De lourds dinosaures savaient s’occuper de leurs oeufs sans faire d’omelette


Imaginer des oviraptorosaures comme le Tyrannosaures rex ou le Gitantoraptor qui lui pouvait mesurer 8 mètres et pesait dans les 1400 kilos s’occupait de ses oeufs, mais ne pouvaient les couver. Pourtant, ces dinosaures protégeaient leur nid
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De lourds dinosaures savaient s’occuper de leurs oeufs sans faire d’omelette

 

Chez les oviraptorosaures, la disposition des oeufs se... (Masato HATTORI, Université de Nagoya via AFP)

Chez les oviraptorosaures, la disposition des oeufs se faisait toujours en anneau, mais la physionomie du centre du nid variait, souligne l’étude.

MASATO HATTORI, UNIVERSITÉ DE NAGOYA VIA AFP

Agence France-Presse
Paris

 

Mais comment s’y prenaient certains gros dinosaures pour prendre soin de leurs oeufs sans les écraser ? Ils les disposaient tout autour d’eux et s’installaient dans l’espace au centre resté libre, selon une étude publiée mercredi.

Si la plupart des dinosaures se contentaient vraisemblablement d’enterrer leurs oeufs après la ponte – comme le font les crocodiles de nos jours -, certains théropodes non aviaires confectionnaient des nids et s’occupaient de leurs oeufs.

« Certaines espèces d’oviraptorosaures et de troodontidés couvaient vraisemblablement leurs oeufs comme le font les oiseaux modernes », déclare à l’AFP Kohei Tanaka, chercheur à l’Université de Nagoya (Japon) et auteur principal de l’étude publiée dans Biology Letters(Royal Society).

Une équipe de chercheurs a étudié des couvées fossiles d’oviraptorosaures de différentes sortes, retrouvées en Chine, pour comprendre l’impact de la taille sur le comportement d’incubation des dinosaures.

Chez les oviraptorosaures, la disposition des oeufs se faisait toujours en anneau, mais la physionomie du centre du nid variait, souligne l’étude.

L’espace central était petit ou absent pour les plus petites espèces d’oviraptorosaures puis il s’agrandissait avec la taille de ces dinosaures et allait jusqu’à occuper la plus grande partie du nid pour les espèces géantes, ajoute l’étude.

« Les grandes espèces d’oviraptorosaures ne devaient pas s’asseoir directement sur les oeufs. Elles devaient vraisemblablement se poser au milieu du nid, afin de ne pas écraser les oeufs », souligne Kohei Tanaka.

Ces grands oviraptorosaures pondaient des oeufs de forme allongée qui pouvaient mesurer 50 centimètres de long et peser jusqu’à 7 kilos, précise le chercheur.

Dans la mesure où ils ne s’asseyaient pas directement sur leurs oeufs, ils n’étaient pas à même de leur procurer une vraie chaleur, mais leur attitude devait les protéger des prédateurs et des intempéries, ajoute-t-il.

Les théropodes forment un vaste groupe incluant la plupart des grands dinosaures carnassiers – dont le redoutable Tyrannosaure Rex -, mais aussi les ancêtres des oiseaux modernes.

Les oviraptorosaures étaient de tailles diverses. Le Caudipteryx avait la taille d’un dindon alors que le Gigantoraptor mesurait 8 mètres et pesait dans les 1400 kilos.

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Des dinosaures étaient couvés comme des petits poussins


Certains dinosaures couvaient leurs oeufs comme certains animaux d’aujourd’hui. Malgré leur poids en maintenant une température des oeufs assez hautes, probablement à cause de la température extérieur qui était froide. Imaginez quand même un dinosaure de 100 kilos sur des oeufs sans faire d’omelette
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Des dinosaures étaient couvés comme des petits poussins

 

TOBY MELVILLE / REUTERS

Malgré leurs 100 kilos à la pesée!

Malgré leurs 100 kilos à la pesée, les oviraptorosaures, des dinosaures à plumes à l’étrange allure, couvaient leurs oeufs à une température semblable à celle des poules, selon une étude publiée mercredi.

Appartenant au groupe des théropodes, ils pesaient entre 50 et 100 kilos et pouvaient atteindre 1,50 m à 2 mètres. Dotés d’un bec robuste comme celui du perroquet et coiffés d’une crête, les oviraptorosaures étaient pour la plupart couverts de plumes.

Ces ancêtres des oiseaux gagnent aujourd’hui une nouvelle caractéristique aviaire: ils incubaient leurs oeufs par transfert de chaleur (entre 35 et 40 degrés) entre leur corps et la couvée.

« C’est vraiment une température très élevée, bien au-dessus des températures moyennes ambiantes, donc cela prouve qu’il s’agissait de couvaison », explique à l’AFP Romain Amiot, paléontologue et géochimiste de CNRS et coauteur de l’étude parue dans la revue Palaeontology.

La température d’incubation d’un oeuf de crocodile, animal enterrant ses oeufs, est d’environ 30°C, alors que celle d’un oeuf de poule est de 37,5°C, selon un communiqué du CNRS.

Pour en arriver à ces conclusions, l’équipe franco-chinoise a analysé sept oeufs fossilisés d’oviraptorosaures, vieux de 70 millions d’années, provenant du sud de la Chine, et à l’intérieur desquels le squelette de l’embryon avait été préservé.

« Nous avons déterminé à quelle température ces os ont été formés en utilisant la composition isotopique en oxygène », explique le chercheur.

Selon les chercheurs, ces résultats prouvent également que ces dinosaures étaient à sang chaud et que leur température corporelle était au moins aussi élevée que la température d’incubation.

Mais cette stratégie de reproduction ne peut être généralisée à l’ensemble des dinosaures.

« On imagine mal un diplodocus s’allonger sur sa couvée sans éclater ses oeufs ou rater la zone de couvaison », explique Romain Amiot.

Le diplodocus, l’un des plus grands animaux à avoir vécu sur Terre, mesurait environ 30 mètres de long et pesait plus de 10 tonnes.

Des études précédentes avaient déjà avancé que certains dinosaures couvaient leur progéniture, mais en s’appuyant sur la taille des nids retrouvés ou sur les structures internes des os fossilisés de dinosaures.

Certains fossiles de dinosaures adultes ont également été retrouvés au-dessus de nombreux oeufs, laissant supposer qu’ils étaient en train de couver au moment de leur mort.

Cette stratégie de reproduction a son importance pour une espèce:

elle lui permet « de s’affranchir des sources de chaleur extérieures ». « Couver permet à l’animal de supporter des fluctuations climatiques, d’exploiter tous les  environnements qui existaient sur terre notamment pour aller là où les territoires étaient plus froids », explique le chercheur.

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Découverte d’un étrange dinosaure à plumes


Un dinosaure apparenté aux oiseaux s’est dévoilé suite a la reconstitution grâce a quelques squelettes retrouvés aux États-Unis
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Découverte d’un étrange dinosaure à plumes

 

Des paléontologues américains sont parvenus à reconstituer une espèce de... (Photo Mark Klingler, AP)

PHOTO MARK KLINGLER, AP

JEAN-LOUIS SANTINI
Agence France-Presse
WASHINGTON

Des paléontologues américains sont parvenus à reconstituer une espèce de dinosaure à plumes aux allures de poulet géant qui vivait en Amérique du Nord il y a 66 millions d’années, grâce à trois squelettes fossilisés.

Des paléontologues américains sont parvenus à reconstituer une... (Photo AP) - image 1.0

PHOTO AP

Haut de 1,5 mètre aux hanches et long de 3,5 mètres pour un poids de 200 à 300 kilos, ce dinosaure baptisé Anzu Wyliei avait un cou très allongé, un bec sans dent et une crête ronde sur la tête comme celle des casoars, un oiseau d’Australie de la famille des autruches. Sa queue était relativement courte et épaisse et il avait de puissantes griffes au bout de longues pattes fines.

La découverte des trois squelettes, annoncée mercredi, lève le voile qui entourait ce groupe de dinosaures depuis près d’un siècle. Les scientifiques n’avaient en effet en leur possession que quelques fragments.

Les fossiles ont été trouvés à la fin des années 90 dans la formation rocheuse de Hell Creek dans le Dakota du Nord et le Dakota du Sud, deux États du nord des États-Unis. Dès lors, les scientifiques se sont attelés à reconstituer le dinosaure.

Cette nouvelle espèce appelée caenagnathidae appartient à la famille des dinosaures oviraptorosaures, connus grâce aux fossiles souvent bien préservés trouvés en Mongolie et en Chine.

Il a été baptisé Anzu Wyliei. Anzu pour sa ressemblance à une divinité sumérienne démoniaque à l’apparence d’un aigle léontocéphale et Wyliei, d’après le nom du petit-fils d’un administrateur du musée d’Histoire naturelle Carnegie de Pittsburgh (Pennsylvanie), où se trouvent les trois squelettes fossilisés.

«Anzu est de très loin le caenagnathidae le mieux préservé jamais découvert. Après presqu’un siècle de recherches, nous avons finalement trouvé des fossiles qui montrent à quoi ressemblaient ces créatures de la tête au pied», explique Matthew Lamanna, paléontologue au musée Carnegie qui a mené ces travaux publiés dans la revue américaine PLOS ONE.

«Il devait être terrifiant»

La description détaillée de Anzu, qui était probablement omnivore, a pu être réalisée à partir des trois spécimens fossilisés qui, ensemble, ont permis de reconstituer un squelette presque complet. Les scientifiques ont pu étudier son anatomie et ses relations dans l’évolution par rapport aux autres caenagnathidae, ce groupe longtemps mystérieux de dinosaures théropodes auquel il appartient.

«Anzu était une sorte de raptor géant avec une tête de poulet probablement doté de plumes. Il devait être terrifiant», explique Emma Schachner de l’Université d’Utah, co-auteur.

«Cette découverte est emballante, car Anzu est le plus grand oviraptorosaure trouvé en Amérique du Nord», souligne-t-elle.

«Ce groupe de dinosaures est très étroitement apparenté aux oiseaux», précise la paléontologue.

Elle relève aussi que Anzu «est l’un des plus récents oviraptorosaures, à savoir qu’il vivait à une époque très proche de l’extinction des dinosaures» attribuée à la chute d’un astéroïde il y a 65 millions d’années.

La découverte d’oviraptorosaures en Asie et en Amérique du Nord n’est pas surprenante, car ces continents ont été fréquemment reliés à l’ère Mésozoïque (-251 millions à -65,5 millions d’années), expliquent les scientifiques.

«Toutefois, vu le peu de fossiles de caenagnathidae découverts jusqu’alors, cette espèce était de loin la plus énigmatique des oviraptorosaures, et en réalité l’un des principaux groupes de dinosaures les moins connus», explique à l’AFP Hans-Dieter Sues, conservateur du département de paléontologie des vertébrés au musée national Smithsonian d’Histoire naturelle à Washington.

L’analyse de Anzu réaffirme que les caenagnathidaes forment bien un groupe à l’intérieur des oviraptorosaures.

De plus, les analyses de ces paléontologues ont confirmé la récente hypothèse selon laquelle le gigantoraptore, découvert en Mongolie en 2005, le plus grand oviraptorosaure connu pesant au moins 1,5 tonne, appartenait aussi aux caenagnathidae.

Cela montre que les caenagnathidaes étaient très divers, allant de la taille d’une dinde au gigantoraptore en passant par le Anzu, soulignent-ils.

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