Le Saviez-Vous ► Que signifient les noms Astérix et Obélix ?


Les bandes dessinées de ma jeunesse, Tintin ainsi qu’Astérix et Obélix, ces irréductibles gaulois étaient les principaux que nous avions à la maison Leurs patronymes n’ont pas été choisis au hasard, certains savent qu’Astérix fait référence au signe *, mais c’est plus que cela. Obélix, n’est pas en reste, quoi que si vous penser qu’il se relie aux obélisques, alors vous êtes sur la mauvaise route
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Que signifient les noms Astérix et Obélix ?

 

 

 

par Sandrine Campese

 

Le trente-sixième album de la bande dessinée Astérix, intitulé Le Papyrus de César, perpétue la tradition instaurée par Goscinny et Uderzo, en attribuant aux personnages des noms éloquents et dans l’air du temps.

Jugez plutôt : l’éditeur romain Promoplus et son majordome Kefélapolis, les Gaulois Rézowifix, « connecté » aux nouvelles, et Doublepolémix, colporteur sans frontières… L’occasion de revenir aux sources et de nous interroger sur l’origine et le sens des patronymes de nos deux héros moustachus : Astérix et Obélix.

« Astérix » est dérivé d’astérisque

Signifiant « petite étoile » (asteriskos en grec, de astêr, « étoile »), l’astérisque est représenté par le symbole *. Placé à la suite d’un mot, il renvoie à une note de bas de page ; placé devant un mot, il en signale une forme particulière.

Remplacez la terminaison –isque par –ix, en référence au chef gaulois Vercingétorix, et vous obtenez « Astérix ». Mais ce nom a également un sens caché ! Nous l’avons vu, le grec astêr signifie « étoile ». Quant au mot celte rix, il se traduit par « roi ». Littéralement, Astérix est le «  roi des étoiles ». Un nom prédestiné pour une star de bande dessinée !

Ce que les créateurs n’avaient pas prévu, en baptisant ainsi leur personnage principal, c’est que ce nom deviendrait populaire au point d’éclipser celui dont il était issu : l’astérisque.

Difficile, quand on a appris le patronyme du guerrier gaulois avant même de soupçonner l’existence du signe typographique, de ne pas s’emmêler les pinceaux une fois arrivé à l’âge adulte. De plus, si l’on se prive de bien articuler le mot « astérisque », on bascule inévitablement vers « astérix ».

Et Obélix dans tout ça ? Facile, on doit son nom à l’obélisque…

Raté !

« Obélix », quant à lui, vient de l’obèle

Comme « Astérix », le nom « Obélix » dérive d’un autre signe typographique : l’obèle. Loin d’être une coïncidence, ces choix constituent un hommage à la mémoire du grand-père de Goscinny, imprimeur-typographe.

Issu du grec obelos, « broche » (à rôtir), l’obèle correspond à l’origine au signe ÷, utilisé aujourd’hui pour la division. Puis il a pris la forme d’une croix latine, simple ou double , pour marquer les passages modifiés ou ajoutés dans les manuscrits anciens.

Utilise-t-on encore l’obèle ? Oui, après le nom d’une personne ou d’une date pour signaler un décès. Mais aussi comme appel de note, en complément de l’astérisque. À l’image du « couple » formé par Astérix et Obélix, l’astérisque et l’obèle sont intimement liés !

À tous les « déçus » qui étaient convaincus qu’Obélix découlait d’obélisque (obéliskos en grec), il est évident que l’imposant monument égyptien n’est pas sans rappeler la carrure du Gaulois aux nattes rousses, tout aussi impressionnante

En conclusion, rappelons que l’astérisque et l’obélisque, sont, à l’image de nos deux irréductibles, de genre masculin.

https://www.projet-voltaire.fr

Changement de nom : une Colombienne se nomme comme l’alphabet


Pensez-vous que le fait d’avoir un nom qui est toutes les lettres d’alphabet peut briser des tabous ? Qu’avoir un tel nom peut se définir comme personne ? Bon, elle est adulte, et elle l’a choisi. Pour ma part, un prénom  »normal’ fait parti de ce que nous sommes et un nom de famille d’ou l’on vient
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Changement de nom : une Colombienne se nomme comme l’alphabet

 

INSOLITE – Cette femme s’appelle désormais ABCDEFG HIJKLMN OPQRST UVWXYZ. Oui oui, comme l’alphabet. C’est une Colombienne de 36 ans vivant à Bogota et elle a passé un an à se battre contre son gouvernement pour changer de nom et de prénom.

Ladyzunga Cyborg, de son nom précédent, voulait un patronyme encore plus compliqué à prononcer. Alors, quoi de mieux qu’un nom incluant les 26 lettres de l’alphabet, pour cette enseignante en photographie et arts visuel à l’université, constamment à la recherche d’originalité?

Elle a entamé les procédures administratives le 31 décembre 2012, et a essuyé une dizaine de refus. Mais, à force de volonté et d’arguments de poids, textes de loi colombiens à l’appui, elle a finalement reçu sa carte d’identité officielle un an plus tard:

Maintes fois, ses requêtes ont été rejetées par l’État civil du pays, qui n’a d’abord pas accepté de reconnaître ABCDEFG HIJKLMN OPQRST UVWXYZ comme un nom à part entière.

Pourtant, en Colombie, aucune restriction n’existe dans ce domaine. Il n’empêche que régulièrement, celle-ci entendait les notaires publics lui rétorquer:

« Quelle langue est-ce? » ou, « Ce n’est pas un nom de famille », comme elle l’explique sur le site colombienLas2orillas

« Je voulais apporter un élément de surprise »

Parce qu’elle a constamment besoin de se « redéfinir elle-même », Ladyzunga Cyborg a cherché un nom sans homonyme en Colombie et dans le monde entier. Avec ABCDEFG HIJKLMN OPQRST UVWXYZ comme patronyme, elle peut être sûre et certaine de ne pas en croiser.

« J’ai changé de nom pour que les gens ne sachent pas que c’est moi. Pas parce que ça me dérangeait, mais je voulais toujours apporter un élément de surprise », justifie-t-elle.

Dans le Telegraph, Daniel Molano, de l’Etat Civil Colombien explique que « si un notaire public avait refusé de modifier son nom dans le registre civil, il aurait rompu ses obligations de travail ». « Normalement, peu importe à quel point il est inhabituel, le changement de prénom est quelque chose que l’on devrait toujours permettre », affirme-t-il.

Décrite par le site colombien comme une adepte du BDSM, l’ex-Ladyzunga, est aussi DJ et designer de vêtement.

« Son obsession? Briser les tabous », « la transgression? Sa norme » et son prénom, « tous les prénoms à la fois », écrit Las2orillas.

http://www.huffingtonpost.fr/

France : Nutella et Fraise, des prénoms indigestes


Est-ce enfreindre le droit de choisir le nom d’un enfant quand cela risque de faire sa vie un cauchemar ? Le prénom d’un enfant sera peut-être toujours sujet à un moment donné de moqueries, mais c’est une responsabilité des parents à ne pas faire n’importe quoi.
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Nutella et Fraise, des prénoms indigestes

 

Nutella et Fraise, des prénoms indigestes

Crédit photo : gracieuseté

«Nutella», «Fraise»: un tribunal du nord de la France a rejeté ces dernières semaines l’attribution de ces prénoms insolites à des nouveaux-nés, estimant qu’ils portaient atteinte aux intérêts de l’enfant, a-t-on appris lundi de source judiciaire.

C’est un responsable de l’état-civil qui a alerté la justice lorsqu’un couple a voulu baptiser son enfant né le 24 septembre du nom de la célèbre pâte à tartiner à la noisette et au cacao, a-t-on appris auprès du parquet de Valenciennes (nord).

Estimant que le prénom choisi n’était «pas conforme» à l’intérêt de l’enfant, l’officier d’état-civil a saisi le procureur de la ville pour que le prénom soit supprimé des registres, a ajouté le parquet.

Lors d’une audience à laquelle les parents n’ont pas assisté, un juge a choisi de renommer l’enfant «Ella».

Une seconde affaire a provoqué des remous lorsqu’un couple a dit vouloir prénommer sa petite fille «Fraise».

Devant l’avis contraire du même tribunal, qui a fait valoir le risque de «moqueries» découlant de ce patronyme, en citant notamment l’expression en langage populaire «ramène ta fraise» et les «répercussions néfastes» sur l’enfant, les parents ont finalement opté pour «Fraisine», un prénom ancien donné au 19e siècle en France.

http://tvanouvelles.ca/

Dans l’Amérique armée, des prénoms d’un drôle de calibre


Donner un prénom à un enfant, est une décision importante, j’aime bien les prénoms rares mais jusqu’à un certain point. Quelle idée de donner un patronyme qui a rapport aux réseaux sociaux ou pire aux armes à feu ? Même si ces patronymes ne sont pas dans les plus populaires, pour bien des Américaines, les armes à feu est presqu’un culte
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Dans l’Amérique armée, des prénoms d’un drôle de calibre

Ils sont loin d'être majoritaires, mais « Colt », « Remington » ou « Ruger » sont de plus en plus donnés aux Etats-Unis. Révélateur d'une époque ?

Ils sont loin d’être majoritaires, mais « Colt », « Remington » ou « Ruger » sont de plus en plus donnés aux Etats-Unis. Révélateur d’une époque ? | JLHOPGOOD/CC BY 2.0

Colt, Remington, Ruger. Ce n’est pas l’inventaire d’une armurerie, mais la liste de trois prénoms qui sont donnés de plus en plus fréquemment aux Etats-Unis.

Laura Wattenberg, créatrice du site BabyNameWizard, tient depuis des années des statistiques et a écrit plusieurs ouvrages sur le sujet. Elle a ainsi constaté, à partir des fichiers officiels de la Social Security, que les noms d’armes à feu avait connu une croissance exponentielle dans les maternités au cours des dernières années. Le nombre de petits Colt a par exemple augmenté de 492 % entre 2002 et 2012. La hausse pour les jeunes Remington a explosé de 360 %. Quant aux Ruger, le premier fabricant d’armes aux Etats-Unis, le chiffre atteint les 513 %, leader oblige.

Pour être tout à fait honnête, ces prénoms, malgré cette hausse vertigineuse, restent donnés dans de très faibles proportions. On ne compte qu’un petit millier de Colt, 666 Remington et 118 Ruger. Autant dire une goutte d’eau (ou de sang) par rapport aux quatre millions de naissances qui ont lieu chaque année aux Etats-Unis. Pas franchement de quoi venir troubler la hiérarchie des prénoms les plus donnés, qui étaient en 2012, toujours selon les statistiques de la Social Security, Emma et Sophia pour les filles, et Mason, William ou Liam pour les garçons.

PETITS FACEBOOK ET RETWEETS

Le phénomène a tout de même interpellé Laura Wattenberg, qui, depuis qu’elle a commencé son recensement, en a vu pourtant passer des vertes et des pas mûres en matière de prénom. Dernièrement, des petits Facebook ou Retweets ont été ainsi enregistrés. Toutefois, les réseaux sociaux ont moins de succès que les armes en matière de prénom.

Mais dans un pays où toutes les dix-sept minutes une personne est tuée par arme à feu et qui, en 2013, a connu 236 tueries de plus de quatre victimes, donner à son enfant le nom d’un revolver ou d’une carabine ne peut être tout à fait anodin. Laura Wattenberg compare les prénoms à des « fossiles », qui peuvent en dire long sur une époque :

« Quand on regarde en arrière, dit-elle, on peut avoir une idée de quoi les gens parlaient, de leurs obsessions comme de leurs rêves. »

FAIBLE SUCCÈS POUR KALACHNIKOV

Dans ces conditions, quelle signification donner au fait que Gunner (« artilleur ») soit passé de la 739e place des patronymes les plus courants en 1999 à la 293e ? Ce prénom est même devenu plus populaire que le plus traditionnel Gunnar, à la consonance pourtant très proche. Remington, qui est à la fois, paraît-il, féminin et masculin, s’est, lui, hissé du 731e rang il y a dix ans au 421e aujourd’hui. La cote des Gauge (« calibre ») est également en forte augmentation. C’est à se demander ce que certains seraient prêts à faire pour bien armer leur enfant dans la vie. Kalachnikov n’est pas encore répertorié, pas assez made in America, sans doute.

Face à la fantaisie sans limite des parents pour choisir un prénom, l’Etat mexicain de Sonora, voisin des Etats-Unis, a, lui, préféré prendre les devants et dresser une listes de 61 prénoms interdits, parmi lesquels Burger King, Twitter, Hitler, Virgin ou encore Terminator. Colt, Remington et Ruger n’ont visiblement pas encore traversé la frontière. Mais pour combien de temps encore ?

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Top 15 des aptonymes les plus connus, quand le nom en dit long


Si vous ne savez pas ce qu’est un aptonyme en lisant ce billet, la définition sera très clair. C’est quand même étrange que ce genre de chose arrive comme si le patronyme avait pour certaines personnes une vraie destinée
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Top 15 des aptonymes les plus connus, quand le nom en dit long

 

aptonyme

Source photo : knowtex

Saviez-vous qu’il y a un nom pour tout ?

Quand vous entendez qu’un footballeur s’appelle Pied et qu’un viticulteur s’appelle Pinard, vous vous dites que c’est un drôle de hasard, mais c’est bien plus que ça, c’est un aptonyme. Un aptonyme, ou charactonym en anglais, c’est quand le patronyme d’une personne correspond de manière troublante à son métier ou son activité. Alors c’est vrai qu’on ne doit pas juger un livre à sa couverture mais pour le coup…

  1. Marc Dufumier – agronome à AgroParisTech
  2. Jérémy Pied – footballeur professionnel
  3. Maxime Pinard – viticulteur sur l’ile d’Oléron
  4. Joao Pippi Salle – urologue canadien
  5. Pierre Plouffe – champion du monde de ski nautique
  6. Marco Velo – cycliste professionnel
  7. Mickaël Gelabale – joueur de basket-ball français
  8. David Mélé – joueur de rugby (demi de mêlée)
  9. Yannick Soulié – podologue à Cestas
  10. Chantal Armagnac – œnologue spécialiste de l’Armagnac
  11. Édith Cresson – ministre de l’agriculture
  12. Bertrand Cantat – chanteur
  13. Thierry Le Luron – humoriste
  14. Benjamin Millepied – danseur
  15. Fabien Pelous – joueur de rugby

Ce top a été écrit par Bernard Liste et Jean-Pierre Toppdisse.

Source : Wikipédia

http://www.topito.com/

Le saviez-vous ► Expression : Avoir un nom à coucher dehors


Avec les gens qui voyagent ou qui s’installent dans des pays adoptif, il n’est pas rare d’avoir des noms difficile a prononcer. Mais il fut un temps qu’avoir un nom étranglés étaient des exclus
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Avoir un nom à coucher dehors 

 

Avoir un nom très difficile à prononcer et/ou à retenir.

Aujourd’hui, que vous vous appeliez Andreszjw Kraszwieskichigawa ou Hildegarde von Geschwätzschwarzwaldzahnartz, on vous accepte à l’hôtel sans aucune difficulté.

Mais autrefois, au Moyen Âge et bien après, en ces temps reculés où les sirènes des patrouilles de police ne résonnaient pas encore, où il était impossible de mettre deux litres de super dans sa mobylette (à condition d’en avoir inventé une) et où les brigands troussaient la gueuse et détroussaient le gueux, les aubergistes étaient d’un naturel extrêmement méfiant.

Une fois la nuit tombée, pour se faire admettre dans une auberge, il fallait montrer patte blanche, c’est-à-dire d’abord énoncer son patronyme. Et celui qui n’avait pas un nom très ‘chrétien’ avait de fortes chances de se voir éconduire et de devoir passer son chemin ou coucher à l’écurie.

(Ensuite, une fois admis, la tenue vestimentaire et la noblesse du nom avaient leur importance pour l’affectation des plus belles ou plus inconfortables chambres)

Quand on sait que les auberges étaient nettement moins répandues que les hôtels ou motels aujourd’hui et qu’il y avait de très faibles probabilités de pouvoir se faire prendre en stop pour tenter de se faire accepter au suivant, celui ayant un nom à coucher dehors avait intérêt à avoir de quoi bien se couvrir pour passer la nuit.

http://www.expressio.fr

Le Saviez-Vous ► Madame, Mademoiselle … Ce n’est pas tendance


Madame ou mademoiselle … Mieux vaut dire madame, pour ne pas tenir compte du statut matrimonial .. mais veuve, divorcé, épouse de .. alors que l’homme demeure monsieur .. était nettement discriminatoire .. Bref a travers les années ont peut voir toutes l’évolution qui a amener a madame  et voir même la suppression dans certains documents officiels.. et que la femme garde son nom de famille même après le mariage
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Madame, Mademoiselle … Ce n’est pas tendance

Historique

Ma-dame est un terme du Moyen-Age, et correspond à Mon-sieur, Monseigneur ou Messire, termes équivalents apparus à différentes époques mais de même étymologie.

Ma-demoiselle vient du bas-latin « dominicella », diminutif de « domina » (maîtresse de maison, qui a donné « dame »). « Mademoiselle » est ainsi un diminutif de « Madame », ce qui revient à dire « Madamette ».

Jusqu’au XVIIIe siècle, la distinction entre « Madame » et Mademoiselle » n’est pas le mariage mais le statut social, « Madame » étant une femme de la haute noblesse, titrée et « Mademoiselle » étant une femme de la petite noblesse, non titrée (mariées ou non).

À partir du XVIIIe siècle, le terme « demoiselle » est associé au statut marital, désignant la femme comme vierge et « à marier ». L’équivalent mon-damoiseau est tombé en désuétude.

Le code Napoléon de 1804 prévoit que les femmes ne s’émancipent plus par le mariage et demeurent « mineures » à vie, privées de droits civils comme les enfants. Elles passent de la tutelle de leur père (demoiselle) à celle de leur mari (dame). Depuis 1938 et l’abrogation du Code Napoléon, toute femme, à sa majorité, devrait être nommée « dame » et non plus « demoiselle ».

Et ailleurs ?

La distinction madame/mademoiselle n’existe pas ou bien est tombée en désuétude dans beaucoup de pays (Etats-Unis, Allemagne, Portugal, Danemark…). Au Québec, ce terme témoigne d’une pensée si archaïque qu’appeler une femme « mademoiselle » est très très mal perçu.

Le « Mademoiselle » des actrices

Certaines actrices se font appeler « mademoiselle ». Au-delà d’une appellation jugée plus flatteuse, il s’agit en fait d’une tradition qui remonte au XVIIe siècle. Les actrices n’avaient pas le droit de se marier religieusement – le mariage civil n’existait pas – car l’Eglise excommuniait les actrices, jugeant ce métier de « mauvaise vie ».

Le nom de naissance

La loi du 6 fructidor an II (23 août 1794), toujours en vigueur, dispose qu’ « aucun citoyen ne pourra porter de nom  ou de prénom autres que ceux exprimés dans son acte de naissance ».Le seul nom reconnu officiellement pour les femmes comme pour les hommes est donc le nom attribué à la naissance. Les documents d’identité, les actes officiels ainsi que les dossiers administratifs doivent donc être établis à ce nom. On a longtemps parlé de « patronyme », puisqu’il s’agissait du nom transmis par le père, mais on parle aujourd’hui de « nom de famille », puisque les parents peuvent choisir de transmettre le nom du père, le nom de la mère, ou les deux noms accolés, et dans l’ordre de leur choix.

Le nom d’usage

Chaque conjoint dans le cadre du mariage peut prendre le nom de son époux, mais il s’agit d’un nom d’usage. Aujourd’hui, un homme marié peut également prendre le nom de son épouse en nom d’usage, mais on ne parle pas pour autant dans le langage ou dans les formulaires administratifs de « nom de jeune homme ». Il n’y a donc aucune raison d’appeler le nom de naissance d’une femme « nom de jeune fille », puisque il s’agit non pas d’un nom temporaire, qu’elle porterait pendant sa jeunesse, jusqu’au mariage,  mais de son seul véritable nom.  Une circulaire du Premier ministre du 4 novembre 1987 « relative à la mise en oeuvre des dispositions applicables au nom d’usage » prévoit d’ailleurs la substitution de la rubrique « nom d’époux » par une rubrique « nom d’usage ».

Madame/Mademoiselle en quelques dates

1967 : Circulaire FP n° 900 du 22 septembre 1967 :les mères célibataires peuvent se faire appeler Madame.

1970 : Circulaire du 29 septembre 1970 relative à la suppression des mentions « Madame veuve X » et « Madame Y épouse divorcée de Z »: élimination de toutes mentions susceptibles d’être discriminatoires ou indiscrètes.

1972 : Décision du garde des sceaux autorisant explicitement toute femme de plus de vingt et un an, mariée ou non, à être appelée « madame ».

1974 : Circulaire FP n° 1172 du 3 décembre 1974 relative à la suppression des mentions telles que « Veuve X », « Épouse divorcée Y », « Mademoiselle A », dans les correspondances administratives adressées aux femmes.

1983 : Question écrite au Sénat n°5128 du 3 mars 1983 établissant le statut des appellations des femmes : aucun texte juridique ne codifie les appellations « madame » et « mademoiselle » et l’existence de deux termes pour désigner les femmes par leur statut matrimonial constitue une discrimination sexiste. Il incombe aux intéressées de choisir leur civilité. Aucun texte ne prévoit non plus que le mariage emporte changement de nom des époux. L’apposition des mentions « épouse », « divorcée » ou « veuve », suivie du nom du conjoint est contraire à la loi.

1986 : Circulaire du 26 juin 1986 : l’homme marié peut avoir le droit d’user du nom de sa conjointe par adjonction à son patronyme. En revanche la substitution n’est pas autorisée (alors qu’elle est tolérée, même si elle est illégale, pour la femme mariée).

2005 : Question écrite au Sénat du 3 novembre 2005 : demande réitérée de retirer la mention à la distinction « Madame », « Mademoiselle », « Monsieur » dans les documents et formulaires officiels, dans la mesure où la mention du sexe apparaît suffisante et que ces civilités ne relèvent pas de l’état civil.

2006: Question écrite au Sénat n°24509, sur la persistance dans les documents et logiciels administratifs d’une appellation différenciée pour les femmes, discriminatoire en ce qu’elle opère une distinction de statut pour les femmes en fonction de l’organisation de leur vie privée, ce qui n’est pas le cas pour les hommes qui sont nommés d’un nom générique « monsieur » indépendamment de leur vie privée. Confirmation du garde des sceaux que ces appellations discriminatoires ne reposent sur aucune disposition législative ou réglementaire. Ne constituant pas un élément de l’état civil, elles ne peuvent être imposées.

2011 : Question écrite au Sénat, n°19749 du 4 août 2011: le sujet a été maintes fois évoqué au cours des trente dernières années, et cette discrimination a été condamnée dans pas moins trois circulaires ministérielles (circulaires FP 900 de 1967, FP 1172 de 1974, circulaire CNAF n° 1028 – 410 de 1978).Il faut mettre un terme à ce débat et à une situation discriminatoire.

http://madameoumadame.fr