Des plon­geurs découvrent les restes d’un pares­seux géant dans une grotte au Belize


Un paresseux de 10 mètre de long !! C’est vraiment grand à comparer aux paresseux d’aujourd’hui. Suite à sa découverte en 2014, les chercheurs croient qu’il pouvait s’adapter à des conditions difficiles pour se nourrir. Sa disparition ne serait pas du aux changements climatiques, mais plutôt par la chasse. C’était probablement le yéti à l’époque préhistorique 😉
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Des plon­geurs découvrent les restes d’un pares­seux géant dans une grotte au Belize

 

Crédits : Lucero/Valley of Peace Archaeo­logy

par  Laura Boudoux

 

Il y a 27 000 ans, les pares­seux n’étaient pas des petits mammi­fères se déplaçant d’arbre en arbre avec une infi­nie lenteur, mais des animaux géants pouvant mesu­rer jusqu’à six mètres.

Dans une grotte sous-marine, au Belize, des plon­geurs ont retrouvé les restes d’un de ces pares­seux préhis­to­riques, qui était proba­ble­ment plus lourd qu’un éléphant, rapporte Busi­ness Insi­der. C’est à 21 mètres sous la surface de l’eau que les plon­geurs ont décou­vert une dent de 10 centi­mètres, ainsi que des os de bras et de jambe.

Ces restes ont en fait été exca­vés en 2014, mais une nouvelle étude publiée dans Science Advances montre que ces pares­seux possé­daient en plus des facul­tés d’adap­ta­tion impres­sion­nantes. Après l’ana­lyse de la dent, les scien­ti­fiques ont en effet pu conclure que le mammi­fère géant chan­geait son régime alimen­taire en fonc­tion des saisons, ce qui lui a permis de survivre plus faci­le­ment et plus long­temps dans un envi­ron­ne­ment hostile.

Une adap­ta­bi­lité qui pousse les cher­cheurs à penser que l’ex­tinc­tion des pares­seux géants n’a pas été causée par un chan­ge­ment clima­tique brutal, mais par la chasse.

« L’un des facteurs poten­tiels de leur dispa­ri­tion est l’ar­ri­vée des humains, il y a entre 12 000 et 13 000 ans », date ainsi Lisa Lucero, l’au­teure prin­ci­pale de l’étude.

Les scien­ti­fiques devraient plon­ger de nouveau dans cette grotte sous-marine en 2019, pour exca­ver d’autres os et fossiles.

Source : Busi­ness Insi­der

https://www.ulyces.co

L’humain chassait bel et bien les paresseux géants


Le paresseux géant vivait il y a 12 millions d’années, il était comme ses cousins lointains, les paresseux d’aujourd’hui, des herbivores. Grâce a des empreintes fossilisées, les scientifiques peuvent affirmer que l’homme chassait ces bêtes. On croit aussi qu’à la dernière glaciation, les hommes on participer à la disparition des paresseux géants tout comme les mammouths, les tigres à dents de sabre et lions américains
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L’humain chassait bel et bien les paresseux géants

 

Représentation artistique d'un groupe d'humains chassant un paresseux géant.

Représentation artistique d’un groupe d’humains chassant un paresseux géant.  Photo : Université Bournemouth/Alex McClelland

Scène préhistorique : quelque part, il y a environ 12 000 ans, un paresseux géant d’Amérique du Nord, une bête poilue de la taille d’un éléphant, est suivi par un groupe de chasseurs puis, se sachant traqué, il se redresse sur ses pattes arrière pour, du haut de ses deux mètres, tenter de se défendre avec ses griffes géantes et pointues.

Un texte d’Alain Labelle

Voilà la reconstitution d’un événement de prédation de quelques minutes qui s’est déroulé il y a des milliers d’années près d’un lac du Nouveau-Mexique. Cette reconstitution est rendue possible grâce à la mise au jour d’une série d’empreintes fossilisées appartenant à un paresseux géant et à des humains.

Préservées pendant des millénaires, ces empreintes sont les toutes premières pistes qui placent des chasseurs humains en action contre ces grosses proies.

Les empreintes découvertes au Nouveau-Mexique.

Les empreintes découvertes au Nouveau-Mexique.  Photo : Université Bournemouth/Matthew Bennett

Elles ont été découvertes au parc national White Sands National Monument.

Malgré leur physique imposant, les paresseux géants étaient herbivores. Leurs griffes n’étaient pas adaptées à la prédation, mais plutôt à la préhension nécessaire à la cueillette de fruits et de feuilles d’arbres.

Il n’est pas rare de trouver des empreintes de paresseux géants, mais celles-ci sont particulièrement intéressantes, puisqu’elles sont accompagnées de traces humaines.

Il y en a au moins une dizaine au même endroit.

Dans certains cas, les pas humains se trouvent à l’intérieur même de celles des paresseux (voir photo).

Une empreinte humaine dans une empreinte d'un paresseux géant.

Une empreinte humaine dans une empreinte d’un paresseux géant.  Photo : Université Bournemouth/Matthew Bennett

Un travail de détective

C’est en analysant la scène que le Pr Matthew Bennett de l’Université Bournemouth et ses collègues ont compris ce qui s’était passé à l’époque à cet endroit.

J’ai tranquillement compris ce qui s’était passé ici il y a des milliers d’années.

Matthew Bennett

Cette scène indique en fait, selon lui, l’action d’une poursuite associée à une prédation.

Représentation artistique d'un paresseux géant.

Représentation artistique d’un paresseux géant Photo : iStock

Les chercheurs estiment que si cet animal géant avait suivi des humains, la plus grande empreinte aurait détruit la plus petite, ce qui n’est pas le cas.

Si les chasseurs marchaient dans d’anciennes pistes d’un paresseux, leurs pieds n’auraient pas créé les mêmes motifs dans les sédiments.

Des humains et des disparitions

Cette mise au jour donne également de la crédibilité à la théorie selon laquelle, lors du déclin de la dernière période glaciaire, les humains ont pu jouer un grand rôle dans l’extinction de ces créatures et d’autres mammifères géants comme les mammouths et les mastodontes.

En fait, ils ont tous disparu au moment où les populations humaines s’étendaient en Amérique du Nord.

Quatre espèces de paresseux géants ont vécu en Amérique du Nord et sont aujourd’hui disparues.

Leurs prédateurs devaient inclure les tigres à dents de sabre (smilodon) et les lions américains.

Ils sont des cousins éloignés des paresseux arboricoles qui vivent actuellement dans les forêts de l’Amérique centrale et de l’Amérique du Sud.

Ainsi, toutes les preuves indiquent que les chasseurs suivaient un animal qui se trouvait devant eux.

 

Un paresseux dans une forêt du Costa Rica.

Un paresseux dans une forêt du Costa Rica Photo : iStock

Le détail de ces travaux est publié dans la revue Science Advances.

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