Les plantes à la rescousse des villes polluées


Je crois aussi que nous avons intérêt a utilisé les plantes partout en ville avec les chaleurs que nous connaissons.  Les saules semble très efficaces pour le traitement des eaux et les murs anti-bruit.
Nuage

 

Les plantes à la rescousse des villes polluées

 

Le reportage d’Anne-Louise Despatie

Les plantes sont appelées à résoudre un grand nombre de problèmes environnementaux. Avec les excès de chaleur, de pluie ou de pollution, les municipalités et les citoyens vont davantage chercher à en utiliser les propriétés naturelles pour apporter des solutions simples ou plus complexes.

Un texte d’Anne-Louise Despatie

Juste à côté de l’usine de traitement des eaux usées de Saint-Roch-de-l’Achigan, dans Lanaudière, se trouve la station de filtration de l’avenir. Un marais filtrant planté de saules y reçoit une partie des eaux souillées de la municipalité, et les traite.

« Depuis deux ans, on a atteint un niveau d’efficacité tout à fait correct, donc l’eau qui sort des filtres répond aux normes gouvernementales », explique Xavier Lachapelle-Trouillard, responsable de la recherche d’Agro Énergie, une entreprise qui développe une technologie de traitement des eaux pour les petites municipalités.

Les saules sont de véritables éponges qui collaborent avec les micro-organismes présents dans le sol. Ces bactéries transforment les contaminants et laissent des éléments comme l’azote ou le phosphore, qui deviennent des fertilisants pour les saules.

Ceux qui reçoivent les eaux usées poussent donc plus vite et sont également en meilleure santé que les autres.

Un mur antibruit végétal.

Outre leur utilité comme filtres naturels, les saules peuvent aussi servir de matériau pour des murs antibruit. Photo : Radio-Canada/Anne-Louise Despatie

Un « nettoyage » naturel

On s’attaque aussi aux eaux provenant d’un site d’enfouissement en cherchant la meilleure recette pour les traiter.

« [Il s’agit] de faire une application contrôlée d’eau contaminée sur différents types de sol où des saules sont plantés. Pour trouver la juste mesure, pas trop de contaminants pour les plantes ou le sol », explique Xavier Lachapelle-Trouillard.

Les résultats sont visibles : l’eau noirâtre et malodorante en ressort claire et débarrassée de sa forte odeur.

En plus de traiter les eaux usées de petites municipalités, les saules pourront être récoltés et servir à fabriquer des écrans antibruit. Rien ne se perd dans cette économie circulaire; les restes de saule sont aussi transformés en paillis.

Un parcours explicatif au Jardin botanique

D’ici cinq ans, le Jardin botanique de Montréal va initier le grand public aux phytotechnologies – l’utilisation des plantes pour résoudre des problèmes environnementaux – au moyen d’un parcours explicatif. La célèbre institution en profitera pour régler certains problèmes environnementaux qui l’affligent.

« Dans notre parcours, on va trouver des toits verts, des bassins de rétention pour les stationnements pour récupérer les eaux de pluie, que l’on peut très bien utiliser pour arroser les plantes ornementales. Par ailleurs, [il y aura] des marais filtrants derrière pour traiter les eaux usées qui vont sortir des bassins de nos collections de plantes aquatiques », décrit Andrée Hallé, responsable des programmes éducatifs et chef de section pour les programmes publics au Jardin botanique.

La première des sept stations devrait être prête cet automne, dans la section des plantes aquatiques.

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