Allume les couleurs
Efface le gris de ta vie et allume les couleurs que tu possèdes à l’intérieur
Picasso
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Chez les peintres, il serait peut-être possible de diagnostiquer des maladies dégénératives telles que le Parkinson et l’Alzheimer des années avant le diagnostic. Les scientifiques se sont penchés sur les grands peintres connus comme Salvador Dali
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Le Parkinson détectable sur de vieux tableaux de Dali
La peinture pourrait aider à dépister des maladies dégénératives plus tôt.Photo Archives / AFP
Les peintres souffrant des maladies de Parkinson et d’Alzheimer pourraient être diagnostiqués très en amont grâce à l’analyse de leurs coups de pinceaux, affirme une étude publiée jeudi, s’appuyant sur des tableaux de Salvador Dali et Willem De Kooning.
L’étude a été menée sur 2092 peintures, dont des tableaux de deux artistes ayant souffert de la maladie de Parkinson, Salvador Dali et Norval Morrisseau, et de deux autres peintres eux victimes de la maladie d’Alzheimer, Willem de Kooning et James Brooks.
Des œuvres de Marc Chagall, Pablo Picasso et Claude Monet – qui n’ont pas souffert, eux, de maladies neurodégénératives – ont également été intégrées à l’étude, à des fins de comparaisons.
«Parvenir à savoir le plus tôt possible si vous avez un problème de santé est toujours une avancée médicale», explique à l’AFP Alex Forsythe, un des auteurs de l’étude, professeur de psychologie à l’université de Liverpool.
Les scientifiques ont recouru à l’analyse dite «fractale». Déjà utilisée pour différencier un tableau authentique d’une imitation, cette technique d’imagerie numérique a permis ici d’évaluer le degré de complexité des tableaux.
Dans les cas de De Kooning et Brooks, l’étude, publiée dans la revue américaine Neuropsychology, a mis en lumière une forte baisse de la complexité de leurs œuvres dès l’âge de 40 ans, soit bien avant que la maladie d’Alzheimer ne leur soit diagnostiquée.
De Kooning a été officiellement diagnostiqué en 1989, à l’âge de 85 ans, et Brooks à 79 ans.
COMPLEXITÉ ACCRUE
Pour Dali et Morrisseau, la recherche a conclu à une hausse de la «dimension fractale» au milieu de leur vie, suivi d’un déclin à l’approche de leurs 60 ans.
Or, Dali a été diagnostiqué de la maladie de Parkinson à 76 ans, quand sa main droite s’est mise à trembler fortement. Morrisseau avait lui 65 ans lors du diagnostic.
Dans les cas de Chagall, Monet et Picasso, l’étude montre une tendance inverse: une complexité accrue de leurs tableaux au fil des ans.
«J’espère que cette étude va déclencher une réflexion sur ce qui se passe dans le cerveau bien en amont» du diagnostic de la maladie, conclut Alex Forsythe.
Un aperçu de quelques points inédits des peintres ou de leurs tableaux.
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Les mystères de La Création d’Adam
Plusieurs hypothèses existent autour de La Création d’Adam, cette fresque qui représente la création de l’homme par Dieu sur le plafond de la chapelle Sixtine. Ainsi, certains chercheurs estiment que Michel Ange a voulu représenter la coupe anatomique d’un cerveau humain, ou encore montrer un utérus et un cordon ombilical, ce qui renforcerait encore un peu plus l’idée de naissance proposée par la fresque.
Quelle fierté !
La Pietà est la seule oeuvre signée par Michel Ange. Il en était tellement fier qu’il a apposé sa signature sur un bandereau situé sur la poitrine de la Vierge. Chose amusante à signaler dans cette oeuvre sculptée dans un seul bloc de marbre : si les personnages se mettaient debout, Marie serait plus grande que son fils. Jeu de perspective ou véritable volonté artistique, le mystère reste entier.
Léonard pas si prolixe
Léonard de Vinci n’a peint que très peu de peintures tout au long de sa carrière. Aujourd’hui, on n’en connaît qu’une petite vingtaine.
Quand le radeau sombre
Le célèbre tableau Le Radeau de la Méduse, peint par Géricault, est en train de disparaître. En effet, sous l’effet de l’oxydation du plomb utilisé dans la peinture, la toile noircit de plus en plus…
À l’envers, à l’endroit
Le tableau La Bateau d’Henri Matisse a été exposé dans le mauvais sens pendant plus de quarante-cinq jours lors d’une exposition en 1961. Aussi incroyable que cela puisse paraître, personne ne s’en est rendu compte.
Picasso a été accusé du vol de La Joconde en 1911.
Juste une petite touche
Pierre Bonnard, peintre de la fin du XIXe siècle et du début du XXe, avait une drôle d’habitude. En effet, une fois que ses toiles étaient achetées par des particuliers ou exposées dans des musées, il n’hésitait pas à venir les retoucher pinceau à la main. Le peintre a même donné naissance à une expression, « bonnardiser », qui signifie retoucher une oeuvre après l’avoir terminée.
Épilation définitive
Au départ, la Joconde avait bien des cils et des sourcils. Ils ont en fait disparu au fil du temps, sous l’effet du vieillissement de la peinture à huile.
Le tout premier
En 1961, Georges Braque fut le tout premier artiste à avoir été exposé au musée du Louvre de son vivant.
« La faute à Voltaire »
Contrairement à ce que vous pourriez penser, le tableau La liberté guidant le peuple de Delacroix ne représente pas une scène de la Révolution française de 1789, mais de la révolution de Juillet, en 1830, connue sous le nom des « Trois Glorieuses ».
Le Prénom
Le célèbre peintre néerlandais Rembrandt s’appelle en fait Rembrandt van Rijn. Rambrandt n’est donc pas son nom, mais son prénom.
Les abeilles ont du flaire pour reconnaitre des œuvres d’art .. En effet elles savent faire la différence entre deux grands artiste peintres reconnu mondialement .. De quoi faire taire les snobs..
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Une abeille butine un tournesol. VADIM GHIRDA/AP/SIPA
On ne sait pas si elles préfèrent le cubisme à l’impressionnisme, mais les abeilles ont, pour sûr, une certaine culture artistique.
Plus exactement, des facultés cognitives que l’on ignorait: des chercheurs australiens ont démontré que les abeilles étaient capables de distinguer un tableau de Picasso d’un tableau de Monet.
«Reconnaître des styles artistiques n’est pas unique aux humains»
Les insectes auraient en effet des capacités d’apprentissage visuel qui dépassent la simple vision des couleurs et des formes. Le cerveau des abeilles, bien que microscopique, pourrait traiter des informations visuelles complexes et faire la différence entre des paysages, des types de fleurs ou des visages humains. Mais entre des styles picturaux différents, les chercheurs ont été surpris de l’acuité des abeilles.
«Nous avons démontré que les abeilles ont appris à distinguer cinq tableaux différents de Monet et Picasso et que cela ne reposait pas sur la luminosité ou la couleur», explique Judith Reinhard, de l’université de Queensland.
«Notre étude suggère que reconnaître des styles artistiques n’est pas une fonction cognitive supérieure unique aux humains, mais seulement une capacité des animaux à extraire et catégoriser des caractéristiques visuelles issues d’images complexes.»
Ainsi, les abeilles seraient autant capables que nous de savoir que Guernica et Les demoiselles d’Avignon ont été peints par le même artiste. Si vous avez oublié de qui il s’agit, il va falloir réviser dard-d’art.
Audrey Chauvet