Le petit oisillon est nourri par les soigneurs à travers une sorte de manchon affectant grossièrement la forme et les couleurs de adultes de son espèce. Cette mère de substitution lui inculque en même temps le goût de sa propre espèce. La marionnette n’a même pas à être une copie fidèle d’une pirolle adulte ! Elle doit avoir les marques de signalisation typique de l’espèce : un bec rouge distinct et un masque noir sur fond vert clair.