La plus grosse perle au monde qui est très déformée a été le sujet de légendes, de mensonges, d’argent et même de meurtre alors qu’en fait, personne ne sait vraiment qui est quand elle a été découverte
Nuage
Les légendes de la perle d’Allah ou perle de Lao-Tseu
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La perle d’Allah ou perle de Lao Tseu (ou Lao Tse ou Lao Tzu selon les traductions)
Des millions de dollars, des meurtres, des fausses informations, des voyages à travers de vastes océans et des batailles devant les tribunaux… tout cela est lié à ce que certains ont appelé la perle la plus laide au monde.Son histoire est complexe et déloyale et avec de nombreux rebondissements, comme les plis innombrables sur la surface de la perle baroque de près de 7 kilos (la plus grande perle du monde), et comme les évènements entourant la célèbre perle d’Allah.
Depuis le jour de sa découverte, la perle d’Allah, autrement connue aussi sous le nom de perle de Lao Tzu (ou perle de Lao Tseu ou de Lao Tse), avait échappé à sa réputation de symbole de paix et d’harmonie, et à la place avait été le centre des situations suspectes innombrables. Cependant cette perle immense a été aussi au centre de nombreuses légendes, des guerres antiques de l’ouest américain, mais la véritable histoire de la perle demeure toujours aussi évasive.
L’histoire de cette perle n’est faite que de contradictions, les experts en matière de perles et les fervents ont commencé à réfléchir sur les faits et la fiction derrière ce trésor remarquable.
L’histoire racontée:
La première version de ses origines a lieu en 1934 sur la côte de Palawan, une île des Philippines, où on dit qu’un jeune plongeur musulman meurt après qu’il se soit trouvé étouffé par une palourde géante, appelée tricdacna gigas clam. Après que les plongeurs aient récupéré la palourde et sa victime, le chef des Dayaks indigènes a déclaré que la perle s’appellerait « la perle d’Allah » parce que la forme de cet immense gemme ressemble à Mohammed avec son turban.
Selon Wilburn Cobb, un archéologue de San Francisco,la perle lui aurait été donné en 1936 après que le fils du chef des indigènes Dayak fut guéri de la malaria grâce à ses conseils. Wilburn Cobb a apporté la perle à New York en 1939 et elle a alors été authentifié comme perle véritable de tridacna par Roy Waldo Miner, conservateur du musée américain d’histoire naturelle et des invertébrés de l’époque. Dans une lettre, Roy Waldo Miner décrit la perle comme pesant presque 7 kilos et mesurant 23 cm de long.
Au contraire des perles bien rondes avec des reflets nacrés, telles que vous pouvez les voir dans les bijouteries, cette perle était irrégulière dans sa forme, avec une surface tortueuse et ressemblait un peu à un cerveau, avec une couleur blanche mate et assez terne. Mr Waldo a précisé qu’étant donné que les taux de croissance ne sont pas connues pour les palourdes géantes, on ne peut discerner l’âge exacte de cette perle.Cobb a raconté l’histoire de la découverte de la perle dans le numéro de novembre 1939 du magazine du musée d’histoire naturelle. Il a aussi exhibé la perle chez « Ripley Believe it or not » (Musée de l’incroyable et de l’inhabituel) Robert Ripley’s collection, où on l’a exposée comme étant la perle la plus la plus grande du monde. Une valeur de 3.5 millions de dollars a alors été donné à la perle à l’exposition du musée de Ripley.
Puis la perle semble avoir disparu pendant les 30 années suivantes, jusqu’à ce que Cobb écrive alors une autre histoire à son sujet dans le bulletin de février 1969 de la Mensa (Association internationale regroupant les personnes situees parmi les 2 premiers centiles à un test d’intelligence générale (tests de QI).
L’introduction à cet article déclarait que si la Mensa pourrait sponsoriser une vente pour 3.5 millions de dollars, elle obtiendrait une part des fonds sous forme d’honoraires de 5 pour cent de la valeur estimée soit 175 000 dollars. Bien que la vente n’ait pas abouti , l’article racontait une histoire très différente de celle écrite 30 ans auparavant. Ainsi, la nouvelle histoire de la légendaire perle laotienne de Tseu était née.
Une histoire fantastique est né.
Dans ce nouvel article, Cobb affirmait que tandis que la perle était exhibée au musée de Ripley en 1939, M. Lee de Chine est apparu chez Ripley et a réclamé la perle comme étant la perle perdue de Lao Tseu. M. Lee a raconté de nouveau la légende chinoise antique de la perle à Cobb : Avant la mort de Lao Tseu il y a 2.500 ans, ce dernier a enseigné à un disciple comment implanter une amulette en jade, gravée avec les visages de Bouddha, de Confucius et de lui-même, dans une coquille de palourde pour produire une perle.
Les pensées de Lao Tseu tentaient à démontrer que si les trois faces des anciens sages pouvaient cohabiter en paix dans la palourde, alors toute l’humanité pouvait vivre dans la paix . Il a dit à ses disciples de garder en sécurité l’amulette dans la palourde pendant quatre années. Cela apporterait la paix et l’harmonie au monde.
Mais à la place, les disciples auraient transféré l’amulette devenue une perle dans des palourdes de plus en plus grandes et ainsi la perle grandissait de plus en plus.
Cobb a écrit que M. Lee lui a dit que la perle a été la cause de guerres et qu’en 1750, la perle a été envoyée en dehors de la Chine comme mesure de protection.
La perle aurait alors été transportée, dans la palourde, sur un bateau, où elle a été perdue dans une tempête au large de l’île de Palawan jusqu’à ce qu’un plongeur la trouve (le jeune Dayak musulman), toujours dans sa palourde, en 1934.
Cobb rajoute que M. Lee a dit que c’était la même perle et était disposé à offrir 3.5 millions de dollars pour acquérir la perle, mais Cobb aurait refusé l’offre et Mr Lee a quitté Ripley et on ne l’a plus jamais revu.
Quand Cobb est mort en 1980, la perle a été vendu à Peter Hoffman et à Victor Barbish pour 200.000 dolars. Cette transaction est la dernière offre connue sur la perle. Michael Steenrod, un gemmologue de Colorado Springs qui a évalué la perle à 60 millions de dollars et a comparé la perle à un objet façonné religieux, aurait dit
« C’est incroyable qu’on ait laissé partir la perle pour seulement 200 000 dollars après que son propriétaire soit mort. »
L’histoire est un mythe et cela est prouvé.
Cependant, selon les experts associés à Netperles, l’évaluation de Steenrod, les articles de Cobb et deux autres évaluations additionnelles de 1982 et de 2007, sont loins de la vérité.
« L’histoire de la perle de Lao Tseu est une imagination »
« Il est impossible de cultiver une perle dans une palourde. Cela n’a été jamais fait, encore moins il y a 2.400 ans »
La culture des perles dans des moules a seulement commencé au 13ème siècle et une plus grande production de perles n’a réellement débuté qu’au tournant du 20ème siècle. L’histoire de cette perle ne peut être que fabriquée de bout en bout. »
Nous ne contestons pas que c’est la perle la plus grande du monde, mais de là à dire qu’elle a été commissionnée par Lao Tseu, de plus la perle géante n’est pas de Chine, et elle n’est citée nulle part si on remonte à plus de 2000 ans d’histoire de la Chine !
« Ceci affecte assurément la valeur de la perle de manière importante » selon les experts, « cette légende apporte une valeur qui n’est pas la même que si on racontait que cette perle a été trouvée dans une palourde en 1934. »
Pourtant en dépit des réfutations historiques et scientifiques au sujet de la valeur de la perle par des experts sérieux, les contes du voyage fantastique de la perle sont demeurés intacts, même aux yeux des autorités légales qui n’ont jamais vraiment cherché à connaître la vérité.
Mais reprenons l’historique de la perle:
Peu après l’acquisition de la perle, Barbish a obtenu un prêt auprès de Joseph Bonicelli de Colorado Springs et en retour lui a donné une part sur la propriété de la perle. La perle est allée une première fois à la cour de justice en 1990 dans une tentative par Bonicelli de récupérer la valeur de son prêt. L’histoire de la perle de Lao Tseu est devenue une partie de la référence légale afin d’essayer d’établir une valeur pour la perle pendant ces démarches. À ce moment-là, les cours de justice ont ordonné que les trois hommes qui étaient les associés égaux dans la propriété de la perle vendent la perle pour que chacun récupère sa part, mais cet ordre n’a été jamais appliqué.
Après la mort de Joseph Bonicelli en 1998, la perle est devenue impliquée dans un nouvel imbroglio « légal », et le passé ressurgit avec un meurtre horrible.
L’épouse de Bonicelli, Eloise, avait été assassinée dans sa maison en 1975. Le meurtre est resté non élucidé jusqu’en 1998, année où son époux, Joseph Bonicelli, décède.
En 1998 la police a reçu une confession d’un participant à ce meurtre, l’homme indique qu’en 1975 Bonicelli avait payé le tueur à gage Delfino Ortega, un coiffeur local, $10.000 pour tuer sa femme Eloise.
Les enfants de Joseph et Eloise Bonicelli ont obtenu, d’un jugement récent en Mai 2007, que la perle soit mise en vente, sa valeur a été basée sur l’évaluation de Steenrod de $93 millions, 32,4 millions de dollars iront aux enfants Bonicelli une fois que la perle aura été vendue, ceci en compensation du prêt que leur père Bonicelli Joseph avait fait à Barbish.
Estimations exagérées et contradictoires et fausses datations au Carbone
Barbish affiche l’évaluation de Steenrod sur son site Web au sujet de la perle, ainsi que les informations relatives à l’estimation de 1982 par le « SF Gem Laboratoire de Lee Sparrow ».cette évaluation fait référence à une datation au carbone, même si il ne mentionne pas le laboratoire censé avoir effectué cette datation ni même la date de cette datation…Sinon signalons au passage que les datations au carbone sont impossibles sur une perle et seraient de toute façon très dommageables pour la perle elle même.
Sur son certificat d’évaluation à 42 millions de dollars, Sparrow affirme également que la perle date d’environ 600 ans, ce qui contredit totalement l’histoire de Lao-Tseu, puisque la période de Lao-Tseu date de 2400 ans ! Il faut savoir que l’estimation de Steenrod, retenu par le tribunal en Mai 2007, est basé sur l’estimation de Sparrow en 1982, tout en considérant l’inflation entre 1982 et 2007 !
Mythes et légendes perpétués:
Au cours des années, Barbish a clamé que plusieurs clients potentiels lui avaient fait des offres d’achats pour la perle. Il a même parlé d’un autre membre de la famille Lee qui serait apparu à Pasedena (Califormie) en 1983, réitérant la fameuse histoire de Lao-Tseu et lui faisant alors encore une offre d’achat que Barbish a refusé. Ce fameux membre de la famille Lee aurait mystérieusement disparu ensuite.
Le président Ferdinand Marcos des Philippines est également présumé avoir voulu acheter la perle en 1983, mais il aurait perdu le pouvoir avant d’avoir pu concrétiser son achat.
Barbish a même relaté qu’il y a quelques années, Osama bin Laden avait tenté de lui acheter la perle, avec un intermédiaire, afin de l’offrir à Saddam Hussein en témoignage de paix. Les autres parties ont toujours nié.
Barbish a aussi relaté avoir à nouveau refusé une offre d’achat parce que les acheteurs n’avaient pas « un bon caractère ».
Barbish et Cobb, ainsi que les enfants héritiers de Joseph Bonicelli, ont de très bonnes raisons de perpétuer des légendes et des histoires qui sembleraient donner de la valeur à la perle et un aura de mysticisme autour de cette perle.
les experts des mollusques « Tridacna clam » sont d’accord pour affirmer que cette histoire est plus que douteuse. Il a même été remis en question que les tribus Dayak ou Muslims ou Palawan aient bien existé à l’époque de 1934.
En regard de toutes ces légendes et histoires en contradictions, on ne peut qu’être sceptique concernant la valeur de la perle d’Allah, laquelle n’a jamais semble intéresser réellement un acheteur et sa valeur restant toute subjective et paraissant aussi légendaire que son histoire.
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