Les Mayas auraient commencé à se livrer une guerre violente bien avant le déclin de leur civilisation


Certaines hypothèses ont été émise pour expliquer le déclin et la disparition de la civilisation Maya. On a parlé de la sécheresse et des changements climatiques qui ont suivi des guerres qui auraient été des éléments déclencheurs, mais d’après d’autres découvertes, il y aurait eu des guerres totales bien avant les changements du climat.
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Les Mayas auraient commencé à se livrer une guerre violente bien avant le déclin de leur civilisation


Les Mayas auraient commencé à se livrer une guerre violente bien avant le déclin de leur civilisation© Luis Castaneda Inc./Getty Images

Par Emeline Férard –

En menant une nouvelle étude, des chercheurs ont découvert qu’une cité maya avait été victime d’un incendie dévastateur bien avant le déclin de la civilisation. Une observation qui contredit l’idée selon laquelle la multiplication des conflits aurait joué un rôle dans la disparition des Mayas.

Les Mayas constituent l’une des civilisations précolombiennes les mieux connues. Grâce aux nombreuses traces qu’ils ont laissées derrière eux, les archéologues ont pu remonter leur histoire, comprendre leur culture et avoir un aperçu de leur mode de vie et de leurs traditions. Mais le tableau comporte encore de nombreuses zones d’ombre.

On sait aujourd’hui qu’après avoir connu son apogée, la civilisation maya a commencé à décliner dès la fin du VIIIe siècle avant de finir par disparaitre et de tomber dans l’oubli quelques siècles plus tard. Mais pourquoi cette civilisation a-t-elle disparu ? C’est le mystère qui intrigue depuis longtemps les spécialistes qui ont émis diverses hypothèses.

L’une d’elles avance que le territoire des Mayas aurait été frappé par des sécheresses et des changements climatiques qui auraient affecté l’activité humaine et conduit à une multiplication des conflits, au Xe siècle, vers la fin de la période dite classique. Une escalade de la violence qui aurait fait disparaitre des cités entières, et à terme toute une partie de la civilisation au début du XIe siècle.

Une récente découverte est toutefois venue bousculer les connaissances. Publiée dans la revue Nature Human Behavior, elle suggère que les différents royaumes mayas avaient commencé à se livrer une guerre violente bien avant le déclin de la civilisation.

L’énigme du lac guatémaltèque

Jusqu’ici, les recherches avaient suggéré que jusqu’au IXe siècle, les conflits chez les Mayas étaient relativement ritualisés et limités. Ils pouvaient ainsi impliquer l’enlèvement d’un membre de l’élite contre une rançon ou la destruction d’une structure symbolique. En revanche, les actions de destruction à grande échelle ou les attaques envers des populations de civils étaient supposées plus rares.

C’est pourtant bel et bien la destruction d’une cité entière que des scientifiques ont mis en évidence. Initialement, leurs recherches visaient à s’intéresser aux conséquences des sécheresses survenues à la fin de la période classique sur l’agriculture. Pour cela, ils avaient jeté leur dévolu sur un lac situé dans la jungle du Guatemala non loin des ruines d’une ancienne cité maya appelée Witzna.

Plus précisément, ce sont les sédiments présents dans le lac connu sous le nom de Laguna Ek’Naab qui intéressaient l’équipe de David Wahl, paléoclimatologue à l’Institut géophysique américain (USGS). Ce dernier pensait, grâce à eux, pouvoir révéler ce qui était arrivé à la population locale. Mais les chercheurs sont tombés sur une découverte à laquelle ils ne s’attendaient pas.

Au milieu des traces indiquant une culture du maïs et de la déforestation, ils ont identifié une couche épaisse contenant des fragments de charbon.

« Parce que les populations brûlaient souvent la forêt pour défricher la terre, il est assez courant de trouver du charbon dans les sédiments de lac de la région. Mais en 20 ans d’études, je n’avais jamais vu une couche aussi épaisse », a expliqué David Wahl au National Geographic.

Dans un premier temps, les chercheurs ont pensé que l’incendie qui avait produit tout ce charbon était sans doute dû aux sécheresses qu’ils voulaient étudier. Sauf que les analyses ont contredit leur hypothèse : elles ont indiqué que les fragments de charbon étaient entrés dans le lac entre les années 690 et 700, une période à laquelle aucune trace de sécheresse n’a été trouvée.

« Bahlam Jol a brûlé »

Il a fallu d’autres découvertes pour éclairer cette énigme. En menant des fouilles dans les ruines voisines de la cité Witzna, une équipe d’archéologues a constaté que de nombreux bâtiments semblaient avoir été endommagés ou détruits volontairement. Ils ont également mis en évidence de multiples traces d’incendie, suggérant que la cité aurait été engloutie dans les flammes.

Ce fragment gravé découvert sur le site de Witzna est issu d’un monument détruit et brûlé entre les années 650 et 750. – Francisco Estrada-Belli

Enfin, ils ont révélé une colonne de pierre portant une information aussi précieuse que rare : le nom que les Mayas donnaient à la cité, Bahlam Jol. Et le mystère s’est peu à peu éclairci. En cherchant ce nom dans la base de données des inscriptions révélées sur d’autres sites, ils sont parvenus à trouver une correspondance, dans une cité appelée Naranjo située à une trentaine de kilomètres.

Là-bas, se trouve un monument en pierre documentant une série de campagnes militaires menées contre les royaumes voisins. Et celui-ci porte une inscription indiquant qu’à une date correspondant au 21 mai 697, « Bahlam Jol a brûlé« .

« C’est exactement l’époque à laquelle le charbon semble s’être accumulé dans le lac, nous permettant d’associer avec certitude cette description à l’incendie », a affirmé David Wahl.

Sauf que Bahlam Jol n’est semble-t-il pas la seule cité à avoir subi un tel sort. Selon les chercheurs, le monument laisse penser que trois autres auraient connu le même scénario dans la région. Ce serait notamment le cas d’une ville, Komkom, aujourd’hui connue sous le nom de Buenavista del Cayo, où des traces d’incendies massifs ont récemment été trouvées.

Ces feux dévastateurs ont largement affecté les populations des cités attaquées. Les sédiments analysés dans le lac guatémaltèque ont indiqué que l’activité humaine avait chuté rapidement à Witzna après la catastrophe, suggérant une baisse soudaine de la population. Difficile de déterminer si les habitants ont été tués ou ont fui la cité mais l’incendie semble sans aucun doute avoir eu de sérieuses conséquences.

« Nos découvertes montrent que la guerre ne représentait pas pour les Mayas une entreprise rituelle, comme nous l’avons toujours pensé », a détaillé dans un communiqué Francisco Estrada-Belli, archéologue de l’Université Tulane qui a dirigé les fouilles dans la cité de Witzna. « Les Mayas faisaient la guerre pour conquérir et détruire leurs rivaux, comme n’importe quelle autre civilisation ancienne (ou non) ».

Un scénario à revoir

Pour David Wahl et ses collègues, ces découvertes indiquent que la destruction et les attaques de grande ampleur envers des cités – ce qu’ils appellent la « guerre totale » – étaient des pratiques utilisées bien plus tôt qu’on ne pensait. Même lorsque la civilisation se trouvait à son apogée. Ce qui suggère que les conflits violents n’ont sans doute pas été la cause du déclin des Mayas comme il a été supposé.

« Je pense, compte tenu de cette étude, que la théorie supposant qu’un présumé passage à la guerre totale a servi de facteur majeur dans l’effondrement de la société maya classique n’est plus viable », a assuré Francisco Estrada-Belli. « Nous devons repenser la cause de l’effondrement parce que nous ne sommes pas sur la bonne voie avec la guerre et le changement climatique ».

S’ils n’ont pas provoqué une escalade de la violence, les changements environnementaux pourraient tout de même avoir joué un rôle majeur dans le déclin des Mayas, en affectant par exemple la production de nourriture. Mais le puzzle est loin d’être résolu.

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À quoi ressembleraient les cris de dinosaures et de monstres des films dans la réalité?


Quoique les paléontologistes ne savent pas vraiment quelques sortes de cris faisaient les dinosaures quand ils chassaient, les films comme Jurassic Park ont pour but de montrer les dinosaures comme sanguinaires, les cris faits avec des bruitages sont pour donner le sentiment de peur, d’urgence de fuir
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À quoi ressembleraient les cris de dinosaures et de monstres des films dans la réalité?

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Repéré par Vincent Manilève

Repéré sur YouTube

Les films ne sont pas scientifiquement pertinents, ils privilégient la peur à véhiculer aux téléspectateurs.

Lorsque l’on a grandi avec les films Jurassic Park, certains sons provoquent immédiatement en nous une sensation de terreur. Difficile ainsi d’oublier les cris de vélociraptors, annonciateurs d’un danger imminent pour les héros de la quadrilogie. Mais ces cris sont-ils authentiques, les dinosaures du  émettaient-ils vraiment ce genre de sons terrifiants? Pas vraiment, si l’on en croit une vidéo du site The Verge, qui a enquêté sur la véracité des sons émis par les dinosaures et autres monstres imaginaires (comme King Kong) dans les films. Alessandra Potenza apporte une réponse en deux-temps.

Tout d’abord, il faut savoir que les cinéastes ne cherchent pas à être scientifiquement parfaits quand ils tournent un film.

«Nous savons que nous ne faisons pas un documentaire», explique le docteur Stuart Sumida, paléontologiste qui a travaillé sur le film Kong: Skull Island.

En fait, ce qui compte, c’est que le monstre en entier s’intègre dans le monde créé autour de lui. Dans le cas de Kong, les reptiles géants ont des cris terrifiants parce qu’ils représentent le mal, la violence.

Entrez la légende de la vidéo ici

Le cas des dinosaures de Jurassic Park est légèrement différent puis que ces animaux ont existé (mais pas toujours sous la forme que l’on croit, comme les vélociraptors), même si des choses irréalistes subsistent: aucun prédateur ne crie lorsqu’il chasse, ce que l’on voit pourtant avec le T-Rex et ses petits camarades. Il est important de se rappeler que les paléontologistes n’ont aucune trace d’organes vocaux des dinosaures, et donc qu’il est très difficile de cerner les bruits qu’ils produisaient.

«Pour trouver des indices, les scientifiques ont cherché du côté des animaux vivants les plus proches des dinosaures, les oiseaux et la famille des crocodiles», explique la journaliste.

Les autruches font des sons dans une fréquence basse, tout comme les crocodiles, ce qui est différent en soi des sons beaucoup plus stridents et aigus que l’on entend dans Jurassic Park. Bien sûr, tous les dinosaures sont différents, mais la prochaine fois qu’un film de monstres vous effraie, n’oubliez pas qu’il ne s’agit que d’une histoire de bruitages. 

http://www.slate.fr

La première momie passée aux rayons X révèle enfin ses secrets


Vous imaginez, grâce à la technologie plus avancée, des scientifiques peuvent réexaminer une momie égyptienne pour mieux découvrir un peu plus sur le corps, sur ce qui a causé la mort, sans pour autant briser les bandelettes
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La première momie passée aux rayons X révèle enfin ses secrets

 

La première momie passée aux rayons X révèle enfin ses secrets ! © S. Zesch et al, Euro. J. Radiol. Open 2016

 

Laurent Sacco,

 

Il y a plus d’un siècle, la première momie égyptienne était passée sous les rayons X sans que ceux-ci ne puissent permettre de déterminer son sexe ou son âge. Avec les scanners modernes, on en sait maintenant plus sur elle, notamment les pathologies dont souffrait la personne avant son décès.

Les rayons X ont été découverts en novembre 1895 par le physicien allemand Wilhelm Conrad Roentgen. Aussi incroyable que cela puisse paraître, son collègue Walter Koenig publia dès mars 1896 la première radiographie aux rayons X d’une momie égyptienne faisant partie des collections d’objets égyptiens du muséum Senckenberg (ou Naturmuseum Senckenberg) de Francfort-sur-le-Main, le deuxième plus grand musée d’histoire naturelle d’Allemagne.

Il s’agissait visiblement des restes momifiés d’un enfant mais les chercheurs de l’époque ne pouvaient guère en dire plus. En fait, et pour des décennies encore, la radiographie allait surtout être utilisée pour tenter de découvrir des amulettes et des bijoux dans les momies bien que l’on se préoccupa aussi assez rapidement d’avoir des renseignements du point de vue de l’anthropologie et de la paléopathologie.

Un enfant probablement atteint de bilharziose

Sur ce dernier point, les progrès ne vont être réels qu’à partir des années 1970 grâce aux scanners et aux ordinateurs comme l’a montré en 1976 l’analyse, avec cette technique, du cerveau desséché d’un jeune garçon de la 21e dynastie puis de la momie d’une femme de la 22e dynastie par des chercheurs canadiens à Toronto. Depuis lors, les études non-invasives de momies égyptiennes se sont multipliées, profitant du caractère non-invasif du scanner et du progrès des machines.

La biologiste, anthropologue et égyptologue allemande Stephanie Zesch a eu l’idée de réexaminer la première momie passée aux rayons X avec des moyens modernes comme le montre un article qu’elle a publié avec ses collègues dans European Journal of Radiology Open. Il apparaît maintenant qu’il s’agissait du corps d’un enfant mâle âgé de 4 à 5 ans et qui vivait pendant la période Ptoléméenne, soit quelque part entre 378 et 235 avant J.-C. selon la datation au carbone 14.

Les scanners modernes permettent une extraordinaire tomographie par rayons X de la momie déjà étudiée en 1896. © S. Zesch et al, Euro. J. Radiol, Open 2016

Les scanners modernes permettent une extraordinaire tomographie par rayons X de la momie déjà étudiée en 1896. © S. Zesch et al, Euro. J. Radiol, Open 2016

La cause de la mort est difficile à établir car on ne voit pas de traces de traumas. Mais les rayons X ont montré celles de plusieurs pathologies qui l’affectaient déjà. L’enfant avait ainsi un pectus excavatum (ou thorax en entonnoir) la déformation la plus fréquente du thorax caractérisée par un enfoncement plus ou moins prononcé de la partie inférieure du sternum. Elle est le plus souvent présente dès la naissance mais elle peut aussi se développer au cours de la croissance.

Les restes momifiés indiquent également un foie de taille anormale, probablement en raison d’une parasitose commune en Égypte, labilharziose ou schistosomiase. C’est une maladie parasitaire due à un ver hématophage, le schistosome.

http://www.futura-sciences.com/