Découverte de la chambre funéraire d’un noble inca au Pérou


Les archéologues ont mis à jour une chambre funéraire qui aurait été érigée par des Incas. D’après les objets trouvés, cette chambre aurait appartenu à un personnage important de l’époque
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Découverte de la chambre funéraire d’un noble inca au Pérou

 

Des archéologues péruviens ont découvert une chambre funéraire de l'époque des... (Photo STR, AFP)

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Agence France-Presse
Lima

Des archéologues péruviens ont découvert une chambre funéraire de l’époque des Incas, où a été enterrée une personnalité faisant visiblement partie de l’élite, a indiqué vendredi un chercheur.

Ce vestige a été mis au jour sur le site archéologique Mata Indio, dans la province de Lambayeque (nord-ouest), a indiqué à l’agence de presse péruvienne Andina l’archéologue Luis Chero, qui dirige le musée Huaca Rajada-Sipan.

La chambre funéraire a « une architecture unique en son genre », selon lui, et l’indice qui montre l’importance du défunt est la présence d’un coquillage de Spondylus (un mollusque marin), offrande de prestige à l’époque inca (XIIe au XVIe siècle).

L’endroit avait déjà été visité par le passé, mais pas par des chercheurs, plutôt par des chercheurs de trésors.

« Ici il y a deux époques de  pillage, l’une dans la période coloniale où les autorités de l’époque accordaient des permis pour piller ou extraire les métaux, et qui fait qu’apparemment on s’est servi dans le balluchon funéraire ; et l’autre, qui remonte à 50 ans, où on a rouvert et démoli ce qui restait », a affirmé l’archéologue.

Malgré tout, les archéologues ont retrouvé quelques objets, comme des vases et cruches typiques des Incas, ainsi que des niches et une alcôve.

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Ces découvertes « démontrent la majesté et l’importance du site », a estimé M. Chero. 

Le site est à quelque 2000 km de Cuzco, la capitale de l’empire inca, qui s’étalait sur un vaste territoire depuis le sud de la Colombie jusqu’au centre du Chili.

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Harvey, monstre imprévisible aux conséquences catastrophiques


C’est une inondation 100 fois pire ce que nous avons vécu chez moi, au printemps et cela n’est pas encore terminer pour le Texas. Surtout une grande ville comme Houston, ce sont des dégâts et des pertes à ne plus finir. Je ne sais pas si les changements climatiques y sont pour quelque chose, mais nous allons vivre ce genre d’épisodes plus souvent. Cela va t’il ouvrir les yeux des climato sceptique ?
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Harvey, monstre imprévisible aux conséquences catastrophiques

 

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Les pluies diluviennes amenées par l’ouragan Harvey continuent de s’abattre sur la région de Houston, au Texas, et menacent également la Louisiane où l’état d’urgence a été déclaré.© getty.

 

 

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Les pluies diluviennes amenées par l’ouragan Harvey continuent de s’abattre sur la région de Houston, au Texas, et menacent également la Louisiane où l’état d’urgence a été déclaré.

Voici ce que l’on sait pour l’heure de Harvey et de ses répercussions.

L’ouragan Harvey de catégorie 4 a touché la côte texane dans la nuit de vendredi à samedi avec des vents de 215 km/h. Les pluies torrentielles ont provoqué des « inondations catastrophiques et potentiellement mortelles » dans la ville de Houston et tous le sud-est du Texas.

Les précipitations pourraient dépasser les 120 centimètres à certains endroits, y compris à Houston, la 4e métropole la plus importante des Etats-Unis avec 2,3 millions d’habitants et 6 millions en comptant la périphérie.

Le maire de Houston avait décidé ne pas donner d’ordre d’évacuation avant la tempête, craignant de susciter une situation de chaos sur les routes. Les autorités locales ont été dépassées par l’ampleur des inondations qui ont forcé la fermeture de deux aéroports et l’évacuation d’hôpitaux.

Compliquant encore les opérations, Harvey fait maintenant presque du sur-place sur la côte texane, augmentant les précipitations.

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Bilan humain

Le bilan humain s’élève pour l’instant à trois morts, mais ce chiffre sera probablement plus élevé à mesure que les secours parviennent dans les zones rendues inaccessibles par les eaux.

L’agence fédérale des situations d’urgence (Fema) a dit s’attendre à devoir abriter 30.000 personnes dans des centres d’accueil temporaires.

« Même si les vents ont diminué, je veux souligner que nous ne sommes pas encore sorti d’affaire, loin de là », a mis en garde la ministre de la Sécurité intérieure par intérim Elaine Duke lors d’une conférence de presse. « Des inondations potentiellement mortelles vont se produire dans de larges portions du centre-sud et du sud-est du Texas dans les prochains jours. Les rivières n’atteindront pas leur crue maximum avant la fin de la semaine », a-t-elle ajouté.

Le directeur de la Fema, Brock Long, a précisé que les opérations de recherche et de secours couvrent plus de 50 comtés du Texas.

Des milliards de dollars

Même s’il est encore trop tôt pour évaluer précisément l’ampleur des dégâts, le gouverneur du Texas Greg Abott a jugé que les dommages se chiffreront en milliards de dollars.

Les analystes estimaient lundi que les dégâts matériels s’élèveront entre 30 et 100 milliards de dollars, selon l’agence Bloomberg. La plus grande partie de ces dommages ne sera pas couverte par les assurances.

Le Golfe du Mexique est aussi une région clé pour la production pétrolière américaine. Harvey a provoqué la fermeture d’environ 22% de la production de brut dans le Golfe du Mexique, soit l’équivalent de 375.000 barils par jour.

Le gouverneur Abott a assuré que l’industrie pétrolière était bien préparée et que les opérations de pompage pourront reprendre d’ici une ou deux semaines.

Plusieurs ports le long de la côte texane ont également fermé, y compris le port de Houston, le second du pays en terme de tonnage.

12.000 hommes mobilisés

Les opérations de secours mobilisent d’importants moyens des autorités locales et fédérales qui sont appuyées par des volontaires pour participer aux recherches.

A Houston, certains habitants sont coincés sur les toits de leurs habitations par la brusque montée des eaux. Les vents qui soufflent encore jusqu’à 65 km/h compliquent les sauvetages par hélicoptère.

Le gouverneur du Texas a mobilisé la totalité de la garde nationale texane, soit 12.000 hommes.

Chaos, cambriolages, pillages

Les autorités américaines insistent sur le fait que la catastrophe est toujours en train de se dérouler.

Jusqu’à 450.000 personnes pourraient avoir besoin d’aide d’urgence, a indiqué lundi le directeur de la Fema.

Les services de secours tentent aussi de répondre aux nombreux appels à l’aide qui ont saturé les lignes des centres de secours, avant que les pluies ne s’abattent à nouveau sur Houston.

Des réservoirs de la ville menacent de déborder et le Corps d’ingénieurs de l’armée a décidé de relâcher de l’eau dans une rivière afin de contrôler autant que possible la direction des inondations.

La police de Houston a également mis en garde lundi ceux qui envisageraient de profiter du chaos pour commettre des cambriolages ou des pillages.

Enfin, au-delà du danger immédiat, les inondations polluées par des eaux usées font peser un risque sanitaire important sur les populations et qui peut durer parfois des années.

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Enquête sur le miel de Protégez-vous: des apiculteurs québécois se défendent


Le miel est un aliment le plus falsifié au monde, et bien sûr, au Québec, on s’intéresse à savoir ce que le produit est bien ce qu’on ne l’achète. Avec les tests fait par la revue Protégez-vous, des apiculteurs se sont indignés que le pot analysé contenait du sucre artificiel. Cependant, sans être falsifié, il peut que la raison était imprévisible et donc non volontaire
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Enquête sur le miel de Protégez-vous: des apiculteurs québécois se défendent

À moins d'avoir un palais extrêmement sensible, on... (Photo Olivier PontBriand, Archives La Presse)

À moins d’avoir un palais extrêmement sensible, on ne détecte pas la présence d’un sucre artificiel, en petite quantité, dans du miel naturel. Un producteur ou un transformateur malveillant peut donc être tenté de couper son miel pour réduire ses coûts.

PHOTO OLIVIER PONTBRIAND, ARCHIVES LA PRESSE

STÉPHANIE BÉRUBÉ
La Presse

Protégez-vous dévoile ces jours-ci les résultats de ses tests sur le miel qui ont trouvé un taux de non-conformité très élevé, 31 %. Dans le groupe des miels qui ne passent pas le test, un miel d’été québécois qui contenait du sucre artificiel. Les apiculteurs des Cantons-de-l’Est qui le produisent répliquent : c’est strictement impossible.

« On veut nettoyer notre réputation », dit Liliane Morel, de la ferme Les Trois acres de Dunham qui compte une centaine de ruches pour une production d’environ 15 000 lb de miel.

Liliane Morel et son partenaire d’affaires et de vie Stephen Crawford veulent faire des tests sur leur miel d’été puisqu’ils ne comprennent pas du tout comment un de leur pots a pu contenir 6,5 % de sucre artificiel.

« On n’utiliserait jamais du sucre », insiste-t-elle. 

Les Trois acres a reçu l’appui du Syndicat des apiculteurs du Québec et de l’Union paysanne dans ses démarches pour clarifier la situation.

Le laboratoire mandaté par Protégez-vous a testé un seul pot pour chacun des 36 miels étudiés.

La direction de Protégez-vous conserve sa totale confiance dans les résultats publiés.

« Protégez-vous a confiance en son laboratoire, qui est hautement spécialisé dans les analyses que nous lui avons confiées. Nous avons d’autres échantillons, mais nous n’avons pas de raisons de croire que notre test serait erroné, donc nous ne prévoyons pas refaire de nouvelles analyses », a indiqué Julie Gobeil, la directrice du contenu et des communications. 

COMMENT DU SUCRE PEUT-IL SE RETROUVER DANS DU MIEL ?

Ce n’est pas un hasard si Protégez-vous s’est intéressé au miel : il s’agit d’un des aliments les plus falsifiés du monde. Car, à moins d’avoir un palais extrêmement sensible, on ne détecte pas la présence d’un sucre artificiel, en petite quantité, dans du miel naturel. Un producteur ou un transformateur malveillant peut donc être tenté de couper son miel pour réduire ses coûts.

Mais du sucre peut se retrouver dans le miel involontairement à la suite d’une mauvaise manipulation de l’apiculteur ou d’un phénomène naturel, explique le président de l’Union paysanne Benoit Girouard, apiculteur lui-même.

Les apiculteurs peuvent ajouter de l’eau sucrée dans une ruche au printemps pour donner un coup de pouce à un nucléi plus faible. Normalement, le sirop reste dans la ruche du bas, celle qui abrite la reine, et ne devrait pas être mélangé avec le miel au moment de la récolte. Mais une erreur de manipulation peut toujours arriver, note Benoit Girouard.

Cette explication ne tient toutefois pas pour le couple d’apiculteurs de Dunham : ils utilisent parfois leur miel pour partir les ruches au printemps. Il ne devrait donc jamais y avoir de sucre ajouté dans leur miel d’été. 

« L’autre phénomène, c’est un pillage », explique Benoit Girouard.

Cela survient quand les abeilles trouvent du sucre è l’extérieur de la ruche et le ramène dans les rayons. Certains apiculteurs mettent un sirop sucré à l’extérieur de la ruche lors des premières sorties des abeilles pour donner une chance aux insectes et favoriser le développement de la colonie. 

Le pillage d’une ruche par un groupe d’abeilles étrangères est complètement indépendant de la volonté des producteurs et n’est pas du tout un cas de fraude alimentaire, dit le président de l’Union paysanne.

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Le Saviez-Vous ► La petite invention … des plages !


 

Aller à la plage quand il fait chaud, ce sont de vraies vacances, mais cela n’a pas toujours été ainsi. Autrefois, la plage était un endroit dangereux
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La petite invention … des plages !

 


(Source)

Saviez-vous qu’avant le XVIIIe siècle, les plages étaient craintes et pas du tout associées au plaisir et à la villégiature? Profitons de l’été pour plonger brièvement dans l’histoire des plages!

La mer, cet univers inquiétant:


Photo:
Poséidon

De l’Antiquité jusqu’au XVIIIe siècle, les gens avaient peur de la mer, de ses profondeurs remplies de créatures inconnues, dangereuses et inquiétantes. Les Grecs associaient cet univers au dieu Poséidon, qui, armé de son trident, avait la capacité d’agiter les eaux et de mettre en danger les pêcheurs et les marins. Car la mer a aussi été longtemps crainte car bien que nécessaire pour le transport et la pêche, elle pouvait changer d’humeur soudainement et entraîner avec elle les navires et les hommes.


Photo:
« Tempête et naufrage d’un vaisseau » Claude-Joseph Vernet, 1754

En plus des naufrages, qui effrayaient par leur nature meurtrière, mais de surcroît par la tout aussi inquiétante possibilité d’échouer dans un lieu inconnu comme le personnage de Robinson Crusoé, la mer et ses rives étaient synonymes de piraterie et de pillages. En effet, les Vikings, les pirates et de nombreux ennemis arrivaient par la mer et attaquaient par… la plage! Ce qui explique qu’en raison de ces attaques et des ravages possibles des tempêtes, on construisait peu d’habitations importantes sur le bord de la mer.

Les Britanniques et le début de la villégiature:


(Source)

Mais les rives océaniques commencèrent à devenir intéressantes lorsqu’à partir du XVIIIe siècle, les Britanniques en découvrirent les beautés dans le cadre de ce qu’on appelait le « Grand Tour ». En effet, chez les aristocrates et les bien nantis, il était de bon ton de faire un long voyage en Europe afin de voir le monde découvert au gré des études. L’intérêt plus marqué pour l’Italie et son histoire ancienne permit aux Britanniques de découvrir les rives méditerranéennes et tout près des côtes italiennes, le sud-est de la France.


(Source)

Parallèlement à ces découvertes de nouveaux paysages et de nouveaux climats, les Britanniques développèrent un intérêt pour les bords de mer pour des raisons médicales. En plein cœur de la révolution industrielle, les membres de la haute société anglaise travaillaient peu physiquement, contrairement aux ouvriers des usines, et avaient l’air… chétifs et malades. La mauvaise qualité de l’air des villes industrielles fut également responsable de maladies pulmonaires et la tuberculose était un mal encore difficile à soigner au XIXe siècle.


(Source)

Pour toutes ces raisons, les médecins commencèrent à prescrire des voyages hivernaux près de la mer afin que les gens respirent le grand air, prennent des bains d’eau froide lorsque leur condition l’exigeait et fassent de l’exercice en marchant et se baignant. Les Britanniques commencèrent alors à hiverner dans des lieux chauds près de la mer et se mirent ainsi à construire des villas, des hôtels, des restaurants, etc., près de l’eau afin de profiter au maximum des bienfaits de l’air marin.

La Promenades des Anglais de Nice:


(Source)

C’est dans ce contexte que des villes comme Nice et Cannes et toute la région de la Côte d’Azur, devinrent des lieux privilégiés pour que les Britanniques puissent profiter de la mer. Au début du XIXe siècle, les riches Anglais habitant Nice l’hiver se plaignirent d’un manque de lieux de marche le long de l’eau. C’est ainsi qu’à partir de 1822 et tout au long du XXe siècle, la promenade dite des Anglais ne cessa d’être allongée et élargie.

Une des premières fois de l’Histoire qu’un lieu était construit et pensé uniquement pour la marche et la villégiature…

Evelyne Ferron, spécialiste en histoire ancienne

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Honduras: 30 000 tortues marines gagnent la mer


Voilà des gestes concrets pour sauver une espèce en danger. Des défenseurs de l’environnement ont surveillé contre tout prédateurs (animal et humaine) des oeufs jusqu’à l’éclosion et la première trempette des tortues
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Honduras: 30 000 tortues marines gagnent la mer

 

Les tortues étaient venues déposer leurs oeufs il... (Photo REUTERS)

 

Les tortues étaient venues déposer leurs oeufs il y a 45 jours, et des défenseurs de l’environnement les ont surveillés jusqu’à leur éclosion afin d’éviter qu’ils ne soient pillés pour être consommés.

Photo REUTERS

Agence France-Presse
TEGUCIGALPA

Quasiment 30 000 tortues olivâtres nées sous la protection de défenseurs de l’environnement ont gagné la mer jeudi sur la côte Pacifique du Honduras.

«Nous avons libéré 29 888 tortues des 41 027 oeufs déposés par 490 tortues qui sont parvenues à pondre dans quatre refuges» du département de Choluteca, à environ 130 kilomètres au sud de Tegucigalpa, a indiqué à l’AFP Luis Turcios, directeur du Projet de conservation des écosystèmes du golfe de Fonseca (Progolfo).

Des membres de Progolfo, du ministère des Ressources naturelles et de l’environnement ainsi que d’entreprises privées ont participé jeudi, comme tous les ans, à cette opération d’ouverture des nids et d’accompagnement jusqu’à la mer de milliers de petits pour les protéger d’attaques de prédateurs.

Les tortues étaient venues déposer leurs oeufs il y a 45 jours, et des défenseurs de l’environnement les ont surveillés jusqu’à leur éclosion afin d’éviter qu’ils ne soient pillés pour être consommés – la croyance publique leur accorde des vertus aphrodisiaques – ou attaqués par d’autres animaux.

Cette année, «il y a eu une mortalité de 23%, due à des facteurs climatiques, une chute de température du sous-sol», a déploré M. Turcios.

En 2013, 42 614 tortues avaient gagné la mer.

M. Turcios a souligné que grâce à ce programme initié il y a 20 ans, qui prévoit notamment la surveillance des nids 24 heures sur 24 durant leur incubation dans le sable, «la survie de cette espèce de tortue marine a été garantie».

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Un village thaïlandais pillé par des bandes de macaques


La revanche des macaques a prendre ce qu’on leur a enlever. Cependant, ils ne volent pas les bonnes personnes. Ce sont les personnes les plus pauvres qui paient pour tout le monde … Si les macaques allaient dans les quartiers très riches, on aurait vite fait de trouver une solution plus durable en redonnant des territoires a ces animaux
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Un village thaïlandais pillé par des bandes de macaques

 

Un macaque dans une maison du village de Khlong Charoen Wai en Thaïlande,Pornchai Kittiwongsakoul

Dans un village côtier de l’est de la Thaïlande, les pillages sont quasi-quotidiens. Et malgré les stratagèmes déployés par les habitants pour se protéger, rien n’y fait: ils restent à la merci de bandes de macaques voraces, poussés vers l’homme par la déforestation.

« Ils se faufilent dans la maison quand ils voient que je dors. Ils vont dans la cuisine, prennent l’huile de cuisson, le sucre et même les médicaments que je cache dans le placard », se désole Chaluay Khamkajit, qui se bat depuis des années contre les singes dans ce village situé à moins de 100 kilomètres de Bangkok.

La septuagénaire et son mari ont mis en place divers subterfuges contre les intrus : ils bloquent la porte du frigo et les fenêtres, placent un chien dans le jardin, voire s’arment d’un lance-pierre.

« Ils ont même volé un cuiseur à riz »

Mais comme les 150 autres foyers du village, ils continuent à être les cibles, sans relâche, de ces macaques à longue queue, appelés aussi macaques crabiers. Les raids de ces chapardeurs durent depuis une dizaine d’années. La faute, semble-t-il, à la disparition progressive de la mangrove, cet écosystème de marais typique des zones tropicales. Ici, la mangrove a fait place aux élevages de crevettes, gagne-pain de la communauté locale. Et les singes ont dû trouver un nouveau terrain de chasse.

« Parfois, des centaines de singes arrivent en même temps, surtout à l’aube et au crépuscule, quand il fait moins chaud. Ils savent que c’est l’heure du repas », raconte le chef du village. « Ils ont poussé une télévision de 21 pouces, qui est tombée et s’est brisée. Ils ont même volé un cuiseur à riz, ont réussi à l’ouvrir et l’ont vidé pour manger le riz ».

Mais pour l’organisation de défense de l’environnement WWF, c’est bien l’homme qui a empiété sur le territoire des macaques, et non l’inverse.

« Les gens se sont rapprochés de la nature, c’est pour ça qu’il y a plus de chances d’interactions entre les humains et les animaux », souligne Petch Manopawitr, responsable de l’ONG en Thaïlande.

Une situation qui ne s’arrêtera pas

Le calvaire des habitants ne se limite pas aux singes dans un pays où jungle et mangroves sont petit à petit dévorées par l’agriculture et l’urbanisation. Tigres et éléphants sauvages font leur lot de victimes.

Quant aux sangliers, ils « mangent les cultures des villageois » note Petch. Mais au moins « les villageois peuvent tuer les sangliers pour les manger ».

Et la situation risque de s’aggraver. Selon un récent rapport de WWF, le besoin de terres agricoles menace ainsi de faire disparaître un tiers des forêts de la région du Grand Mékong (Thaïlande, Laos, Cambodge, Vietnam, Birmanie) d’ici à vingt ans si les gouvernements ne prennent pas rapidement des mesures efficaces.

 

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