Il y a 2000 ans, le paludisme sévissait déjà en Europe dans l’Empire romain


Une autre maladie qui existait depuis des lustres, le paludisme. Des preuves ont été retrouvées en Italie pendant la période de l’Empire romain
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Il y a 2000 ans, le paludisme sévissait déjà en Europe dans l’Empire romain

 

Des traces de paludisme ont été découvertes dans la pulpe dentaire de cet homme de 35 ans, mis au jour dans le cimetière romain de Velia, en Italie.

CRÉDIT: LUCA BANDIOLI, PIGORINI MUSEUM

Le paludisme ou malaria existait en Europe il y a déjà 2000 ans, comme viennent de le prouver des analyses génétiques effectuées sur d’antiques habitants retrouvés dans des cimetières romains.

MAUVAIS AIR. Dans l’Antiquité, la « mal aria » était ce « mauvais air» qu’il ne fallait pas respirer. Les vapeurs nauséabondes qui s’élevaient des eaux stagnantes entourant Rome généraient cette terrible maladie des marais, pensait-on à l’époque… Les médecins grecs Hippocrate (460 – 370 av.J.C) et Galien (129-199), ou le Romain Celsus (25 av.J.C –54 ap.J.C ) ont évoqué ces fameuses fièvres « tierces » ou « quartes » mortelles, que l’on attrapait vers la fin de l’été. Mais de quelles fièvres s’agissait-il ? En dehors de sources indirectes, historiques ou épigraphiques, la preuve concrète de la présence de cette pathologie dans des sites romains n’avait jamais été produite. Encore moins la détection précise du pathogène à leur origine.

Or c’est désormais chose faite. Une équipe scientifique du Centre de l’ADN antique de l’Université McMaster près d’Hamilton (Canada), dirigée par le paléogénéticien Hendrik Poinar, a en effet analysé les restes de 58 adultes et 10 enfants provenant de trois nécropoles italiennes du 1er au IVe siècle de notre ère : Isola Sacra, cimetière associé à Portus Romae, l’ancien port de Rome situé à 25km de la ville ; Velia, petite ville portuaire du sud-ouest de l’Italie ; et Vagnari, cité rurale du sud-est. Publiées dans la revue Current Biology, les analyses génétiques des fragments d’ADN mitochondrial (ADNmt) prélevés dans les pulpes dentaires ont mis en évidence chez deux individus la présence de Plasmodium falciparum,l’organisme pathogène à l’origine de la malaria. Il s’agirait ainsi des premières preuves directes de la présence de cette maladie parasitaire dans la Rome impériale, selon l’équipe d’Hendrik Poinar.

Etonnamment, aucune trace de paludisme n’aurait été trouvée dans les échantillons humains provenant du cimetière de Portus Romae, alors que les chercheurs s’attendaient à en rencontrer.

« Il se peut que les corps porteurs de paludisme n’aient pas encore été découverts, explique la bioanthropologue Stephanie Marciniak, de l’Université McMaster, une des responsables du projet jointe par Sciences et Avenir. L’un des résultats notables de ces travaux est d’avoir pu prouver que le paludisme a potentiellement joué un rôle important dans des communautés antiques vivant au sud de l’Italie, qu’elles aient vécu dans un port ou dans une cité rurale ».

Cela n’expliquerait pas la chute de Rome !

Pour autant, la spécialiste précise :

« Ces résultats ne peuvent en aucun cas être extrapolés pour expliquer que la fin de la période impériale romaine serait due à une catastrophe généralisée causée par ce parasite !».

Les chercheurs souhaitent désormais connaitre de quelle façon ce parasite s’est répandu dans le monde antique. Ces résultats pourraient être utiles pour comprendre l’évolution de Plasmodium falciparum au cours des deux derniers millénaires, celui-ci continuant à faire plus de 214 millions de victimes chaque année dans le monde.

Le paludisme aujourd’hui

Si le paludisme sous sa forme Plasmodium falciparumétait déjà dévastateur dans l’Empire romain, c’est toujours le cas aujourd’hui dans l’Afrique sub-saharienne. Cette maladie est transmise à l’homme par des piqûres de moustiques anophèles femelles infectés. Bien que son incidence ait diminué de 37% depuis 2000, elle tue près de 438 000 personnes chaque année, selon les chiffres 2015 du Centre pour le contrôle et la prévention des Maladies (CDC) d’Atlanta (Etats-Unis). L’identification de l’hématozoaire du paludisme a été faite il y a 136 ans à Constantine, en Algérie, par le médecin-militaire et parasitologue français Alphonse Laveran, prix Nobel de médecine en 1907.

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L’Européen est blanc depuis moins de 8.000 ans


Nos ancêtres de plusieurs milliers d’années au temps des chasseurs-cueilleurs étaient probablement noirs. Alors être raciste, c’est de haïr notre propre origine
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L’Européen est blanc depuis moins de 8.000 ans

 

<a href="https://flic.kr/p/aC2j1L">Deux statues blanches</a> par Couscouschocolat <a href="https://creativecommons.org/licenses/by/2.0/">Licence by</a>

Deux statues blanches par Couscouschocolat Licence by

 

Repéré par Pierre Lemerle

D’après des anthropologues, l’homme «blanc» existe depuis peu. Leur étude, présentée lors de la réunion annuelle des anthropologues américains le 26 mars, montre que l’homme à la peau blanche n’existe que depuis 8.000 ans.

Si l’on savait que les premiers humains venus en Europe étaient noir de peau (il y a 40.000 ans), ces nouvelles données montrent que les populations de chasseurs cueilleurs installés en Espagne, au Luxembourg ou en Hongrie il y a 8.500 ans avaient aussi la peau pigmentée, rapporte Science Magazine.

Pour obtenir ces résultats, les chercheurs ont comparé les génomes de 83 individus issus de sites archéologiques européens, d’après le même site. L’équipe de chercheurs avait révélé en février que les Européens d’aujourd’hui avaient pour ancêtres trois anciennes populations de chasseurs-cueilleurs et fermiers. Un étude de biologistes parue en février montrait déjà qu’une population importante venant du nord de la mer Baltique était arrivée en Europe –des bergers ayant vécu en Europe il y a 8.000 ans jusqu’il y a 3.000 ans.

«Ce que nous pensions était assez juste: l’émergence de la peau dépigmentée est due à un étonnant mélange entre diverses populations dispersées dans le nord de l’Europe, a expliqué la paléontologue Nina Jablonski de l’université de Pennsylvanie à propos du résultat de l’étude présentée le 26 mars. Ce résultat est intéressant, il montre à quel point ces évolutions sont récentes.»

Les scientifiques ont identifié le manque de deux gènes, le SLC24A5 et le SLC45A2, comme signe de la dépigmentation des Européens. Un blanchiment dû à une adaptation au soleil, soulignée l’étude par les chercheurs:

«Ces informations montrent l’importance des anciens échantillons comme nouvelle source d’information, elles nous permettent d’apprendre beaucoup sur les traits spécifiques de ces anciennes populations et sur les mécanismes d’adaptation connus par l’homme au cours de son histoire.»

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Un cimetière de lémuriens découvert à Madagascar


Trouver des ossements d’animaux disparus, cela arrive souvent, mais une grande quantité d’ossement de la même espèce bien conserver, c’est rare. Plusieurs questions auront peut-être des réponses avec cette découverte
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Un cimetière de lémuriens découvert à Madagascar

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Ce qui pourrait être la plus grande collection de fossiles de lémuriens a été découverte dans des grottes sous-marines au sud-ouest de Madagascar. © SUPERSTOCK/SUPERSTOCK/SIPA Ce qui pourrait être la plus grande collection de fossiles de lémuriens a été découverte dans des grottes sous-marines au sud-ouest de Madagascar. © SUPERSTOCK/SUPERSTOCK/SIPA

Par Ronan Dayon

Des chercheurs américains ont découvert dans des grottes sous-marines ce qui pourrait être la plus grande collection de fossiles de lémuriens

UNIQUE. Au sud-ouest de Madagascar, dans le parc national de Tsimanampesotse, les restes de nombreux lémuriens ont été découverts dans trois grottes sous-marines, jusque-là inexplorées. Il pourrait s’agir de la plus grande collection de fossiles d’espèces de lémuriens éteints jamais découverte. Les recherches ont été menées par une équipe de chercheurs financée par la National Science Foundation et National Geographic. Cette découverte est remarquable à plusieurs titres. De par le grand nombre de fossiles découverts mais aussi en raison de leur qualité de conservation.

« Il y a vraiment un très grand nombre de fossiles au même endroit. Ils sont très complets, ce qui est inhabituel en paléontologie car souvent vous découvrez des os cassés ou des parties de corps séparées les unes des autres. Ici, tout est ensemble, en bonne état », souligne Alfred Rosenberg, anthropologue au Brooklyn College.

Selon A. Rosenberg, rien d’équivalent n’avait encore été découvert. © NSF/P.Lehman

Ce cimetière sous-marin est un lieu unique au monde

Les grottes sous-marines abritaient notamment des restes de lémurien géant (Megaladapis) disparu 500 ans auparavant et de fossa géant (Cryptoprocta spelea). Des ossements de rongeurs, de chauves-souris et de carnivores ont aussi été découverts. Ce cimetière sous-marin est un lieu unique au monde et pourrait fournir aux chercheurs un très bon échantillon de la faune qui peuplait Madagascar il y a 1000 ans. Parmi la grande variété de fossiles, les chercheurs espèrent faire de nouvelles découvertes. Mais aussi apporter des connaissances supplémentaires sur les espèces de lémuriens éteints. D’ailleurs, l’analyse des fossiles pourrait permettre de savoir ce qui a conduit à l’extinction de ces espèces de lémuriens. Elle permettra peut-être d’expliquer cette étrange concentration sous-marine de lémuriens disparus… 

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Les femmes ont participé à l’expansion viking


D’autres preuves, d’autres recherches donnent de nouveaux éléments pour corriger et réécrire l’histoire D’autres preuves, d’autres recherches donnent de nouveaux éléments pour corriger et réécrire l’histoire
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Les femmes ont participé à l’expansion viking

 

 

En décembre 2014, des Écossais se la jouent Vikings lors des célébrations du nouvel an (Hogmanay). © James Glossop/THE TIMES G/SIPA En décembre 2014, des Écossais se la jouent Vikings lors des célébrations du nouvel an (Hogmanay). © James Glossop/THE TIMES G/SIPA

Une étude sur l’ADN mitochondrial d’ossements anciens exhumés en Norvège montre que les Vikings ne laissaient pas leurs épouses à la maison pendant leurs campagnes guerrières.

PARITÉ. Et si l’expansion en Europe des Vikings avait tenu de l’escapade romantique entre amoureux plutôt que de la virée virile entre mâles ? C’est ce que suggère une étude du patrimoine génétique des anciens Scandinaves, qui révèle l’importance des femmes dans la colonisation des îles britanniques au Moyen-Âge.

L’ADN mitochondrial parle

Publiée le 8 décembre 2014 dans la revue Philosophical Transactions of the Royal Society B, l’étude porte sur le matériel génétique extrait de 45 spécimens exploitables d’ossements anciens exhumés dans le centre et le nord de la Norvège et datés entre l’an 793 et l’an 1066. C’est sur l’ADN mitochondrial, qui renseigne directement sur la généalogie maternelle, que les chercheurs se sont penchés. Il a été comparé à celui d’habitants de l’Islande médiévale ainsi qu’à celui de populations modernes d’Europe.

Verdict : les femmes vikings ont joué un rôle central dans l’expansion et l’établissement en Atlantique nord. Les femmes des Orcades et des Hébrides extérieures ont en particulier contribué à la colonisation de l’Islande — un résultat qui contredit une étude de 2001, qui indiquait que les colons islandais avaient fait venir avec eux des femmes gaéliques.

Des stéréotypes à revoir

De quoi nuancer fortement l’image d’hommes vikings prenant de force des épouses locales au fur et à mesure de leurs raids meurtriers.

Pour l’une des auteurs de l’étude, Erika Hagelberg, du département de Biosciences d’Oslo, la preuve est faite que « les femmes Nordiques ont participé au processus de colonisation. Un nombre significatif d’entre elles a été impliqué dans l’établissement sur les petites îles. »

 Et Jan Bill, professeur d’archéologie viking et conservateur au Musée d’Oslo, qui a également participé à ce travail, va même plus loin : « On sait qu’ils transportaient du bétail, donc pourquoi ne pas emmener les enfants avec eux aussi ? Je pense que nous avons affaire à des groupes familiaux, pas seulement des femmes et des hommes adultes. »

La colonisation viking aurait donc été une véritable entreprise familiale. Par Laurent Brasier.

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Un bec crochu comme un aigle pour ce dinosaure


Une découverte d’un des plus vieux dinosaures en Amérique du Nord, ressemblant aux dinosaures à corne d’Asie qu’il laisserait supposer une migration à un moment de l’histoire de ces animaux préhistoriques

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Un bec crochu comme un aigle pour ce dinosaure

L'aquilops americanus, le plus vieux dinosaure à corne. Brian Engh, courtesy of Raymond M. Alf Museum of Paleontology. L’aquilops americanus, le plus vieux dinosaure à corne. Brian Engh, courtesy of Raymond M. Alf Museum of Paleontology.

Par Joël Ignasse

Ce format miniature est vieux de plus de cent millions d’années. C’est aussi le dinosaure à corne le plus ancien jamais découvert.

CORNES. La famille des cératopsidés, celle des dinosaures à visages cornus, s’est agrandie avec la découverte du plus vieux représentant de sa catégorie. Voici Aquilops americanus, un ancêtre lointain du célèbre tricératops.

Une parenté avec les dinosaures asiatiques

Ce sont des ossements incomplets, dont un fragment de crâne et quelques dents, que les paléontologues ont découvert dans un site fossilifère du Montana. Leur étude a permis d’identifier une nouvelle espèce de petite taille – pas plus grosse qu’un corbeau – avec un crâne de 8,4 cm de long. Il évoque celui d’un aigle (d’où son nom qui signifie « tête d’aigle américain ») avec un bec crochu, une forme allongée et des joues protubérantes

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Le crâne de l’aquilops. Andrew A. Farke.

MIGRATION. C’est le plus ancien dinosaure à cornes découvert en Amérique du Nord. Il vivait il y a 109 à 104 millions d’années, selon la datation du site dont il a été tiré, la formation de Cloverly. Sa description complète, publiée dans la revue PLOS ONE, indique une parenté avec les dinosaures asiatiques.

« Nous avons été surpris de constater que ce dinosaure était plus proche des dinosaures à corne d’Asie que de ceux qui vivaient en Amérique du Nord », explique Andrew Farke, paléontologue et co-auteur de l’étude.

Cela suppose qu’il y a eu durant le Crétacé inférieur, il y a 113 à 105 millions d’années, une migration de dinosaures entre l’Asie et l’Amérique du Nord. Et sans doute d’autres évènements migratoires, plus tard, au cours du Crétacé. Les chercheurs expliquent néanmoins qu’il faudra retrouver d’autres fossiles pour préciser dans quelles circonstances ces transferts ont eu lieu.

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Apparus au Trias, les mammifères seraient plus vieux qu’on le pensait


L’apparition des mammifères sur la Terre, est revue et corrigée par de nouvelles découvertes de fossiles qui laissent prétendre que ces animaux auraient existé encore plus loin dans l’histoire de notre planète
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Apparus au Trias, les mammifères seraient plus vieux qu’on le pensait

 

Une reconstruction d’une des nouvelles espèces de mammifères dont les restes fossilisés datant du Jurassique ont été découverts récemment. Xianshou songae était un animal de la taille d’une souris. Arboricole, il appartenait à un groupe éteint de mammifères du Mésozoïque appelé Euharamiyida. © Zhao Chuang

Trois nouvelles espèces de fossiles ressemblant à des rongeurs grimpeurs appartiendraient au groupe des mammifères, selon des paléontologues. Ces découvertes de la province chinoise du Liaoning pourraient chambouler la chronologie de leur apparition sur Terre car elles démontreraient que les mammifères sont apparus au Trias, il y a plus de 200 millions d’années, et non au Jurassique.

À en juger par leurs incisives, leurs longues queues et leurs pattes adaptées à la vie arboricole, les six spécimens de fossiles, très bien conservés et passés à la loupe des spécialistes, pourraient avoir ressemblé à des écureuils.

 Pour autant, « toute ressemblance entre ces créatures et les écureuils sont dues à une évolution convergente », signale Jin Meng, conservateur au Musée d’histoire naturelle de New York, aux États-Unis, et co-auteur d’un article à leur sujet publié dans la revue Nature.

Nommées à partir des noms de leurs découvreurs, mais aussi de la ville Linglongta concernée et de mots chinois signifiant « bête », les trois nouvelles espèces Shenshou Lui, Xianshou Linglong, et Xianshou songae, auraient vécu au Jurassique, il y a 160 millions d’années, dans un environnement tropical et arboré. Les chercheurs les réunissent dans un nouveau groupe (ou clade) appelé Euharamiyida, aux côtés des Multituberculata et des Haramiyidés, eux-mêmes appartenant à la sous-classe des Allotheria, qu’ils classent au sein des mammifères.

« Depuis des décennies, les scientifiques débattent pour savoir si le groupe appelé Haramiyida, de nos jours éteint, appartient ou non à celui des mammifères, rapporte Jin Meng. Auparavant, tout ce que nous savions au sujet de ces animaux était basé sur des mâchoires fragmentées et des dents isolées. Mais les nouveaux spécimens que nous avons découverts sont extrêmement bien conservés. Et à partir de ces fossiles, nous avons maintenant une bonne idée de ce à quoi ces animaux ressemblaient vraiment et qui confirme qu’ils sont bien des mammifères. »


Un fossile de Shenshou lui (et le schéma de son squelette), découvert dans la province de Liaoning, en Chine. Ces animaux mesuraient environ 15 cm, se nourrissaient d’insectes, de graines et de fruits et vivaient essentiellement dans les arbres. © Shundong Bi et al., Nature

Des fossiles qui portent la marque des mammifères

Malgré une inhabituelle et intrigante structuration de leurs dents, la morphologie générale et d’autres caractéristiques physiques des fossiles se rapportent à celles des mammifères, par exemple, au niveau de l’oreille moyenne, la zone située dans le tympan et qui transforme les vibrations de l’air en des ondulations au sein des fluides de l’oreille ; celles des échantillons fossiles contiennent trois os, un trait anatomique propre aux mammifères.

En outre, les auteurs de l’étude retracent le scénario de l’apparition des mammifères de la façon suivante : les mammifères allothériens auraient évolué à la fin du Trias, il y a 208 millions d’années, à partir d’un ancêtre proche des Haramiyavia puis se seraient diversifiés en deux branches : celles des Euharamiyida et des Multituberculata.

Si leur hypothèse se confirme, elle avance l’apparition des mammifères du Jurassique moyen (qui s’étend de 176 à 161 millions d’années) à la fin du Trias (entre 235 et 201 millions d’années). Pour les chercheurs cela correspond aux résultats de certaines études génétiques.

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À Gibraltar, Néandertal capturait des pigeons pour les manger


On s’imagine bien que les hommes de Néandertal se nourrissaient de viande, mais dans des régions rocailleuses, ils devaient trouver une source alimentaire pour subsister.
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À Gibraltar, Néandertal capturait des pigeons pour les manger

 

L'homme du Néandertal est disparu depuis près de... (PHOTO ARCHIVES ASSOCIATED PRESS)

L’homme du Néandertal est disparu depuis près de 30 000 ans.

PHOTO ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Agence France-Presse
Paris

Notre cousin Néandertal capturait vraisemblablement des pigeons pour les manger, selon des chercheurs qui ont découvert des traces d’outils, de dents et de cuisson sur des os de pigeons dans une caverne de Gibraltar.

Ces paléontologues ont passé au crible la Grotte de Gorham, située dans une falaise escarpée faisant face à la Méditerranée, où se sont abrités de nombreux groupes de Néandertaliens, puis des humains modernes, voici 67 000 à 28 000 ans.

Au total, ils ont recensé pour cette période plus de 17 000 os de pigeon de roche, l’ancêtre sauvage de notre pigeon biset domestique (Columba livia), répartis sur vingt sites d’occupation (19 néandertaliens, 1 humain moderne) dans la grotte.

«Nous avons trouvé des preuves d’intervention humaine sur ces ossements de pigeon dans onze sites néandertaliens» de même que pour celui occupé par les humains modernes (Homo sapiens).

La proportion d’os portant des entailles pratiquées à l’aide d’outils est relativement faible, mais les chercheurs relèvent que «la taille de ces proies ne rend pas nécessaire l’utilisation de tels outils pour les consommer».

«Après avoir écorché ou plumé l’oiseau, l’usage des mains et des dents serait le meilleur moyen de détacher la viande et le gras des os. Pour preuve, des traces de dents ont été observées sur certains os de pigeon» (une quinzaine), écrivent-ils dans leur étude, publiée par la revue Nature Scientific Reports.

Dans plus de 10% des cas, les os présentent également des signes de brûlure et/ou de cuisson.

«Nos résultats démontrent sans aucun doute que les Néandertals, et plus tard les humains modernes, consommaient des pigeons de roche», un phénomène qui n’est pas un cas isolé et qui s’est prolongé sur une période très longue, affirment les auteurs.

Les Néandertals qui s’abritaient dans la grotte auraient ainsi pu aisément profiter de la présence de pigeons nichant dans la falaise ou au creux des rochers pour les capturer à la main, estiment-ils.

Le pigeon sauvage aurait donc constitué «une source stable de nourriture dans l’environnement rocailleux de Gibraltar, mais aussi probablement dans de nombreuses autres régions peuplées par l’Homme de Néandertal».

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Les hommes de Neandertal prenaient soin de leurs anciens


Alors que nous sommes soi-disant très civilisé il y a pourtant de plus en plus de personnes âgées laissées a eux-mêmes. Il semble que les néandertaliens plus enclin a s’occuper des personnes âgées de leur vivant jusqu’à leurs morts
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Les hommes de Néandertal prenaient soin de leurs anciens

 

Représentation d’un homme de Néandertal

KERRY SHERIDAN
Agence France-Presse
Washington

Un vieil homme de Néandertal édenté et pouvant à peine marcher a été pris en charge par son groupe avant d’être enterré avec soin, révèle lundi une étude confirmant le respect qu’accordaient les Néandertaliens à leurs anciens et leurs morts.

Ces conclusions sont l’aboutissement de travaux menés pendant 13 ans sur le site de sépulture de La Chapelle-aux-Saints, situé en Corrèze, dans le sud de la France, initialement découvert en 1908.

Au cours des années, des analyses plus détaillées de ce lieu de sépulture vieux de 50 000 ans ainsi que la découverte d’autres tombes de Néandertaliens ailleurs en Europe a suggéré que ces cousins disparus des hommes étaient plus sophistiqués qu’on ne le pensait.

Les chercheurs ont désormais écarté la possibilité que cette fosse ait résulté d’une formation géologique, indiquant au contraire qu’elle a du être creusée, soulignent ces travaux parus dans les Proceedings of the National Academy of Sciences.

Les restes de trois autres individus, deux enfants et un adulte, ont également été mis au jour à proximité du squelette du vieil homme de Néandertal. Mais les chercheurs ne savent pas s’il s’agissait de membres de la même famille ou même s’ils sont contemporains, a observé William Rendu, un paléontologue de l’Université de New York, principal auteur de l’étude.

Le trou dans lequel les ossements reposaient était formé de calcaire mou et d’argile, précise-t-il, soulignant que dans la nature ces formations sont toujours horizontales alors que sous le corps du morts, les couches étaient verticales.

«Cette fosse ne peut avoir aucune origine naturelle (…) et la seule explication ne peut être que la main de l’homme», insiste le paléontologue.

Mais ces chercheurs n’ont pas réussi à déterminer qui était le vieil homme de Néandertal, estimant toutefois qu’il devait être important tout au moins pour le groupe avec lequel il vivait. Sans dent, d’autres devaient probablement écraser la nourriture pour qu’il puisse l’avaler et avec la hanche droite bloquée et plusieurs vertèbres fracturées et soudées entre elles, il était incapable de se déplacer seul, relève William Rendu.

«Ses compagnons, non seulement ont pris soin de son corps après sa mort, mais ils se sont aussi bien occupé de lui de son vivant surtout dans les derniers mois de sa vie», explique-t-il à l’AFP. «Si le groupe avait juste voulu se débarrasser de son corps, ils auraient pu simplement l’abandonner dans la nature où des animaux l’auraient rapidement dévoré», relève-t-il.

«Au lieu de cela, ils ont creusé une fosse de plus d’un mètre de profondeur avec les outils rudimentaires dont ils disposaient alors comme des pierres, des morceaux de bois ou d’ossements», ajoute le chercheur.

Le bon état de conservation des ossements suggère qu’il a été enterré rapidement, note-t-il précisant que les sédiments tassés autour de la tombe ont demandé beaucoup de temps pour être excavés. Ceci indique qu’il a fallu beaucoup d’effort et de temps au groupe pour creuser la tombe et entasser la terre autour du corps, selon lui.

«Tout cela montre qu’ils ont consacré beaucoup de temps à une tâche qui n’était pas essentielle à la survie du groupe et dont le seul but était de protéger le corps de leur défunt», souligne le professeur Rendu.

 

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Des ancêtres des guêpes vieux de 300 millions d’années


Dans un monde ou tout est énorme, un monde de monstres, d’animaux préhistoriques, difficiles d’imaginer un ancêtre de notre petite coccinelle, ou même des punaises qu’on tente de se débarrasser puisse avoir évoluer dans un monde austère
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Des ancêtres des guêpes vieux de 300 millions d’années

 

L'étude des animaux actuels laissait penser que les... (Photothèque Le Soleil)

 

L’étude des animaux actuels laissait penser que les holométaboles, et en particulier la famille des guêpes, les hyménoptères, auraient dû apparaître il y a quelque 350 millions d’années.

PHOTOTHÈQUE LE SOLEIL

Agence France-Presse

De petits insectes, ancêtres des guêpes, des coccinelles ou des punaises, vivaient déjà il y a plus de 300 millions d’années, au Carbonifère supérieur, comme le montrent des fossiles découverts par une équipe française, témoignant d’une diversité jusqu’ici inconnue pour l’époque.

«Toutes ces petites bêtes sont des insectes qui actuellement dominent la biodiversité», souligne le paléoentomologiste André Nel, du Muséum national d’histoire naturelle, auteur principal de l’étude publiée mercredi dans la revue Nature.

Grâce aux travaux d’un bénévole, Patrick Roques, cinq fossiles de petits insectes du Carbonifère supérieur (entre 300 et 330 millions d’années) ont été découverts en Europe, quatre en France, dans le Pas-de-Calais, à Avion, et un en Allemagne.

L’amateur éclairé a trouvé «de toutes petites ailes» de quelques millimètres de long, qui contrastent avec les fossiles d’insectes de la même époque répertoriés jusqu’ici, des animaux relativement grands, jusqu’aux insectes géants, comme le Meganeura, sorte de libellule dont l’envergure pouvait atteindre 70 cm.

«Il s’agit des premiers représentants des lignées modernes des insectes les plus évolués, c’est-à-dire les insectes à métamorphose complète, qu’on appelle les holométaboles», explique André Nel à l’AFP.

À l’exemple du papillon, l’insecte holométabole présente quatre états de développement successifs : oeuf, larve, chrysalide, stade adulte.

L’étude des animaux actuels laissait penser que les holométaboles, et en particulier la famille des guêpes, les hyménoptères, auraient dû apparaître il y a quelque 350 millions d’années. Mais on n’avait pas de fossiles pour le confirmer.

Parmi les fossiles découverts par Patrick Roques, on trouve un hyménoptère qui n’est pas encore une guêpe, mais s’inscrit dans la lignée des guêpes primitives (Avioxyela gallica). Ou encore un animal de la lignée des coléoptères (Stephanastus polinae), un ordre dont font partie scarabées et coccinelles.

«On a trouvé aussi d’autres bêtes, qui sont des paranéoptères, le groupe qui contient les cigales et les punaises», ajoute André Nel.

«Aujourd’hui, l’écrasante majorité des insectes sont des holométaboles (84% des insectes) ou des paranéoptères», souligne le paléoentomologiste.

«Ce sont les deux groupes qui se sont le plus diversifiés après le Permien (il y a 250 millions d’années)», poursuit-il.

Avant, les écosystèmes étaient dominés par d’autres insectes, sauterelles, blattes, libellules, et autres groupes aujourd’hui éteints.

La fin du Permien a été marquée par la plus importante crise de biodiversité qu’ait connue la Terre. Selon les chercheurs, les holométaboles ont alors probablement tiré parti de leurs quatre stades de développement : la larve n’est pas en concurrence avec l’adulte pour se nourrir, et le stade de chrysalide permet de passer sans encombre une saison défavorable pendant laquelle il n’y a rien à manger.

«On montre dans notre étude que les holométaboles et les paranéoptères existaient déjà au Carbonifère, même s’ils n’étaient pas dominants», indique André Nel.

Les roches du Carbonifère supérieur sont très sombres, noires, d’où les difficultés pour y repérer des fossiles d’insectes. Pendant longtemps, les paléontologistes sont donc passés à côté de cette très petite faune.

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COMMENT DEVENIR UN VIEUX FOSSILE?


Devenir un témoignage de l’époque que nous vivons dans des millions d’années telles que les animaux préhistoriques, cela vous tente ? Voila, des petites recettes pas très simples et voir un peu compliquées pour devenir des fossiles … Sauf que rien ne garantit le résultat final ni si hommes et les femmes du futur vont faire la découverte et vous exposé dans des musées .. Si les musées existeront encore
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COMMENT DEVENIR UN VIEUX FOSSILE?

 

Un employé vérifie le fossile de dinosaures reconstruits dans le hall du Parc à thème de Chuxiong, dans la province de Yunnan, en Chine, le 15 avril 2008. Reuters/Stringer –

Si vous voulez que des paléontologues retrouvent dans quelques milliers ou millions d’années les os fossilisés de votre corps et leur confèrent un caractère scientifique et même une certaine dose d’immortalité, National Geographic a pensé à vous et vous donne quelques conseils. Sans garantie.

D’abord, les fossiles ne sont pas seulement des os. Un fossile peut être une partie d’un organisme, bien sûr, un élément du squelette d’un animal ou d’une plante transformée en carbone. Mais les fossiles peuvent aussi être la preuve du passage et de l’existence d’un organisme comme des empreintes ou le «Blue Lake rhino», un moulage vieux de 15 millions d’années d’un rhinocéros à deux cornes fait par de la lave refroidie par l’eau d’un lac.

Devenir un fossile est un accident. Pour que l’empreinte de ma chaussure laissée sur un trottoir recouvert de bitume frais passe à la postérité, il faudrait que ce trottoir soit recouvert intact et rapidement par une nouvelle couche de sédiments, plutôt du sable, qui le protège. C’est comme cela avec en plus une bonne dose d’humidité qui a rapidement séchée que des empreintes de dinosaures du Jurassique sont parvenues jusqu’à nous.

Cela semble plus facile de laisser quelques os aux paléontologues du futur. Comment se donner alors les meilleures chances de succès? En utilisant la Taphonomie, la science liée à la paléontologie qui étudie le processus qui intervient de la mort d’un organisme à sa fossilisation.

La taphonomie nous dit deux choses: il est préférable d’être enterré sans cercueil dans une zone naturelle préservée et ensuite d’être recouvert rapidement par des sédiments qui mettront le corps à l’abri des charognards qui pour bon nombre d’entre eux ont la désagréable habitude de broyer et manger les os.

Ensuite, l’endroit où le corps est enterré est crucial. On ne connaît à peu près rien des animaux qui vivaient dans les montagnes ou les autres habitats soumis à une érosion rapide. La grande majorité des fossiles ont été retrouvés dans des roches sédimentaires déposées au fond de lacs, de rivières, de mers et dans des déserts.

Maintenant, et c’est là toute la difficulté, pour devenir fossile, un corps doit être préservé des charognards mais aussi passer par un processus indispensable de recyclage écologique à base de bactéries, champignons, racines et autres insectes. Donc être enterré sous des tonnes de sédiments fins est une première étape, mais elle ne garantit ni le «nettoyage naturel» ni la préservation ensuite des os.

Car tous les sédiments ont leurs avantages et inconvénients. Au fond d’une rivière sablonneuse, les os seront déplacés sans cesse avant de finir par s’enterrer au milieu d’une quantité d’autres matériaux. Dans le désert, les os blanchis peuvent abriter des colonies d’insectes qui se creusent des refuges et des nids dans cette matière organique. Même chose au fond des océans où existent des vers qui se nourrissent des os et vivent à l’intérieur.

L’une des possibilités les plus favorables, qui peut même préserver des cheveux et des tissus, est celle de la cendre volcanique. Elle a permis de préserver des dinosaures avec leurs plumes et des mammifères duMésozoïque avec leur fourrure.

Mais il y a peut-être encore mieux, comme cet Archaeopteryx qui a coulé dans une boue privée d’oxygène au fond d’un ancien lagon il y a plus de 150 millions d’années. L’Europe était alors un archipel et le fond de l’océan si toxique que même les bactéries avaient du mal à survivre.

Voilà, vos os sont sauvés presque pour l’éternité. Mais après, encore faudra-t-il qu’ils soient découverts.

Dans les millions d’années qui viennent, la Terre va beaucoup changer, des océans vont recouvrir des terres, des montagnes vont s’élever, des continents vont se déplacer et émerger. De nombreux fossiles deviendront alors inaccessibles. Et puis l’érosion détruira le reste. C’est pour cela qu’un fossile est toujours… un témoignage miraculeux de la nature.

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