L’odyssée spatiale de Rosetta est terminée


Comme un conte de fées, la sonde Rosette va rejoindre Philaé pour l’éternité. C’est une très belle aventure que l’Agence spatiale européenne a fait vivre à ceux qui l’ont suivi pendant toutes ces années
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L’odyssée spatiale de Rosetta est terminée

 

La dernière photo de Tchouri prise par Rosetta avant de se fracasser sur la comète.

La dernière photo de Tchouri prise par Rosetta avant de se fracasser sur la comète.  PHOTO : AP/AGENCE SPATIALE EUROPÉENNE

La sonde européenne Rosetta s’est écrasée, comme prévu, sur la comète Tchouri, mettant un terme à une mission spatiale historique de plus de 12 ans.

RADIO-CANADA AVEC AGENCE FRANCE-PRESSE ET REUTERS

« Merci, Rosetta », a tweeté le directeur général de l’Agence spatiale européenne, Jan Woerner.

L’odyssée de Rosetta, qui avait pour objectif d’étudier la comète Tchourioumov-Guérassimenko (alias Tchouri), prend donc fin après un parcours de près de 8 milliards de kilomètres. Lancée en mars 2004,la sonde escorte la comète depuis août 2014.

Mais Rosetta et Tchouri s’éloignaient de plus en plus du Soleil, qui est la seule source d’énergie de la sonde.

L’Agence spatiale européenne a donc choisi de mettre fin à la mission pendant qu’elle contrôlait encore la sonde et que celle-ci avait encore assez de puissance pour travailler.

Rosetta avait été programmée pour s’éteindre dès qu’elle entrerait en contact avec la surface du noyau cométaire.

La mission de la sonde Rosetta visait à mieux comprendre l’évolution du système solaire depuis sa naissance, les comètes étant considérées comme des vestiges de la matière primitive permettant d’expliquer la vie sur Terre.

Les dernières heures de Rosetta

Durant sa descente contrôlée vers la comète, une approche commencée jeudi et qui a duré plus de 14 heures, la sonde a pris des photos rapprochées du corps céleste et a recueilli des données sur les gaz près de la surface.

« Nous ne sommes pas allés avec Rosetta dans les deux derniers kilomètres [avant la surface de la comète] et nous pensons qu’ils sont essentiels à la compréhension de la façon dont les gaz et la poussière s’échappent de la surface pour gagner l’atmosphère extérieure », avait affirmé, plus tôt, Matt Taylor, scientifique attaché à la mission Rosetta, au centre opérationnel de l’Agence spatiale européenne à Darmstadt, en Allemagne.

Nous sommes excités [mais aussi] un peu tristes. En même temps, nous savons qu’il y a encore beaucoup de recherches scientifiques à faire [avec les données recueillies]. Matt Taylor, responsable scientifique de la mission Rosetta

Ceux qui ont travaillé à la mission Rosetta s’accordent à dire que la sonde a dépassé de loin les attentes des scientifiques, en tenant bon aussi longtemps.

La contribution de Philae

Le 12 novembre 2014, après avoir été largué de la sonde, le robot Philae s’est posé sur Tchouri, une première historique. Philae a notamment découvert des molécules organiques sur la comète. Il s’est endormi 60 heures après s’être posé, s’est réveillé en juin 2015, puis n’a plus donné signe de vie depuis le 9 juillet dernier. Rosetta a coupé ses communications avec Philae fin juillet 2016.

Un dessin d'artiste du robot Philae sur la surface de la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko

Un dessin d’artiste du robot Philae sur la surface de la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko   PHOTO : ESA

La mission Rosetta en dix chiffres

  • 7,9 milliards de kilomètres : la distance totale parcourue par Rosetta depuis son lancement.
  • 12 ans, 6 mois et 28 jours : le temps qui s’est écoulé depuis le lancement de Rosetta, le 2 mars 2004.
  • 786 jours : le temps passé par la sonde à escorter la comète Tchouri.
  • 720 millions de kilomètres : la distance à laquelle se trouvait Rosetta par rapport à la Terre jeudi soir.
  • 19 kilomètres : l’altitude de Rosetta avant d’entamer sa descente vers Tchouri.
  • 14 heures : la durée de la descente de la sonde jusqu’à la collision volontaire sur la comète.
  • 40 minutes : le temps que met un signal envoyé par Rosetta pour parvenir à la Terre.
  • 100 kilogrammes : le poids de Philae. Rosetta, elle, pèse environ 3 tonnes.
  • 2 milliards de dollars : le coût de la mission Rosetta.
  • 500 : le nombre de scientifiques et d’ingénieurs participant au projet.

Source : Agence spatiale européenne

 

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La sonde Rosetta ira mourir sur la comète Tchouri


 

Une aventure qui aurait duré 12 ans. Cela a commencé en 2004 et finira en automne 2016. 10 à se rendre jusqu’a la comète Tchouri et 2 ans à nous émerveiller pour les informations que le robot Philae avait transmis à Rosetta. Et la fin, quelle belle fin que ces complices puissent être réunis pour l’éternité
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La sonde Rosetta ira mourir sur la comète Tchouri

Apperçu de la sonde Rosetta

Apperçu de la sonde Rosetta   PHOTO : ? NASA NASA / REUTERS

Après 12 années passées dans l’espace, la sonde Rosetta achèvera sa mission en rejoignant le robot Philae sur la comète Tchouri le 30 septembre prochain, a indiqué jeudi l’Agence spatiale européenne (ESA).

L’odyssée de Rosetta, qui avait pour objectif d’étudier la comète, prendra donc fin après avoir parcouru près de 8 milliards de kilomètres.

Pour conclure de façon magistrale sa mission, Rosetta, après une descente contrôlée inédite, ira rejoindre Philae et donnera un ultime baiser à sa comète. Centre national d’études spatiales (CNES)

    Avant de tirer définitivement sa révérence, Rosetta prendra des clichés à très haute résolution de la comète et fera des mesures scientifiques inédites.

    La vie de Rosetta en quelques dates :

  • 2 mars 2004 : la sonde est lancée

  • 5 septembre 2008 : Rosetta survole l’astéroïde Steins

  • 10 juillet 2010 : Rosetta survole l’astéroïde Lutétia

  • 8 juin 2011 : Rosetta entre en hibernation en vue de son long périple vers la comète Rosetta (je crois que c’est Tchouri que le journaliste veut dire ndlr)

  • 20 janvier 2014 : Rosetta se réveille

  • 6 août 2014 : la sonde entre en orbite autour de la comète Tchourioumov-Guérassimenko

  • 12 Novembre 2014 : Rosetta largue le petit robot-laboratoire Philae. Le robot a marqué l’histoire en se posant sur la comète. Depuis, il est totalement endormi sur Tchouri, qui continue de se refroidir à mesure qu’elle s’éloigne du soleil.

  • 30 septembre : Rosetta ira rejoindre Philae sur Tchouri pour conclure sa mission

« Dès le contact avec la surface de la comète, les communications cesseront, ainsi que les opérations menées par Rosetta », indique le CNES.

La mission de la sonde Rosetta visait à mieux comprendre l’évolution du système solaire depuis sa naissance, les comètes étant considérées comme des vestiges de la matière primitive.

Les premières images captées par le robot Philae à la surface de la comète « Tchouri » montrent un terrain très accidenté. Au premier plan, on aperçoit une des pattes du robot.

Les premières images captées par le robot Philae à la surface de la comète « Tchouri » montrent un terrain très accidenté. Au premier plan, on aperçoit une des pattes du robot.   PHOTO : AP/ESA/ROSETTA/PHILAE

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Les scientifiques disent adieu à Philae, endormi sur Tchouri


Il est plus que probablement maintenant, que Philae ne reste silencieuse à jamais. Rosetta ira le rejoindre à l’automne pour sceller leur complicité durant cette magnifique aventure pour l’exploration de la comète Tchouri. Même si cela n’a pas été tout à fait comme les scientifiques auraient espéré, je pense que ce fut quelque chose d’extraordinaire que toutes personnes de près ou de loin au projet ont pu réaliser
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Les scientifiques disent adieu à Philae, endormi sur Tchouri

 

Un dessin d'artiste du robot Philae sur la surface de la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko

Un dessin d’artiste du robot Philae sur la surface de la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko Photo :  ESA

Les scientifiques européens ont renoncé à rétablir le contact avec le robot spatial Philae, qui, après avoir atterri sur une comète conformément à sa mission fin 2014, est tombé en panne parce que ses batteries solaires sont restées dans l’ombre.

Le Centre aérospatial allemand (DLR) a annoncé vendredi que les panneaux solaires de Philae devaient désormais être couverts de poussière et que la température était trop froide pour que l’atterrisseur fonctionne à nouveau.

« Malheureusement, la probabilité que Philae rétablisse le contact avec notre équipe au centre de contrôle du DLR est pratiquement nulle. Nous n’enverrons plus d’ordres », a déclaré le responsable du projet Philae au DLR, Stephan Ulamec, dans un communiqué. « Il serait très surprenant que nous recevions un signal maintenant. »

En mission sur Tchouri

Après avoir atterri en novembre 2014 sur la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko (Tchouri) et effectué quelques précieuses expériences, Philae s’est endormi très vite, car ses batteries ne pouvaient être rechargées.

Philae s’est brièvement réveillé en juin 2015 alors que la comète s’approchait du soleil, ce qui avait donné espoir qu’il puisse accomplir quelques expériences supplémentaires. Mais, depuis le 9 juillet, Philae n’a plus repris contact avec son lanceur, la sonde spatiale Rosetta, qui est en orbite autour de Tchouri.

Image de la surface de la comète « Tchouri » alors que le robot Philae effectuait son approche et se trouvait à 40 mètres du sol.

Image de la surface de la comète « Tchouri » alors que le robot Philae effectuait son approche et se trouvait à 40 mètres du sol. Photo :  ESA/Rosetta/Philae/ROLIS/DLR

Outre la poussière qui doit recouvrir les panneaux solaires de Philae, les températures la nuit sont susceptibles de tomber sous les moins 180 degrés Celsius, maintenant que la comète Tchouri s’éloigne du soleil. Philae n’a pas été conçu pour supporter des températures si froides.

Les scientifiques espèrent encore quelques informations en provenance du robot lorsque Rosetta prendra quelques photos pendant ses passages proches de Tchouri, avant d’atterrir elle-même sur la comète une fois sa mission terminée en septembre 2016.

Puis, dans six ans environ, Philae et Rosetta s’approcheront de la Terre à nouveau quand 67P/Tchourioumov-Guérassimenko retournera en orbite autour du soleil.

Rosetta est une mission de l’Agence spatiale européenne (ASE) en association avec la NASA. Philae a été fourni par un consortium dirigé par le DLR.

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Bientôt le repos éternel pour le robot Philae


Il semble que Philae ne pourra plus communiquer avec la Terre. Cependant, ce fut une belle aventure autant pour les scientifiques que pour le commun des mortels
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Bientôt le repos éternel pour le robot Philae

 

Bientôt

Petit à petit, l’espoir d’établir un contact avec Philae s’amenuise. Photo ESA

PARIS – L’aventure du robot Philae, installé sur la comète Tchouri mais muet depuis des mois, touche à sa fin: les ingénieurs européens vont encore tenter de lui envoyer quelques commandes mais fin janvier, les conditions extérieures deviendront trop hostiles pour sa «survie».

Une manoeuvre de la dernière chance a été tentée dimanche pour faire bouger Philae. Elle visait notamment à améliorer l’ensoleillement des panneaux solaires du petit robot-laboratoire, qui vit sur le noyau de la comète depuis novembre 2014 mais n’a pas communiqué avec la Terre depuis le 9 juillet.

«Cette tentative ne nous a malheureusement pas permis d’entrer en contact avec Philae. Nous n’avons pas reçu de signal», a déclaré mardi Stephan Ulamec, responsable de l’atterrisseur à l’agence spatiale allemande DLR, basée à Cologne.

Dans une courte vidéo, postée mardi après-midi sur internet, l’agence DLR indique que la caméra Osiris, qui se trouve sur la sonde européenne Rosetta, a pris des images de ce moment.

«Ces images sont en cours d’analyse. On cherche s’il n’y aurait pas un nuage de poussières qui pourrait avoir été provoqué par un changement de position de Philae», le privant de lumière, explique-t-elle.

Petit à petit, l’espoir d’établir un contact avec Philae s’amenuise.

«Nous allons encore envoyer quelques commandes à Philae ces prochains jours. Puis nous passerons en mode écoute», juste pour vérifier qu’il n’envoie pas de signal, a indiqué M. Ulamec.

«Après, il faut être réaliste. Les conditions vont aller de mal en pis» sur la comète: la lumière va diminuer, les températures vont baisser à mesure que Tchouri, escortée par Rosetta, va continuer à s’éloigner du Soleil.

«Il va falloir accepter que nous n’entendions plus Philae», souligne M. Ulamec. «Les chances de recevoir un signal sont très basses».

«Si fin janvier, aucune communication n’a été établie, ce sera vraiment fichu», estime Philippe Gaudon, chef de projet Rosetta au Cnes, l’agence spatiale française, à Toulouse (France).

«CERVEAU» ENDOMMAGÉ?

Fin janvier, la comète sera à 300 millions de kilomètres du Soleil. Pour pouvoir fonctionner, Philae ne doit pas tomber au dessous d’une température intérieure de – 51 degrés.

Ensuite, il plongera en hibernation, sans espoir de réveil.

Mais il aura acquis le statut de héros interplanétaire. Après dix ans de voyage comme passager de Rosetta, Philae a réalisé le 12 novembre 2014 une première historique en atterrissant sur la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko.

Après plusieurs rebonds imprévus, il s’est stabilisé à l’ombre, en position couchée, dans une zone montagneuse. Equipé de dix instruments, le robot a travaillé pendant 60 heures, récoltant de précieuses données scientifiques, avant de s’éteindre faute d’un ensoleillement suffisant pour ses batteries solaires.

Il s’est réveillé à l’improviste le 13 juin, a établi plusieurs contacts avec la Terre mais ne communique plus depuis la mi-juillet.

«Ses antennes semblent plutôt orientées vers le sol que vers l’espace», relève M. Gaudon.

Ces derniers mois, les équipes ont tout tenté pour rentrer en contact avec le robot qui est vraisemblablement endommagé.

«L’électronique générale – le cerveau – a sans doute été abîmée par un excès de chaleur lorsque la comète a été au plus près du Soleil», considère M. Gaudon. Elle avait déjà subi des froids importants cet hiver.

L’électronique des antennes rencontre aussi des problèmes, semble-t-il. En outre, des poussières, rejetées cet été lors du passage de la comète près du Soleil, se sont peut-être accumulées sur les panneaux solaires, empêchant ceux-ci de fonctionner, note M. Gaudon.

L’aventure de Rosetta, elle, va se poursuivre jusqu’à septembre, date à laquelle il est prévu qu’elle «se pose» le moins rudement possible sur Tchouri, pour y finir «sa vie» aux côtés de Philae.

Le but de la mission Rosetta, menée par l’Agence spatiale européenne, est de mieux comprendre les comètes, témoins de la genèse du système solaire il y a 4,6 milliards d’années. Les chercheurs espèrent trouver des indices sur l’apparition de la vie sur Terre.

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Premier anniversaire pour Philae, Rosetta revient vers lui


Je ne sais pas si Philae va finir son travail sur la comète Tchouri mais, nous pouvons que félicité l’agence européenne pour ce coup de maitre de poser un robot sur une comète en mouvement. En plus de cet exploit, Philae et Rosetta ont pu communiquer entre eux et informer les scientifiques de leur conversation Bref, c’est une année bien remplie avec succès
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Premier anniversaire pour Philae, Rosetta revient vers lui

 

Philae est un héros interplanétaire: au bout de... (PHOTO ARCHIVES ESA/AP)

Philae est un héros interplanétaire: au bout de dix ans de voyage comme passager de Rosetta, il a réalisé le 12 novembre 2014 une première historique en atterrissant sur la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko, un exploit qui a tenu en haleine le monde entier.

PHOTO ARCHIVES ESA/AP

PASCALE MOLLARD-CHENEBENOIT
Agence France-Presse
Paris

Le célèbre robot Philae fête jeudi son premier anniversaire sur la comète «Tchouri». La sonde européenne Rosetta lui a fait un beau cadeau en se rapprochant plus vite de lui, ce qui pourrait l’aider à reprendre contact avec la Terre et à se remettre au travail.

«Je suis à nouveau à environ 200 km de la comète. Cela améliore les chances d’avoir des nouvelles de Philae», a annoncé lundi Rosetta sur son compte Twitter animé par l’Agence spatiale européenne (ESA), alors que le robot-laboratoire est muet depuis quatre mois.

En un an, le duo a déjà fait nettement progresser la science des comètes.

Philae est un héros interplanétaire: au bout de dix ans de voyage comme passager de Rosetta, il a réalisé le 12 novembre 2014 une première historique en atterrissant sur la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko, un exploit qui a tenu en haleine le monde entier.

Après plusieurs rebonds imprévus, il s’est stabilisé à l’ombre, entre deux falaises. Équipé de dix instruments, le robot a travaillé pendant 60 heures avant de s’éteindre faute d’un ensoleillement suffisant pour ses batteries solaires.

Il s’est réveillé à l’improviste le 13 juin, a établi plusieurs contacts avec la Terre, mais ne communique plus depuis le 9 juillet, laissant craindre qu’il ne soit partiellement endommagé.

Pour qu’il puisse entrer en contact avec Rosetta, celle-ci doit se trouver à moins de 200 km de la comète. Or, durant l’été, Rosetta s’était éloignée prudemment de Tchouri, qui rejetait de plus en plus de poussières à mesure qu’elle se rapprochait du Soleil.

Tchouri a été au plus près de notre étoile le 13 août, mais depuis elle s’en écarte et l’activité de la comète décroît.

«Il y a vraiment d’assez bonnes chances pour que nous puissions à nouveau établir un contact avec Philae. Disons 50/50», selon Stephan Ulamec, responsable de l’atterrisseur à l’agence spatiale allemande DLR.

«Nous pourrions avoir quelques contacts avec le robot dès cette semaine. Mais c’est surtout à partir de fin novembre, début décembre, que nous espérons pouvoir redémarrer une série d’opérations scientifiques avec Philae», déclare à l’AFP Jean-Pierre Bibring, responsable scientifique du robot.

Petits grains au four

Le but de la mission Rosetta, menée par l’ESA, est de mieux comprendre les comètes, témoins de la genèse du système solaire il y a 4,6 milliards d’années. Les chercheurs espèrent trouver des indices sur l’apparition de la vie sur Terre.

Philae a «permis de voir au millimètre près les grains à la surface» du noyau de la comète, déclare à l’AFP Nicolas Altobelli, scientifique à l’ESA.

Lors de son premier rebond, qui a soulevé un nuage de poussière, Philae a reniflé une série de composés volatils, dont plusieurs molécules organiques qui sont des «briques de la vie».

Ses instruments ont aussi mis en évidence la présence d’un matériau organique carboné à la surface, mais aussi sans doute dans le noyau cométaire.

«Il nous reste à poursuivre l’analyse de ce matériau. Comme il est très réfractaire (NDLR résistant), il faut le faire chauffer pour qu’il se fragmente et entre dans nos instruments», indique M. Bibring.

Certains des petits fours de Philae, situés à l’extérieur du robot, ont peut-être déjà capturé un peu de ce matériau qui pourrait être composé de macromolécules complexes.

S’il n’y avait rien dans les petits fours, il faudrait forer le sol pour les alimenter.

Il y a un an, Philae avait tenté un forage, mais cela n’avait rien donné. «Il faudrait tourner Philae de quelques degrés pour que la foreuse puisse toucher le sol, ce qui présente un certain risque», convient M. Bibring.

Rien ne pourra se faire sans une communication stable avec Rosetta.

«Il nous suffit d’avoir des contacts d’une dizaine de minutes par jour pour réaliser nos expériences.»

La comète s’éloignant du Soleil, les températures vont baisser peu à peu. «Nous avons jusqu’à fin janvier» pour tenter de faire travailler Philae, indique M. Bibring.

Ensuite Philae pourra prendre une retraite bien méritée, en attendant que Rosetta le rejoigne en septembre 2016 pour finir sa vie sur la comète.

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Rosetta pourrait terminer ses jours sur la comète Tchouri


C’est probablement le meilleur scénario que la sonde Rosetta pourrait faire, aller rejoindre son compagnon de toujours le robot Philae.
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Rosetta pourrait terminer ses jours sur la comète Tchouri

 

Rosetta

Représentation artistique de la sonde Rosetta à proximité de la comète Tchouri. Photo ESA

PARIS – L’Europe a décidé de prolonger jusqu’en septembre 2016 la mission Rosetta et envisage de faire «atterrir» la sonde sur la comète Tchouri, où se trouve déjà le petit robot Philae, pour clore en beauté une aventure scientifique qui passionne le grand public.

«Je vais peut-être prendre ma retraite à la surface de la comète 67P à la fin de ma mission. Mais d’ici-là, j’ai plein de nouvelles expériences scientifiques très excitantes à réaliser», a tweeté Rosetta via l’Agence spatiale européenne (ESA).

Mardi, le comité scientifique de l’ESA a donné officiellement son accord pour prolonger de neuf mois la mission qui jusqu’à présent n’était financée que jusqu’à fin décembre 2015. «L’aventure continue», souligne l’ESA dans un communiqué.

Puis, en septembre 2016, selon le scénario «le plus probable», la sonde sera envoyée sur le noyau de la comète, indique l’ESA.

Les comètes sont des petits corps du système solaire constitués d’un noyau fait de glace, de matériaux organiques et de roches, et entouré de poussières et de gaz. L’objectif de la mission, lancée il y a plus de vingt ans, est de mieux comprendre l’évolution du système solaire depuis sa naissance, les comètes étant considérées comme des vestiges de la matière primitive.

Lancée en mars 2004, la sonde Rosetta a voyagé pendant dix ans, en compagnie du robot Philae, avant de rejoindre 67P, devenant le premier engin spatial à réussir cet extraordinaire rendez-vous à 100 km d’une comète.

Rosetta, qui compte onze instruments, a ensuite largué avec succès le 12 novembre l’atterrisseur Philae sur le noyau de la comète, réalisant une autre première historique.

FANTASTIQUE POUR LA SCIENCE


Les prochains mois seront très intenses pour la sonde et son robot car la comète file vers le Soleil. Elle envoie de plus en plus de jets de gaz et de poussières, ce qui oblige Rosetta à se tenir à une distance respectueuse d’environ 200 kilomètres.

Le 13 août, la comète atteindra sa «périhélie», c’est-à-dire le point sur son orbite qui est le plus proche du Soleil. Il se situe à 186 millions de kilomètres pour Tchouri.

Puis la comète s’éloignera à nouveau du Soleil.

La prolongation de la mission est «une nouvelle fantastique pour la science», a souligné Matt Taylor, scientifique de la mission Rosetta. «Nous pourrons observer le déclin de l’activité de la comète alors que nous nous éloignerons de nouveau du Soleil, et nous aurons la possibilité de voler plus près de la comète afin de recueillir plus de données encore», explique-t-il.

Les comètes captivent les scientifiques parce qu’ils pensent qu’elles ont pu apporter de l’eau et des molécules carbonées sur la Terre, contribuant ainsi à l’apparition de la vie sur la Planète bleue.

La prolongation de la mission devrait aussi permettre de localiser visuellement Philae de façon précise car la sonde sera autorisée à prendre plus de risques et à réaliser à nouveau des survols proches.

Puis, la comète s’éloignant du Soleil, les panneaux solaires de la sonde finiront par ne plus recevoir assez de lumière pour lui permettre de fonctionner correctement.

«La façon la plus logique de terminer la mission est de poser Rosetta à la surface» du noyau de la comète, déclare Patrick Martin, le responsable de la mission Rosetta.

Si ce scénario est retenu, Rosetta devra entamer une descente en spirale vers la comète sur une période de trois mois, tout en continuant à travailler.

La sonde n’ayant pas été conçue pour atterrir, son arrivée sur la comète impliquera sa détérioration et sans doute la fin de ses communications avec la Terre.

«Cela mettra fin à l’une des missions d’exploration de l’espace les plus réussies à ce jour», selon l’ESA.

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Philae redonne de ses nouvelles après plusieurs jours de silence


Philae fait encore de belles surprises en envoyant des données à la Terre via la sonde Rosetta. Peut-on espérer que les scientifiques pourraient eux aussi envoyer des demandes pour en savoir plus sur Tchouri avant qu’il atteigne le Soleil ?
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Philae redonne de ses nouvelles après plusieurs jours de silence

 

PHILAE

Le robot européen Philae, qui se trouve sur la comète « Tchouri » et n’avait pas donné de ses nouvelles depuis plusieurs jours, a réussi à communiquer vendredi pendant 19 minutes avec la sonde Rosetta, a annoncé le DLR, l’agence spatiale allemande.

Le robot-laboratoire, qui s’est réveillé le 13 juin après sept mois d’hibernation, avait réussi ce jour-là à communiquer pendant deux minutes avec la Terre via la sonde et à transmettre des données. Le lendemain il y avait eu à nouveau un contact mais de mauvaise qualité. Depuis il était resté silencieux.

Ce troisième contact confirme que « Philae va très bien », indique le DLR dans un communiqué.

Pour améliorer les communications avec Philae, les équipes de Rosetta qui escorte la comète dans sa course vers le Soleil, ont décidé de modifier le plan de vol de la sonde.

Le contact a été rétabli vendredi entre 13H20 et 13h39 GMT , précise le DLR qui se charge du pilotage du robot pour l’Agence spatiale européenne (ESA).

Le robot-laboratoire a envoyé des données notamment sur l’état du module.

« A présent, l’atterrisseur opère à une température de 0 degré Celsius, ce qui signifie que la batterie est assez chaude pour stocker de l’énergie », indique le DLR.

« Cela veut dire que Philae pourra aussi travailler pendant la nuit », ajoute le DLR.

Ces derniers temps, Philae fonctionnait la journée grâce à ses panneaux solaires mais sa batterie était trop froide pour se recharger.

Sur la comète, le jour dure un peu plus de 12h00.

Le robot, qui s’est posé entre des falaises et est resté à l’ombre pendant plusieurs mois, a aussi envoyé des données enregistrées la semaine dernière. Les ingénieurs ont pu constater que la luminosité s’était accrue car la comète se rapproche du Soleil.

« A la fin du contact, ses quatre panneaux solaires recevaient de l’énergie », précise le DLR.

Vendredi, « la communication a subi plusieurs interruptions mais sinon c’était la première fois que le signal était stable sur une longue période », relève le DLR.

« Nous avons besoin d’un contact stable et long pour pouvoir lancer les expériences comme prévu », souligne le DLR.

Philae est doté de dix instruments. Les scientifiques espèrent notamment qu’il permettra de trouver des molécules organiques complexes qui pourraient donner des clefs sur l’apparition de la vie sur Terre.

Le robot a réalisé le 12 novembre une première historique en atterrissant sur le noyau de la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko. Il a travaillé pendant 60 heures avant de s’assoupir faute d’un ensoleillement suffisant pour permettre à ses batteries solaires de fonctionner.

http://quebec.huffingtonpost.ca/

Rosetta : sur la comète Tchouri, le robot Philae s’est réveillé


C’est surprenant, moi-même, je n’aurais pas cru que Philae se serait réveillée pour transmettre des données. Même si ce ne fut qu’un bref instant, on peut espérer qu’il communiquera encore avec Rosetta
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Rosetta : sur la comète Tchouri, le robot Philae s’est réveillé

 

Par Joël Ignasse

Le robot Philae s’est réveillé ! ESA

Après sept mois d’hibernation, le robot Philae a donné un signe de vie dans la nuit de samedi à dimanche. Une nouvelle que les scientifiques n’espéraient plus.

 

DARMSTADT. C’est au Centre opérationnel de l’Agence spatial européenne (ESA) à 22h28 dans la nuit de samedi à dimanche que le signal émis par le robot Philae a été reçu. Il s’agit d’une transmission d’environ deux minutes avec 40 seconde et 300 paquets de données qui laissent penser que le robot pourrait reprendre ses activités scientifiques dans quelques jours. Une formidable surprise pour toute la communauté spatiale.

Le réveil d’un condamné

Après dix ans de voyage à bord de la sonde européenne Rosetta, le robot Philae a connu son heure de gloire en novembre dernier quand il s’est posé sur sa cible, la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko  (« Tchouri » pour les intimes). Malheureusement, Philae a atterri, après deux rebonds, entre des falaises dans un lieu peu éclairé. Ses panneaux solaires ne recevaient pas assez de lumière pour recharger ses batteries et le robot s’était mis en veille depuis le 15 novembre.

Après avoir pensé qu’il pourrait se réveiller vers le mois de mars, quand la comète Tchouri se rapprochant du Soleil recevait plus de lumière, les scientifiques de l’ESA avaient peu à peu perdu espoir de voir leur robot reprendre vie. Ils maintenaient tout de même une veille attentive qui vient d’être récompensée.

OPERATIONNEL.

« L’atterrisseur est prêt à reprendre ses opérations », a déclaré Stefan Ulamec, responsable du robot, dans un communiqué de l’agence spatiale allemande DLR.

Philae a retrouvé un peu de chaleur puisqu’il a atteint sa température opérationnelle de -35°c et a rechargé ses batteries avec 24 watts disponibles. Pour pouvoir entrer en contact avec la sonde et recevoir ses télécommandes, Philae a aussi besoin de 12 watts au minimum. Et pour pouvoir répondre et envoyer des données, il lui faut 19 watts au minimum.

L’analyse des données envoyées par Philae a révélé que le robot s’est sans doute réveillé quelques jours avant samedi mais qu’il n’était pas en mesure d’établir un contact plus tôt. Les scientifiques espèrent qu’il réussira un nouveau contact prochainement, il y a encore 8000 paquets de données non transmises dans la mémoire de l’atterrisseur. Ils sont en train de d’améliorer la communication entre Philae et Rosetta, la sonde qui est en orbite autour de la comète Tchouri et qui sert de relai vers la Terre.

http://www.sciencesetavenir.fr/

Mission Rosetta : l’atterrisseur Philae a été retrouvé !


Il semble que Philae ne soit pas disparue. Bon, il faut encore quelques vérifications, mais selon les indices, il serait toujours sur la comète Tchouri qui se dirige vers le soleil. On croit qu’il serait impossible qu’une communication s’établisse entre la Terre et Tchouri dû au manque d’ensoleillement pour recharger les batteries. En tout cas, la mission du robot Tchouri a quand même donné de bons résultats et des renseignements inestimables
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Mission Rosetta : l’atterrisseur Philae a été retrouvé !

 

Un montage réalisé pour montrer la position, plutôt inconfortable, de Philae, posé sur la comète. Une des trois jambes ne touche pas le sol. © Esa/DLR

Un montage réalisé pour montrer la position, plutôt inconfortable, de Philae, posé sur la comète. Une des trois jambes ne touche pas le sol. © Esa/DLR

Caché dans le relief tourmenté de la comète 67P/Churyumov-GerasimenkoTchouri, l’atterrisseur Philae, au terme de sa course folle du 12 novembre 2014, semblait avoir échappé aux caméras de Rosetta. L’analyse des données de l’instrument Consert a permis de cerner la zone où il devrait se trouver et un examen attentif des images prises par la caméra Osiris en décembre dernier a finalement montré quelque chose qui ressemble fort au petit robot.

Il y a un peu plus d’un mois, le 8 mai, débutait une nouvelle période de dix jours pour tenter d’établir le contact avec Philae, le petit atterrisseur de la mission Rosetta. Les équipes de l’Esa et celle de mécanique spatiale du SONC (Cnes) se sont relayées pour tenter de capter un signal de l’engin qui s’est posé le 12 novembre 2014 quelque part sur la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko. Depuis le 15 novembre, il reste silencieux et sourd à toutes les tentatives d’entrer en contact avec lui et les caméras de la sonde Rosetta ne sont toujours pas parvenues à le voir.

Mais, très bonne nouvelle, Philae a été retrouvé. Non pas lors de cette nouvelle campagne d’écoute mais en comparant des images acquises le 22 octobre 2014 avec d’autres prises les 12 et 13 décembre 2014. Une découverte remarquable, qu’explique le Cnes sur son site Internet, que l’on doit à Guillaume Faury, d’Akka Technologies, une entreprises qui travaille sous contrat pour le Laboratoire d’astrophysique de Marseille (LAM) et l’Institut de recherche en astrophysique et planétologie (IRAP).

Entre l'image de gauche, prise par la caméra Osiris, à bord de Rosetta, le 22 octobre et celles de droite, saisies avec le même instrument les 12 et 13 décembre 2014, une tache blanche apparaît. Sa forme en trèfle correspond à celle de l'atterrisseur Philae, avec deux de ses pattes. © Esa/Rosetta/MPS for Osiris Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA

Entre l’image de gauche, prise par la caméra Osiris, à bord de Rosetta, le 22 octobre et celles de droite, saisies avec le même instrument les 12 et 13 décembre 2014, une tache blanche apparaît. Sa forme en trèfle correspond à celle de l’atterrisseur Philae, avec deux de ses pattes. © Esa/Rosetta/MPS for Osiris Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA

Philae retrouvé mais dans une position bien inconfortable

La première piste est venue de l’instrument Consert, qui a fonctionné dès l’atterrissage de Philae. Grâce à un échange radar avec Rosetta, il a réalisé à travers la comète une sorte de scanner pour mieux comprendre la structure interne. L’analyse fine des signaux reçus a permis de situer Philae dans une ellipse de 16 x 160 m. La comparaison des images entre octobre et décembre a ainsi pu être réduite à une petite zone.

Toutefois, s’il ne fait guère de doute que les pixels blanchâtres repérés sont bien ceux de Philae, le conditionnel reste de mise tant que la sonde Rosetta ne l’a pas vu. En supposant qu’il s’agit bien de Philae, seules de nouvelles images à haute résolution de la zone avec un bon éclairage permettraient de trancher, mais les survols rapprochés du noyau sont à présent proscrits à cause de l’accroissement de l’activité de la comète à l’approche du Soleil. Il faudra donc attendre l’automne et la baisse de cette activité pour revenir à proximité et avoir la certitude qu’il s’agit bien de Philae et non pas d’un morceau de glace sale réfléchissant la lumière solaire. D’ici là, on espère que les modifications locales de la surface n’auront pas de facto mis un terme aux recherches en enfouissant Philae ou en le catapultant dans l’espace !

Les rebonds (non prévus) qu'a effectués Philae lors de son atterrissage sur la comète Tchouri. © Esa/Rosetta/MPS for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA
Les rebonds (non prévus) qu’a effectués Philae lors de son atterrissage sur la comète Tchouri. © Esa/Rosetta/MPS for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA

Philae se réveillera-t-il ? La question reste posée…

Cette découverte est évidemment une bonne nouvelle. Certes, cela ne va ramener Philae à la vie. Les conditions d’ensoleillement restent nettement insuffisantes pour qu’il recharge ses batteries et enclenche un cercle vertueux lui permettant de fonctionner normalement. Mais pour l’équipe scientifique le fait de connaître sa position avec exactitude est primordial pour exploiter pleinement les données récoltées par ses instruments, notamment celles de Consert.

Le repérage de Philae permettra aussi de déterminer la période à partir de laquelle l’évolution des conditions d’ensoleillement à l’approche du Soleil favorisera le réveil de l’atterrisseur et sa reprise de contact avec l’orbiteur. Mais cela, c’est une autre histoire…

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Les six secrets de la comète Tchouri


C’est une belle aventure spatiale que nous pouvons suivre tout au long de son périple vers le soleil. Grâce à Philae, nous avons pu apprendre un peu plus sur ce gros caillou. J’espère que Philae va se réveiller à temps s’il est toujours fonctionnel pour nous donner les derniers moments de Tchouri
Nuage

 

Les six secrets de la comète Tchouri

Carte des régions de la comète 67P Tchuriomov Gerassimenko ESA

Carte des régions de la comète 67P Tchuriomov Gerassimenko ESA

Cet article est extrait de Sciences et Avenir n°817, disponible via l’encadré en bas d’article.

Par Audrey Boehly

C’est un surprenant portrait de l’astre glacé Tchourioumov-Guérassimenko que dévoile la sonde Rosetta, six mois après sa mise en orbite autour de la comète.

1 Des plaines et des falaises

Révélée par les images de la caméra Osiris, la diversité des paysages de Tchourioumov-Guérassimenko, alias Tchouri, a surpris les astronomes : vastes plaines, falaises abruptes, failles, puits mystérieux d’où s’échappent des nuages de gaz… et même des dunes, quand bien même il n’y a pas d’atmosphère et donc pas de vent sur la comète. Certaines de ces structures résultent de l’érosion de l’astre, dont la surface est remodelée à chaque passage près du Soleil (sous l’effet de la chaleur, la glace se sublime perdant plusieurs mètres d’épaisseur). D’autres datent probablement de sa formation il y a 4,5 milliards d’années, lors de la naissance du système solaire.

2 L’eau diffère de celle de la Terre

L’analyse des gaz éjectés par la comète par le spectromètre Rosina révèle que la teneur en deutérium des molécules d’eau y est trois fois plus importante que celle de nos océans. Conséquence : contrairement à ce que l’on pensait, les comètes ne seraient peut-être pas la source principale de l’eau terrestre.

LIRE L’eau de Tchouri est différente de celle de la Terre

Pour trouver l’origine de celle-ci, les chercheurs se tournent désormais vers les astéroïdes, dont l’eau présente un rapport deutérium/hydrogène similaire à celui de notre planète.

3 Une surface plus noire que du charbon

Les comètes sont majoritairement composées de glace, et pourtant… cette dernière est presque inexistante à la surface de Tchouri ! Elle se cache probablement sous sa croûte, plus noire que du charbon (elle ne reflète que 6 % de la lumière du Soleil) et riche en matière organique si l’on en croit les données du spectromètre infrarouge Virtis. Mieux, l’instrument a aussi recueilli des indices indiquant la présence possible d’acides aminés, ces petites briques indispensables à la vie.

4 Aussi légère que du liège

D’une densité comparable à celle du liège (470 kg/m3), Tchouri pourrait… flotter ! Aussi étonnant que cela paraisse, le phénomène s’expliquerait par la structure interne du noyau cométaire. Lors de son atterrissage, en novembre, le robot Philae a traversé une couche molle de quelques dizaines de centimètres (certainement de la poussière) avant de heurter un matériau très dur ressemblant à de la glace. En dessous, les chercheurs estiment que le cœur de la comète est constitué d’un mélange des deux, présentant une porosité de 70 % à 80 %.

5 Un  bouclier magnétique protecteur

Contrairement à la Terre, les comètes ne possèdent pas de magnétosphère – ce rempart qui nous protège des particules du vent solaire – mais en développent une lorsqu’elles approchent de notre étoile. Un phénomène spectaculaire observé par l’analyseur de composition ionique RPC-ICA. Sous l’effet de la chaleur du Soleil, des éléments volatils du noyau (de l’eau principalement) passent de l’état solide à l’état gazeux, formant un nuage en expansion, la coma, aussi appelée « chevelure ».

LIRE UN véritable bouclier magnétique naît sur la comète Tchouri

Exposées aux rayons ultraviolets, ces molécules gazeuses sont dissociées et ionisées, produisant des ions et des électrons. Progressivement, la coma devient si dense et si chargée électriquement qu’elle forme un écran qui dévie les particules solaires.

6 Il y a des saisons sur la comète

En raison de son angle de rotation incliné par rapport au Soleil, Tchouri connaît une alternance saisonnière. L’hiver règne actuellement dans son hémisphère sud – là où s’est posé l’explorateur Philae. Mais dès le mois de mai, cette région entamera une période estivale qui durera 10 mois, coïncidant avec le passage de la comète au plus près du Soleil. Sous l’effet du rayonnement intense, les chercheurs estiment que la zone pourrait perdre jusqu’à 20 mètres d’épaisseur.

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