Un drone a découvert un peuple inconnu en Amazonie !


Au Brésil, il existe encore des peuples inconnus. Les autorités on annoncé que l’an dernier, un drone de la Funnai a filmé des indices d’un peuple vivant dans une zone heureusement difficile d’accès.
Nuage

 

Un drone a découvert un peuple inconnu en Amazonie !

 

amazonie

Capture vidéo

par Yohan Demeure

Les autorités brésiliennes ont rapporté l’existence d’un peuple inconnu, dont des images inédites ont été capturées par un drone à la frontière entre le Pérou et le Brésil

Une vidéo inédite tournée en 2017 (visible en fin d’article) a été récemment publiée par la Fondation nationale de l’Indien (Funai) créée en 1967, dont la mission est de protéger la vie, la terre et les droits fondamentaux des peuples autochtones du Brésil. Il faut savoir que ces peuples disparaissent progressivement sous la pression des industriels et à cause de la déforestation. Les images montrent quelques personnes semblant vivre au beau milieu de la végétation luxuriante.

La vidéo a été tournée dans la vallée du Javari, une zone très difficile d’accès située le sud-est de l’Amazonas, le plus grand État du Brésil qui se trouve dans le nord-ouest du pays. Dans cette zone, plusieurs expéditions ont été organisées par la Funai, qui a recueilli de nombreuses preuves de l’existence de peuples isolés, comme l’explique un communiqué publié le 21 août 2018.

Pour se rendre sur le lieu de la découverte, les membres de la Funai – accompagnés d’une équipe de policiers – ont dû parcourir pas moins de 180 km de chemins en empruntant parfois le réseau fluvial, ainsi que 120 km de plus dans la jungle dense. Les membres de l’expédition ont par ailleurs reçu l’aide du peuple Kanamari, très familiers de la région et ont même rencontré des braconniers sur leur chemin dont ils ont pu libérer les animaux capturés.

De manière générale, la Funai a connaissance de 19 tribus isolées, dont 8 ont déjà été contactées. Pour les autres, les preuves attestant de leur existence sont incarnées par des découvertes d’objets (haches artisanales, canoës, huttes, etc.). La Funai a également indiqué l’existence de 107 signalements de présence de peuples isolés au Brésil. Toujours selon la fondation, il existe au Brésil 305 ethnies regroupant 800 000 indigènes parlant 274 langues différentes !

https://sciencepost.fr/

Mémoire d’un peuple


Je crois que chaque peuple évolue au contact d’un autre peuple, d’une autre culture, c’est l’ordre des choses, mais quand par la force, on enlève de force sa langue, sa science, son histoire, c’est la perte de mémoire d’une nation toute entière, une perte d’identité qui sera difficile a retrouver
Nuage

 

Mémoire d’un peuple

 

 Pour liquider un peuple, on commence par lui enlever la mémoire. On détruit ses livres, sa culture, son histoire. Puis quelqu’un d’autre lui écrit d’autres livres, lui donne une autre culture, lui invente une autre histoire. Ensuite, le peuple commence lentement à oublier ce qu’il est, et ce qu’il était. Et le monde autour de lui l’oublie encore plus vite.

Milan Hübl, historien et écrivain tchèque

Une Seule Terre


On a divisé la Terre en pays, puis mit des frontières pour séparer ces pays et pourtant, nous vivons tous sur la même planète. Le plus idiot dans tous cela s’est que nous ne sommes pas propriétaires de la planète, mais que des locataires et quel mauvais locataire que nous sommes
Nuage

 

Une Seule Terre

 

Une seule terre, une seule race, un seul peuple, les seules frontières sont de la main de l’homme.

Tydé

Le Saviez-Vous ► Top 10 des civilisations qui ont mystérieusement disparu


    Des civilisations ont disparu souvent a l’apogée de leur savoir, de leur pouvoir politique, économique. Ils ont laissé des traces, mais les indices de leur disparition ne sont pas tous clairs. Je crois que chaque civilisation finie par disparaître que ce soit par des causes naturelles ou causé par l’homme Un jour, probablement que notre propre peuple finira ou du moins évoluera pour être complètement différent de ce que l’on connait aujourd’hui
    Nuage

     

    Top 10 des civilisations qui ont mystérieusement disparu

    L’Histoire de l’homme est pleine de civilisations éphémères, de peuples mystérieux disparus suite à des catastrophes naturelles, des guerres, des épidémies etc. Mais parfois c’est un peu plus flou et les historiens se démènent tant bien que mal pour essayer de comprendre comment une société prospère disparaît de la carte en un (long) clin d’oeil.

    Les exemples sont très nombreux mais on vous a choisi 10 sociétés, 10 civilisations avec leur architecture, leur langue, 10 cultures qui se sont bizarrement éteintes sans qu’on ne sache trop pourquoi.

  1. Les Anasazis

    1

    Crédits photo (creative commons) : Andreas F. Borchert

    Les Anasazis étaient un peuple amérindien qui occupait le sud-ouest des États-Unis. Faute de témoignage écrit, il est très difficile de dater précisément cette communauté même si on estime qu’elle atteint son apogée vers 1200 avant Jésus-Christ. Chasseurs, cueilleurs, les Anasazis avaient développé un système élaboré d’agriculture, de routes et de villes, qu’ils taillaient directement dans d’immenses falaises. Et pourtant, quand Christophe Colomb est arrivé, les Anasazis avaient disparu. On pense qu’une surpopulation et des conflits internes violents sont à l’origine de l’effondrement de cette civilisation dont subsistent encore des vestiges architecturaux impressionnants.

    L’Empire Khmer

  2. 2

    Crédits photo (creative commons) : Bjørn Christian Tørrissen

    On connait tous l’immense temple d’Angkor Vat au Cambodge, mais ce qu’on sait moins c’est qu’il ne représente qu’une infime partie d’un gigantesque empire qui domina l’Indochine du IXe au XIIIe siècle. On pense que la cité d’Angkor aurait pu accueillir jusqu’à 1 million d’habitants. Le déclin de cet empire ne s’est pas fait en 2 jours et ses causes peuvent être multiples mais les historiens avancent 2 hypothèses non exclusives : d’une part une remise en cause du « Dieu-Roi » par son peuple, de l’autre des attaques d’envahisseurs facilitées par le réseau routier élaboré des Khmer

     

  3. Les Mayas

    3

    Source photo : globalsherpa

    La civilisation Maya est une des civilisations mésoaméricaines les plus connues, notamment de par son étendue géographique et culturelle. Pendant de nombreux siècles, les Maya dominèrent la région, innovant dans tous les domaines et notamment en architecture, en mathématiques et en astronomie. On suppose que des luttes intestines et des changements climatiques au Yucatán vers l’an 900 de notre ère ont fragilisé les récoltes et créé une famine menant à l’abandon des grandes villes.

     

  4. Les habitants de l’Île de Pâques

    4

    Crédits photo (creative commons) : Makemake

    Il ne reste pas grand-chose des premiers habitants de l’Île de Pâques, arrivés entre l’an 700 et 1200 de notre ère, si ce n’est un lot impressionnant d’immenses statues de pierres, les Moai. Après des siècles passés à construire plus de 900 mégalithes, à naviguer d’île en île sur plusieurs semaines pour s’approvisionner, on se demande comment les colons polynésiens ont pu disparaître sans laisser de traces. La théorie la plus répandue affirme que le mode de vie des autochtones n’était pas en phase avec les ressources de l’îles, qu’ils finirent par épuiser totalement. C’est con mais c’est comme ça.

     

  5. La culture de Cucuteni-Trypillia

    5

    Source photo : toptenz

    Cette culture néolithique tardive est apparue en Europe de l’est entre 5500 et 2750 avant JC. À son apogée, cette société est responsable des plus grandes villes du néolithique, rassemblant près de 15 000 personnes. Étrangement, cette civilisation matriarcale avait pour habitude de cramer tous leurs villages tous les 70 ans avant de tout reconstruire. Leur disparition est sans doute liée à une invasion même si des découvertes archéologiques récentes semblent indiquer un changement climatique brutal fatal pour l’agriculture.

  6. Civilisation minoenne

    6

    Crédits photo (creative commons) : cavorite

    Cette civilisation nommée après le grand Roi Minos s’est baladée dans toute la Crète entre 3000 et 1000 avant JC. Il nous reste encore aujourd’hui quelques traces de la culture minoenne, notamment grâce aux objets trouvés dans les vestiges de leurs cités. Il semblerait que les minoens aient pris très cher lors d’une éruption volcanique. Même s’ils y survécurent, on pense que l’éruption endommagea gravement leur flotte (handicapant le commerce), ajoutez à ça une ou deux invasions et bim, plus de Minoens.

     

  7. Les Mycéniens

    7

    Crédits photo (creative commons) : David Monniaux

    Sud de la Grèce, 1600 avant JC. Les Mycéniens s’inscrivent dans la suite directe des Minoens. Ils vivaient sur plusieurs îles et n’hésitaient pas s’en procurer d’autres par la force. Comme ils manquaient de ressources naturelles, ils instaurèrent un conséquent système d’importation. On ne sait pas vraiment pourquoi les Mycéniens s’éteignirent du coup les historiens ont tout balancé : tremblement de terre, invasions et même révolte paysanne ont été évoqués mais ça pourrait très bien être une invasion Alien ou une épidémie de grippe.

  8. Le Royaume d’Aksoum

    8

    Crédits photo (creative commons) : Pzbinden7

    Ethiopie, Ie siècle de notre ère. Le Royaume d’Askoum est le centre névralgique du commerce de la région et tout ce qui passe par la Mer Rouge passe par lui. Convertis au christianisme en 323 par leur roi Ezana II, les Aksoumites se seraient fait péter leur petite mouille par la reine juive Yodit, qui aurait tout brûlé, et surtout les églises. Une autre théorie serait qu’une autre reine, païenne celle-ci, serait venu tout cramer. Une dernière théorie affirme enfin, vous allez voir c’est original, qu’un changement climatique a foutu le pays de travers et que les mecs sont morts de faim. Vous choisissez.

     

  9. Les Olmèques

    9

    Crédits photo (creative commons) : Bott

    1400 avant notre seigneur Jésus, dans le sud du Mexique. Réputés pour leurs talents de bâtisseurs, les Olmèques construisirent plusieurs cités ainsi que de larges monuments et des têtes géantes en pierre, leur marque de fabrique. Ils sont considérés comme les pères de toutes les autres cultures mésoaméricaines, ce qui ne les a pas empêchés de totalement disparaître, notamment à cause de changements climatiques, pour être original. Une théorie évoque une invasion mais on ne sait pas par qui donc on n’en parle pas trop.

  10. Les Nabatéens

    10

    Crédits photo (creative commons) : Bernard Gagnon

    Au VIe siècle avant Djeezus, en Jordanie, on pouvait trouver une civilisation sémite assez folle qui taillait ses villes directement dans la roche : les Nabatéens. Le commerce était leur point fort et leur culture fortement influencée par la Grèce, Rome et les royaumes arabes. Leur ville principale, Petra, fut abandonnée au IVe siècle sans que l’on sache vraiment pourquoi. Les fouilles archéologiques prouvent qu’ils sont partis de manière organisée, ce qui exclut le cataclysme climatique ou une invasion. La réponse serait bien plus simple : le commerce ne fournissant plus assez de ressources, ils seraient tous simplement partis.

Et vous, vous avez disparu à cause d’un bouleversement climatique ?

http://www.topito.com

Canulars


Même s’il existe encore des beaux coins sur cette terre, nous sommes très loin du paradis terrestre tant rêvé. Nous détruisons par la pollution, les guerres, et tout ce qui nuit a la Terre … et en fin du compte c’est nous qui sommes en otage …
Nuage

 

Canulars

 

 

Quand l’histoire a perdu tous ses beaux souvenirs
Et recherche le siècle où naquit le bonheur
Lorsque la mémoire d’homme échappe un soupir 
C’est bien que le plaisir engendre le malheur

Au temps où la lune courtisait le soleil
Que le vent chantait son refrain à l’herbe verte
Puis le ruisseau cherchait dans son lit le sommeil
L’être parcourait la terre à la découverte

Puis un jour, le temps a changé à tout jamais
L’élite sous le mensonge de faux prêcheurs
Corrompt la fraternité pour quelques attraits
Et sangle le monde dans la grande noirceur

Voilà les peuples furibonds, bouillants d’ardeurs
Perçant toujours plus loin de vastes territoires
Pour conquérir toutes les terres en profondeur
Abandonnant les insoumis au purgatoire

Du cheval à l’oiseau de fer crachant le feu
Détruisant la vie si fragile en porcelaine
Épiant comme le loup hors de son milieu
À pas feutrés le long des collines et des plaines

Gagnant l’estime des grands ministres et des rois
Offrant milles promesses pour charmer les princes
Changer la guerre contre la paix en contrepoids
Quoique pour les pauvres l’avantage soit bien mince

Voici l’aigle fonçant sur sa proie affaiblie
Fier de sa chasse, démontre ainsi sa puissance
Puis sans honte la justice l’ensevelie
Renvoyant autant de victimes à l’impuissance

Regardez ces êtres aux âmes enflées de mépris
Édifier leurs châteaux par le sang et la haine
Pour faire figurer peut-être le paradis
Mais que de canulars issus de leurs haleines

Les fleuves et rivières s’enflamment de colère
Et dans leurs lits répandent l’ultime fureur
Les volcans crachent devant la loi adultère
Et les abîmes font goûter leurs cris d’horreurs

Pourtant, la lueur résiste au temps des enfers
Pour rivaliser un jour aux gouffres obscurs
Laisser la place au printemps sans aucun hiver
Libérer à jamais les martyres des murs

Rachel Hubert
30 mai 2005

Discours du grand chef Seattle


Un discours d’un grand chef amérindien en 1854 qui possédait une grande sagesse et une vision assez précise du futur de l’Amérique du Nord, a vite compris que l’homme blanc ne cherchait que la gloire, la richesse que protéger la nature .. Il avait compris que la Terre ne se laisserait pas faire car elle riposterais un jour ou l’autre …. Au regard d’aujourd’hui, nous pouvons affirmer qu’il avait raison .. Alors qui est plus sauvage que l’autre ?
Nuage

 

Discours du grand chef Seattle

 

 Discours prononcé en 1854 par Seattle (v. 1786-1866), chef des tribus Duwamish et Suquamish, devant le gouverneur Isaac Stevens.
 
Il s’agit de la traduction française de la version anachronique de Ted Perry. Pour plus d’information concernant les désaccords sur l’attribution du discours voir la fin de cette page
.
 
Discours du grand chef Seattle :
 
Comment pouvez-vous acheter ou vendre le ciel, la chaleur de la terre ?
 
L’idée nous paraît étrange. Si nous ne possédons pas la fraîcheur de l’air et le miroitement de l’eau, comment est-ce que vous pouvez les acheter
 
Chaque parcelle de cette terre est sacrée pour mon peuple.
 
Chaque aiguille de pin luisante, chaque rive sableuse, chaque lambeau de brume dans les bois sombres, chaque clairière et chaque bourdonnement d’insecte sont sacrés dans le souvenir et l’expérience de mon peuple.
 
La sève qui coule dans les arbres transporte les souvenirs de l’homme rouge.
 
Les morts des hommes blancs oublient le pays de leur naissance lorsqu’ils vont se promener parmi les étoiles. Nos morts n’oublient jamais cette terre magnifique, car elle est la mère de l’homme rouge. Nous sommes une partie de la terre, et elle fait partie de nous. Les fleurs parfumées sont nos soeurs; le cerf, le cheval, le grand aigle, ce sont nos frères. Les crêtes rocheuses, les sucs dans les prés, la chaleur du poney, et l’homme, tous appartiennent à la même famille.

Aussi lorsque le Grand chef à Washington envoie dire qu’il veut acheter notre terre, demande-t-il beaucoup de nous. Le Grand chef envoie dire qu’il nous réservera un endroit de façon que nous puissions vivre confortablement entre nous. Il sera notre père et nous serons ses enfants. Nous considérons donc, votre offre d’acheter notre terre. Mais ce ne sera pas facile. Car cette terre nous est sacrée.
 
Cette eau scintillante qui coule dans les ruisseaux et les rivières n’est pas seulement de l’eau mais le sang de nos ancêtres. Si nous vous vendons de la terre, vous devez vous rappeler qu’elle est sacrée et que chaque reflet spectral dans l’eau claire des lacs parle d’événements et de souvenirs de la vie de mon peuple. Le murmure de l’eau est la voix du père de mon père.

Les rivières sont nos frères, elles étanchent notre soif. Les rivières portent nos canoës, et nourrissent nos enfants. Si nous vous vendons notre terre, vous devez désormais vous rappeler, et l’enseigner à vos enfants, que les rivières sont nos frères et les vôtres, et vous devez désormais montrer pour les rivières la tendresse que vous montreriez pour un frère. Nous savons que l’homme blanc ne comprend pas nos mœurs. Une parcelle de terre ressemble pour lui à la suivante, car c’est un étranger qui arrive dans la nuit et prend à la terre ce dont il a besoin. La terre n’est pas son frère, mais son ennemi, et lorsqu’il l’a conquise, il va plus loin. Il abandonne la tombe de ses aïeux, et cela ne le tracasse pas. Il enlève la terre à ses enfants et cela ne le tracasse pas. La tombe de ses aïeux et le patrimoine de ses enfants tombent dans l’oubli. Il traite sa mère, la terre, et son frère, le ciel, comme des choses à acheter, piller, vendre comme les moutons ou les perles brillantes. Son appétit dévorera la terre et ne laissera derrière lui qu’un désert.
 
Il n’y a pas d’endroit paisible dans les villes de l’homme blanc. Pas d’endroit pour entendre les feuilles se dérouler au printemps, ou le froissement des ailes d’un insecte. Mais peut-être est-ce parce que je suis un sauvage et ne comprends pas. Le vacarme semble seulement insulter les oreilles. Et quel intérêt y a-t-il à vivre si l’homme ne peut entendre le cri solitaire de l’engoulevent ou les palabres des grenouilles autour d’un étang la nuit ? Je suis un homme rouge et ne comprends pas. L’Indien préfère le son doux du vent s’élançant au-dessus de la face d’un étang, et l’odeur du vent lui-même, lavé par la pluie de midi, ou parfumé par le pin pignon.
 
L’air est précieux à l’homme rouge, car toutes choses partagent le même souffle.
 
La bête, l’arbre, l’homme. Ils partagent tous le même souffle.

 
L’homme blanc ne semble pas remarquer l’air qu’il respire. Comme un homme qui met plusieurs jours à expirer, il est insensible à la puanteur. Mais si nous vous vendons notre terre, vous devez vous rappeler que l’air nous est précieux, que l’air partage son esprit avec tout ce qu’il fait vivre. Le vent qui a donné à notre grand-père son premier souffle a aussi reçu son dernier soupir. Et si nous vous vendons notre terre, vous devez la garder à part et la tenir pour sacrée, comme un endroit où même l’homme blanc peut aller goûter le vent adouci par les fleurs des prés. Nous considérerons donc votre offre d’acheter notre terre. Mais si nous décidons de l’accepter, j’y mettrai une condition : l’homme blanc devra traiter les bêtes de cette terre comme ses frères.
 
Je suis un sauvage et je ne connais pas d’autre façon de vivre.
 
J’ai vu un millier de bisons pourrissant sur la prairie, abandonnés par l’homme blanc qui les avait abattus d’un train qui passait. Je suis un sauvage et ne comprends pas comment le cheval de fer fumant peut être plus important que le bison que nous ne tuons que pour subsister.
 
Qu’est-ce que l’homme sans les bêtes ?. Si toutes les bêtes disparaissaient, l’homme mourrait d’une grande solitude de l’esprit. Car ce qui arrive aux bêtes, arrive bientôt à l’homme. Toutes choses se tiennent.
 
Vous devez apprendre à vos enfants que le sol qu’ils foulent est fait des cendres de nos aïeux. Pour qu’ils respectent la terre, dites à vos enfants qu’elle est enrichie par les vies de notre race. Enseignez à vos enfants ce que nous avons enseigné aux nôtres, que la terre est notre mère. Tout ce qui arrive à la terre, arrive aux fils de la terre. Si les hommes crachent sur le sol, ils crachent sur eux-mêmes.
 
Nous savons au moins ceci : la terre n’appartient pas à l’homme ; l’homme appartient à la terre. Cela, nous le savons. Toutes choses se tiennent comme le sang qui unit une même famille. Toutes choses se tiennent.

Tout ce qui arrive à la terre, arrive aux fils de la terre.
 
Ce n’est pas l’homme qui a tissé la trame de la vie : il en est seulement un fil. Tout ce qu’il fait à la trame, il le fait à lui-même.
 
Même l’homme blanc, dont le dieu se promène et parle avec lui comme deux amis ensemble, ne peut être dispensé de la destinée commune. Après tout, nous sommes peut-être frères. Nous verrons bien. Il y a une chose que nous savons, et que l’homme blanc découvrira peut-être un jour, c’est que notre dieu est le même dieu. Il se peut que vous pensiez maintenant le posséder comme vous voulez posséder notre terre, mais vous ne pouvez pas. Il est le dieu de l’homme, et sa pitié est égale pour l’homme rouge et le blanc. Cette terre lui est précieuse, et nuire à la terre, c’est accabler de mépris son créateur. Les Blancs aussi disparaîtront ; peut-être plus tôt que toutes les autres tribus. Contaminez votre lit, et vous suffoquerez une nuit dans vos propres détritus.
 
Mais en mourant vous brillerez avec éclat, ardents de la force du dieu qui vous a amenés jusqu’à cette terre et qui pour quelque dessein particulier vous a fait dominer cette terre et l’homme rouge. Cette destinée est un mystère pour nous, car nous ne comprenons pas lorsque les bisons sont tous massacrés, les chevaux sauvages domptés, les coins secrets de la forêt chargés du fumet de beaucoup d’hommes, et la vue des collines en pleines fleurs ternie par des fils qui parlent.
 
Où est le hallier ? Disparu. Où est l’aigle ? Disparu.
 
La fin de la vie, le début de la survivance.”

 
 
Chef Seattle, 1854