En Inde, un gang de perruches accros à l’opium pille tous les jours les champs de pavot


Il n’y a pas juste les humains qui peuvent être accros aux drogues. En Inde, des perruches ont trouvé leur bonheur avec des champs de pavot. Malheureusement, elles subissent aussi les effets de l’opium et reviennent quand la drogue s’est dissiper, picorer les graines des fleurs de pavot.
Nuage

 

En Inde, un gang de perruches accros à l’opium pille tous les jours les champs de pavot

 

par  Laura Boudoux

Dans l’État de Madhya Pradesh, en Inde, les culti­va­teurs de pavot doivent chaque jour surveiller leurs champs, attaqués sans relâche par des perruches accros à l’opium. Certains ont même fait appel aux auto­ri­tés locales, déses­pé­rés de voir leurs plan­ta­tions dévas­tées, rapporte Vice. 

« Une fleur de pavot donne entre 20 et 25 grammes d’opium. Mais un gang de perruches s’en nour­rissent, entre 30 et 40 fois par jour, certaines arra­chant même des gousses entières de pavot », témoigne le fermier Nand­ki­shore.

Il raconte qu’a­vec les autres culti­va­teurs du coin, ils surveillent leurs champs nuit et jour, pous­sant des cris stri­dents pour faire fuir les perruches à tête prune… en vain.

« Nous avons essayé de faire du bruit, ou même d’uti­li­ser des pétards pour effrayer les oiseaux. Mais rien ne nous a aidé », assure Nand­ki­shore. Une vidéo publiée par News­flare montre les perruches toxi­cos à l’œuvre.

Crédits : News­flare

Les raids de perruches entraînent un impor­tant manque à gagner pour ces culti­va­teurs, qui travaillent déjà dans des condi­tions diffi­ciles.

« Nous souf­frons déjà à cause des pluies irré­gu­lières, et main­te­nant ça ! Personne n’écoute nos problèmes. Qui va compen­ser nos pertes ? » inter­roge le fermier.

De leur côté, les perruches ont été vues intoxiquées, s’écra­sant contre les branches des arbres, ou étour­dies dans les champs voisins. Dès que les effets de l’opium commencent à s’es­tom­per, elles s’en­volent de nouveau en direc­tion des champs de Nand­ki­shore.

Sources : Vice/News­flare

https://www.ulyces.co/

Le Saviez-Vous ► Peut-on être positif à un test de drogues à cause de graines de pavot ?


Ça, je le savais, le pavot est une magnifique fleur. Mais manger des graines peuvent donner un faux positif aux drogues
Nuage

 

Peut-on être positif à un test de drogues à cause de graines de pavot ?

 

bagel au pavot

Crédit : Pixabay

par Louison

Il semblerait que la prudence est de mise lorsque l’on mange, mais pour une nouvelle raison. Début août 2018, WBAL, une chaîne de télévision locale du Maryland aux États-Unis, rapporte l’histoire d’une femme enceinte testée positive aux opiacés. Après investigation de la police, la raison de résultat est… un bagel aux graines de pavot !

La relation entre les graines de pavot et la drogue

Comme leur nom l’indique, les opiacés sont des drogues dérivées de l’opium – comme la morphine. Or, les graines de pavot sont utilisées dans la fabrication d’opium. Bien sûr, le résultat positif dépend de plusieurs choses :

  • La quantité d’opium dans les graines
  • Le seuil d’alerte du laboratoire réalisant les tests

Une étude de 1987 présentait des résultats indiquant qu’à partir d’une cuillerée à thé (soit 5 millilitres de graines), les tests officiels pouvaient déclarer un résultat positif alors qu’il n’y avait pas eu consommation de drogues. L’étude rapporte notamment une expérience réalisée à l’époque : cinq scientifiques ont consommé une cuillère à thé de graines. Deux heures plus tard, ils sont allés aux toilettes. L’urine a ensuite été testée, et les cinq scientifiques ont obtenu des résultats positifs au test. Le seuil minimal pour être déclaré positif aux États-Unis était de 300 nanogrammes par millilitre. Les scientifiques ont cependant ajouté à leur étude qu’il était en réalité impossible de définir un seuil précis à cause des variables énoncés plus haut.

En 1998, comme la consommation de graines de pavot s’est normalisée, les États-Unis ont haussé le taux à 2 000 nanogrammes par millilitre. Mais de nombreux hôpitaux – y compris celui dans lequel la femme se faisait examiner – ont gardé l’ancien taux, d’où la situation dans laquelle s’est retrouvée la future mère.

pain au pavot

Crédits : Pxhere

La suite de l’histoire

Lorsque son médecin lui a annoncé ses résultats, la femme a demandé à ce qu’un second test soit réalisé, car elle ne comprenait pas comment elle avait pu avoir un résultat positif. Malheureusement, les médecins avaient déjà informé l’État. Dans ce genre de situation, les États-Unis placent les personnes sous la tutelle des services sociaux. Ainsi, lorsque le bébé est né, la jeune mère s’est retrouvée séparée de son enfant pendant cinq jours, jusqu’à ce que le responsable du dossier comprenne le contexte. Heureusement aujourd’hui, la situation est revenue à la normale, et l’enfant a pu retrouver sa mère.

Source

https://lesavaistu.fr/

Naître drogué de parents accros


Quand je pense qu’on voudrait légaliser les drogues, alors qu’il y a tellement de conséquences pour le corps et le cerveau. Imaginez les bébés qui dans l’utérus rentre en contact avec les drogues, alcool, cigarettes et médicaments .. c’est un début de vie bien difficile pour ce petit être.
Nuage

 

Naître drogué de parents accros

Naître drogué de parents accros

Leur corps minuscule s’est habitué à l’héroïne, aux médicaments antidouleur ou à la méthadone dans l’utérus de leur mère. À la naissance, lorsqu’ils en sont brutalement privés, c’est la souffrance.

Photo: Alain Roberge, La Presse

Marie-Claude Malboeuf
La Presse

Chaque année, au Québec, près d’une centaine de bébés doivent être sevrés parce qu’ils naissent drogués et sont en manque d’opiacés, révèlent les toutes dernières données de l’Institut canadien d’information sur la santé (ICIS).

Leur corps minuscule s’est habitué à l’héroïne, aux médicaments antidouleur ou à la méthadone dans l’utérus de leur mère. À la naissance, lorsqu’ils en sont brutalement privés, c’est la souffrance. Après quelques jours, les bébés les plus touchés peuvent se mettre à trembler, à pousser des cris aigus, à vomir, à respirer péniblement, à s’agiter et à pleurer intensément dès qu’un bruit, une lueur ou un mouvement les perturbe. Certains symptômes peuvent mettre des semaines à disparaître.

Les mères ne viennent pas toutes de la rue ou de milieux pauvres, même si c’est souvent le cas.

«J’ai accouché des avocates et des notaires qui prenaient de l’héroïne de façon récréative», rapporte l’obstétricien montréalais Samuel Harper, qui suit la majorité des héroïnomanes enceintes.

Dans son bureau du CLSC des Faubourgs, dans le quartier Centre-Sud, il suit aussi la grossesse d’un petit nombre de femmes incapables de se passer de médicaments antidouleur. Dérivés du pavot, comme l’héroïne, ils leur ont été prescrits à la suite d’une opération ou pour soulager de violents maux de dos, et les choses ont mal tourné.

En Ontario, dans les deux dernières années, la forte popularité de ces médicaments a fait augmenter de 38% le nombre de bébés qui ont nécessité un sevrage, constate l’ICIS. Au Québec, leur nombre a parallèlement baissé de 21% – une donnée surprenante puisque le nombre de Québécois consommateurs d’opiacés d’ordonnance a bondi de 182% depuis 2000, tandis que les dépenses du gouvernement pour le paiement de l’un d’eux (l’OXyContin) ont augmenté de 1280%.

Les toxicomanes québécoises sont peut-être plus prudentes que les autres durant leur grossesse.

«Malgré nos efforts, il est aussi possible que plusieurs femmes passent encore inaperçues, avance le Dr Harper. Celles qui fonctionnent bien n’éveillent pas les soupçons et peuvent avoir déjà quitté l’hôpital quand les premiers symptômes de sevrage se manifestent, après quelques jours.»

Des milliers de bébés touchés

Les patientes du Dr Harper accouchent pourtant au Centre des naissances du CHUM, qui se trouve à l’avant-garde pour le dépistage et l’accompagnement des mères toxicomanes. Le centre en a dépisté 111 en 2010-2011 (39 abusaient de cannabis, 29 de cocaïne, 22 d’opiacés, 15 d’alcool et 6 d’amphétamines), et sevré 19 bébés.

Ailleurs, l’ampleur du problème est encore plus difficile à cerner, même si le dépistage des femmes enceintes devrait être «systématique», selon le Plan d’action interministériel en toxicomanie 2006-2011. On y lit que 5% des Québécoises font une consommation abusive d’alcool durant leur grossesse et que, dans certains secteurs, 10% se droguent alors qu’elles attendent un bébé.

Les gynécologues doivent poser plus de questions et envoyer plus souvent leurs patientes aux travailleurs sociaux, car plusieurs d’entre elles ont le réflexe de minimiser les quantités qu’elles consomment», plaide l’infirmière-chef du service de néonatalogie de l’hôpital Maisonneuve-Rosemont, Patricia Geraldes.

L’an dernier, de 20 à 25 femmes accros à la cocaïne ou aux amphétamines ont accouché à son hôpital. Les femmes enceintes qui consomment du cannabis s’y comptent carrément par dizaines, mais elles ne sont pas nécessairement ciblées pour cette raison.

«On leur suggère quand même de fumer moins», indique la travailleuse sociale Maude Ménard.

Comme le tabac, le cannabis peut causer des retards de croissance. La cocaïne et les amphétamines aussi, en plus de provoquer chaque année des dizaines de naissances prématurées.

«À long terme, ces substances laissent même plus de traces dans le cerveau que les opiacés», affirme l’anesthésiologiste Édith Villeneuve, chef de la Clinique antidouleur du CHU Sainte-Justine.

Les bébés qui y ont été exposés restent hospitalisés jusqu’à ce que toute trace de drogue ait disparu de leur urine. Pour les soulager, il n’y a pas grand-chose à faire.

«Quand il s’agit d’une substance qu’on ne trouve que dans la rue et qui a pu être mélangée à toutes sortes de choses, ses effets sont plus néfastes, et c’est impensable d’en donner à un bébé, même à toutes petites doses», précise la Dre Villeneuve. Elle se rabat donc, à l’occasion, sur des médicaments qui servent à réduire l’anxiété ou l’hyperactivité, ou encore à induire la somnolence.

On donne parfois de la caféine aux bébés exposés à la cocaïne, dit de son côté Patricia Geraldes. En général, les mères n’ont eu aucun suivi de grossesse. Elles arrivent à la salle d’accouchement en pleine crise, sans carte d’assurance maladie. Mais d’autres nous arrivent très adéquates. Elles sont organisées et n’ont pas l’air d’avoir consommé. On le découvre parce que le bébé ne va pas bien.»

Ces mères ont beau être moins démunies, la travailleuse sociale Maude Ménard s’en inquiète.

 «Gérer un emploi tout en consommant, c’est une chose; être parent, c’en est une autre, dit-elle. La fatigue fragilise. Sans compter qu’avoir un enfant, c’est très confrontant. Ça peut aggraver les problèmes.»

***

Imiter Toronto et Vancouver

Depuis plus de 10 ans, le CHUM cherche à ouvrir un centre périnatal et familial en toxicomanie où les parents trouveraient tout sous le même toit: thérapies, diagnostics, soins médicaux, conseils éducatifs, dépistage, stimulation, gardiennage, etc.

Vancouver et Toronto ont déjà leur centre de suivi (Sheeway Project et Breaking the Cycle), et ils sont apparemment très efficaces.

«Si le bébé est stimulé après sa naissance, si on aide la mère à lui offrir de bonnes conditions de vie, il peut s’en tirer relativement bien. Même s’il a été exposé à la drogue, plusieurs effets se résorbent», souligne l’obstétricien Samuel Harper.

À Montréal, les parents doivent faire le tour de la ville pour obtenir les services dont ils ont besoin, se désole la travailleuse sociale Marielle Venne. Ce n’est pas très efficace. Souvent, ils n’osent pas tout dire à leur pédiatre, qui prescrit des examens inutiles.»

Déjà en 1999, le Comité permanent de lutte contre la toxicomanie a applaudi le projet du CHUM, mais le centre hospitalier est toujours à la recherche de partenaires pour le lancer.

***

Le crack moins nocif que l’alcool

Au risque de choquer, le Dr Samuel Harper est catégorique:

«Ce qui est légal – le tabac et l’alcool en grande quantité – est pas mal plus dangereux pour le foetus que certaines drogues illicites.»

Et le gynécologue n’hésite pas à le dire aux héroïnomanes enceintes qu’il suit au CLSC des Faubourgs, en plein coeur du quartier Centre-Sud, à Montréal.

«J’aime mieux que mes patientes arrêtent la cigarette que la méthadone, dit-il. Et j’aime mieux qu’elles prennent un peu de crack chaque jour plutôt que de se soûler une fois par mois.»

À fortes doses, l’alcool peut avoir un effet dévastateur, rappelle le Dr Harper.

«À cet égard, on devrait aussi s’inquiéter pour la dame qui déprime à la maison, et qui va sans doute passer inaperçue parce qu’elle a de l’argent», dit-il.

Pendant la grossesse, le banal Advil est plus problématique que la morphine», affirme de son côté l’anesthésiologiste Édith Villeneuve, chef de la Clinique antidouleur du CHU Sainte-Justine.

Chaque année, elle y traite une dizaine de femmes enceintes qui ont remplacé l’héroïne par la méthadone, plus une dizaine d’autres qui ont besoin d’opiacés pour supporter des douleurs chroniques ou aiguës. Et ce n’est pas une attitude égoïste, dit-elle.

Ces patientes ne veulent rien prendre parce qu’elles trouvent ça atroce pour leur bébé. Mais les douleurs fortes peuvent déclencher des contractions et interrompre la grossesse. Le sevrage est préférable, car il est assez simple quand une femme n’a rien pris d’autre que des opiacés achetés à la pharmacie. La moitié des bébés n’en auront même pas besoin.»

http://www.cyberpresse.ca