La confusion sexuelle des papillons


Un autre moyen que des agriculteurs combattent les insectes ravageurs par des moyens écologiques. Dans un verger des bâtonnets enduit de phéromone permet la confusion sexuelle des papillons appelé la carpocapse de la pomme. Le mâle ainsi trompé ne féconde pas les femelles dont pas d’oeuf et pas de larves qui mangent les pommes. Ils emploient donc moins d’insecticides. La méthode écologique prend que 3 jours alors que les insecticides c’est toute la période estivale et dépendant de la météo. Le hic, c’est que c’est plus cher que les insecticides, mais c’est quand même plus efficaces pour ce type d’insectes ravageurs.
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La confusion sexuelle des papillons

PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE

Des bâtonnets de plastique suspendus dans les arbres à intervalles réguliers diffusent la phéromone que dégage la femelle papillon, semant ainsi la confusion chez les mâles qui ne trouvent pas de partenaire.

(HEMMINGFORD) Pourquoi tuer les insectes ravageurs quand on peut simplement les empêcher de se reproduire ? C’est ce que fait la technique de la confusion sexuelle, qui permet ainsi de réduire grandement l’utilisation de pesticides, dont les néonicotinoïdes « tueurs d’abeilles ».

JEAN-THOMAS LÉVEILLÉ
LA PRESSE

Hubert Philion taille ses pommiers avec une scie mécanique électrique, récupère l’eau de pluie dans un gigantesque réservoir de 38 000 L pour irriguer ses vergers et s’apprête à convertir à l’électricité un vieux tracteur au diesel.

Mais sa principale contribution à la protection de l’environnement est beaucoup moins visible : il a réduit de presque la moitié son utilisation d’insecticides grâce à la confusion sexuelle des papillons.

La technique, qui consiste à désorienter l’insecte durant sa période d’accouplement, est notamment utilisée contre le carpocapse de la pomme.

« La vraie grosse larve dans la pomme, c’est lui ! », explique le pomiculteur et producteur de cidre propriétaire des Vergers écologiques Philion.

De discrets bâtonnets de plastique suspendus dans les arbres à intervalles réguliers diffusent la phéromone que dégage la femelle, semant ainsi la confusion chez les mâles qui ne trouvent pas de partenaire.

PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE

Des bâtonnets de plastique suspendus dans les arbres à intervalles réguliers diffusent la phéromone que dégage la femelle papillon, semant ainsi la confusion chez les mâles qui ne trouvent pas de partenaire.

L’équation est simple : « Pas d’accouplement, pas d’œuf, pas de larve, pas de dommages », résume Hubert Philion.

« J’en suis enchanté, ça fonctionne très bien », s’enthousiasme-t-il entre deux rangées de pommiers où croissent des Honeycrisp encore vertes, en ce matin de juillet.

« Ça fonctionne tout le temps, beau temps, mauvais temps », contrairement aux pesticides qu’il faut épandre à nouveau après la pluie, ajoute-t-il.

Il apprécie surtout le fait d’être beaucoup moins exposé aux insecticides qu’auparavant.

Quand je me promène dans le verger, j’ai bien plus peur du cancer de la peau [à cause de l’exposition au soleil] que du reste. Hubert Philion, pomiculteur et producteur de cidre

Ce penchant écologique lui vient de son défunt père, agronome, qui était critique des gens épandant des pesticides « avec un calendrier », au lieu de chercher à savoir si les ravageurs qu’ils voulaient combattre étaient bel et bien présents.

Moins de travail

La confusion sexuelle des papillons, qu’Hubert Philion utilise depuis six ans pour lutter contre le carpocapse de la pomme, a fonctionné instantanément, sans transition.

Le producteur de cidre, qui reçoit le public à son verger d’Hemmingford et qui vend également une partie de ses pommes à des grossistes, s’est ensuite doté d’un autre type de diffuseur de phéromones, cette fois pour lutter contre la sésie du cornouiller.

« C’est la deuxième bibitte qui me causait le plus de problèmes », lance-t-il, expliquant que cet insecte s’attaque au bois de l’arbre, en pondant ses œufs à la jointure du pied et de la greffe.

« J’en vois de moins en moins », dit-il.

Hubert Philion estime que la confusion sexuelle des papillons a réduit sa charge de travail.

L’installation des diffuseurs dans ses cinq hectares de pommiers et de poiriers, avant l’éclosion des bourgeons, représente environ trois jours de travail, alors que l’utilisation d’insecticides nécessitait une « gestion constante », durant toute la saison, des inventaires et de la météo.

Et il n’avait jamais la certitude de l’efficacité de l’épandage, ce qui lui donnait l’impression d’avoir une « épée de Damoclès » au-dessus de la tête.

Par contre, même avec une subvention couvrant 70 % de son coût – elle peut atteindre 90 % à certaines conditions –, la technique demeure plus chère que l’utilisation d’insecticides, estime Hubert Philion.

Il déplore par ailleurs que les productions biologiques soient davantage subventionnées pour son utilisation.

La confusion sexuelle des papillons ne règle pas tous les problèmes ; il reste le charançon de la pomme, un « ravageur redoutable », la mouche de la pomme, le scarabée japonais et l’hoplocampe, ainsi que la tavelure de la pomme, un champignon.

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Le scarabée japonais s’attaque à plus de 300 espèces de plantes et d’arbres, dont les pommiers.

PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE

Pour contrer la mouche de la pomme, Hubert Philion utilise un piège.

N’empêche, Hubert Philion utilise le minimum de pesticides possible et se dit « bien plus tranquille » de croquer une de ses pommes que celles de l’épicerie.

De plus en plus utilisée

La confusion sexuelle des papillons est maintenant utilisée dans environ 30 % des vergers en production du Québec, soit quelque 1300 hectares, selon le Pôle d’excellence en lutte intégrée du Centre local de développement des Jardins de Napierville.

Son utilisation réduit de 70 à 75 % les risques pour la santé et l’environnement en remplaçant les spinosynes, pyréthroïdes, diamides, organophosphorés et néonicotinoïdes, qui sont liés à la mort des abeilles un peu partout dans le monde.

Son efficacité augmente lorsqu’elle est utilisée par plusieurs vergers dans un secteur donné.

Hubert Philion aimerait d’ailleurs voir davantage de producteurs, notamment les plus importants, recourir à la technique, se désolant que certains ne lui fassent pas confiance et continuent de recourir aux insecticides « pour ne pas prendre de chance ».

Il souligne qu’« anciennement, des agronomes du MAPAQ [le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec] venaient conseiller les producteurs » sur les moyens de lutter contre les ravageurs, une pratique aujourd’hui abandonnée.

Il existe bien des clubs-conseils en agroenvironnement – il est inscrit à l’un d’eux –, mais les gens doivent y adhérer sur une base volontaire et payer pour en être membres.

https://www.lapresse.ca/

Les services météo anglais confondent des fourmis avec la pluie



La technologie tout comme l’être humain a ses limites. Les satellites pour la météo sont plus sensible qu’avant, mais ne fait pas la différence entre des nuées de fourmis qui volent pendant la période d’accouplement la pluie
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Les services météo anglais confondent des fourmis avec la pluie


Des nuages de fourmis ont causé la confusion sur les radars du Met Office. © Met Office, Twitter

Des nuages de fourmis ont causé la confusion sur les radars du Met Office. © Met Office, Twitter

Céline Deluzarche

Journaliste


Pour les radars du Met Office, le service météo du Royaume-Uni, cela semblait clair : les nuages survolant le Hampshire et le Sussex en cette matinée du mercredi 17 juillet indiquaient qu’il était bien en train de pleuvoir. Au sol, pourtant, personne n’a vu la moindre goutte. Et pour cause : il ne s’agissait pas de pluie mais de fourmis !

Chaque année entre juillet et août, c’est en effet la période de reproduction durant laquelle les mâles recherchent activement une reine pour l’accouplement. Cette dernière émet des phéromones qui conduisent les fourmis mâles à former de véritables essaims pour se lancer à sa poursuite.

« Typiquement, ces nuages de fourmis se forment lorsque les conditions météos sont favorables à la diffusion des phéromones, lorsqu’un temps chaud et humide succède à un épisode pluvieux » explique au Guardian Adam Hart, entomologiste à l’université de Gloucestershire.

Le phénomène peut durer plusieurs semaines avec une véritable invasion de milliards de fourmis voletant dans le ciel.

Les radars des satellites météo, de plus en plus sensibles grâce à l’amélioration de la technologie, ont interprété ces nuées de fourmis comme des gouttelettes d’eau.

Le Met Office a cependant rapidement compris l’erreur et tweeté « nos radars ont repéré quelque chose le long de la côte sud-ouest qui ne ressemble pas à des précipitations ».

Preuve que l’humain reste encore nécessaire pour interpréter les cartes météo.

https://www.futura-sciences.com/

Les chats reconnaissent-ils leur maître ?


Je serais bien curieuse de voir la réaction de ma Fripouille si elle voyait sa première maitresse. Je me souviens qu’elle n’avait pas vraiment aimé l’idée au début de rester avec moi, mais maintenant, elle ne veut pas aller ailleurs.
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Les chats reconnaissent-ils leur maître ?

un chat fait un câlin à son maître

Les chats reconnaissent-ils leur maître ? Cette question, qui pourrait paraître puérile, ne l’est pas tant que ça à bien y regarder ! Si le chat reconnaît son maître, comment fait-il et comment le savoir ?

Le chat réagit principalement aux odeurs. C’est la base même de son mode de communication. Ce que nous appelons odeurs sont d’ailleurs des phéromones, des substances émises pour s’orienter et agir en fonction de son environnement.

Les chats reconnaissent-ils leur maître grâce aux phéromones ?

Comme pour une empreinte digitale, chaque individu a une odeur, son empreinte olfactive. 

Ainsi, chaque chat a sa propre empreinte, et chaque groupe crée une empreinte propre à ce clan, qui permettra à tous les individus de se reconnaître en se sentant (ce qui explique qu’au retour d’une visite vétérinaire, le groupe grogne sur le chat concerné).

Les bases étant posées, revenons à Félix. Les chats reconnaissent-ils vraiment leur maître ? Eh bien oui ! Et ce même des années plus tard. Il suffit au chat de sentir l’odeur enregistrée dans sa mémoire pour faire le lien. Un peu comme une madeleine de Proust, le souvenir revient avec l’odeur.

Évidemment, au quotidien, votre chat sait qui vous êtes. Odeur, voix, aspect physique, tous ces éléments permettent au chat de reconnaître son maître. D’ailleurs, ceux qui s’absentent de chez eux et parlent à distance avec Minet le savent bien.

Le chat aime vivre avec son maître

Un chat abandonné, ou dont le maître a disparu, le cherche longtemps. Bien entendu, les perturbations dans la routine du chat sont une des causes de ce passage à vide. Toutefois, le manque d’une personne aimée et bien connue engendre une certaine forme de tristesse qui va parfois jusqu’à la dépression. Il est donc évident que le chat reconnait son maître, peut-être pas dans un rapport maître animal, mais au moins dans une relation amicale.

Nous avons tous lu un de ces récits où un chat parcourt des centaines de kilomètres pour retrouver les siens. Il serait pourtant plus simple de se faire adopter par un nouveau maître !

A l’inverse, il arrive aussi qu’un chat n’estime plus son maître et va trouver refuge dans un autre foyer. On peut le récupérer 10 fois, 10 fois il repartira à la première occasion.

Ainsi, on comprend que le chat choisit de vivre avec son ou ses maîtres, et qu’on ne lui impose pas cette relation comme la notion de « maitre » peut l’impliquer.

En conclusion, les chats reconnaissent leurs maîtres et ne les oublient pas, même des années plus tard !

https://wamiz.com/

Le Saviez-Vous ► Voilà pourquoi les chiens aiment renifler nos parties intimes


Quoi de plus déplaisant de se faire sentir par un chien aux endroits intimes ? Cela n’est pourtant pas pour mal faire, mais plutôt faire plus ample connaissance. Le chien renifle plein d’information tout comme quand il le fait avec un autre chien. Heureusement, qu’il soit incapable de dire ce qu’il sent, parfois cela serait peut-être encore plus gênant.
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Voilà pourquoi les chiens aiment renifler nos parties intimes


chien museauCrédits : iStock

par Clara Zerbib, journaliste animalière

Lorsqu’un chien s’approche de nous, il n’est pas rare qu’il vienne directement se placer au niveau de notre entrejambe, comme s’il était irrésistiblement attiré par cet endroit. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il s’agit bien souvent d’un moment très gênant. Et pour cause, nos parties intimes sont sensées rester… intimes ! Mais nos amis canins n’ont aucune idée du malaise qu’ils créent. Il s’agit simplement de leur manière à eux d’obtenir des informations sur nous.

Explications !

Des odeurs qui en disent beaucoup…

Vous l’aurez peut-être déjà remarqué, entre chiens, il est parfaitement normal de se renifler le derrière. En effet, lorsque deux chiens se rencontrent, ils se dirigent instinctivement vers les fesses de leur congénère afin de les renifler.

Les odeurs qu’ils y découvrent sont celles des phéromones. Il s’agit de substances chimiques produites par des glandes situées sur tout le corps des mammifères. Mais ces glandes sont souvent plus concentrées au niveau des parties anale et génitale.

chien renifle

Crédits : iStock

Grâce à leur incroyable sens de l’odorat, les chiens sont alors en mesure de “lire” les phéromones et d’en apprendre ainsi beaucoup l’un sur l’autre. En effet, ces dernières leur permettent d’identifier le sexe, l’âge, l’humeur et l’état de santé du chien qui leur fait face.

De même, ils sont également en mesure de détecter si une chienne est enceinte, si elle est en chaleur ou si elle est dans son cycle oestral (l’équivalent du cycle menstruel chez les femmes).

Un moyen de faire connaissance

Vous l’aurez compris, lorsqu’un chien vient vous sentir les parties intimes, ce n’est pas pour vous mettre mal à l’aise. Son intention est en fait de vous saluer et de vous connaître. Vous renifler de la sorte revient à vous serrer la main tout en vous demandant votre nom, votre lieu de résidence et votre humeur du jour.

En effet, les chiens agissent avec les humains comme ils le feraient avec d’autres chiens. Ils n’ont donc pas conscience que cet acharnement à vouloir renifler l’entrejambe des gens peut être mal interprété.

Par ailleurs, les glandes apocrines, qui produisent les phéromones, se situent essentiellement au niveau des aisselles et de l’aine chez l’homme. Cela explique pourquoi les chiens se dirigent immédiatement vers ces zones.

Mais certaines personnes sont plus susceptibles d’attirer l’attention des chiens, de par les fortes odeurs qu’elles dégagent. C’est notamment le cas de celles qui viennent d’avoir des rapports sexuels, des femmes qui ont leurs règles, qui sont en période d’ovulation, qui viennent d’accoucher ou encore qui allaitent.

Source

L’abeille pour écarter l’éléphant des humains


    Des agriculteurs veulent protéger leurs terres des éléphants et les éléphants doivent être protégés. La solution les abeilles. C’est connu que les éléphants ont une bonne mémoire et ils se souviennent de l’odeur des abeilles et de leur terrible piqûre. C’est suffisant pour les éloigner des humains. Voila une solution toute simple, écologie et sans effusion de sang
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L’abeille pour écarter l’éléphant des humains

 

© getty.

Source: Belga

La mémoire de l’éléphant lui permet de ne jamais oublier une piqûre d’abeille, dont il est parvenu à identifier l’odeur pour pouvoir fuir le petit insecte volant et qui pourrait désormais servir à éviter les mauvaises rencontres entre le pachyderme et l’être humain.

Ses yeux et sa peau très sensible à l’intérieur de sa trompe rendent l’éléphant particulièrement vulnérable aux piqûres douloureuses et les chercheurs pensent donc que l’éléphant d’Afrique (Loxodonta africana) a appris au fil des siècles à reconnaître les effluves dégagées par une abeille lorsqu’elle est effrayée et prête à sévir avec son dard.

Des scientifiques estiment que cette aptitude pourrait être utilisée pour dissuader un éléphant de s’approcher de zones où il risque des problèmes, comme des champs agricoles par exemple.

Au cours d’une expérimentation de trois mois dans le parc national Kruger en Afrique du Sud, les chercheurs ont suspendu des chaussettes contenant des phéromones d’abeilles, éléments chimiques dégagés par l’insecte lorsque la ruche est considérée en danger.

Vigilance accrue

Vingt-cinq des 29 éléphants qui s’en sont approchés « ont montré des signes typiques de vigilance accrue, d’incertitude et, in fine, se sont éloignés dans le calme », selon un compte-rendu publié dans la revue Current Biology.

Pour s’assurer que les éléphants réagissaient à l’odeur d’abeille et pas simplement à la présence des chaussettes, les scientifiques en ont suspendu d’autres ne contenant pas de phéromones. Cette fois, les pachydermes ont fait preuve de curiosité, allant même parfois jusqu’à les décrocher et à les goûter.

Des agriculteurs africains ont déjà pris l’habitude de disposer des ruches le long de leurs propriétés pour tenter de protéger leurs cultures des éléphants.

« Nos conclusions s’ajoutent aux précédentes études ayant démontré que des ruches actives pouvaient écarter les éléphants des cultures, par exemple, mais ce pourrait être difficile à mettre en oeuvre à grande échelle », a commenté Mark Wright, professeur d’entomologie à l’université de Hawaï.

« Nous espérons étendre ce travail en développant des outils supplémentaires pour une gestion durable et passive des déplacements des éléphants », a-t-il ajouté.

https://www.7sur7.be/

Incursion dans le plus grand rassemblement de serpents jarretières du monde


Le village de Narcisse est une région propice pour les serpents jarretières ou appelé aussi couleuvre rayée. À chaque printemps, ils sortent de leur hibernation, d’abord les mâles, ensuite les femelles qui sont assaillies par les mâles dans le but d’accouplement. Pauvre elle ! Bien que cela attire les touristes, pour une fois, ils ont un impact positif pour ses petites bêtes. Les touristes éloignent les prédateurs.
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Incursion dans le plus grand rassemblement de serpents jarretières du monde

 

Une dizaine de couleuvres en mouvement.

Des couleuvres près de Narcisse, au Manitoba   Photo : CBC

Chaque printemps, près de 70 000 couleuvres rayées à flancs rouges sortent d’hibernation près des villages de Narcisse et d’Inwood, au Manitoba. La masse grouillante de couleuvres  s’engage dans des parades nuptiales, un spectacle qui attire des centaines de touristes et de curieux.

Un texte de Samuel Rancourt

À quelque 130 kilomètres au nord de Winnipeg, un chemin de terre battue mène à la zone de gestion de la faune de Narcisse, où le totem géant d’une couleuvre souhaite la bienvenue aux visiteurs. Quelques mètres plus loin se trouve un stationnement rempli de voitures cordées. En ce samedi matin de mai, des dizaines de familles se dirigent allègrement vers des sentiers où elles pourront observer, dans leur habitat naturel, la plus importante colonie de reptiles du monde.

Voyez le phénomène intrigant de reproduction des serpents jarretières à Narcisse :


À l’évidence, la popularité des lieux fait l’affaire des entrepreneurs du coin. Installée pour la journée à l’entrée des sentiers, une cantine mobile vend des hot-dogs aux touristes affamés. Même la station d’essence la plus proche écoule des chandails sur lesquels sont représentées des couleuvres, espérant trouver preneurs parmi les amateurs des ophidiens qui se déplacent par centaine tous les ans.

Précisons que Narcisse ne constitue pas qu’une attraction de renommée internationale, mais fait également office de site de recherche pour les scientifiques

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L'artiste franco-manitobaine Kelly Bado touche une couleuvre rayée.

L’artiste franco-manitobaine Kelly Bado visite les terriers de Narcisse pour la première fois. Photo : Radio-Canada/Dominique Gauthier

Selon Jacques Bourgeois, responsable du marketing et des communications au marais Oak Hammock, un centre d’interprétation spécialisé en milieux humides, l’attrait touristique du lieu, suscité en grande partie par la copulation des couleuvres, serait bénéfique aux reptiles

« Avoir tous ces gens ici fait peur aux prédateurs – par exemple les corneilles et les corbeaux – qui sont très friands du foie [des couleuvres]. »

Des rites d’accouplement inusités

M. Bourgeois explique que les mâles sortent les premiers de leurs lieux d’hibernation et attendent les femelles, qui émergent une par une ou en petits groupes. Ces dernières sont alors assaillies par les mâles, qu’elles attirent grâce à leurs phéromones.

Entre 50 à 100 mâles vont tenter de s’accoupler avec une femelle. Jacques Bourgeois, responsable du marketing et des communications au marais Oak Hammock

Ce comportement peut créer de véritables « boules d’accouplement », que les Manitobains surnomment « mating balls ».

Image représentant le rite d'accouplement des couleuvres rayées.

Le rite d’accouplement commence au moment où les couleuvres rayées émergent des gîtes d’hiver à Narcisse. Photo : Radio-Canada

Le professeur Ibrahima Diallo, de la Faculté des sciences à l’Université de Saint-Boniface, s’intéresse lui aussi à la reproduction des couleuvres rayées.

« Les mâles ne peuvent résister aux phéromones femelles, même après être restés plus de six mois sans manger, précise-t-il. Si nous imbibons un mouchoir de phéromones femelles, les mâles vont se jeter dessus! »

Certains mâles peuvent également émettre la phéromone sécrétée par les femelles afin d’éloigner les concurrents de celles-ci.

Les mâles atteignent une taille maximale d’environ 50 cm, tandis que les femelles mesurent en moyenne de 65 à 90 cm. La couleuvre rayée est un ovovipare, c’est-à-dire que les oeufs incubent et éclosent dans le ventre de la mère.

Seul un mâle parvient à s’accoupler avec la femelle. Celui-ci libère des phéromones qui font fuir les autres mâles, puis sécrète un bouchon de mucus, obstruant l’orifice cloacal de la femelle et l’empêchant de s’accoupler avec d’autres mâles pendant quelques jours.

La femelle peut alors se faufiler dans la broussaille pour aller dans les endroits où elle trouvera de la nourriture et un gîte, et où elle commencera sa gestation jusqu’à l’accouchement des serpenteaux. Ibrahima Diallo, professeur, Université de Saint-Boniface

Après avoir assuré la survie de leur espèce, les couleuvres chassent sur une région de 20 km en superficie, se nourrissant de petits mammifères dans les marais. Elles reviennent à leurs tanières à l’automne, lorsque les températures redeviennent plus fraîches.

Image d'une couleuvre rayée sur le bras d'un visiteur.

Les couleuvres rayées (Thamnophis sirtalis parietalis) ne sont pas venimeuses. Photo : Radio-Canada/Thibault Jourdan

Une géologie propice aux serpents

La région manitobaine d’Entre-les-lacs, où se situe le village de Narcisse, se compose de plusieurs marais et lacs peu profonds. L’eau y creuse des crevasses dans la roche calcaire, permettant aux couleuvres de s’y protéger du froid.

« Toute l’eau qui percole au travers du sol crée un bon système de cavernes, de crevasses, qui est idéal pour que les serpents puissent passer l’hiver sous la ligne de gel », précise Jacques Bourgeois.

Le nombre de terriers est toutefois limité sur le territoire, ce qui oblige les serpents jarretières à trouver refuge aux mêmes endroits lors des hivers manitobains, conférant ainsi à Narcisse le titre de capitale mondiale des couleuvres.

Avec des informations de l’équipe de recherche de l’Université d’État de l’Oregon, sous la direction du Dr Robert T. Mason.

https://ici.radio-canada.ca/

Le Saviez-Vous ► Pourquoi le chat se fait-il les griffes ?


 

Les griffes d’un chat ne sont pas justes pour détruire les meubles, il sert de défenses, pour la chasse, sans compter que les coussins contiennent des phéromones. Cela est évident, pourtant les griffes sont plus que cela, c’est un moyen de détente, de communication avec les chats et aussi pour l’humain. Bref, dégriffer un chat, lui enlève vraiment un moyen de se défendre et de communiquer
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Pourquoi le chat se fait-il les griffes ?

 

Par Florence Cailliot-d’Ivernois, comportementaliste

Un geste de confort et de sécurité

Se faire les griffes est bien sûr un geste de confort pour le chat. Cela lui permet entre autre de faire partir les griffes mortes qui laisseront places aux nouvelles, mieux aiguisées et plus performantes. C’est également un mouvement de détente : le chat s’allonge de tout son long, étirant sa colonne vertébrale. De plus, il détend les muscles qui lui permettent la rétraction des griffes. Les félins sont les seuls mammifères à pouvoir entrer et sortir à volonté leurs griffes, de sorte qu’il ne sont pas gênés par leur présence quand ils marchent. C’est un avantage non négligeable quand on veut chasser et rester discret. Le chien, par exemple, ne peut le faire, et  lorsqu’il marche sur du carrelage, il ne passe pas inaperçu !

Se faire les griffes est vital pour un chat, surtout s’il a accès à l’extérieur. Face à une mâchoire de chien ou de renard, le chat n’a guère que ses griffes pour se défendre. C’est son arme la plus efficace. Même s’il peut infliger de sérieuses morsures à ses adversaires, le chat se sert surtout de ses griffes pour se défendre, pour grimper et se mettre en hauteur, mais également pour attaquer, chasser et attraper des proies.

Voilà pourquoi l’opération qui consiste à pratiquer l’ablation des griffes est si peu recommandée. Très répandue aux Etats-Unis et au Canada, cette pratique n’a d’intérêt que pour les maîtres qui ne veulent pas voir leur intérieur abîmé par les griffures de leur minou. C’est donc très discutable, surtout si le chat vit à l’extérieur : il n’a lors plus aucun moyen de se défendre efficacement, ni d’assouvir ses activités instinctives de chasse et de communication.

Un marquage olfactif et visuel

En se faisant les griffes, le chat laisse des traces olfactives, car il a, entre les coussinets, des glandes émettrices de phéromones, qui lui permettent de signaler son passage au nez des autres chats. C’est donc un outils de communication olfactive.

Mais les griffades servent avant toute chose chez le chat de marquage visuel. C’est entre autre pour cela que c’est si dérangeant : cela laisse des traces particulièrement inesthétiques et il est bien difficile de rester stoïque face à un canapé neuf lacéré de toutes parts ! Mais on a beau avoir domestiqué le chat, on ne peut cependant pas l’empêcher d’être ce qu’il est et d’assouvir certains de ces instincts, en l’occurrence celui de marquer son territoire. En déchirant le papier peint, l’accoudoir du fauteuil, le coin du canapé, notre minou fait valoir qu’il habite ici et que c’est son territoire. D’ailleurs lorsque plusieurs chats vivent ensemble et ne s’entendent pas très bien, ils ont tendance à se faire beaucoup plus les griffes, pour affirmer le plus souvent possible leur statut et leur territoire.

Le choix du support n’est jamais le fruit du hasard. Le chat cherchera à se faire les griffes à un endroit immédiatement visible par les habitants de la maison, que ce soit les autres chats ou les humains. On retrouvera donc les œuvres de notre cher minou sur des supports situés dans les passages (dans l’entrée par exemple), mais aussi à côté des portes de passage fréquent, ou bien sur des meubles placés au centre des pièces principales. Généralement, le chat choisi un lieu de sorte que l’on puisse admirer son art dès qu’on entre dans la maison ou dans la pièce.

Voilà pourquoi il est recommandé de placer les griffoirs artificiels dans des lieux bien visibles, même si ce n’est pas très beau…Sinon, il risque de le délaisser pour un support mieux mis en valeur dans la pièce.

Mais se faire les griffes, c’est aussi « prendre une posture » pour affirmer sa force et sa stature. Cette position permet au chat de se montrer dans toute sa longueur aux autres chats (ou même parfois aux humains). Un chat ne se fait pas les griffes de la même façon selon qu’il a un public ou qu’il est tout seul. S’il est en présence d’autres chats (inconnus surtout) ou s’il est contrarié par quelque chose, il peut se mettre à se faire les griffes avec beaucoup plus de vigueur qu’il ne le ferai d’ordinaire. Le but étant de se grandir au maximum et de paraître costaud. Les dégâts occasionnés sont d’autant plus visibles que le chat cherche à faire le plus de marques possible et surtout à montrer combien ses pattes et ses griffes sont puissantes. Ils les enfonce donc autant qu’il le peut dans le support.

C’est aussi pour se faire entendre !!!

En cette occasion, il fait d’ailleurs plus de bruit également : le but est d’impressionner un maximum. Il fera donc en sorte que cela ne passe pas inaperçu. Sur un tronc d’arbre évidemment, cela fait encore plus de bruit, mais sur un accoudoir de canapé, cela résonne aussi pas mal non plus, et ce n’est pas un hasard. Les observateurs avertis remarquerons que le chat ne manque pas de jeter un œil aux alentours pour voir si son public est réceptif.

Parfois, se faire les griffes est uniquement (un papier peint en plein jour). Le but n’est pas d’esquinter le support mais bien de se faire entendre et de – si possible – réveiller n moyen que le chat adopte pour attirer l’attention de ses maîtres par le bruit que cela occasionne. Il ne s’agit plus d’un marquage, mais bien d’un appel. Généralement, il se met à griffer divers supports lisses mais bruyant : les portes de la chambre, les pieds de tables, les tiroirs de meubles. (Mais le même phénomène se produit aussi avec le les propriétaires endormis pour obtenir au choix : de la nourriture, l’ouverture d’une porte, de l’attention, de l’activité, du jeu, des caresses etc. Cela se produit généralement la nuit ou au petit matin (entre 4 heures et 7 heures du matin). Le chat vient de se réveiller et ne trouve rien de mieux à faire pour assouvir ses désirs.

Et bien souvent, il obtient gain de cause, car rares sont les maître capables de rester de marbre fasse à un tel tapage. Que l’on s’énerve contre le chat, qu’on le punisse ou qu’on lui donne ce qu’il demande, la moindre de nos réactions lui fait de toute façon comprendre que cela marche : il obtient dans tous les cas une réponse, qu’elle soit positive ou négative, et cela le renforce dans l’idée que c’est un moyen efficace d’attirer notre attention. Voilà pourquoi fasse à un tel comportement, surtout s’il devient vraiment problématique, il faut tenir bon et ne jamais répondre à cet appel : pas un mot, pas un geste, pas un regard ne doivent être adressé au chat, (et surtout pas de temps en temps, ce serait pire !), et ce pendant au moins deux semaines pour faire perdre au chat de cette mauvaise habitude. Cependant, il faut savoir qu’un chat qui ressent un mal-être, et surtout qui manque d’activité en journée aura tendance a adopter ce comportement. Il faut donc sérieusement penser à lui offrir une compensation en journée pour pallier à ce malaise si l’on veut obtenir de bon résultats (un autre compagnon de jeu, plus d’activités par le jeu et moins de caresses, plus de sorties).

Choisir le bon griffoir

Souvent le chat a plusieurs endroits pour se faire les griffes : au moins un qui est bien visible et qui lui sert à communiquer et marquer son territoire, et un autre, moins visible, plutôt utilisé pour la détente.

Si l’on n’offre aucun support au chat pour qu’il puisse s’y faire les griffes, on aura rapidement la mauvaise surprise de le voir assouvir ce besoin sur des endroits que l’on voudrait garder impeccable. Autant prévoir le coup et offrir au chat un bon griffoir, correctement placé et agréable d’utilisation.

Pour être idéal, ce griffoir doit répondre aux besoins du chat : la matière dont il est fait doit être efficace pour retirer les griffes mortes. Le griffoir doit être placé de manière stratégique pour être facilement visible, assez grand pour que le chat puisse s’étendre sur toute sa longueur (ce peut être un paillasson).

Le support doit être suffisamment stable pour que le chat puisse y mettre toute sa force sans que cela ne bascule ou ne tombe (C’est souvent le cas malheureusement des arbres à chat de faible hauteur, qui n’ont aucun stabilité). Dans le cas contraire, il perdrait rapidement de son attrait pour le chat et donc de son utilité.

 Un tronçon d’arbre pour cela est idéal : c’est assez lourd pour rester immobile et c’est un support naturel dont l’odeur est agréable pour le chat.

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Le Saviez-Vous ► Pourquoi les chiens remuent-ils la queue ?


La queue du chien est un moyen de communication de ses émotions. S’il remue la queue, cela ne veut pas nécessairement dire qu’il est heureux .. Et ce qui est surprenant, il fut un temps qu’on coupait la queue des chiens à cause d’une taxe sur la queue du chien, qui n’avait plus moyen de communiquer ses émotions
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Pourquoi les chiens remuent-ils la queue ?

 

© YamaBSM, Pixabay, CC0 Creative Commons

Nathalie Mayer
Journaliste

 

On a coutume de dire qu’un chien qui remue la queue est un chien heureux. Une chose est certaine, c’est que la queue du chien et ses mouvements en disent long sur ses émotions.

Lorsqu’un chien tient sa queue haute, c’est généralement signe de dominance. La position lui permet en effet d’émettre ses phéromones. En revanche, lorsqu’il cache sa queue entre ses pattes pour dissimuler ses glandes anales, il montre son stress ou sa peur. Et lorsqu’un chien remue la queue, il répand aussi son odeur autour de lui. Un geste que nous interprétons classiquement comme une preuve de bonheur. Mais en réalité, les choses ne semblent pas aussi simples.

La queue sert au chien à exprimer de nombreuses émotions, et ce de manière plutôt réflexe. En réponse à des impulsions nerveuses. Ainsi, lorsqu’il est anxieux ou qu’il ressent une émotion négative, le chien peut également remuer la queue. Mais alors, plutôt vers la gauche. Les battements de queue concentrés sur la droite seraient, quant à eux, bien une expression de bonheur et d’émotion positive.

Au XVIIe siècle, l’Angleterre taxait non pas les chiens… mais leur queue ! Ainsi les propriétaires de chiens avaient-ils tendance à la faire couper. Aujourd’hui encore, la queue des dobermans, par exemple, est généralement coupée. Ce qui prive l’animal d’un moyen d’expression.

Des battements de queue à interpréter

En y regardant de plus près, on pourrait même distinguer plusieurs degrés de balancement de la queue. Un balancement lent et rythmé serait signe d’indécision. Le chien qui y a recours hésite quant à l’attitude de la personne — ou du chien — qu’il a face à lui. Lorsque le battement est rapide et désordonné, il traduit une excitation, positive… ou négative. Les chiots peuvent même remuer leur queue lorsqu’elle est entre leurs pattes. On parle alors de balancement de soumission active. Le balancement de domination, enfin, est à peine perceptible et traduit une certaine tension.

Notez que ce comportement que l’on observe chez le chien — et chez le chat, pour lequel il n’est pas nécessairement à interpréter de la même façon — semble exacerbé par sa proximité avec l’Homme. En effet, son ancêtre le loup, lui, ne remue guère la queue… de même qu’il n’aboie pas.

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Étonnant : les araignées auraient chacune leur personnalité


Elles ont beau être petites, enfin tout dépend de la perceptions que nous avons face aux araignées, elles ne sont pas tous fait dans le même moules. Elles ont une personnalité, du genre téméraire ou timide.
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Étonnant : les araignées auraient chacune leur personnalité

 

 

Par Nathalie Mayer, Futura

Publié le 23/03/2017

D’un point de vue neurophysiologique, les araignées sont des animaux plus basiques que les souris ou d’autres vertébrés. Faut-il pour autant en conclure que leurs comportements sont entièrement déterminés par leurs gènes ? Preuves à l’appui, les biologistes américains assurent que non…

Quelle est la première chose qui vient à l’esprit lorsqu’il est question d’araignées ? Sans doute pas que celles-ci puissent se montrer charmeuses. Pourtant, des chercheurs de l’université de Cincinnati(États-Unis) affirment, de multiples observations à l’appui, que ces créatures sont capables de développer une personnalité propre. Une personnalité construite plus sur l’expérience que sur leur patrimoine génétique. Une personnalité qui les mènera soit à se reproduire avec une belle femelle, soit à lui servir de dîner.

George Uetz est professeur en biologie à l’université de Cincinnati. Il a dédié sa carrière entière à l’étude des araignées et publié plus de 120 articles à ce sujet. Un authentique expert. Pourtant il assure n’avoir jamais imaginé qu’une telle variabilité de comportements puisse être observée chez des araignées d’une même famille. Cette famille, c’est celle des araignées loups.

Dans le laboratoire dirigé par George Uetz évoluent simultanément quelque 1.800 araignées. Un véritable cauchemar pour arachnophobe ! D’autant que celles-ci proviennent simplement de la forêt du Cincinnati Nature Center où elles pullulent.

 « Comme dans toutes les arrière-cours », remarque le biologiste.

Une fois ramassées à la lueur d’une lampe à Led qui fait scintiller leurs yeux, elles sont triées par espèce et par sexe.

Les chercheurs de l’université de Cincinnati espèrent faire de l’araignée loup un modèle qui servira à étudier les maladies et les questions environnementales au bénéfice de l’Homme. © Université de Cincinnati

Les chercheurs de l’université de Cincinnati espèrent faire de l’araignée loup un modèle qui servira à étudier les maladies et les questions environnementales au bénéfice de l’Homme. © Université de Cincinnati

La personnalité s’exprime au moment de l’accouplement

Dans une première étude, les chercheurs de l’université de Cincinnati se sont intéressés à la Gladicosa bellamyi. Ils ont observé que les femelles produisent des fils de soie chargés de phéromones. Ces indicateurs chimiques renseignent les mâles quant à l’état d’esprit des femelles. Une manière pour eux d’apprendre si une femelle en particulier est réceptive, si elle s’est déjà accouplée ou si elle a récemment dévoré un ou plusieurs mâles. Dans ce dernier cas, deux options s’offrent aux mâles. Certains choisissent de se cacher. D’autres préfèrent s’agiter jusqu’à brouiller les sens des femelles. Une première divergence dans la personnalité des araignées.

En étudiant à l’aide d’un vibromètre laser et d’une caméra vidéo, la parade nuptiale de la Schizocosa ocreata, les chercheurs de l’Université de Cincinnati en ont appris un peu plus. Notez avant tout que dans quelque 10 % des rencontres, les femelles dévorent les mâles avant même qu’ils n’aient eu le temps de passer à l’acte. Chaque tentation de séduction est donc assez risquée.

C’est le déhanché du mâle — une attitude sans équivoque qui vaut à la Schizocosa ocreata le surnom de twerk-araignée au sein du laboratoire de George Uetz — qui provoque des vibrations au sol et qui attire la femelle. Et plus les vibrations sont marquées, plus les chances de succès sont importantes pour le mâle. Lorsque la femelle s’approche et fait la révérence, la partie semble gagnée. Mais il peut s’agir d’une ruse visant à amadouer le mâle avant, pour la femelle, de passer à l’attaque. Un mâle trop charmeur et sûr de lui risquera de se faire dévorer. Un mâle plus prudent et timide pourra avoir la vie sauve, mais ne se reproduira peut-être jamais. 

« Et tous ces comportements sont appris par expérience », assure George Uetz.

Pour préciser encore un peu plus les choses, les chercheurs de l’université de Cincinnati sont allés jusqu’à créer des araignées chimériques à partir d’images et de vibrations enregistrées lors des expériences précédentes. Des araignées bien réelles ont alors été mises en présence de ces congénères virtuels et se sont laissées prendre au jeu. Une manière originale pour les biologistes américains de déterminer avec précision ce qui, du côté du sexe opposé, engendre une réponse pouvant mener à l’accouplement.

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Le chat et les phéromones : comment il nous comprend ?


Nos chats comprennent nos émotions grâce aux phéromones. Ils savent si un endroit est hostile pour eux en humant les phéromones laissées par les humains, et même par les autres animaux. Le seul hic, c’est que nous n’avons perdu cette forme de communication
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Le chat et les phéromones : comment il nous comprend ?

 

Non, Félix n’est pas extralucide, il déchiffre votre humeur par le biais de vos phéromones, communes avec celles du chat à plus de 80% (entre 80 et 95%).

Je le dis souvent : notre cerveau depuis que nous avons remplacé la communication olfactive par une communication verbale, ne lit plus les phéromones, mais il les émet malgré tout, au cas où… Mais cela reste pour le chat son principal mode de communication ! Il vous comprend quand vous lui parlez, pas par les mots, mais par les phéromones.

Et il ne conçoit pas que quand il vous répond, vous ne réagissiez pas, d’où le développement de certains troubles récurrents.

Les phéromones, des messages à déchiffrer

Votre chat est souvent près de votre cou ? Il se roule dans les chaussures, chaussons, chaussettes et autres collants ? Il renifle pendant des heures des objets venant de l’extérieur ?

En fait, il lit les phéromones laissées par nous, nos congénères, les autres animaux, sur tout ce qu’il trouve. Cela lui permet de savoir si une personne lui veut du mal, si le chien face à lui est un prédateur de chats, mais aussi si les animaux dans la salle d’attente du vétérinaire ont eu peur, mal, etc,.

Notez que si un chien agressif ou un animal agonisant est passé avant vous il sera bien plus angoissé que s’il est le premier de la journée à se rendre dans cette salle ! C’est simple, sorti du kennel, sur la table de consultation, il perd ses poils par paquets, et ses coussinets sont humides… Il stresse, il transpire (eh oui, Félix transpire par les coussinets, entre autres) et on dit qu’il a peur du vétérinaire.

En réalité, plus que du vétérinaire et d’un geste peu agréable mais pas forcément douloureux, il a plutôt peur des messages des autres disant attention « ici danger, on souffre on a mal, on nous laisse à moitié endormis dans une cage sans nos humains, on meurt » etc., qu’il sent grâce aux phéromones.

Bien sûr, un chat qui a souffert a peur du vétérinaire par anticipation de la douleur, mais aussi en raison des odeurs des lieux trop bien connus. Et c’est ce Minet là qui rend le vôtre aussi angoissé, à cause des phéromones !

Nos chats lisent dans nos pensées

L’avantage est que Félix vous comprend, parfois même trop bien, ou, se sentant le centre du monde, il pense qu’une émotion le concerne à tort, et là, on tombe dans les problèmes.

Il faut donc apparendre à doser tout cela, mais comment retenir ses pensées, ses émotions ? S’il lit dans nos pensées comme dans un livre ouvert par le biais de nos phéromones, comment s’empêcher d’être en colère par exemple ? C’est impossible ! Mais on peut atténuer les choses en jouant avec les odeurs que le chat aime ! On sait, par exemple, que la lavande masque certaines phéromones, y compris celles de la salle d’attente du vétérinaire.

Un peu d’eau de lavande (ou hydrolat) frottée sur le chat et il sera plus tranquille, plus détendu (attention jamais d’huile essentielle sur le pelage ou en contact direct avec le chat). Quelques gouttes d’huile essentielle diffusées en fond dans la pièce où il se trouve quand vous rentrez énervé par un collègue, et vous verrez que la communication olfactive peut devenir un plus à votre avantage !

Crédits photo : fofurasfelinas – Flickr

Marie-Hélène Bonnet
Comportementaliste du chat

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