Tout le monde sait que les petits enfants aiment mettre des choses dans leur bouche. Des pièces de monnaie, des petits jouets ou autre. S’ajoutent maintenant des piles boutons. Ils font plus de tort que la plupart des objets ingurgités par les enfants. Ils peuvent aller jusqu’a des brûlures internes.
Nuage
Les enfants avalent trop de piles
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Les parents ne voient pas tous ce qu’ils mettent dans leur bouche.
Les enfants avalent-ils plus d’objets qu’avant ? Les chercheurs qui ont fait le calcul hésitent à aller jusque-là, mais pointent à tout le moins un objet qui se retrouve beaucoup plus souvent qu’avant dans les estomacs : les petites piles en forme de boutons, comme les batteries de montre.
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Dans une recherche parue le 12 avril dans la revue Pediatrics, une équipe américaine évalue en effet qu’entre 1995 et 2015, le taux « d’ingestions de corps étrangers » chez les enfants de moins de 6 ans a presque doublé, passant d’environ 22 000 à environ 43 000. Les chercheurs préviennent qu’une partie de cette hausse peut être simplement le résultat d’un plus grand nombre de parents qui rapportent l’incident à l’hôpital. Mais à supposer que le nombre d’incidents soit réellement à la hausse, l’auteure principale, la Dre Danielle Orsagh-Yentis, gastroenrérologue pédiatre, pointe du doigt la prolifération des appareils électroniques avec des « piles boutons », qui vont des télécommandes aux thermomètres en passant par les jouets.
Elles n’arrivent pourtant qu’en 4e place des objets en question, représentant 6,8 % du total, mais c’est une catégorie d’objets qui n’existait évidemment pas 20 ans plus tôt. Le champion toutes catégories reste la pièce de monnaie (61 %) suivie de très loin par divers petits jouets (10 %) et des bijoux (7 %). Les pédiatres préviennent toutefois qu’une pile ingérée peut faire plus de mal qu’une pièce de monnaie, en raison des réactions chimiques allant jusqu’aux brûlures internes qu’elle peut provoquer.