Cette queue robotisée aide les personnes âgées à garder l’équilibre


J’imagine des personnes âgées en manquent d’équilibre bouger avec cette queue robotisée. Il semble que mêmes les travailleurs qui transportent des charges lourdes puissent l’utiliser. Enfin, je ne crois pas que je veuille de cet engin pour me déplacer.
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Cette queue robotisée aide les personnes âgées à garder l’équilibre



Céline Deluzarche
Journaliste

Les ancêtres des humains ont perdu leur queue il y a plusieurs millions d’années. Un manque que des ingénieurs de l’université de Keio à Tokyo (Japon) ont voulu combler avec leur queue robotisée destinée aux personnes âgées.

Nommé Dubbed Arque, cet appendice d’un mètre de long qui s’attache à la taille à l’aide d’un harnais aide à garder l’équilibre, selon les chercheurs.

« Quand on penche du côté gauche, la queue s’oriente dans la direction opposée comme un pendule », explique Junichi Nabeshima, étudiant à l’Embodied Media Project, qui invente des technologies pour « augmenter » le corps humain.

Inspirée de l’hippocampe, cette queue robotisée est dotée de quatre muscles artificiels et peut se balancer dans huit directions différentes. Sa longueur et le poids sont ajustables en retirant ou en rajoutant des « vertèbres », des petits modules en métal pesant entre 24 et 184 grammes. Outre les personnes âgées, l’équipe vise aussi les travailleurs qui doivent porter des lourdes charges, la queue venant dans ce cas réduire l’effort en créant un contrepoids.

Alors qu’un tiers de la population japonaise aura plus de 65 ans en 2025, le pays mise à fond sur la robotique pour faire face au vieillissement. Panasonic a par exemple créé un lit pouvant se transformer en fauteuil roulant. Secom Medical System commercialise un bras robotisé capable de nourrir une personne avec une petite cuillère tandis que RT Works, filiale du géant de l’électronique Fujitsu, a développé une sorte de déambulateur motorisé baptisé RT.2.

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La réalité virtuelle comme remède à l’isolement des personnes âgées


C’est une bonne idée de permettre a des personnes âgées ou en dépression d’utiliser des lunettes de réalité virtuelle. Ce que je trouve triste, un des buts est pour aider les ainés à sortir de l’isolement.
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La réalité virtuelle comme remède à l’isolement des personnes âgées


La réalité virtuelle comme remède à l'isolement des personnes

RHONA WISE VIA GETTY IMAGES

«Nous utilisons la réalité virtuelle pour exaucer leurs souhaits», explique Alexandra Ivanovitch, du projet «VR Genie».

Nidia Silva, 78 ans, a toujours voulu nager avec des dauphins. Un rêve (quasiment) devenu réalité grâce aux lunettes de réalité virtuelle que lui a fait essayer une association de Miami luttant par ce moyen contre la dépression et l’isolement des personnes âgées.

“C’est un monde inconnu, mais très beau”, décrit avec enthousiasme la septuagénaire, qui dit avoir l’impression de se prélasser dans les eaux de Cuba, d’où elle a émigré il y a une vingtaine d’années.

Cette opportunité lui a été offerte par une Française, Alexandra Ivanovitch, venue expérimenter ses lunettes de réalité virtuelle dans un parc du quartier de Little Havana, où de nombreux retraités cubains aiment venir jouer aux dominos.

Son projet, baptisé “VR Genie”, est destiné à lutter contre l’isolement auquel les personnes âgées doivent souvent faire face, notamment celles vivant seules ou dans des maisons de retraite offrant peu d’activités.

“Nous utilisons la réalité virtuelle pour exaucer leurs souhaits”, explique la Parisienne de 35 ans, docteure en sciences humaines du numérique.

Des bars de La Havane aux plus hauts sommets du monde, la technique leur permet d’oublier l’espace de quelques minutes la touffeur de l’été floridien pour s’échapper vers des contrées souvent inconnues.

“Nous mettons le monde à leur portée”, souligne Alexandra Ivanovitch, alors que beaucoup des personnes âgées auprès desquelles elle travaille n’ont plus les capacités physiques ou financières de parcourir la planète.

Proposé par l’association à but non lucratif Equality Lab, le projet “VR Genie” est financé par les autorités locales. L’objectif est de fournir des lunettes de réalité virtuelle aux maisons de retraite du comté, dès que la Française aura davantage étoffé sa “bibliothèque à rêves”.

“Très relaxant”

Des études scientifiques ont récemment montré que la réalité virtuelle pouvait aider à combattre la dépression, l’anxiété, le stress post-traumatique et autres problèmes psychologiques.

“Nous savons que l’imagerie mentale ou la méditation peuvent avoir des bénéfices en matière de cognition et d’autres choses de cette nature”, indique Aldrich Chan, neuropsychologue à l’université de Miami.

Consultant pour Equality Lab, le scientifique analyse les bénéfices potentiels de la réalité virtuelle dans l’accompagnement des personnes âgées, notamment le fait de réaliser virtuellement leurs derniers rêves.

Une équipe de l’université de Californie à Los Angeles étudie l’usage de la réalité virtuelle dans le traitement de l’anhédonie, un symptôme de la dépression empêchant les personnes qui en sont atteintes de ressentir des émotions positives dans un certain nombre de situations.

La psychiatre Michelle Craske et ses collègues s’emploient à traiter l’anhédonie et à améliorer le bien-être des patients à travers la méditation et les expériences positives vécues dans la réalité virtuelle.

La plupart des traitements ont jusqu’ici contribué dans une certaine mesure à réduire les symptômes négatifs de la dépression, sans toutefois vraiment aider les patients à devenir plus positifs”, relevait en avril la chercheuse dans la revue scientifique STAT.

Selon une étude publiée cette année par Michelle Craske dans le Journal of Consulting and Clinical Psychology, les patients ayant vécu des expériences positives, grâce notamment à la réalité virtuelle, montraient des niveaux inférieurs de dépression, d’angoisse et de stress que ceux traités par la méthode traditionnelle, centrée sur les symptômes négatifs.

Dans le parc de Little Havana, Nidia Silva, ses lunettes sur les yeux, brasse doucement l’air de ses mains, caressant des dauphins imaginaires.

“C’est formidable!”, s’exclame-t-elle, imperméable aux parties de dominos qui se jouent autour d’elle. “Vous êtes transporté dans un autre monde, c’est très relaxant”.

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Des aînés morts étouffés par leur grilled cheese


Quand on prend de l’âge, il se peut que la déglutition se fasse moins bien. Certains aliments deviennent donc dangereux. Il semble que pour le sandwich au fromage fondu, appelle aussi grilled cheese peut provoquer un étouffement entrainant la mort.
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Des aînés morts étouffés par leur grilled cheese

Au moins huit résidants de centres d'hébergement se... (PHOTO OLIVIER PONTBRIAND, LA PRESSE)

Au moins huit résidants de centres d’hébergement se sont étouffés à mort en mangeant un grilled cheese au cours des dernières années au Québec.

PHOTO OLIVIER PONTBRIAND, LA PRESSE

PHILIPPE TEISCEIRA-LESSARD
La Presse

Fondant, délicieux… et potentiellement dangereux. Au moins huit résidants de centres d’hébergement se sont étouffés à mort en mangeant un grilled cheese au cours des dernières années, poussant un coroner à demander au ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) d’enquêter sur ce repas apparemment si inoffensif.

Dans la foulée de son rapport, une quarantaine d’établissements de santé de la Montérégie ont déjà restreint la distribution de ce mets.

Aînés, personnes ayant un handicap physique ou intellectuel : toutes les catégories de résidants sont représentées parmi les victimes. Une façon « épouvantable » de mourir, selon un spécialiste, qui frappe particulièrement les individus les plus vulnérables de la société.

Deux résidantes sont mortes de la même façon à quelques années d’intervalle au Centre d’hébergement Gertrude-Lafrance de Saint-Jean-sur-Richelieu. Le coroner André-H. Dandavino a été dépêché sur place les deux fois. C’est au cours de son enquête sur le plus récent de ces deux cas, dont le rapport a été produit le printemps dernier, qu’il s’est rendu compte qu’il pouvait s’agir d’un problème plus large.

« Le sandwich grillé au fromage semble problématique et à risque pour les personnes âgées. » –  Le coroner André-H. Dandavino

Dans l’espoir de sauver d’autres vies, le médecin a recommandé au ministère de la Santé d’évaluer « le risque associé au sandwich grillé au fromage, dans le contexte d’une réflexion globale sur la réduction des risques d’étouffement par des aliments chez les personnes en hébergement ».

Au ministère de la Santé, on semble vouloir ne pas se focaliser sur le grilled cheese, mais étudier de façon plus globale le problème des étouffements en résidence.

« Bien que le rapport du coroner Dandavino cible le risque associé au sandwich grillé au fromage qui serait en cause dans ce décès, le MSSS dirige davantage sa réflexion sur les mesures à mettre en place pour réduire les risques d’étouffement, de façon générale », a indiqué Marie-Claude Lacasse, porte-parole du Ministère.

« Notre hantise »

« Quand mes enfants et moi, on l’emmenait passer la fin de semaine à la maison, c’était toujours notre hantise qu’il s’étouffe », se rappelle Diane Chorel, de Batiscan.

Son conjoint, Fernand Caron, est mort en 2017 en mangeant un grilled cheese dans la résidence où il habitait. M. Caron, 71 ans, était paraplégique.

« À la longue, il a perdu l’élocution et la déglutition, a dit sa veuve. On aurait dit que sa mâchoire n’était pas assez forte pour croquer comme il faut dans la nourriture. »

Le diététiste Michel Sanscartier est un spécialiste des problèmes de déglutition chez les aînés. Selon lui, les sandwichs sont de façon générale la source de nombreux étouffements chez les patients québécois. Et parmi les sandwichs, le grilled cheese présente un problème particulier.

« Le grilled cheese est plus adhésif. Il va coller à l’intérieur des parois [de la bouche], plus que le sandwich aux oeufs, qui est beaucoup moins adhésif. »   Michel Sanscartier, diététiste

Concrètement, un étouffement se produit habituellement quand des aliments forment une boule dans la bouche qui en vient à bloquer le passage de l’air. Les aliments collants sont plus susceptibles de former une boule.

« Je trouve important qu’on se penche sur cette réalité, a-t-il dit. Mais il ne faudrait pas prendre que le grilled cheese, il faudrait prendre l’ensemble de l’oeuvre. »

Manque de diététistes

Stéphanie Chevalier, professeure associée à l’École de nutrition humaine de l’Université McGill, souligne elle aussi que le grilled cheese présente des risques particuliers parce qu’il est collant. Il le sera d’autant s’il est servi froid, par exemple à cause d’un délai pour le découper en morceaux, a-t-elle dit.

Pour la professeure Chevalier, la solution réside dans une meilleure évaluation de tous les résidants à leur arrivée en établissement, puis à des évaluations régulières à mesure que leur situation évolue.

Mais « il y a un manque flagrant de diététistes dans les résidences », a-t-elle déploré.

Les deux spécialistes s’entendent sur le fait que la solution n’est pas de bannir le grilled cheese dans toutes les résidences qui accueillent des aînés ou des personnes handicapées.

« Si on y va toujours avec le plus bas dénominateur commun et on coupe, [on enlève] un plaisir énorme pour plusieurs personnes âgées. Je trouverais ça dommage, a dit Michel Sanscartier. C’est un aliment qui est très apprécié, comme les frites, les hamburgers ou le pâté chinois. Ça a une connotation culturelle pour les personnes âgées, ils le reconnaissent. »

Accès restreint au grilled cheese

Au Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Montérégie-Centre, dont dépend le Centre d’hébergement Gertrude-Lafrance, on a modifié les menus afin de restreindre l’accès aux grilled cheese.

L’organisation a « procédé à l’exclusion du sandwich grillé au fromage du menu de la texture molle », a indiqué Martine Lesage, responsable des communications. « Le sandwich pourra donc être offert selon la condition du résidant. »

Le CISSS a aussi « sensibilisé les nutritionnistes desservant la clientèle en CHSLD, en lien avec les données sur le niveau de risque pour les décès par suffocation que représentent les pains et les sandwichs, dont le sandwich grillé au fromage », a ajouté Mme Lesage.

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Cette photographe fait poser des couples de personnes âgées comme de jeunes amoureux


Je trouve ces photos magnifiques, de la romance chez de vieux couples est aussi beau, sinon plus, que chez les couples plus jeunes. Ce sont les années, les rides, les bons et mauvais jours qui ont uni ces personnes pour la vie.
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Cette photographe fait poser des couples de personnes âgées comme de jeunes amoureux

Un couple s'apprête à

SUJATA SETIA/BUT NATURAL PHOTOGRAPHYUn couple s’apprête à s’embrasser.


Sujata Setia immortalise l’amour et la romance qui animent des couples vivant ensemble depuis plusieurs décennies.

  • La photographe Sujata Setia parcourt le monde, animant des ateliers photo pour étudiants en Irlande ou à Dubaï. Peu importe où elle se trouve, elle demande à des couples d’aînés mariés depuis longtemps de poser comme modèles pour ses étudiants. 

«Laissez-nous prendre des photos de style ″nouveaux mariés″ et vous pourrez les garder», propose-t-elle à ces couples.

«Qui, nous? Mais pourquoi?» demandent-ils, habituellement.

«C’est une surprise pour eux: ils ne s’imaginent pas que quelqu’un va leur demander de faire des photos de nouveaux mariés à 80 ans», a confié Sujata Setia au HuffPost. 

Le résultat est beau, émouvant. Les scènes sont immortalisées avec cette lumière caractéristique de l’oeuvre de Sujata Setia, qui donne presque l’impression de contempler une toile. (Elle a aussi photographié des grands-parents avec leurs petits-enfants.)

La photographe, basée à Londres, admet qu’elle doit habituellement convaincre les couples d’agir en nouveaux mariés – à tout le moins, au début.

«Je leur demande de se tenir la main, de s’embrasser. Les couples commencent toujours par rire, surtout les hommes. Les séances sont toujours remplies de rires parce que, finalement, les deux n’arrêtent pas de glousser.»

Les séances photo sont toujours remplies de rires, selon Sujata

SUJATA SETIA/BUT NATURAL PHOTOGRAPHYLes séances photo sont toujours remplies de rires, selon Sujata Setia.

Éventuellement, la gêne initiale du couple se transforme en moments véritablement romantiques – parfois même un peu trop romantiques. Lors d’un récent voyage en Irlande, la photographe a dû demander au couple qu’elle immortalisait de ralentir la cadence des baisers.

«La météo était complètement folle, ce jour-là. Il y avait de la pluie et des orages, et le couple gelait. Mais la femme n’arrêtait pas d’embrasser son mari, raconte Sujata Setia. J’ai dû littéralement crier: ″Mary, pouvez-vous arrêter d’embrasser votre mari, je dois prendre des scènes différentes!″»

Pour voir plus de photos romantiques signées Sujata Setia, vous pouvez voir ci-dessous ou encore visiter sa page Instagram pour prendre connaissance du reste de son oeuvre.

  • Sujata Setia/But Natural Photography

  • Sujata Setia/But Natural Photography

  • Sujata Setia/But Natural Photography

  • Sujata Setia/But Natural Photography

  • Sujata Setia/But Natural Photography

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  • Sujata Setia/But Natural Photography

  • Sujata Setia/But Natural Photography

  • Sujata Setia/But Natural Photography

  • Sujata Setia/But Natural Photography

Ce texte initialement publié sur le HuffPost États-Unis a été traduit de l’anglais.

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Un avatar pour s’occuper de vos parents


Cela m’agace un peu qu’on soit rendu à ce genre de technologie pour qu’une personne âgée soit plus autonome le plus longtemps possible. Bon, il y a quand même des avantage d’avoir ce compagnon virtuel comme un rappel de prendre des médicament, des conseils pour des crises d’anxiété et informer de l’état de santé de la personne aux proches, mais c’est quand même dérangeant. J’aurais peur, même si on veut éviter cela, que les enfants prennent pour acquis que d’autres s’occupent d’eux. Au  Québec, nous ne sommes pas rendu là .
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Un avatar pour s’occuper de vos parents

 

Care.coach fournit un compagnon virtuel aux personnes âgées.... (PHOTO FOURNIE PAR CARE.COACH)

Care.coach fournit un compagnon virtuel aux personnes âgées.

PHOTO FOURNIE PAR CARE.COACH

 

CHRISTIAN GEISER
La Presse

Un chat qui parle, qui met de la musique et qui suit votre état de santé. Fiction ? Bien au contraire ! Aux États-Unis, l’application care.coach vise à permettre aux personnes âgées de demeurer autonomes le plus longtemps possible. Est-ce un modèle applicable au Québec ?

Divertir, rappeler qu’il est l’heure de prendre des médicaments, donner des conseils pour arrêter une crise d’anxiété, informer les proches de l’état de santé d’un parent : l’application care.coach, destinée aux personnes âgées, promet tout ça.

Le service, lancé en 2012 et utilisé par divers services de santé aux États-Unis*, consiste à fournir un compagnon virtuel à une personne qui a besoin d’accompagnement.

Une fois inscrite au service, la personne reçoit une tablette Android et choisit un des deux avatars offerts (un chat ou un chien) à travers lequel le personnel de care.coach communique avec elle et veille à sa santé.

Établis aux Philippines ou au Mexique, les employés discutent sur une base régulière avec leurs patients et en profitent pour s’assurer qu’ils prennent leurs médicaments, qu’ils mangent, voient s’il y a des changements inquiétants dans leur routine et informent au besoin les proches ou les professionnels de la santé concernés.

« Nos employés s’occupent toujours des mêmes personnes. Cela permet de créer des relations et de voir quand il y a des problèmes. »

– Victor Wang, fondateur de care.coach

Pour limiter les éléments irritants liés à la technologie, care.coach fournit la tablette dont l’usage est exclusivement réservé à son application. Même l’alimentation électrique a été pensée.

« Comme il pourrait être difficile de reconnecter le fil d’alimentation pour certains de nos clients, il est impossible de le débrancher de l’appareil », continue Victor Wang.

Avec son service, l’entreprise affirme pouvoir, pour 280 $ par mois, prolonger l’autonomie des personnes âgées tout en les gardant en contact avec leurs proches.

Un modèle à reproduire ?

« C’est là que les promoteurs [de complexes pour aînés] veulent aller, au Québec. Tout comme les proches aidants », affirme Sabrina Boutin, directrice du projet Santé pour le CEFRIO. L’intérêt de cette approche est essentiellement dans le prolongement de l’autonomie de ceux qui l’utilisent, croit-elle. « Cela permet de garder les aînés chez eux, plutôt que de devoir les placer. »

Il est par contre primordial que la technologie ne remplace pas le personnel de santé.

« C’est en complément. Les outils technologiques doivent s’intégrer dans un processus qui permet la continuité des soins, par le transfert des informations », insiste Mme Boutin.

Il faut aussi veiller à ne pas tomber dans les généralisations et l’infantilisation.

« Les personnes âgées représentent un groupe hétérogène. Il faut faire attention à l’effet stigmatisant et éviter de tomber dans l’âgisme », prévient Nathalie Bier, professeure agrégée à l’école de réadaptation de la faculté de médecine de l’Université de Montréal.

Idem pour les proches.

« Certains ne veulent pas aider ou ne peuvent pas le faire. Que ce soit par manque de temps ou pour des raisons géographiques. Alors que d’autres sont impliqués. »

« Il faut donc faire attention à comment on leur présente ce type de solution. On ne peut offrir une seule solution et penser que cela va régler tous les problèmes. » – Nathalie Bier

Même son de cloche de la part de Sabrina Boutin.

« On tend à mettre ce groupe d’âge dans une seule case. Il faut au contraire parler de diversité. »

Possible au Québec ?

Même si l’intérêt pour ce type de service est de plus en plus grand au Québec, les particularités de notre système de santé compliquent les choses

« Un héritage depuis des décennies est notre façon de fonctionner en silo », souligne Sabrina Boutin.

Aux États-Unis et dans les pays scandinaves, le système est plus décloisonné. Cela permet donc à toutes les personnes impliquées auprès d’un patient d’avoir accès aux données pertinentes.

« Même si le gouvernement est sensibilisé à cette problématique, nous ne sommes pas encore au stade de l’interopérabilité », continue-t-elle.

Ainsi, la communication entre différentes parties, un des atouts de care.coach, n’est pour l’instant pas envisageable.

Paradoxalement, c’est également le partage des données et le respect de la vie privée qui peuvent poser problème.

« Qui va avoir accès à ces renseignements ? Est-ce que les parents veulent que leurs enfants sachent tout d’eux en tout temps ? », demande Sabrina Boutin.

Réflexion et inclusion

« Il y a un intérêt pour ce type de solutions, mais pas n’importe lesquelles ni n’importe comment, affirme Nathalie Bier. Il faut aussi s’assurer d’impliquer les personnes âgées dans leur élaboration. »

Et avant d’en arriver là, il y a un vaste chantier à entreprendre, croit Mme Boutin.

« Nous devons voir les différences entre les systèmes de santé et ensuite choisir le type d’accompagnement que l’on doit mettre en place. Il faut penser à la diversité des acteurs qui auront besoin de cette information. Et aussi inventer un système de suivi entre le privé et le public. »

* Care.coach n’a pas voulu divulguer le nombre de ses utilisateurs.

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Des exercices pour améliorer l’autonomie des aînés


Suite a des hospitalisation ou quelque chose de similaire, les ainés ont tendance a devenir plus sédentaire et le risque de chute est plus grand. Le fait de prescrire des exercices pour les ainés aidera probablement à les faire qu’une simple recommandation.
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Des exercices pour améliorer l’autonomie des aînés

 

Les exercices sont prescrits au patient par son... (PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE)

Les exercices sont prescrits au patient par son médecin au même titre que la médication qu’il devra prendre. Il ne s’agit pas d’une simple recommandation, et cela ajoute une certaine urgence à la chose.

PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE

 

JEAN-BENOIT LEGAULT
La Presse Canadienne
Montréal

Les personnes âgées ont souvent tendance à se sédentariser au terme de leur hospitalisation, ce qui les rend encore plus fragiles et augmente leur risque de chutes et donc d’une nouvelle hospitalisation.

Un nouveau programme développé par deux chercheuses montréalaises pourrait toutefois briser ce cercle vicieux en permettant aux médecins de prescrire aisément des exercices physiques à leurs patients âgés au moment de leur congé, de manière à accentuer leur autonomie.

Mylène Aubertin-Leheudre et Marie-Jeanne Kergoat, qui enseignent respectivement au département des sciences de l’activité physique et à la faculté de médecine de l’Université de Montréal, ont mis au point un « arbre décisionnel » basé sur deux « tests » : le lever de la chaise – qui mesure la capacité cardiorespiratoire du patient – et un test d’équilibre qui permet de savoir si le patient est à risque ou non de chuter.

Ces deux tests fournissent un score au physiothérapeute ou au médecin, ce qui mène ensuite à l’un des 27 programmes d’exercices qui ont été créés.

Et c’est là une facette cruciale de cette approche : les exercices sont prescrits au patient par son médecin au même titre que la médication qu’il devra prendre. Il ne s’agit pas d’une simple recommandation, et cela ajoute une certaine urgence à la chose.

« Le médecin dit à son patient, ‘Basé sur votre test, je vous prescris ce programme d’activité physique à faire à la suite de votre séjour hospitalier pour continuer à être autonome et redevenir en forme’ », a précisé Mme Aubertin-Leheudre.

À raison de 15 ou 20 minutes par jour, les patients sont par exemple invités à se lever plusieurs fois d’une chaise d’affilée sans se tenir avec les mains, à faire le balancier sur une jambe et l’autre en se tenant après une table, à se déplacer de côté ou en avant et en arrière, à lever les genoux en alternance en ayant une table à côté d’eux, ou encore à se mettre sur la pointe des pieds ou les talons en alternance.

Les chercheurs espéraient que la vingtaine de participants à leur projet effectueraient leurs exercices trois fois par semaine. Ils les ont plutôt faits quatre ou cinq fois.

D’emblée, l’étude a démontré une amélioration de la vitesse de marche et de l’équilibre des aînés. Aucune augmentation du nombre de chutes n’a été détectée. Les aînés ont aussi fait état d’une meilleure qualité de vie.

La prochaine étape du projet consistera à comparer le recours aux services de santé des patients qui auront fait ces exercices à celui des patients qui ne l’auront pas fait.

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Besoin de vous souvenir de quelque chose ? Dessinez-le !


Je trouve que cette méthode de virtualisation d’information à ne pas oublier très intéressante. Le dessin serait même efficace chez les jeunes, mais aussi chez les personnes âgées qui ont des troubles de mémoires liés à l’âge, à la maladie comme la démence, l’Alzheimer.
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Besoin de vous souvenir de quelque chose ? Dessinez-le !

 

image de l'article principal

par Brice Louvet, rédacteur scientifique

Si vous avez besoin de vous souvenir de quelque chose, dessinez-le. C’est du moins la conclusion d’une étude menée auprès de personnes âgées. Les techniques de visualisation impliqueraient en effet davantage de régions cérébrales en lien avec la mémoire.

L’étude ciblait ici les personnes âgées (plus de 80 ans), mais des moins de 20 ans étaient également impliqués. Le résultat est le même : pour se souvenir de quelque chose, il est préférable de le dessiner plutôt que de l’écrire. Une étude qui pourrait permettre de faciliter un peu la vie des personnes souffrant de troubles de la mémoire inhérents à la vieillesse, de la maladie d’Alzheimer ou de démence. Et que ceux qui ne savent pas dessiner se rassurent, pas besoin d’être un artiste pour mettre votre cerveau “de votre côté”. Les détails de l’étude sont publiés dans la revue Current Directions in Psychological Science.

Dessiner pour se souvenir

Dans le cadre de cette étude, des chercheurs de l’Université de Waterloo, au Canada, on fait passer différents tests de mémoire à 48 participants. La moitié était âgée d’environ 20 ans et l’autre moitié d’environ 80 ans. Placé devant une série de mots, chaque participant devait soit les écrire, soit dessiner ce qu’ils représentaient.

La seconde partie du test visait à évaluer le nombre de mots retenus par chaque participant. Entre les deux tests, les volontaires ont été invités à écouter différents sons. L’idée consistait à perturber le processus de mémorisation. Au final, il en est alors ressorti que les mots les plus “retenus” étaient ceux dont les représentations avaient été dessinées. Et ce quel que soit le groupe de participants (jeunes ou plus âgés). Les plus jeunes ont eu tout de même plus de facilités à retenir les mots qui avaient été écrits. Mais pour les plus âgés, c’est clairement le dessin qui fonctionne.

Un moyen d’aider les personnes atteintes de démence

« Dessiner des images est vraiment une tâche simple, et qui peut facilement être mise en œuvre dans la vie quotidienne pour améliorer la mémoire, explique Melissa Meade, principale auteure de l’étude. Par exemple, dessiner une image de certains produits d’épicerie que vous devez acheter plus tard. Ou bien dessiner le repas que vous prévoyez de préparer. Dessiner fera en sorte que ces informations seront mémorisées beaucoup plus longtemps que si elles avaient été écrites. Nous sommes vraiment encouragés par ces résultats, poursuit-elle, et cherchons des moyens de les utiliser pour aider les personnes atteintes de démence, confrontées à un déclin rapide de la mémoire et de la fonction du langage ».

Pourquoi le dessin paraît-il plus efficace ? Pour les chercheurs, le simple fait de dessiner implique plusieurs manières de se représenter une même information : visuelle, spatiale, ou encore verbale. Davantage de régions cérébrales actives dans le stockage de la mémoire seraient donc impliquées, favorisant ainsi nos capacités à nous rappeler de telle ou telle information.

Source

https://sciencepost.fr/

Aînés : les signes de troubles mentaux sous-estimés


Des suicides chez les personnes âgées sont des risques réels. J’ai eu connaissance une fois d’un homme âgé qui s’est suicidé quand il a su que la famille le placerait sa femme et lui dans une maison pour aînés. Des évènements comme la perte d’autonomie, la mort d’un conjoint, perte du permis de conduire peut amener ces personnes à un isolement, une dépression, pire à en finir avec la vie. Il y a des signes qu’il faut être attentif.
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Aînés : les signes de troubles mentaux sous-estimés

 

Les deux personnes auraient décidé d'avaler une forte... (PHOTO ÉDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE)

Les deux personnes auraient décidé d’avaler une forte quantité de médicaments.

PHOTO ÉDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

 

La Presse Canadienne
Montréal

Les indices de troubles de santé mentale chez les aînés ont tendance à être sous-estimés, souligne l’Association québécoise de prévention du suicide (AQPS), dans la foulée de la tentative de suicide de deux personnes âgées au Saguenay.

Deux aînés qui seraient en couple depuis plus de 60 ans ont tenté de se suicider en fin de semaine dernière dans une résidence pour personnes âgées de l’arrondissement Chicoutimi, à Saguenay.

L’homme et la femme, âgés respectivement de 85 et de 81 ans, auraient décidé d’avaler une grande quantité de médicaments. Ils se seraient évanouis.

L’homme aurait repris connaissance plus tard et il semble qu’il ait lui-même appelé les secours, tout en admettant qu’il s’agissait d’un pacte de suicide. Sa conjointe et lui ont été transportés à l’hôpital où ils se portaient mieux mardi matin, semble-t-il.

Le Service de police de Saguenay a ouvert une enquête sur cette triste affaire, notamment pour savoir si des gestes criminels ont été posés. Les enquêteurs attendent que les deux aînés se rétablissent pour les questionner.

Reconnaître les signes

En entrevue, le directeur général de l’Association québécoise de prévention du suicide, Jérôme Gaudreault, a fait valoir qu’il y avait souvent «sous-diagnostic ou sous-interprétation des troubles de santé mentale» chez les aînés.

«On a tendance à penser qu’il est plus normal d’être déprimé, par exemple, quand on est une personne aînée, alors que non, dans les faits, les personnes aînées ont aussi droit à leur bien-être physique et mental, et la dépression va se traiter aussi bien si on est une personne aînée que si on est une personne plus jeune. Ce qui est très important, c’est d’être attentif aux signes de détresse particuliers aux personnes aînées, et de leur apporter l’aide et le soutien dont elles ont besoin», a-t-il affirmé.

M. Gaudreault a évoqué comme facteurs de risque l’isolement, les conflits familiaux, la perte du permis de conduire et la perte du conjoint.

«Il faut reconnaître les signes, qu’ils soient directs on indirects, par exemple lorsque la personne va en parler, va utiliser des phrases comme « Bientôt, vous n’aurez plus à vous préoccuper de moi », ou « Je ne serai plus un fardeau »». Des comportements aussi, si la personne a tendance à s’isoler, à abuser de l’alcool ou de médicaments. Et des émotions; si la personne vit de la tristesse, du découragement, de l’agressivité», a-t-il souligné.

Dans ces cas, M. Gaudreault suggère de s’adresser aux ressources compétentes, plus particulièrement au Centre de prévention du suicide (1-866-APPELLE), «qui offre un service à la fois auprès des personnes suicidaires, mais aussi auprès des proches, qui accompagnent une personne qui va moins bien».

M. Gaudreault indique tout de même qu’au Québec, avec environ 12 décès par suicide chez les aînés par tranche de 100 000 habitants, les taux de suicide sont «particulièrement bas» si on se compare aux autres provinces.

Concernant le drame récent au Saguenay, le porte-parole du Service de police de Saguenay, Bruno Cormier, a affirmé qu’une enquête avait été ouverte.

«À la suite de certains propos que l’homme impliqué dans l’événement a tenus, on a ouvert une enquête pour connaître les circonstances», a indiqué M. Cormier.

«On va leur laisser le temps de se rétablir, et on va s’asseoir avec ces gens-là pour tenter de voir exactement ce qui s’est passé», a-t-il ajouté.

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Quand les gâteries au pot envoient des personnes âgées aux urgences


Il semble avoir une augmentation d’enfant intoxiqué par le cannabis, bien avant que ce soit rendu légal, même en France, on note aussi une augmentation alors qu’eux le cannabis est toujours illégal. Ce que je trouve inquiétant, c’est qu’on ne fait pas juste fumer du cannabis, on en fait même des biscuits, bonbons et autres, et c’est d’autant plus dangereux pour l’intoxication des enfants et des personnes âgées.
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Quand les gâteries au pot envoient des personnes âgées aux urgences

 

Typiquement, un joint fumé ou vapoté mettra quelques... (Photo Chris Carlson, ARCHIVES AP)

Typiquement, un joint fumé ou vapoté mettra quelques minutes avant de faire sentir ses effets, alors qu’un produit consommé peut mettre de 45 minutes à deux heures avant d’être assimilé par le système digestif.

PHOTO CHRIS CARLSON, ARCHIVES AP

TRISTAN PÉLOQUIN
La Presse

Les médecins appellent la population à faire preuve de prudence lorsqu’elle consomme des produits comestibles  du cannabis. En plus de faire effet plus lentement (ce qui peut amener les gens à en consommer davantage), les gâteries  au pot peuvent aussi être consommées par inadvertance, comme l’ont découvert deux personnes âgées qui se sont  récemment retrouvées aux urgences de l’hôpital de Hawkesbury.

L’hôpital de Hawkesbury, à la frontière du Québec et de l’Ontario, a été aux prises avec une situation troublante quelques jours après la légalisation du cannabis. À quelques jours d’intervalle, deux personnes âgées sont arrivées à ses urgences dans un état plus que second après avoir consommé par inadvertance des gâteries au pot.

« Dans un des cas, nous sommes restés dans le noir total pendant des heures. Nous pensions que la dame, âgée d’environ 80 ans, subissait une hémorragie au cerveau. Elle était dans un état d’inconscience proche du coma, au point où nous avons dû la mettre sur support respiratoire tant sa respiration était faible », raconte la Dre Julie Maranda, médecin en chef de l’hôpital, qui a participé à l’intervention.

Les membres de sa famille n’avaient aucune idée de ce qui lui arrivait. Après quelques heures de tâtonnements et de doutes, les urgentologues de l’hôpital ont décidé de lui faire passer une analyse toxicologique. 

« Nous ne pensions pas nécessairement au cannabis. Ça aurait pu être n’importe quel autre médicament, comme des opioïdes, mais les résultats d’analyse ont montré qu’elle avait du THC dans le sang. » – La Dre Julie Maranda, médecin en chef de l’hôpital de Hawkesbury

Après avoir mené une enquête, l’hôpital a conclu avec la famille de la dame que le biscuit qu’elle avait consommé appartenait à son petit-fils

« C’est un adolescent qui entreposait ses biscuits dans le congélateur de sa grand-mère pour les cacher de ses parents, sans s’attendre au fait qu’elle les trouverait ou les consommerait », précise l’urgentologue Alain-Rémi Lajeunesse.

L’autre événement concerne un homme de 70 ans qui a mangé un muffin au pot, aussi par inadvertance

Mais dans ce cas, « ses proches ont vite eu un doute que ça pouvait être du cannabis », indique la Dre Maranda. Les deux cas ont néanmoins « nécessité des investigations [qui ont coûté] quelques milliers de dollars aux contribuables » avant que la cause de l’intoxication ne soit déterminée, précise le Dr Lajeunesse.

PRUDENCE AVEC LES PRODUITS COMESTIBLES AU CANNABIS

Interdits à la vente pour le moment, les produits comestibles au cannabis sont très facilement accessibles sur l’internet, où plusieurs sites canadiens du marché noir en vendent sous forme de jujubes, de bonbons, de brownies et d’autres gâteries sucrées. Il est aussi possible de les concocter à la maison en toute légalité avec du cannabis acheté à la Société québécoise du cannabis.

Mais les médecins appellent à la plus grande prudence en ce qui concerne leur consommation, particulièrement là où on trouve des personnes vulnérables, comme les enfants et les aînés.

« La littérature scientifique fait état d’enfants qui en ont consommé accidentellement et qui ont eu l’état de conscience assez altéré pour nécessiter un soutien de leurs fonctions vitales. Oui, il y a eu des décès, ça arrive, même si on n’en a pas de répertorié chez nous. » – La Dre Maude St-Onge, du Centre antipoison du Québec

Dans le cas de la dame qui avait mangé un biscuit, les médecins ont dû la garder en observation pendant plusieurs jours.

« Ça a pris au moins 24 heures avant qu’elle puisse marcher de nouveau. Elle était très faible », dit la Dre Maranda.

« Les personnes à risque de développer une toxicité, ce sont les personnes moins tolérantes, [ce] sont les jeunes enfants, mais aussi les autres personnes qui prennent d’autres médicaments. Les co-ingestions avec l’alcool et d’autres médicaments, ce n’est pas recommandé », prévient la Dre Maude St-Onge, cheffe médicale au Centre antipoison du Québec.

PAS NÉCESSAIREMENT LIÉ À LA LÉGALISATION

Depuis la légalisation, le Centre antipoison du Québec a répertorié 108 cas d’exposition au cannabis, sous toutes ses formes, dont quatre cas chez des enfants de 0 à 5 ans. Les événements touchant les personnes âgées sont beaucoup rares, avec une moyenne d’environ quatre par années depuis 2013.

« Nous n’avons pas le recul nécessaire pour dire si la légalisation a empiré la situation », affirme la Dre St-Onge.

Contrairement à certaines maladies contagieuses qui sont à déclaration obligatoire, les intoxications au cannabis ne sont pas nécessairement répertoriées. Les professionnels de la santé aux prises avec des cas semblables sont cependant fortement invités à contacter le Centre antipoison du Québec ou la Direction de santé publique du Québec.

« Santé Canada fait une vigie avec la collaboration de tous les Centres antipoison », ajoute la Dre St-Onge.

Pour avoir une meilleure idée de la situation, la Société canadienne de pédiatrie mène depuis quelques semaines un projet de recherche avec l’Agence canadienne de santé publique afin de répertorier tous les cas d’intoxication grave et potentiellement mortelle au cannabis qui ont mené à l’hospitalisation de mineurs.

« La réalité pédiatrique, c’est qu’on voit depuis le début des années 2000 augmenter le nombre de cas d’adolescents et d’enfants qui s’exposent au cannabis de manière volontaire ou non volontaire. Ça date de bien avant la légalisation », souligne le Dr Richard Bélanger, qui s’occupe de l’étude.

Un grand journal pédiatrique rapporte que les cas d’intoxication ont aussi augmenté au cours des 10 dernières années en France, un pays qui n’a pas légalisé le cannabis.

« L’hypothèse de départ, c’est qu’il y a bien plus de cas que ce qui est connu à l’intérieur de la profession médicale », souligne-t-il.

QUE FAIRE EN CAS D’INGESTION, ACCIDENTELLE OU NON ? 

Qu’ils soient consommés de façon accidentelle ou non, les produits comestibles à base de cannabis préoccupent les médecins parce qu’ils mettent beaucoup plus de temps à agir que lorsqu’ils sont fumés ou vapotés.

Typiquement, un joint fumé ou vapoté mettra quelques minutes avant de faire sentir ses effets, alors qu’un produit consommé peut mettre de 45 minutes à 2 heures avant d’être assimilé par le système digestif.

« Ce n’est pas tant leur teneur en cannabinoïdes qui est problématique, mais le fait que, puisque les effets n’arrivent pas tout de suite, les gens ont tendance à en prendre plus, alors ils ont parfois de mauvaises surprises », explique le pédiatre Richard Bélanger.

Bien que le cannabis ne soit pas généralement associé à des arrêts cardiorespiratoires, une surdose de pot peut provoquer des crises de panique ou des pertes de connaissance.

Le cas échéant, la population est invitée à appeler au Centre antipoison du Québec, au 1 800 463-5060.

« Nous allons aider les gens à faire une évaluation de la toxicité et à déterminer s’il faut observer les personnes intoxiquées à la maison ou les [envoyer à] l’hôpital », indique la Dre Maude St-Onge, cheffe médicale au Centre antipoison du Québec.

« Dans tous les cas, si la personne est inconsciente, il faut [l’envoyer à] l’hôpital. » – La Dre Maude St-Onge, du Centre antipoison du Québec

« À l’hôpital, on peut donner une substance pour empêcher que la toxine soit assimilée, mais c’est rare qu’on ait les conditions idéales qui le permettent. Sinon, on doit se contenter d’un traitement de support. On va supporter les fonctions si, par exemple, le patient respire moins », précise la Dre St-Onge.

Quant aux risques de psychose qui sont toujours possibles, « il n’y a pas vraiment moyen de les prévenir ».

On dirige la personne en psychiatrie si on détecte un tel problème, indique-t-elle.

Dans tous les cas, on suggère aux consommateurs de cannabis de faire bien attention à la façon d’entreposer leurs substances.

« Tout comme on ne garde pas nos spiritueux à portée de main des enfants, il faut bien identifier et entreposer nos produits de cannabis et ses dérivés. Il est aussi important que les foyers aient des conversations honnêtes sur les méfaits du cannabis et les dangers potentiels des surdoses au THC. Il faut avertir notre professionnel de la santé si ces produits se retrouvent dans la maison », suggère le Dr Alain-Rémi Lajeunesse, urgentologue à l’hôpital de Hawkesbury et affilié au Groupe de travail sur les drogues et opiacés au Bureau de santé de l’Est ontarien.

Pour joindre le Centre antipoison du Québec en cas d’urgence ou pour obtenir plus de renseigements : 1 800 463-5060

https://www.lapresse.ca/

En France, le facteur s’occupe des vieux


Je trouve que la Poste française a eu une très bonne idée. Avec Internet, les lettres ne sont plus aussi abondantes, alors la Poste a décidé de s’adapter. Elle offre moyennant un certain montant que les facteurs s’arrêtent une fois semaine chez des personnes âgées, histoire de vérifier que tout va bien. C’est génial, mais aussi triste en même temps, que la famille ne s’occupe plus autant des plus vieux
Nuage

 

En France, le facteur s’occupe des vieux

 

La factrice Aurore Raguet ne fait pas que... (PHOTO JEAN-CHRISTOPHE LAURENCE, LA PRESSE)

La factrice Aurore Raguet ne fait pas que livrer le courrier à Jacqueline Allaire, 73 ans. Elle prend aussi de ses nouvelles et lui fait la conversation dans le cadre du service «Veiller sur mes parents».

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JEAN-CHRISTOPHE LAURENCE
La Presse

(REVIN) La porte n’est pas fermée à clé. Après avoir cogné trois petits coups, Aurore entre dans l’appartement en criant: «Coucou!» Jacqueline l’attend dans le salon, bien assise dans son fauteuil.

C’est aujourd’hui, mercredi, jour de la visite hebdomadaire. Jacqueline Allaire, 73 ans, a un problème d’infection de peau. Aurore regarde le bobo et lui demande si ça va mieux, ce que ferait d’emblée n’importe quel médecin dans une consultation à domicile.

Sauf que voilà, Aurore Raguet n’est pas médecin, elle est factrice.

Il y a plus d’un an, maintenant, que la Poste française offre le service «Veiller sur mes parents». Pour la somme de 20 euros (30 $) par mois, le facteur peut désormais rendre visite aux personnes âgées qui se trouvent sur son parcours, à raison d’une fois par semaine, voire plus pour une dizaine d’euros supplémentaires.

Loin de se contenter de livrer le courrier, celui-ci tient désormais compagnie au «client» en prenant de ses nouvelles et en lui faisant la conversation. Quelques questions de base sont inscrites sur une fiche. Mais bien souvent, la «jasette» déborde sur les enfants, la politique, la vie en général.

La visite dure une quinzaine de minutes. Parfois plus. Quand l’affaire est conclue, le facteur envoie un texto à la famille pour lui faire son rapport. Dans certains cas, il peut aussi apporter des ordonnances de son client à la pharmacie, poster son courrier, même aller faire une course au coin de la rue pour ceux qui ont des problèmes de mobilité. Non négligeable: le service inclut aussi un système de téléavertisseur, qui permet au client de demander de l’aide en cas de problème.

Résidante de Revin, petite ville à la population vieillissante au passé industriel, située à quelques kilomètres de la frontière belge, Jacqueline Allaire, 73 ans, a été une des premières à faire appel au service. Elle ne le regrette pas. Diabétique et porteuse d’un stimulateur cardiaque, elle ne se sentait pas en sécurité toute seule à la maison, même si l’un de ses enfants vit dans la région. Elle a donc commandé le service.

«Au moins, on sait que quelqu’un va passer. C’est rassurant. Pas seulement pour moi, mais aussi pour mes enfants.»

Depuis, Aurore Raguet vient la voir une fois par semaine, pour faire un brin de causette et voir si tout se passe bien. Cette nouvelle tâche rallonge un peu sa routine, certes. Mais elle semble s’en acquitter avec l’aisance d’une aidante naturelle.

«J’aime ce travail. Il y a un facteur humain. Je serais contente, moi, d’avoir quelqu’un plus tard pour m’offrir ce service, dit-elle, avant de remonter sur son reconnaissable vélo jaune. Mais ce ne sont pas tous les facteurs qui ont le même enthousiasme…»

S’adapter au XXIe siècle

À la Poste française, on ne s’en cache pas: ce nouveau service s’inscrit dans une stratégie de diversification, qui inclut aussi la livraison de légumes à domicile, l’examen pour le permis de conduire et bientôt le portage de repas à domicile.

Il faut savoir qu’à cause de l’internet, le courrier distribué en France a diminué de moitié entre 2008 et 2018. Une baisse de revenus qui force aujourd’hui la Poste à se redéfinir, de préférence en exploitant ses atouts: son capital de sympathie et sa prise directe sur le territoire.

C’est cette nécessité d’adaptation, combinée aux besoins d’une France vieillissante, qui a mené à la création de «Veiller sur mes parents».

Une évidence, peut-être, mais qui n’a pas empêché le service d’être fortement décrié lors de son lancement. Certains ont accusé la Poste de monnayer un service que les facteurs assuraient de toute façon, de manière informelle.

Le syndicat des postiers, lui, s’est inquiété de la surcharge de travail engendrée, ajoutant que les facteurs n’avaient pas été formés pour un travail de ce genre.

Il est vrai que ce nouveau mandat exige des talents de psychologue et d’assistant social que tous les facteurs ne possèdent pas. Mais le responsable du service, Eric Beaudrillard, tient à souligner qu’une formation auprès de gérontologues est offerte aux facteurs concernés.

Quant au fait de monnayer l’échange, la Poste y voit plutôt l’avantage que la rencontre soit régulière et programmée, plutôt que soumise au bon vouloir du facteur.

«Ce n’est pas un service de courtoisie aléatoire», tranche Eric Beaudrillard.

Cinq mille, c’est moins que l’objectif fixé initialement par la Poste.

Mais selon Eric Beaudrillard, c’est que le «service n’est pas encore entré dans les moeurs».

Ce que l’entreprise tente de corriger, en faisant notamment sa promotion par des pubs à la télé.

Chose certaine, l’initiative n’est pas passée inaperçue. Outre les médias européens, qui ont abondamment parlé de ce nouveau service un peu inusité, les postes de plusieurs pays ont aussi manifesté leur intérêt, notamment en Angleterre, en Belgique, en Suisse, en Allemagne et même au Japon, où est offert un programme semblable.

Un jour le Canada?

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