Le Saviez-Vous ► Le Canada regorge d’oiseaux même en hiver


Une chose que je viens d’apprendre, dans la période des fêtes, il existe une tradition un peu partout au Canada depuis 1900. C’est le Recensement des oiseaux de Noël. Il s’agirait du plus vieux projet de science toujours en cours en Amérique du Nord. Pendant une journée donnée, des amateurs ou des professionnels vont arpenter les villes, villages, parcs, campagnes pour faire le décompte des oiseaux de Noël. Les photos sont pris à Hearst en Ontario, une ville au nord-ouest de l’Ontario. Au Québec, aussi, nous avons des oiseaux qui passent l’hiver avec nous, et quand il fait très froid, ils doivent sûrement bien se cacher pour ne pas être frigorifié. Chez ma fille,  vers la fin d’automne et pendant l’hiver, avant que le soleil se couche, les,mésanges a tête noire commencent à faire leur rituel dans les cèdres sur chaque coté de la cour pour la nuit. Ils piaillent change de place, changent de côté pendant quelques minutes. Quand tout le monde est bien installé, c’est le silence complet dans les arbres jusqu’au réveil
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Le Canada regorge d’oiseaux même en hiver

L'oiseau posé sur un tronc pique un arbre avec son bec.

Ce pic chevelu fait partie des oiseaux observés à Hearst lors du décompte annuel du temps des Fêtes.

PHOTO : MARC JOHNSON

Radio-Canada

Détrompez-vous! Le Canada ne compte pas que des oiseaux noirs et ennuyeux l’hiver. Les recensements des oiseaux de Noël permettent de découvrir de belles espèces.

Le décompte annuel partout au pays dure une journée, entre le 14 décembre et le 5 janvier inclusivement.

À Hearst, en Ontario, huit bénévoles ont sillonné cette année le territoire dans un rayon de 12 kilomètres.

Une perdrix se repose sur la neige.

La gélinotte huppée, plus communément appelée une perdrix, fait partie des oiseaux recensés dans la région de Hearst.

PHOTO : MARC JOHNSON

L’ornithologue amateur Gérard Payeur participe depuis une dizaine d’années au recensement.

Mon épouse et moi aimons nous promener dans les rangs. Cela nous donne une bonne raison de participer, dit-il.

Deux oiseaux gris et rougeâtres se nourrissent dans une mangeoire.

Deux sizerins flammés se nourrissent dans une mangeoire.

PHOTO : MARC JOHNSON

Les ornithologues en herbe visitent aussi les cours arrière, ce qui leur permet de recenser des oiseaux qui visitent les mangeoires.

Une tradition centenaire

Le Recensement des oiseaux de Noël est une tradition qui remonte à 1900.

Il constitue le projet de science citoyenne le plus ancien en Amérique du Nord, selon son site Internet(Nouvelle fenêtre)

Une sittelle à poitrine rousse perchée sur un tronc d’arbre.

Ce sont généralement les clubs d’ornithologie amateurs ou de naturalistes qui entreprennent le Rescencement des oiseaux de Noël dans les diverses régions du pays.

PHOTO : MARC JOHNSON

Ça donne une idée de la santé du pays, de la santé de la faune. Et si on voit des oiseaux de plus en plus exotiques qu’on n’avait pas l’occasion de voir dans la région, ça peut être un indicatif du réchauffement climatique ou du changement climatique, explique M. Payeur.

Changement de date

Le nombre d’oiseaux varie d’une année à l’autre.

Je me souviens dans le passé que le recensement se faisait entre Noël et le Nouvel An, mais c’était trop froid. Il y a des années où l’on n’a rien vu, se rappelle M. Payeur.

Un bec-croisé des sapins rouge est perché sur une branche.

Le recensement des oiseaux pendant une journée a lieu partout au pays du 14 décembre au 5 janvier inclusivement. Les bénévoles parcourent des cercles établis de 24 km de diamètre.

PHOTO : MARC JOHNSON

Son décompte de cette année a permis de recenser une vingtaine de corbeaux, sept mésanges, une dizaine de pigeons, six gros becs, des geais gris, trois perdrix et trois geais bleus, dans la région de Hearst.

Un oiseau de proie ressemblant à un hibou sur une branche.

La chouette épervière fait partie des espèces aperçues dans le Nord de l’Ontario.

PHOTO : MARC JOHNSON

Plus de 2000 agglomérations participent au recensement des oiseaux de Noël au pays.

Le tout est compilé dans une grande banque nationale tenue par l’organisme Oiseaux Canada.

https://ici.radio-canada.ca/

À Las Vegas, quelqu’un colle des chapeaux de cowboy sur la tête des pigeons


Faut-tu être sans cervelle pour coller des chapeaux de cow-boy a des oiseaux ? C’est quoi l’idée ! Cela peut déranger leur vol où ils sont beaucoup plus visibles avec un chapeau rouge pour les prédateurs.
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À Las Vegas, quelqu’un colle des chapeaux de cowboy sur la tête des pigeons

 

Crédits : Robert Lee/Story­ful

par  Malaurie Chokoualé Datou

Un drôle de phéno­mène touche les pigeons de la ville de Las Vegas et inquiète au plus haut point l’as­so­cia­tion de protec­tion de ces oiseaux, Lofty Hopes, rapporte Vice le 10 décembre. Depuis plusieurs jours, des vola­tiles ont été aperçus affu­blés d’un chapeau de cowboy minia­ture.

Le résident Robert Lee a posté le 5 décembre dernier sur Face­book et sur Twit­ter une vidéo d’oi­seaux portant des petits chapeaux rouges.

« Ces putains d’oi­seaux portent un chapeau mon frère », dit-il en riant. « C’est quoi ce bordel ? »

 Ces vidéos ont fait rire beau­coup d’in­ter­nautes, mais elles en ont égale­ment préoc­cupé d’autres, soucieux·euses du bien-être des oiseaux. Un petit chapeau rouge pour­rait affec­ter leur capa­cité à voler et sa couleur pour­rait atti­rer les préda­teurs.

Pour l’heure, personne ne sait qui se cache derrière ce « chape­lier fou » mais l’as­so­cia­tion mène l’enquête, persua­dée que ces chapeaux ont bien été fixés avec de la colle. Elle s’est en outre donnée pour mission de décol­ler ces acces­soires le plus rapi­de­ment possible, car les oiseaux ont été aperçus plusieurs jours après la vidéo de Lee avec toujours leur chapeau de cowboy sur la tête.

« Si les chapeaux sont toujours en place, c’est proba­ble­ment de la super­glue », a déclaré Mariah Hill­man, cofon­da­trice de l’or­ga­ni­sa­tion. « Et il faudra proba­ble­ment un certain temps pour [l’] enle­ver. »

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Les pigeons urbains se retrouvent amputés à cause de l’humain


Personnellement, je n’ai jamais vu un pigeon amputé d’une patte ou de doigts. Cet oiseau a une longue histoire avec l’homme et semble apprécier les villes. Néanmoins, des chercheurs on remarquer que dans certains quartiers, les risques d’amputation avec un fil, un cheveu était plus grand chez les pigeons.
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Les pigeons urbains se retrouvent amputés à cause de l’humain


Éléonore Solé
Rédactrice scientifique

En 1678, Jean de la Fontaine remarquait déjà le désarroi d’un pigeon empêtré dans des fils, dans sa fable « Les Deux Pigeons ». Aujourd’hui, une étude publiée dans la revue Biological Conservation dévoile les causes et conséquences de cette entrave.

« De ses pieds, de son bec, l’oiseau le rompt enfin / Quelque plume y périt ; et le pis du destin / Fut qu’un certain Vautour à la serre cruelle / Vit notre malheureux, qui, traînant la ficelle. » (Jean de La Fontaine)

Il est courant de croiser un pigeon amputé. Un doigt. Plusieurs doigts. Une patte. Pour comprendre les causes de ces mutilations, des chercheurs français du Muséum national d’Histoire naturelle et de l’université Lyon 1 ont passé des heures à prendre des notes sur les pigeons urbains, dans 46 sites parisiens. Différentes hypothèses étaient testées. Maladies ? Produits chimiques ? Dispositifs anti-pigeons ? Ou bien nécrose ?

Pourquoi les pigeons sont-ils estropiés ?

Nécrose. Les ablations d’orteils sont plus fréquentes dans les quartiers les plus pollués, les plus peuplés d’humains, et avec le plus de… coiffeurs. En effet, les pigeons perdent des bouts de pattes quand celles-ci se retrouvent coincées dans des fils. Qu’ils soient faits de plastique ou de cheveux, leurs conséquences sont identiques : un nœud se forme et serre, une nécrose se développe, et le doigt finit par tomber. Fatidiquement.

Dans les quartiers comportant davantage d’espaces verts, les chercheurs ont dénombré un plus grand nombre de pigeons avec huit doigts. En sachant qu’un pigeon normalement constitué a quatre doigts par patte, cette information semble être une bonne nouvelle. Par déduction, les auteurs de l’étude suggèrent d’augmenter la surface d’espaces verts en ville, afin d’améliorer le bien-être de cette faune urbaine. De la même façon, une meilleure gestion de nos déchets aiderait les volatiles à ne pas s’y prendre les pattes.

Une cohabitation de longue date… à réhabiliter ?

Ces adaptations iraient également dans le sens du bien-être humain, mais aussi d’une meilleure cohabitation des citadins avec la faune des villes. Un sondage réalisé cet été par l’Ifop a montré que 78 % des Parisiens pensent souhaitable que les habitants urbains puissent cohabiter avec certains animaux en liberté (oiseaux, poissons, écureuils, chats).

En ville, la grande majorité des pigeons sont des pigeons bisets (90 % à Paris), complétée par 9 % de pigeons ramiers et 1 % de pigeons colombins. Parmi les pigeons bisets, on trouve ce que l’on appelle couramment les colombes, qui sont en fait… des pigeons blancs, ou dans certains cas des tourterelles.

Dans la Grèce et la Rome antiques, le pigeon-colombe est ainsi un animal bienfaisant, emblème de paix et de douceur. Jusqu’en 1918, le pigeon biset servait à délivrer des messages de différentes importances. On ne saurait dénombrer la quantité d’histoires d’amour qu’il a entretenues ! De nos jours, il a conservé cette symbolique de la blanche colombe, mais son appréciation diffère grandement selon la couleur de ses plumes. Le pigeon urbain, au plumage grisâtre, est synonyme de sale et de maladie. Selon la LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux), ce changement drastique de signification ne vient pas seulement du développement urbain et des dégâts qu’y causent les pigeons. Il viendrait surtout de leur liberté indomptable. Ils ont le malheur de se soustraire aux mots d’ordre du modèle de ville au XXème siècle : ordonné et aseptisé. Ces malotrus transgressent l’ordre public.

De fait, les questions posées par le pigeon renvoient à la place de la nature en ville. Sauvage ? Soignée ? Pour apporter des réponses à ces interrogations, des associations, des organismes de recherche, et des institutions publiques développent des stratégies de gestion apaisée et sans cruauté des populations (ou surpopulations) de ces volatiles.

Pour en savoir plus, l’AERHO (Association Espaces de Rencontres entre les Hommes et les Oiseaux) a sorti un livre sur la relation millénaire humains-pigeons, esquissant des solutions d’avenir pour cohabiter sereinement.

https://www.futura-sciences.com/

Le Saviez-Vous ► 30 millions d’agents : Les animaux sont-ils le futur de l’es­pion­nage ?


Vous vous souvenez en avril dernier du béluga qui semblait domestiqué avait approché des pêcheurs en Norvège ? On a cru que c’était un espion pour le compte des Russes. Est-ce vrai ? Personne ne peut l’affirmer. Quoiqu’il en soit, il existe bel et bien des organisations qui utilisent des animaux pour l’espionnage. Il y a à les animaux marins, les oiseaux et des animaux terrestres. Pour ma part, on devrait laisser les animaux s’occuper de leurs propres tâches au lieu de les mêler aux idioties humaines.
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30 millions d’agents : Les animaux sont-ils le futur de l’es­pion­nage ?


Espions redoutablement discrets, les animaux accèdent à des endroits hors de portée des humains. Et leur intelligence est de mieux en mieux comprise.


par Mathilda Caron

Le mystère du beluga

Dans le nord de la Norvège, aux confins de l’océan Arctique, les vagues viennent mourir contre le récif aussi vite qu’elles naissent. En explo­­sant sur les coques de quelques bateaux, l’eau glacée inonde leurs ponts. Ce 25 avril 2019, près de l’île d’Ingøya, un petit groupe de pêcheurs attend patiem­­ment que des pois­­sons se prennent dans ses filets lorsqu’il aperçoit un animal au loin. Sous le ciel gris, les trois frères Joar, Havard et Erlend Hesten sont inter­­­loqués devant son corps laiteux, qui contraste avec les flots verdâtres. Ils découvrent avec surprise qu’il s’agit d’un béluga. L’ani­­mal s’ap­­proche sans crainte, comme s’il avait besoin d’aide, puis suit le navire jusqu’à Hammer­­fest, sur le conti­nent.

Un détail les intrigue : le cétacé porte un harnais, sur lequel ils parviennent à lire une inscrip­­tion :

« Équi­­pe­­ment de Saint-Péters­­bourg». Les trois hommes prennent des photos, des vidéos et envoient le tout à la direc­­tion de la pêche norvé­­gienne. Le béluga est rapi­­de­­ment soupçonné d’ap­­par­­te­­nir à l’ar­­mée russe et d’être… un espion. « Il a incon­­tes­­ta­­ble­­ment été entraîné », déclare Martin Biuw, cher­­cheur à l’Ins­­ti­­tut de recherche marine norvé­­gien de Bergen.

Or la marine russe « est connue pour entraî­­ner les belu­­gas à conduire des opéra­­tions mili­­taires », ajoute le biolo­­giste de la direc­­tion des pêches norvé­­gienne Jorgen Ree Wiig. « Ils gardent les bases navales, aident les plon­­geurs ou retrouvent de l’équi­­pe­­ment perdu. »

Même si « personne ne peut affir­­mer qu’il s’agit d’un animal mili­­taire », dixit Martin Biuw, et que certains croient recon­­naître en lui un théra­­peute pour enfants, les soupçons demeurent.

Car le voisin russe a l’ha­­bi­­tude de former des animaux à des fins d’es­­pion­­nage. En annexant la Crimée il y a cinq ans, à la faveur d’un mouve­­ment de rébel­­lion en Ukraine, Moscou a récu­­péré la flotte de mammi­­fères marins sur-entraî­­nés qui se trou­­vait dans la base mili­­taire de Sébas­­to­­pol.

Crédits : Jorgen Ree Wiig

Cette armada animale formée sous l’Union sovié­­tique a vite été reprise en main.

« Les ingé­­nieurs de l’Ocea­­na­­rium créent de nouveaux instru­­ments en vue d’uti­­li­­ser plus effi­­ca­­ce­­ment les grands dauphins et les otaries. Nos spécia­­listes œuvrent pour conce­­voir des appa­­reils envoyant un signal de détec­­tion d’une cible sous-marine par le dauphin sur l’écran d’un ordi­­na­­teur », explique un employé du centre de forma­­tion de dauphins à l’agence de presse russe RIA Novosti.

Mais à en croire Kiev, la forma­­tion à échoué. « Les animaux ont refusé de coopé­­rer avec les dres­­seurs russes et de manger. Ils en sont morts », a rapporté le repré­­sen­­tant ukrai­­nien pour la Crimée, Boris Babin.

En 2016, le minis­­tère de la Défense russe a aussi acheté plusieurs dauphins au delphi­­nium de Moscou, sans préci­­ser ce qu’il enten­­dait en faire. Les Améri­­cains doivent avoir une petite idée sur la ques­­tion. Aux États-Unis, la DARPA (l’agence de recherche mili­­taire du Penta­­gone) songe à utili­­ser des pois­­sons et autres animaux marins afin de détec­­ter les sous-marins enne­­mis dans les eaux inter­­­na­­tio­­nales. En 2018, elle annonçait le lance­­ment du Persistent Aqua­­tic Living Sensors (PALS), un projet qui consiste à placer des capteurs sur des animaux marins afin qu’ils réagissent au passage de submer­­sibles dans leur envi­­ron­­ne­­ment. Russes et Améri­­cains s’épie­­raient ainsi en eaux profondes, comme du temps de la guerre froide.

Zoo d’es­­pions

Dans les années 1960, le Krem­­lin et la Maison-Blanche ont investi beau­­coup de temps et d’argent afin de déter­­mi­­ner comment les animaux pour­­raient deve­­nir des espions. Les experts du Zoo IQ de Hot Springs, dans l’Ar­­kan­­sas, avaient notam­­ment passé un contrat avec le gouver­­ne­­ment pour former des animaux spécia­­li­­sés dans le travail de défense et de rensei­­gne­­ment.

« Il n’y a jamais eu un animal que nous ne pouvions pas entraî­­ner », confie le direc­­teur prin­­ci­­pal du programme, Bob Bailey.

Bailey doit cette idée à Burrhus Frede­­ric Skin­­ner, un psycho­­logue influencé par les travaux du célèbre méde­­cin et physio­­lo­­giste russe Ivan Pavlov. Formé à l’uni­­ver­­sité de Saint-Péters­­bourg, Pavlov est célèbre pour avoir montré l’exis­­tence d’un « réflexe condi­­tionné » chez le chien.

Au milieu du XXe siècle, Skin­­ner popu­­la­­rise pour sa part le « condi­­tion­­ne­­ment opérant ». Cette forme de dres­­sage par la répé­­ti­­tion repose sur deux éléments : le renfor­­ce­­ment posi­­tif, par l’ajout d’un stimu­­lus agis­­sant sur l’or­­ga­­nisme, et le renfor­­ce­­ment néga­­tif, par le retrait d’un stimu­­lus. Le psycho­­logue entre­­prend d’in­­fluen­­cer le compor­­te­­ment d’un animal au cours d’une expé­­rience. Il enferme un rat affamé dans une boite où se trouve un levier. Si le rat actionne ce levier, un morceau de nour­­ri­­ture tombe auto­­ma­­tique­­ment. Ce levier devient ainsi la seule chose impor­­tante pour le rongeur. En répé­­tant une action, il prend l’ha­­bi­­tude de la faire.

Crédits : IQ Zoo

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Skin­­ner reçoit un finan­­ce­­ment de la Défense pour un programme de recherche impliquant des pigeons. Le projet n’abou­­tit fina­­le­­ment pas mais il donne une idée à deux de ses étudiants. L’un d’eux, Keller Breland, ouvre le Zoo IQ avec sa femme, en 1955 à Hot Springs. Les visi­­teurs payent pour les voir pratiquer ce condi­­tion­­ne­­ment opérant sur des ratons-laveurs. Dix ans plus tard, Bob Bailey rejoint le Zoo IQ, au moment où des agences gouver­­ne­­men­­tales commencent à s’y inté­­res­­ser.

« Ils sont venus vers nous pour résoudre des problèmes épineux », explique Bailey.

C’est ainsi que naît le Navy’s Marine Mammal Program.

Jusqu’aux années 1960, la plupart des animaux utili­­sés lors de conflits étaient terrestres ou aériens. Pendant la Première Guerre mondiale, les moutons servaient à démi­­ner les terrains, les chevaux à trans­­por­­ter les soldats, les chiens à livrer des messages et les pigeons prenaient des photos. Mais quand l’océan se peuple de sous-marins russes et sovié­­tiques, chacun trouve un moyen de voir sous l’eau sans être vu.

Cher­­cheuse en écolo­­gie marine à l’uni­­ver­­sité norvé­­gienne de Trømso, Marie-Anne Blan­­chet a passé 15 ans à entraî­­ner des mammi­­fères marins.

« Ils ont des capa­­ci­­tés de nage et de plon­­gée qui sont évidem­­ment extrêmes, et ils sont beau­­coup moins soupçon­­nables que des plon­­geurs humains », explique-t-elle.

La plupart du temps, ils sont envoyés pour faire du repé­­rage, mais ils peuvent aussi réali­­ser des missions plus méti­­cu­­leuses.

« Je sais que des dauphins ont déjà été utili­­sés pour placer des mines sous les bateaux enne­­mis », raconte Martin Biuw.

Cet exemple rappelle les chiens anti-chars envoyés par les Sovié­­tiques se faire sauter sous les blin­­dés alle­­mands, pendant la Seconde Guerre mondiale.

« Le proces­­sus d’en­­traî­­ne­­ment reste le même pour tous les animaux, c’est du condi­­tion­­ne­­ment opérant », pour­­suit Marie-Anne Blan­­chet.

Cela dit, certaines espèces s’avèrent plus effi­­caces que d’autres. Les dauphins souf­­fleurs et les phoques se sont montrés très perfor­­mants lors de plusieurs études, tandis que les bélu­­gas sont trop sensibles au froid et ne font pas preuve du même profes­­sion­­na­­lisme. On ne les a pas moins enrô­­lés pour effec­­tuer certaines tâches.

« Bien que les diffé­­rentes armées aient toujours été très à l’aise avec le fait d’uti­­li­­ser des animaux, les missions pour lesquelles ils sont entraî­­nés sont plus secrètes », pour­­suit Marie-Anne Blan­­chet. « En prin­­cipe, ce sont des missions de recon­­nais­­sance. »

Mais jusqu’où peuvent-ils aller ?

Matou acous­­tique

Pour les services de rensei­­gne­­ment, un animal a l’avan­­tage de ne pas être soupçon­­nable. La CIA a ainsi cher­­ché à s’ap­­puyer sur l’ap­­pa­­rence inof­­fen­­sive (quoique) des chats. Dans les années 1960, elle lance l’opé­­ra­­tion « Acous­­tic Kitty ». Le but est de créer un chat-espion en lui implan­­tant des micros et des trans­­met­­teurs radio afin qu’il écoute des conver­­sa­­tions à des endroits stra­­té­­giques. Pour sa première mission, le félin est lâché dans un parc près de l’am­­bas­­sade d’URSS, mais il est immé­­dia­­te­­ment renversé par un taxi. Des montagnes d’ef­­forts sont terras­­sés en une seconde. L’échec est patent. Après plusieurs tenta­­tives, les experts concluent qu’en­­traî­­ner des « chats espions » ne paye pas.

Jack H. Hethe­­ring­­ton croit davan­­tage en eux. Ce physi­­cien de l’uni­­ver­­sité du Michi­­gan juge son chat si doué qu’il signe un article scien­­ti­­fique de sa patte. Le nom F. D. C. Willard qui appa­­raît sous l’ar­­ticle e 1980 « L’hé­­lium 3 solide : un anti­­fer­­ro­­ma­­gné­­tique nucléaire » est ainsi celui de l’ani­­mal. Une étude parue dans la revue Beha­­viou­­ral Processes en 2016 montre d’ailleurs que les félins ont une mémoire épiso­­dique et qu’ils comprennent certaines lois de la physique.

Acous­­tic Kitty

Ces recherches ne permettent pour l’heure pas à la CIA, au FSB ou à la DGSI de les enrô­­ler. Fina­­le­­ment, les agences s’en remettent à de bonnes vieilles méthodes. En 2016, le Liban capture un vautour qui porte une bague d’iden­­ti­­fi­­ca­­tion israé­­lienne ainsi qu’un émet­­teur. Les auto­­ri­­tés liba­­naises sont persua­­dées qu’il s’agit d’une tactique d’es­­pion­­nage de la part d’Is­­raël, et ce ne serait pas la première fois. Quelques mois plus tôt, des membres du Hamas ont capturé un dauphin équipé de camé­­ras, au large de la bande de Gaza. Ils le suspectent immé­­dia­­te­­ment d’ap­­par­­te­­nir à l’État hébreux. À la même période, l’Inde accu­­sait le Pakis­­tan de lui envoyer des pigeons espions.

En théo­­rie, les candi­­dats au poste d’es­­pion sont nombreux : les pieuvres démontrent des capa­­ci­­tés d’in­­tru­­sion hors du commun et les primates étonnent par leurs apti­­tudes quasi-humaines. Leurs compor­­te­­ment sont d’au­­tant plus promet­­teurs que nous avons encore beau­­coup à en apprendre sur eux.

« Je ne pense pas qu’ils pour­­ront un jour commu­­niquer quoi que ce soit par eux-mêmes », nuance Martin Biuw. « Mais ils peuvent aider les services de rensei­­gne­­ment par le biais d’équi­­pe­­ments plus évolués, comme une caméra ou un micro plus sophis­­tiqués, augmen­­tés d’IA, par exemple. »

Couver­­ture : Animal AI Olym­­pics

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Ces pigeons portent des sacs à dos pour mesu­rer le réchauf­fe­ment clima­tique


Les pigeons voyageurs longtemps utilisés pour envoyer des messages, reprennent du service ! Ils ne font que changer de rôle. Avec l’accord des éleveurs, ils sont utilisés pour mesurer les conditions du climat. Alors que les drones n’ont pas accès partout à cause des risques d’accident aérien, ces oiseaux peuvent aller partout.
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Ces pigeons portent des sacs à dos pour mesu­rer le réchauf­fe­ment clima­tique

 

Crédits : Rick Thomas

 

par  Nicolas Prouillac

Une équipe de cher­cheurs de l’uni­ver­sité de Birmin­gham, au Royaume-Uni, utilise désor­mais des pigeons munis de sacs à dos pour mesu­rer la pollu­tion atmo­sphé­rique et récol­ter des données sur le réchauf­fe­ment clima­tique

Rick Thomas, le scien­ti­fique à l’ori­gine du projet, expliquait à Gizmodo le 16 mars que les vola­tiles trans­portent sur leur dos une petite batte­rie de capteurs qui servent à mesu­rer les micro-varia­tions du climat dans les grandes villes, quar­tier par quar­tier.

« Beau­coup de gens nous demandent pourquoi on n’uti­lise pas simple­ment des drones », raconte Rick Thomas.

Mais au vu des inci­dents qui ont perturbé le trafic aérien de l’aé­ro­port d’Hea­throw en janvier dernier, il est impos­sible pour les cher­cheurs de faire libre­ment voler des drones au-dessus des zones urbaines.

« Les oiseaux, eux, peuvent voler partout », justi­fie le scien­ti­fique britan­nique.

Les cher­cheurs peuvent comp­ter sur la coopé­ra­tion d’éle­veurs de pigeons voya­geurs, qui mettent à dispo­si­tion leurs animaux pour effec­tuer les rele­vés. Les capteurs trans­por­tés par les pigeons collectent des infor­ma­tions sur la tempé­ra­ture, le taux d’hu­mi­dité, la pres­sion atmo­sphé­rique, la lumière ambiante, ainsi que des coor­don­nées GPS. Les scien­ti­fiques ont pris soin de respec­ter des normes pour que leur équi­pe­ment ne dérange pas les animaux : le tout pèse moins de 3 % de la masse totale du vola­tile, et les proprié­taires des pigeons sont libres de refu­ser de les harna­cher s’ils ont le senti­ment que cela nuit au bien-être de l’ani­mal.

Les données collec­tées par les pigeons vont servir aux cher­cheurs à établir des bilans précis des condi­tions clima­tiques et de la pollu­tion de l’air, par ville et par quar­tier, afin de pouvoir appuyer les propo­si­tions écolo­giques de certains déci­deurs avec des chiffres incon­tes­tables.

Source : Gizmodo

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Le Saviez-Vous ► Pourquoi y a-t-il autant de pigeons dans les villes ?


Les pigeons que l’on voit un peu partout dans le milieu urbain étaient d’abord des oiseaux sauvages, puis ils ont été domestiqués d’abord pour la nourriture puis, pour leur intelligence à la navigation et comme messager. Aujourd’hui, certains en ont fait un passe-temps. Puis ceux qui se sont trouvé en liberté, se sont très bien acclimaté à la vie urbaine.
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Pourquoi y’a-t-il tant de pigeons ?

 

par Brice Louvet, rédacteur scientifique

Vous les retrouverez en nombre dans toutes les villes, perchés sur les immeubles et s’aventurant au sol pour chiner un peu de nourriture. Mais comment se fait-il que les pigeons soient si nombreux ? Et d’ailleurs, pourquoi sont-ils présents en milieu urbain ?

Les pigeons d’aujourd’hui n’ont pas toujours été ainsi. À la base, Columba livia, l’espèce d’origine, était un oiseau sauvage évoluant sur les falaises côtières rocheuses de l’ancienne Mésopotamie et de l’Égypte. Mais il y a 10 000 ans, un “intrus” commença à s’installer franchement dans des régions plus habitées. Les oiseaux, qui continuèrent à se reproduire sur place, ont alors été considérés comme une véritable source de protéines et de graisse. Ainsi, comme beaucoup d’Hommes le font aujourd’hui avec le bétail, les habitants de ces régions ont alors commencé à domestiquer l’oiseau pour se nourrir, créant ainsi plusieurs sous-espèces qui menèrent finalement au pigeon commun.

Puis, à force de les côtoyer, les Hommes ont rapidement compris que les pigeons étaient intelligents et très doués pour la navigation. On sait aujourd’hui que les marins méditerranéens les utilisaient pour se diriger en mer, par exemple. Dans les villes, ils sont également devenus de véritables messagers, capables de transmettre des informations sur de grandes distances.

Ainsi, si au départ les pigeons ont été domestiqués pour leur viande, « à mesure que les autres volailles devenaient de plus en plus populaires, les gens ont commençaient à les élever comme passe-temps », explique à Live ScienceElizabeth Carlen, de la Fordham University, à New York, qui étudie l’évolution des pigeons urbains.

À mesure que les années passèrent, beaucoup de pigeons se sont ensuite échappés, se reproduisant librement dans les villes.

 « Nous avons créé ce nouvel habitat [urbain], puis nous avons essentiellement créé un animal qui se débrouille très bien dans cet habitat original, poursuit Michael Habib, paléontologue au musée d’histoire naturelle du comté de Los Angeles. Ils ont réussi dans les villes parce que nous leur avons permis de vivre en étant à l’aise avec les humains ».

Par ailleurs, « les pigeons sont naturellement des habitants des falaises et les grands immeubles imitent très bien les falaises, poursuit le chercheur. Les ornements et appuis de fenêtre, ou les unités de climatisation constituent des perchoirs fantastiques pour les pigeons, semblables aux crevasses trouvées sur le flanc d’une falaise ».

Notons également deux choses importantes qui présentent un avantage concurrentiel de choix : la première est que – contrairement à d’autres espèces d’oiseaux – les pigeons ne sont pas très regardants sur la nourriture. Il ont ainsi trouvé en ville une source d’alimentation inépuisable. Par ailleurs, il faut savoir que les deux parents élèvent leurs poussins sur un régime contenant du lait spécial riche en protéines et en matières grasses. Les petits ne dépendent donc pas des baies, vers et autres insectes pour survivre.

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Chine: les pigeons voyageurs… voyageaient en train


C’est de la triche ! Les pigeons voyageurs sont faciles à apprivoiser. Lors d’une course en Chine, pour être certain de gagner, des propriétaires de pigeons ont fait voyager en train à grande vitesse. Sauf qu’ils sont arrivés un peu trop vite. En plus de ne pas avoir la récompense, ces deux hommes devront payer pour leur tricherie.
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Chine: les pigeons voyageurs… voyageaient en train

 

Getty Images/iStockphoto

L’appât du gain était trop fort: deux Chinois ont fait prendre un train à grande vitesse à leurs oiseaux afin de remporter une course de pigeons voyageurs, mais les arbitres ne se sont pas laissés pigeonner.

Les animaux ont décroché les quatre premières places de la compétition, permettant aux tricheurs d’empocher une récompense de plus d’un million de yuans (125 000 euros), rapporte le quotidien Legal Daily.

Cependant, les chronos incroyables des pigeons ferroviaires ont alerté les organisateurs de la course.

Les deux hommes ont essayé de camoufler leur méfait en tuant les animaux (qui dépassaient l’âge limite d’un an) et en renonçant à leur récompense. Mais ils ont été rattrapés par la justice. Elle les a condamnés à trois ans de prison avec sursis pour fraude.

Le tribunal a également infligé une amende de 30 000 yuans (3 800 euros) à l’un des fraudeurs et 20 000 yuans à son complice, selon le Legal Daily.

La course s’était disputée en avril 2017 entre la ville de Shangqiu dans la province du Henan (centre) et Shanghai (est), distantes d’environ 750 kilomètres.

Les deux acolytes avaient préparé leur coup un an à l’avance, en nourrissant les volatiles près des points d’arrivée et de départ, afin de les familiariser avec les lieux.

Après le coup d’envoi, les oiseaux n’ont ainsi pas volé directement vers Shanghai, mais vers l’endroit de la province du Henan où ils avaient été nourris.

Les fraudeurs les ont alors placés dans des cartons de lait et transportés en train jusqu’à Shanghai, où ils ont été relâchés près de la ligne d’arrivée, finissant aux premières places.

Les courses de pigeons sont populaires en Chine, notamment auprès des personnes âgées. Ces volatiles peuvent atteindre une vitesse de pointe de plus de 100 km/h en cas de vent très favorable.

 

http://journalmetro.com/

Illusions d’optique accidentelles dans des choses du quotidien


 

Diverses photos qui donnent des illusions d’optique accidentellement. Certaines sont bluffantes.
Nuage

 

Illusions d’optique accidentelles dans des choses du quotidien

 

1. La vue de l’arrière-cour de mes parents ce matin.

21 fois où des gens sont restés perplexes devant des illusions d’optique accidentelles dans des choses du quotidien

2. Cette photo semble présenter une énorme foule qui assiste à un concert, mais c’est en fait une machine à récolter le coton la nuit.

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3. Une photo de deux pigeons dodus perchés sur le rebord d’un toit. On dirait une photo de deux pigeons massifs qui cherchent leur voiture.

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4. Mes chiens semblent avoir fusionné ce matin.

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5. Quand le soleil est directement au-dessus d’Hawaii, ça ressemble à un vieux jeu vidéo.

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6. La neige qui fond lentement sur mon perron ressemble à une tornade de glace.

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7. Un très long chien avec une section manquante.

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8. Cette illusion d’optique nous donne l’impression que ce camion vend des tartes.

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9. Ces martinis à l’espresso ressemblent à des tabourets de bar.

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10. Le givre sur le toit de ma voiture ce matin ressemble un peu à une vue de la terre depuis l’espace.

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11. J’ai pris une photo d’un singe et on dirait qu’il prenait un selfie.

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12. Cet arbre ressemble à un brocoli.

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13. Depuis les 10 dernières minutes, j’essaie d’expliquer à ma belle-soeur que ses jambes semblent être sur les épaules de son mari… mais elle ne le voit pas.

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14. J’ai trouvé ce vélo l’autre jour et il m’a laissé perplexe. Est-il brisé ou non ?

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15. Mes lunettes semblent avoir des yeux à cause de la réflexion de la lampe.

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16. Ces feuilles semblent être en feu à cause de la façon dont le soleil les éclaire.

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17. On dirait que la lampe flotte dans le ciel, mais c’est simplement sa réflexion dans la fenêtre.

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18. Ça me fait mal au cerveau…

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19. On dirait de minuscules hommes qui s’entraînent dans la piscine.

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20. Le reflet du coucher de soleil ressemble à un incendie majeur dans une maison.

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21. Voici un exemple d’un mirage connu sous le nom de Fata Morgana. Cette illusion optique serait l’explication la plus plausible derrière le mythe du Hollandais volant.

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Le Saviez-Vous ► Les chiens antichars ou les animaux comme arme de guerre


La stupidité des hommes à faire la guerre n’a aucune limite pour essayer de faire plus de victimes. On sait qu’il y a des enfants-soldats, et aussi des animaux qui ont participer contre leur volonté aux guerres comme la Seconde Guerre mondiale. Les chiens ont été les plus utilisés, mais dans d’autres conflits, ce fut des singes, chauve-souris, pigeons etc … Ces animaux ont souffert et son mort pour une cause qui n’est pas la leur. En plus pour l’efficacité attendu n’était pas un grand succès
Nuage

 

Les chiens antichars ou les animaux comme arme de guerre

 

PAR MARINE GASC

Les animaux bombes

Les premiers animaux à avoir été utilisés comme bombe sont apparemment des cochons, et c’est pas tellement des bombes mais on s’en rapproche. Au IIIè siècle avant notre ère, à Mégara, une ville entre Athènes et Corinthe (rien à voir), on enduit des cochons de poix, de pétrole ou de résine et on leur met le feu en direction des ennemis. Les animaux torturés s’agitent et passent entre les pattes des éléphants ennemis. Dans la panique, les géants piétinent les membres de leur propre armée pendant que les cochons mettent le feu. Ambiance… L’armée chinoise a fait la même chose avec des singes qu’ils habillaient de paille. Ensuite ils les trempaient dans de l’huile et paf, une allumette… C’était au XIIème siècle.

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L’époque la plus parlante en terme d’utilisation des animaux comme bombes c’est quand même la Seconde Guerre mondiale… On va pas se le cacher, les mecs ont fait preuve d’inventivité avec les bombes accrochées aux chauves-souris dans le camp américain, ou encore les pigeons mais surtout, les chiens du coté des Soviétiques.

L’utilisation des chiens par l’URSS

C’est en 1924 que le Conseil militaire de l’Union Soviétique décide d’autoriser l’utilisation de chiens dans les conflits militaires. Au départ, on leur apprend le sauvetage, les premiers secours, le transfert de communication, le transport de nourriture ou de médicaments mais aussi de blessés sur des traîneaux. C’est dans une école spécialisée de dressage près de Moscou qu’on forme les premiers chiens puis ensuite on ouvre douze autres écoles. C’est dire à quel point on investit dans les chiens de guerre. Cependant, vu que c’est tout nouveau, il n’y a aucun militaire formé comme dresseur de chien, alors l’armée soviétique fait appel à des chasseurs et des entraîneurs de cirque. C’est dans les années 1930 qu’on décide d’utiliser les chiens pour déplacer les mines. Ce sont souvent des bergers allemands, car ils sont faciles à éduquer. En 1935, les premiers chiens antichars sont officiellement intégrés dans l’armée après une formation de plusieurs mois.

Les chien antichars de la seconde guerre mondiale

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Dans un premier temps, on apprend aux chiens à récupérer leur nourriture située sous des chars blindés, pour cela, rien de mieux que les affamer quelques jours pour que tous leurs sens soient en éveil et qu’ils sachent directement où aller. Ensuite, on leur apprend à s’enfuir après avoir déposé l’explosif. Mais en fait, ça ne marche pas du tout. Les chiens ne comprennent rien, surtout lorsque la cible se déplace, et ils leurs arrivent de revenir vers les maîtres avec le détonateur entre les dents et de faire exploser une partie des entraîneurs.  Alors on change de plan, les chiens ne vont plus déposer les bombes sous les chars et s’enfuir, non, ils vont exploser sous les chars et mourir donc. C’est plus simple à réaliser… Du coup, on créé une sorte de petit sac à dos pour chien dans lequel on glisse les explosifs et un détonateur, souvent un bâton planté de manière verticale sur le dos du chien. Lorsque le chien passe sous le char et que le bâton s’abaisse, la bombe explose. En revanche, il faut apprendre aux chiens à s’adapter à une cible qui bouge mais aussi aux tirs adverses qui font beaucoup de bruits et peuvent les effrayer. C’est pas simple d’apprendre à un chien à courir vers un char ennemi sous les balles des hommes pour se faire exploser la truffe.

Une efficacité mitigée

Selon les Soviétiques, l’enrôlement des chiens dans l’armée a permis de grandes victoires… Ils prétendent que les chiens antichars ont détruit jusqu’à trois cent chars allemands et que l’armée ennemie a du faire des changements sur les mitrailleuses des engins afin de pouvoir tuer les chiens, qui sont des cibles plus basses et plus rapides que les hommes. Mais aussi que les Allemands se sont armés de lance-flammes pour arrêter les chiens-mines sans que ce soit efficace car les dobermans, par exemple, ne ralentissent pas leur course malgré les flammes. Selon les Allemands et, ensuite, les experts militaires occidentaux, les chiens-antichars ont surtout causé beaucoup de pagaille jouant de vilains tours aux Soviétiques. D’une part, les chars soviétiques ont des moteurs diesel et les animaux étaient entraînés à récupérer leur nourriture sur les réservoirs, or, les chars allemands ont des moteurs essence, donc les animaux repéraient et attaquaient les chars soviétiques plus que les chars allemands… Ou, étant désorientés et effrayés, les chiens partaient en tous sens et déclenchaient les détonateurs à des endroits peu stratégiques, style dans l’armée soviétique ou dans des arbustes… De nombreuses fois, les maîtres ont du abattre leurs chiens-antichars qui revenaient vers eux afin de ne pas causer trop de dégâts dans les tranchées soviétiques.

Le déclin de l’utilisation des chiens-antichars dans l’armée soviétique

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Il semblerait que plus de 40 000 chiens aient été envoyés au combat pour différentes tâches du coté des Soviétiques et les Allemands se sont servis de cet argument pour discréditer l’armée soviétique qui préfère envoyer des chiens au combat plutôt que de les affronter directement et risquer la mort. En 1942, un grand contingent de chiens antichars a paniqué et forcé le retrait des troupes soviétiques, alors les animaux ont été retirés des combats mais les chiens ont continué à être entraînés jusqu’en 1996 (!!!) pour réaliser des missions antichars…

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