L’anxiété: quand trop est pire que pas assez


L’anxiété est importante pour notre survie. Elle permet d’aiguiser nos sens pour réagir en cas de danger. Cependant, il arrive que l’anxiété devienne un handicap sérieux qui demande l’aide médicale.
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L’anxiété: quand trop est pire que pas assez

 

Toute cette mise en alerte de nos systèmes sensoriels et moteurs est essentielle à notre protection. Une personne moins consciente du danger pourrait devenir une victime.

KAIPONG VIA GETTY IMAGES

Lorsque l’anxiété hypothèque trop la qualité de vie, il faut songer à consulter.

Jacques Beaulieu
Communicateur scientifique

Toute cette mise en alerte de nos systèmes sensoriels et moteurs est essentielle à notre protection. Une personne moins consciente du danger pourrait devenir une victime.

L’anxiété est une attitude développée durant l’évolution humaine pour assurer la survie de l’humanité. Une certaine anxiété va éveiller nos sens et les placer dans un état d’alerte bien souvent salutaire.

Par exemple, lorsque nous circulons aux abords de routes achalandées, nos sens doivent rester en éveil afin de percevoir les sons des automobiles qui viennent dans toutes les directions. Nos yeux sont aussi sollicités, afin de bien identifier la menace éventuelle d’un véhicule qui passerait trop près et risquerait de vous happer. Nos nerfs sensitifs percevront plus efficacement les vibrations du sol vous annonçant la venue d’un véhicule et sa distance.

Toute cette mise en alerte de nos systèmes sensoriels et moteurs est essentielle à notre protection. Une personne moins consciente du danger pourrait devenir une victime. Par exemple, un enfant qui joue au ballon. Son ballon rebondit vers la rue et, ne pensant qu’à le récupérer, il s’élance sans attention à sa poursuite et se fait frapper. Une certaine anxiété est donc salutaire.

Quand trop, c’est trop

Mais trop d’anxiété ou une anxiété sans raison valable sont tout aussi dommageables. Si quelqu’un en arrive à avoir tellement peur de traverser une rue qu’il ne sort plus, il y a un problème. L’évaluation du danger (traverser une rue) est ici exagérée et la conséquence (rester à la maison) est démesurée par rapport à la menace réelle.

Une anxiété mal évaluée peut donner naissance à bien des désordres de comportement. Nous en examinerons ici certains.

1- L’attaque de panique

Calmement assis dans votre fauteuil en train de lire, le téléphone sonne. Soudainement, votre cœur se met à battre rapidement, vous suez, vous tremblez, vous avez l’impression d’être à court de souffle, vous vous sentez très inconfortable et nauséeux.

Ces symptômes peuvent être ceux d’une attaque de panique. Certains éprouveront aussi l’impression d’être surexcités, instables, illuminés ou sur le point de s’évanouir. Pour d’autres, l’anxiété est telle qu’ils en éprouvent la peur de mourir, de devenir fou ou de perdre le contrôle.

Comme vous voyez, la liste des symptômes possibles est longue. Comme notre but n’est pas ici de porter un diagnostic, nous l’avons volontairement écourtée. Et il y a un danger à s’autodiagnostiquer. Ainsi, la première énumération des symptômes (accélération du rythme cardiaque, se sentir à bout de souffle, inconfortable et nauséeux) pourrait aussi convenir à un début de crise cardiaque.

Avant de conclure à la crise de panique, le spécialiste aura évalué toutes ces possibilités.

2- L’agoraphobie

Agoraphobie vient de deux mots en langue grecque antique: Agora qui était une place publique importante à Athènes en Grèce et phobia, qui signifie peur. L’agoraphobie est donc la peur de se retrouver dans une place publique.

La personne atteinte ressentira une peur de se trouver dans un endroit public quelconque ou peur de ne pouvoir s’en retirer à sa guise. Par exemple, elle pourra se sentir très mal à l’idée d’aller au cinéma, une salle où, en principe, on doit attendre la fin du film pour sortir.

3- Les attaques de paniques sans agoraphobie

Certaines personnes peuvent ressentir des attaques de panique sans pour autant avoir des problèmes d’agoraphobie. Un téléphone qui sonne, quelqu’un qui frappe à la porte ou simplement la peur de subir une attaque de panique représentent des facteurs qui, chez certains, vont provoquer le déclenchement de la crise.

4- Les attaques de paniques avec agoraphobie

D’autres personnes souffrant d’agoraphobie connaîtront une attaque de panique dans un lieu public. La crainte de revivre une telle attaque dans des circonstances semblables contribuera à augmenter leur agoraphobie.

Lorsque cette dernière devient un frein à une vie normale, il convient de consulter. La bonne nouvelle: ça se traite et les résultats sont des plus encourageants. Du tiers à la moitié des personnes qui ressentent des désordres liés à la panique vont aussi souffrir d’agoraphobie.

5- Les phobies spécifiques

Ici, sont inclues toutes les phobies (peur) des animaux (peur des chiens, des chats, etc.), des insectes (ex.: peur des araignées ou arachnophobie), peur du sang ou des blessures, peur du tonnerre, des éclairs, peur des hauteurs, peur de certains endroits spécifiques: ponts, tunnels, ascenseurs, avions, etc.

La phobie peut se manifester en présence de l’élément stressant, comme en présence du chien, pour quelqu’un qui a cette phobie. Mais elle peut tout aussi bien se présenter dès que la personne pensera qu’elle sera éventuellement en présence du chien.

Ainsi, certaines personnes en viendront à ne plus sortir de peur de rencontrer un chien, une araignée, un chat, ou autre.

6- Les phobies sociales

Ces phobies se caractérisent lorsqu’une personne craint de se voir ridiculiser en public. Ceux qui sont atteints de cette phobie craignent par-dessus tout d’être jugés par les autres comme étant faibles, anxieux, fous ou stupides. Ils craindront qu’on voie leurs mains trembler.

Souvent ces gens refuseront de manger, de boire, de parler dans un endroit public par crainte de se voir jugés par les gens autour d’eux.

7- Les troubles obsessifs compulsifs (TOC)

Les TOC sont de mieux en mieux connus. Plusieurs exemples peuvent illustrer ce trouble. Il pourra s’agir de l’obsession d’avoir les mains propres. Ou celle de s’assurer d’avoir éteint toutes les lumières avant de quitter la maison.

Certaines personnes pourront refaire 10 fois, 20 fois le tour complet de la maison avant d’accepter tant bien que mal de partir. Les obsessions les plus répandues sont celles reliées à l’hygiène (peur d’être contaminé), les doutes répétitifs (peur d’avoir oublié de verrouiller les portes, fermer les lumières, peur d’avoir heurter un piéton lors d’une balade en auto, etc.), le besoin d’un ordre rigoureux (les objets doivent être placés de telle ou telle façon), la peur de perdre le contrôle et se mettre à hurler des insanités dans des lieux publics, la peur de fixer son esprit dans des images de pornographie.

Pour éviter ces situations, certains développeront des rituels comme se mettre à compter à rebours de 200 à 100 par saut de 3, répéter mentalement des suites de mots du dictionnaire, etc. Les troubles obsessifs compulsifs peuvent devenir un handicap grave à une vie normale. La personne atteinte se doit de consulter. Ici encore, les thérapies offrent de bons résultats.

8- Les stress post-traumatiques

L’image classique du stress post-traumatique est le soldat de retour d’une guerre sanglante et meurtrière. Lorsqu’il rencontre un stimulus semblable à celui vécu en guerre, il se retrouve sous le choc comme s’il se retrouvait dans sa tranchée voyant ses copains mourir.

Par exemple, le son d’une sirène pourra le replonger dans le même état de détresse psychologique qu’il vivait en temps de guerre. D’autres circonstances peuvent donner lieu à des chocs post-traumatiques.

Par exemple, une personne qui a vécu un arrêt cardiaque pourra vivre une grande anxiété ou une crise de panique si un stimulus lui rappelle un événement se rapprochant de la crise cardiaque. Le stress post-traumatique peut se manifester immédiatement après le traumatisme, il peut s’étendre sur une longue période après le traumatisme ou encore il peut apparaître beaucoup plus longtemps après le traumatisme. Ici encore, lorsqu’il hypothèque trop la qualité de vie, il faut songer à consulter.

En somme, lorsque l’anxiété semble un problème, mieux vaut consulter.


Ce texte a été extrait et adapté du livre Stress et anxiété, votre guide de survie, par Claude Bélanger et Jacques Beaulieu, éditions La Semaine

https://quebec.huffingtonpost.ca

Malade d’être malade


Il existe beaucoup de maladie qui ont des symptômes similaires. Il y a des gens qui ont tellement peur d’être malade, qu’ils croient avoir des symptômes des pires maladies, même si après examen médical tout semble normal. Inventent-ils vraiment ou bien leur problème est réel ? C’est personnes ont vraiment besoin d’aide, car ils s’isolent souvent et leur vie est assez compliqué si en plus ils ont des phobies en rapport avec la santé
Heureusement, au pays, il existe des thérapies et des groupes d’entraide.
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Malade d’être malade

 

Jade Gauthier passe un nombre incalculable d'heures à... (PHOTO ANDRÉ PICHETTE, LA PRESSE)

Jade Gauthier passe un nombre incalculable d’heures à lire sur les maladies sur son téléphone.

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JANIE GOSSELIN

La Presse

La peur d’être malades les empêche de vivre. Au point, parfois, de leur donner envie de mourir. Si la crainte de la maladie est normale, et même saine, elle peut devenir un trouble mental envahissant. Témoignages sur des difficultés qui n’ont rien d’imaginaire.

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Danielle Moulin

PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

Radiographies, tests d’urine, prises de sang, tests de selles, gastroscopie: au fil des ans, Danielle Moulin a passé de nombreux examens médicaux. Résultat: rien d’anormal

«Je me disais: ils ont manqué un cours à l’université, ça ne se peut pas», dit la femme de 56 ans.

C’est que sa douleur au ventre était si vive qu’elle la «pliait en deux». Son coeur s’emballait. Même l’eau lui donnait l’impression de brûler son estomac. Elle était convaincue d’être gravement malade.

Son anxiété est devenue envahissante lorsqu’elle était dans la vingtaine.

En riant, la volubile retraitée s’identifie comme «all-dressed»: elle a souffert au cours de sa vie de troubles paniques, d’agoraphobie, d’hypocondrie, de claustrophobie… notamment.

Pendant longtemps, elle a évité les endroits où l’ambulance ne pourrait pas l’atteindre rapidement. L’autoroute Métropolitaine, les ascenseurs. Elle s’est confinée à un périmètre de Montréal bien défini, à proximité des hôpitaux.

L’hypocondrie

En 2013, avec la cinquième édition du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, l’Association américaine de psychiatrie a revu sa façon d’évaluer différents troubles. La catégorie remaniée de «troubles à symptomatologie somatique ou apparentés» met l’accent sur les préoccupations ou comportements excessifs d’une personne face à la maladie. Le terme «hypocondrie», jugé péjoratif, a disparu. Le nombre de critères a été réduit.

Il est trop tôt pour savoir si ces changements ont entraîné une hausse du nombre de cas diagnostiqués, comme des critiques l’appréhendent.

On estimait à moins de 1% le nombre d’hypocondriaques, alors que la catégorie plus vaste de «trouble somatoforme» aurait touché environ 19 % des gens.

«Donc on peut penser que c’est probablement intermédiaire, autour de 7%», dit la Dre Judith Brouillette, psychiatre et chercheuse au département de psychosomatique de l’Institut de cardiologie de Montréal, soulignant l’absence d’études récentes.

Pression sur le système médical

La pression est tout de même importante sur le système médical. Une étude publiée en 2010 dans le General Hospital Psychiatry estimait que 40% des patients consultant un médecin pour des palpitations souffraient en fait d’un trouble anxio-dépressif. Les gens avec un trouble anxieux utilisent environ deux fois plus les soins de santé que les autres.

«Deux fois plus de visites, c’est plus de sous, plus d’investigations», note la Dre Brouillette.

Elle souligne qu’il est difficile pour un médecin de ne rien faire, même s’il «vaudrait mieux traiter de façon proportionnelle au risque, pour le bien-être du patient et du système».

C’est d’autant plus problématique lorsque les patients consultent différents médecins.

«L’hypocondrie est une maladie du doute : la personne a besoin de chercher une autre source pour se rassurer», dit Frédéric Langlois, directeur du département de psychologie à l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), qui distingue ceux qu’on appelle encore couramment les hypocondriaques, qui sont persuadés d’être gravement malades, des autres ayant une crainte moins intense.

«C’est comme une drogue: la personne consulte et ça apporte une baisse de l’anxiété momentanément.»  Frédéric Langlois, directeur du département de psychologie à l’UQTR

Les médecins de famille et la psychothérapie sont la clé, selon lui. « Il faut que la personne ait un seul médecin et qu’il détermine à partir de quand c’est urgent, qu’il y ait une entente pour dire : « OK, on va attendre trois semaines et voir avant de passer à la prochaine étape. » »

Groupes de soutien

Il existe des organismes de soutien pour les gens anxieux, tous troubles confondus. C’est grâce à Phobies-Zéro, où elle a mis les pieds pour la première fois en 2002, en plus d’une démarche en psychothérapie et beaucoup de travail sur elle-même, que Danielle Moulin a pris du mieux.

Phobies-Zéro offre une ligne d’aide et des rencontres de groupe, où les proches sont bienvenus.

« Souvent, il y a de l’impuissance par rapport à la personne qui en souffre, les gens ont du mal à saisir le pourquoi », explique Debbie Lyons, coordonnatrice au développement à l’organisme.

Bruno Collard, directeur clinique de Revivre, précise que les services offerts par des organismes comme le sien – ateliers, ligne de soutien – ne « remplacent pas une aide médicale ou la psychothérapie ». Ils peuvent toutefois aider les gens à « se doter de stratégies ».

Danielle Moulin insiste : il y a «moyen de s’en sortir». «Je ne suis pas un trouble anxieux, je suis un être humain qui a des troubles anxieux», illustre-t-elle en agitant un éventail la proclamant fan no1 de Céline Dion.

Qu’elle est allée voir deux fois à Las Vegas, bien loin de son périmètre d’autrefois.

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Émélie Hébert Poulin

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Plutôt mourir que vomir

Émélie Hébert Poulin est sortie de chez elle trois fois entre novembre et fin mars. «C’est le temps de la gastro», explique-t-elle.

La femme de 31 ans a la phobie de vomir et de voir quelqu’un vomir.

Si cette peur est assez commune, l’émétophobie peut devenir aliénante.

La jeune entrepreneure a perdu des emplois en raison de son absentéisme. Elle retarde le projet d’avoir des enfants. Elle refuse de prendre des médicaments si les risques de vomir sont trop élevés. Elle craint d’avoir une maladie comme le cancer : faire de la chimiothérapie, avec ses effets secondaires, n’est pas envisageable.

Elle ressent ce malaise depuis l’enfance. Mais dans les dernières années, il est devenu de plus en plus envahissant.

Au plus fort de son trouble, en 2013-2014, elle estime avoir perdu environ 130 lb. La nourriture ne passait pas.

Elle a reçu un diagnostic d’anorexie. Même si elle n’était pas d’accord avec cette conclusion, elle a fini par accepter un traitement dans une clinique spécialisée en troubles alimentaires pour se remettre à manger.

Elle dit avoir «cogné à toutes les portes» pour trouver de l’aide. «Je me suis présentée énormément de fois à l’hôpital. Il y a des soirées où j’en visitais plusieurs, j’étais épuisée, confie-t-elle dans une entrevue par Skype – pour des raisons pratiques, même si elle admet que la rencontre en personne d’abord convenue aurait été anxiogène. J’étais très frustrée, je me disais : comment ça se fait qu’ils ne peuvent pas me prendre en charge ? Ils me disaient : ce n’est pas grave, vomir.»

Suicidaire, elle a déjà appelé le 9-1-1.

«J’étais sûre que j’allais vomir, je leur ai demandé d’envoyer quelqu’un, j’allais me tuer. Les ambulanciers et des policiers sont venus.» – Émélie Hébert Poulin

Le psychiatre absent, elle est rentrée chez elle. La nausée partie, la crise était passée. Mais sa voix reflète toujours colère et étonnement d’avoir été « laissée sans surveillance », malgré ses idées sombres.

Émélie Hébert Poulin a souvent eu l’impression d’être traitée différemment en raison de son historique médical.

«Quand tu as une maladie mentale et que tu te présentes aux urgences, tout est lié à ta maladie mentale…», déplore-t-elle.

 Ses pierres aux reins ont déjà été confondues avec un trouble panique, dit-elle.

Il est parfois difficile pour les médecins de départager les symptômes de santé mentale et de santé physique.

«C’est sûr qu’à un moment donné, ces gens [qui ont peur d’être malades] vont mourir», dit la psychiatre Judith Brouillette, pour expliquer que même les gens anxieux par rapport à la maladie peuvent avoir des maux causés par une réelle affection. Et l’inverse est aussi vrai.

Émélie Hébert Poulin offre maintenant, à travers le site internet de son entreprise Visages de la santé mentale (VDSM), témoignages et information pour aider d’autres personnes et combattre la stigmatisation. Le premier salon VDSM a eu lieu l’an dernier à Laval.

Grâce à une combinaison de médication, de psychothérapie à distance et de moyens alternatifs, elle apprend peu à peu à gérer ses troubles.

«L’anxiété, c’est beaucoup une job de reprogrammation du cerveau», dit-elle.

Avec l’hiver et les maux qui lui sont associés terminés, elle recommence à sortir.

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Jade Gauthier

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À un clic du diagnostic

Blogues et forums sur la santé, liste des symptômes à avoir à l’oeil, tests pour s’autodiagnostiquer des maux : le web regorge d’information sur les maladies. La tendance à se tourner vers l’internet au moindre bobo a même engendré un néologisme dans le langage populaire: cybercondrie.

Comme bien des jeunes de 18 ans, Jade Gauthier ne se départit jamais de son téléphone. Elle estime s’en servir la moitié du temps pour les réseaux sociaux. Et les 50% restants? Elle lit sur des maladies.

«Si j’ai mal à la tête, sur les tempes, je regarde sur l’internet, dit l’élève en arts et lettres. C’est peut-être un cancer. Je regarde les symptômes à longueur de journée.»

Assise dans un café, les jambes croisées, elle se tord les mains et sourit nerveusement.

«Ici, je regarde les gens et j’appréhende que quelqu’un fasse une crise cardiaque, confie-t-elle. Je n’ai pas juste peur de ce qui est contagieux, j’ai autant peur pour mon corps que pour les autres.»

Jade Gauthier a reçu un diagnostic de trouble de l’anxiété généralisée et de trouble d’adaptation en février dernier.

La préoccupation de la maladie est telle que la cégépienne évite certains lieux.

«Je ne vais pas dans les bars, les lieux publics. Je ne suis pas allée à mon après-bal, j’avais peur de voir des gens vomir.»– Jade Gauthier

Les transports collectifs sont aussi un cauchemar et elle se lave les mains fréquemment.

Une information toujours accessible

C’est  «impossible» pour la jeune femme de ne pas parcourir les listes de symptômes, maladies ou solutions préventives sur l’internet. Elle dit consulter plusieurs sites depuis sa 2eou 3e secondaire, «même quand ce n’est pas vraiment fiable, au cas où c’est vrai».

Autrefois, note le psychologue Frédéric Langlois, les gens souffrant d’hypocondrie ou de peur de la maladie cherchaient tout de même des réponses, dans les livres de médecine. Maintenant, l’information est beaucoup plus accessible, plus facilement.

«Internet, ça peut brouiller ces personnes, dit-il. Si l’hypocondriaque a peur du cancer et lit sur les effets négatifs, il va se mettre à avoir peur des traitements, ça va semer encore plus de doutes et compliquer les choses. »

Mais, selon lui, la présence de nombreux sites sur la santé ne peut pas pousser une personne vers un trouble mental sans prédispositions.

«Ça prend plusieurs ingrédients», note-t-il.

«L’internet peut être un catalyseur important de l’anxiété [en général], souligne Bruno Collard, de Revivre. Le fait d’être accroché aux réseaux sociaux, ça peut être plus anxiogène qu’apaisant. Pour certaines personnes, la solution est de diminuer ou couper la présence en ligne.»

http://www.lapresse.ca/

Panique dans la salle de bain


Un rat dans la salle de bain, l’homme décide de réagir avec l’aide son chat. Au bout de quelques secondes, il émet des cris en voyant le rat, alors que le chat paniqué veut aussi fuir et sauter dans tous les sens, mais la porte est fermer. Quand l’homme décide de s’enfuir et le chat n’hésite pas non plus de sortir malgré que par leur son maître a faillit l’écraser
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Panique dans la salle de bain

Parole d’enfant ► Crise d’adolescence


Les crises d’adolescence peuvent-ils être aussi tôt que 5 ans 😉
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 Crise d’adolescence

 

 

Maman raconte

Ana panique depuis 5 minutes
Elle essaie de contenir ta frustration en
courant ou … je sais pas mais ouf…
Soudain elle me regarde…

– Je crois que je fais ma première crise d’ado

Ana-Jézabelle, 5 ans / 13 août 2017

Des araignées sèment la panique dans un avion d’Air Transat


Cela m’a fait penser au film « Serpent à bord » qui avaient été embarquée pour tuer le témoin d’un meurtre. Si on a peur des araignées … Ce fut une mauvaise rencontre dans les airs
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Des araignées sèment la panique dans un avion d’Air Transat

 

La Phormictopus cancerides fait partie des grandes araignées que l'on retrouve en République dominicaine.

La Phormictopus cancerides fait partie des grandes araignées que l’on retrouve en République dominicaine.   PHOTO : REPTILESALIVE.COM

Des cris, des passagers debout sur leur siège et des agents de bord qui demandent aux gens de se couvrir les jambes, tout en prenant en charge une personne sous le choc. Le vol Punta Cana-Montréal n’a pas été de tout repos, le 18 avril dernier. Deux mygales, des araignées d’une taille de 10 à 20 centimètres, se promenaient dans la cabine.

Un texte de Thomas Gerbet

« L’araignée est montée sur ma jambe, j’étais en jupe », raconte Catherine Moreau, résidente de Repentigny. « C’était au moment du repas, mon mari a réussi à l’attraper avec un contenant de plastique, mais elle sortait ses pattes. Ma fille criait, elle était en état de choc ».

La passagère affirme que les agents de bord ne savaient pas trop comment agir et certains avaient peur de s’approcher.

« L’équipage était en arrière de l’appareil quand il a vu que ça s’agitait en avant », raconte la vice-présidente de la composante syndicale d’Air Transat, Julie Roberts, qui représente les agents de bord. « [Les membres de l’équipage] ont fait le nécessaire pour calmer les gens », poursuit-elle. 

Les araignées ont été découvertes vers la fin du vol. Une des mygales a été capturée par un passager, l’autre a poursuivi sa promenade avant d’être récupérée par un agent fédéral une fois l’avion posé à l’aéroport Montréal-Trudeau.

http://ici.radio-canada.ca/

Saviez-Vous ► 10 phobies météo dont vous ignoriez l’existence


Il existe toutes sortes de phobies et même la météo n’y échappe pas. On ne peut pas contrôler le temps, mais il semble qu’une thérapie pourrait aider à faire face à une phobie météorologique.
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10 phobies météo dont vous ignoriez l’existence

 

Votre tension artérielle augmente en flèche à l’approche d’un orage? Un sentiment de panique vous envahit lorsque la foudre frappe? Vous souffrez probablement d’astraphobie ou de bronophobie. Voyez 10 phobies météo dont vous ne soupçonniez sûrement pas l’existence.

Phobie/Phénomène météo

Anémophobie où ancraophobie : Peur du vent
Antlophobie : Peur des inondations
Astraphobie : Peur des orages
Bronophobie : Peur de la foudre, du tonnerre
Cumulophobie où néphophobie : Peur des nuages
Homichlophobie : Peur du brouillard
Hygrophobie : Peur de l’humidité
Lilapsophobie : Peur des tornades
Ombrophobie : Peur de la pluie
Thermophobie : Peur de la chaleur

Phobies météo.

Symptômes

Dans un article explorant les phobies météorologiques sévères, l’American Meteorological Society a étudié les symptômes auxquels peuvent être exposées les personnes souffrant d’une phobie météo.

Au nombre des symptômes psychologiques se retrouvent l’insomnie, la panique, des nausées, des étourdissements, une hausse de la pression artérielle et un sentiment d’impuissance.

Parmi les symptômes comportementaux, on remarque notamment la surveillance obsessionnelle des prévisions météo à la télévision. Certains souffrent également d’incapacité à manger ou à sortir de la maison.

Traitement

Marie-Ève Bélanger, D.Psy et psychologue au Centre de psychologie Limoilou, explique que pour surmonter ces phobies, les patients doivent procéder à un traitement d’exposition classique, qui consiste à affronter graduellement les situations craintes, sans évitement ni comportements pour se rassurer. Selon la spécialiste, il s’agit d’un traitement assez simple et assez efficace.

L’étude a démontré que les phobies des sujets correspondaient avec le type de météo souvent observé dans leur région : le Midwest et les tornades, les ouragans et la côte est et la côte Ouest et les incendies de forêt. Un constat plus surprenant, plus le niveau d’éducation sur les phénomènes météorologiques violents est élevé, plus l’individu est susceptible de faire de l’anxiété par rapport à ces conditions météorologiques.

 

http://www.meteomedia.com/

 

Rappel de patients: la clinique fautive identifiée


De 2002 a 2010, il était temps qu’on ai remarquer des anomalies dans cette clinique médicale qui le médecin a agit de façon irresponsable mettant en danger ses patients et ceux que ces personnes côtoient .
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Rappel de patients: la clinique fautive identifiée

Rappel de patients: la clinique fautive identifiée

Le Dr Isra Levy affirme avoir agi « dans le meilleur intérêt de la population » lorsqu’il a dévoilé, ce week-end, que près de 6800 patients d’une clinique d’Ottawa pourraient y avoir contracté le virus de l’hépatite ou le VIH. Le nom de l’endroit a été dévoilé, hier : il s’agit de la clinique de la Dre Christiane Farazli.

Archives, LeDroit

 

François Pierre Dufault
Le Droit

Le médecin chef en santé publique de la Ville d’Ottawa dit qu’il a agi « dans le meilleur intérêt de la population » lorsqu’il a dévoilé, ce week-end, sans plus de détails, que près de 6800 patients d’une clinique médicale de la capitale pourraient y avoir contracté le virus de l’hépatite ou le VIH au cours des 10 dernières années.

Le Dr Isra Levy savait que sa sortie aurait l’effet d’une bombe. Il a tout de même décidé d’appuyer sur le détonateur, samedi, après qu’il a eu vent qu’un média de la région se préparait à en faire autant. Lors d’un point presse, hier,

le patron de Santé publique Ottawa (SPO) a dit craindre que ce média se base sur des « informations qui auraient pu être erronées ».

« Ça aurait causé plus de tort que de bien. J’avais devant moi un dilemme », a-t-il déclaré.

Vent de panique inévitable

Un vent de panique était inévitable, aux yeux du Dr Levy. Mais certaines informations étaient tout simplement « trop délicates », selon lui, pour être partagées avec le grand public avant que SPO soit fin prête à faire face à la crise. Hier, au moment même où le médecin chef rencontrait la presse, des lettres étaient envoyées par courrier recommandé afin de joindre les 6800 patients à risque.

On sait à présent que ces personnes pourraient avoir contracté le virus de l’hépatite B, de l’hépatite C ou le VIH lorsqu’elles ont subi un examen endoscopique à la clinique de la Dre Christiane Farazli (située au 1081 avenue Carling, suite 606), entre avril 2002 et juin 2010. Cette clinique n’a maintenant plus le droit de pratiquer ce type d’examen, après qu’une inspection de l’Ordre des médecins et chirurgiens de l’Ontario (OMCO) eut révélé que les protocoles de nettoyage et de prévention des infections n’y étaient pas toujours respectés.

En d’autres mots, des instruments médicaux n’étaient pas toujours adéquatement désinfectés ou stérilisés. Certains produits chimiques utilisés pour la désinfection étaient périmés.

Enquête approfondie

Les pratiques de la Dre Farazli font l’objet d’une enquête approfondie de l’OMCO. Sa clinique demeure ouverte entre-temps. Tout dépendant des résultats de cette enquête, l’Ordre pourrait sévir davantage contre la médecin et « les mesures disciplinaires pourraient aller jusqu’à la révocation complète de son droit de pratiquer », a indiqué au Droit la porte-parole Kathryn Clarke.

http://www.cyberpresse.ca