En Inde, un gang de perruches accros à l’opium pille tous les jours les champs de pavot


Il n’y a pas juste les humains qui peuvent être accros aux drogues. En Inde, des perruches ont trouvé leur bonheur avec des champs de pavot. Malheureusement, elles subissent aussi les effets de l’opium et reviennent quand la drogue s’est dissiper, picorer les graines des fleurs de pavot.
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En Inde, un gang de perruches accros à l’opium pille tous les jours les champs de pavot

 

par  Laura Boudoux

Dans l’État de Madhya Pradesh, en Inde, les culti­va­teurs de pavot doivent chaque jour surveiller leurs champs, attaqués sans relâche par des perruches accros à l’opium. Certains ont même fait appel aux auto­ri­tés locales, déses­pé­rés de voir leurs plan­ta­tions dévas­tées, rapporte Vice. 

« Une fleur de pavot donne entre 20 et 25 grammes d’opium. Mais un gang de perruches s’en nour­rissent, entre 30 et 40 fois par jour, certaines arra­chant même des gousses entières de pavot », témoigne le fermier Nand­ki­shore.

Il raconte qu’a­vec les autres culti­va­teurs du coin, ils surveillent leurs champs nuit et jour, pous­sant des cris stri­dents pour faire fuir les perruches à tête prune… en vain.

« Nous avons essayé de faire du bruit, ou même d’uti­li­ser des pétards pour effrayer les oiseaux. Mais rien ne nous a aidé », assure Nand­ki­shore. Une vidéo publiée par News­flare montre les perruches toxi­cos à l’œuvre.

Crédits : News­flare

Les raids de perruches entraînent un impor­tant manque à gagner pour ces culti­va­teurs, qui travaillent déjà dans des condi­tions diffi­ciles.

« Nous souf­frons déjà à cause des pluies irré­gu­lières, et main­te­nant ça ! Personne n’écoute nos problèmes. Qui va compen­ser nos pertes ? » inter­roge le fermier.

De leur côté, les perruches ont été vues intoxiquées, s’écra­sant contre les branches des arbres, ou étour­dies dans les champs voisins. Dès que les effets de l’opium commencent à s’es­tom­per, elles s’en­volent de nouveau en direc­tion des champs de Nand­ki­shore.

Sources : Vice/News­flare

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Le Saviez-Vous ►Le laudanum était la drogue incontournable du XIXe siècle


Si vous avez déjà entendu parler du laudanum, c’était un camp romain dans Astérix et Obélix. Mais ce n’est pas de ce camp qu’il est question, mais bien une drogue. Le laudanum, un médicament qu’on donnait même aux enfants et qui malheureusement certains en sont mort d’overdose. Et comme toute « bonne » drogue, il était aussi récréatif. Aujourd’hui, cette drogue est disparue. Des drogues plus dures et plus destructrices ont fait leur apparition.
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Le laudanum était la drogue incontournable du XIXe siècle

 

fumerie d opium laudanum

par Louison

Fumerie d’opium en 1874. Crédits : Common Files Wikipédia

Depuis sa création au XVIe siècle et jusqu’au XIXe siècle, le laudanum a fait des ravages en France et en Angleterre. Il faut savoir que si cette drogue a complètement disparu aujourd’hui, c’est seulement car elle a été remplacée par de nouveaux analgésiques.

Le laudanum, c’est quoi ?

Ce “remède” était un mélange d’opium, d’alcool à 30 °C et de safran. On pouvait parfois le trouver additionné de sucre ou de miel pour adoucir le goût et on pouvait l’appeler soit teinture d’opium, soit vin d’opium. Sa recette finale a été mise au point par le médecin suisse Paracelse.

L’opium est une drogue dangereuse à cause de ses effets. En effet, on parle souvent des sentiments de protection, de lassitude et enfin de plénitude que ressentent les consommateurs. D’ailleurs – avant qu’elles soient interdites – les fumeries étaient toujours équipées de couchettes. Ainsi, les clients dormaient sur place, et quand ils se réveillaient, ils recommençaient à fumer. Ce cycle continuait tant qu’ils avaient de l’argent pour payer la drogue. Durant cette période, les addicts ne prennent plus soin d’eux, ne se lavent plus, mangent peu, etc.

Comment était utilisée cette drogue par les médecins ?

Les médecins prescrivaient généralement le laudanum en cas de fortes diarrhées, car les opiacés ont un effet constipant. Cette substance était aussi utilisée pour calmer les douleurs, car elle contient un peu de morphine. Malheureusement, le “médicament” était aussi donné aux enfants, notamment en Angleterre, où certains ne s’en remettaient jamais et mouraient “mystérieusement”. Il s’agissait en fait d’overdoses.

Mais le laudanum était aussi utilisé par la population selon un usage récréatif. Cette drogue était tellement populaire qu’elle a laissé une empreinte dans de nombreux ouvrages de l’époque, témoins de la façon dont la société a été marquée :

  • Le comte Dracula s’en sert pour endormir ses victimes dans le récit de Bram Stoker (1897).
  • Après la mort de son ami, Frankenstein (personnage de Mary Shelley, 1818) va devoir se droguer pour s’endormir et se calmer lors de crises.

Certains auteurs étaient d’ailleurs connus pour utiliser du laudanum :

  • Baudelaire
  • Lewis Carroll
  • Charles Dickens

Il est aussi intéressant de rappeler que “laudanum” est aussi le nom de l’un des camps de Romains basés autour du petit village des irréductibles Gaulois Astérix et Obélix. Alors, hasard ? Ou bien, Goscinny faisait-il de la prévention pendant que nous profitions de ses histoires ?

Sources : analgésique.wikibisCNRTL

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Le Saviez-Vous ► Peut-on être positif à un test de drogues à cause de graines de pavot ?


Ça, je le savais, le pavot est une magnifique fleur. Mais manger des graines peuvent donner un faux positif aux drogues
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Peut-on être positif à un test de drogues à cause de graines de pavot ?

 

bagel au pavot

Crédit : Pixabay

par Louison

Il semblerait que la prudence est de mise lorsque l’on mange, mais pour une nouvelle raison. Début août 2018, WBAL, une chaîne de télévision locale du Maryland aux États-Unis, rapporte l’histoire d’une femme enceinte testée positive aux opiacés. Après investigation de la police, la raison de résultat est… un bagel aux graines de pavot !

La relation entre les graines de pavot et la drogue

Comme leur nom l’indique, les opiacés sont des drogues dérivées de l’opium – comme la morphine. Or, les graines de pavot sont utilisées dans la fabrication d’opium. Bien sûr, le résultat positif dépend de plusieurs choses :

  • La quantité d’opium dans les graines
  • Le seuil d’alerte du laboratoire réalisant les tests

Une étude de 1987 présentait des résultats indiquant qu’à partir d’une cuillerée à thé (soit 5 millilitres de graines), les tests officiels pouvaient déclarer un résultat positif alors qu’il n’y avait pas eu consommation de drogues. L’étude rapporte notamment une expérience réalisée à l’époque : cinq scientifiques ont consommé une cuillère à thé de graines. Deux heures plus tard, ils sont allés aux toilettes. L’urine a ensuite été testée, et les cinq scientifiques ont obtenu des résultats positifs au test. Le seuil minimal pour être déclaré positif aux États-Unis était de 300 nanogrammes par millilitre. Les scientifiques ont cependant ajouté à leur étude qu’il était en réalité impossible de définir un seuil précis à cause des variables énoncés plus haut.

En 1998, comme la consommation de graines de pavot s’est normalisée, les États-Unis ont haussé le taux à 2 000 nanogrammes par millilitre. Mais de nombreux hôpitaux – y compris celui dans lequel la femme se faisait examiner – ont gardé l’ancien taux, d’où la situation dans laquelle s’est retrouvée la future mère.

pain au pavot

Crédits : Pxhere

La suite de l’histoire

Lorsque son médecin lui a annoncé ses résultats, la femme a demandé à ce qu’un second test soit réalisé, car elle ne comprenait pas comment elle avait pu avoir un résultat positif. Malheureusement, les médecins avaient déjà informé l’État. Dans ce genre de situation, les États-Unis placent les personnes sous la tutelle des services sociaux. Ainsi, lorsque le bébé est né, la jeune mère s’est retrouvée séparée de son enfant pendant cinq jours, jusqu’à ce que le responsable du dossier comprenne le contexte. Heureusement aujourd’hui, la situation est revenue à la normale, et l’enfant a pu retrouver sa mère.

Source

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Trois mystérieux symboles d’or découverts dans le sarcophage noir d’Alexandrie


Dans le sarcophage noir, il n’y avait pas juste 3 squelettes, mais aussi 3 symboles gravés sur papier d’or. Après avoir contacté plusieurs chercheurs, un parmi eux a répondu pour énoncer selon lui, les significations de ces symboles.
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Trois mystérieux symboles d’or découverts dans le sarcophage noir d’Alexandrie

Crédits : Egyptian Ministry of Antiquities

par  Malaurie Chokoualé

Finalement, la saga du sarcophage en granit noir massif découvert en Égypte continue, et le mystère s’épaissit.

Elle a débuté début juillet par sa découverte à Alexandrie, avait enchaîné sur une pétition pour boire le liquide rouge qu’il renfermait, avant de se terminer sur les conclusions des archéologues il y a quelques jours. On pensait ne plus en entendre parler avant longtemps, mais le voilà qui revient au pas de charge : les archéologues ont à présent découvert d’étranges inscriptions en or à l’intérieur du sarcophage, rapportait Live Science le 20 août dernier.

De fait, le ministère égyptien des Antiquités a annoncé le 19 août dans un communiqué que trois dessins gravés sur des feuilles d’or avaient été retrouvés dans le sarcophage. Les archéologues n’ont toutefois pas encore commenté la déclaration ou la signification des motifs. C’est pourquoi Live Science a tenté de mener l’enquête. Ils ont contacté plusieurs experts non affiliés aux recherches pour leur soumettre les dessins. Jack Ogden, président de la Society of Jewellery Historians, est un des seuls chercheurs ayant répondu par l’affirmative. Celui-ci a mené de nombreuses recherches sur les bijoux en or égyptiens d’il y a 2 000 ans.

Selon lui, le premier dessin représente un serpent qui n’a pas de peau, assez courant sur les bijoux égyptiens.

Liés à la déesse funéraire Isis, « les serpents sans peau ont une connotation de renaissance (parce qu’ils ont perdu leur peau) et sont donc capables d’effectuer une connexion funéraire », explique Ogden.

Crédits : Egyptian Ministry of Antiquities

Le dessin suivant représente une branche de palmier ou un épi de blé, et tous les deux sont des motifs communs « liés à la fertilité et à la renaissance », poursuit le scientifique.

Crédits : Egyptian Ministry of Antiquities

Enfin, le dernier dessin, plus énigmatique que les autres, pourrait représenter une cosse de graines de pavot, bien qu’Ogden précise bien qu’il n’est pas certain de ce qu’il avance.

« L’opium semble avoir été assez largement utilisé en Égypte à des fins médicinales, mais il peut y avoir un lien – du moins dans l’esprit ancien – entre ses qualités qui induisent le sommeil, et la mort et la renaissance », suppose-t-il. « C’est intrigant. »

La signification de ces représentations reste ainsi encore très mystérieuse.

Crédits : Egyptian Ministry of Antiquities

Sources : Live Science/Egyptian Ministry of Antiquities

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Le Saviez-Vous ► La drogue et les célébrités de l’histoire


 

Les drogues, ont toujours fait des ravages. Depuis longtemps, des drogues fortes ont été utilisées comme médicaments pour soulager les douleurs, malheureusement l’accoutumance a fini par avoir raison d’eux.
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La drogue et les célébrités de l’histoire

 

 

Benjamin Franklin et l’opium


Photo:
Benjamin Franklin par Joseph Siffrein Duplessis

L’inventeur et homme d’État américain (1706-1790) a eu un penchant très marqué pour la pipe d’opium, dont il a usé beaucoup vers la fin de sa vie. Dans son cas, la consommation d’opium était surtout à des fins médicinales, car il souffrait terriblement de pierres aux reins.


Photo:
Contenant d’opium, Allemagne (XVIII ou XIXe siècle)

Avant le XIXe siècle, notamment aux États-Unis, l’opium était en effet consommé à titre médical. Il était prescrit par les apothicaires parfois sous forme de laudanum (mélangé à du vin) ou simplement fumée pour soigner différents maux, allant des douleurs physiques sévères aux crampes menstruelles. Avec l’arrivée des immigrants chinois toutefois, l’opium commença à devenir une drogue à usage récréatif, qui inquiétait les autorités de par ses effets dépresseurs et de nombreuses mesures furent prises afin d’en contrer la consommation.

Plusieurs grands auteurs britanniques eurent par ailleurs une dépendance marquée pour cette drogue, comme Charles Dickens ou le poète John Keats.

Vincent Van Gogh et l’absinthe


Photo:
Vincent van Gogh, autoportrait, août 1889

Le peintre néerlandais (1853-1890), comme plusieurs artistes du 19e siècle par ailleurs (pensons entre autres à Rimbaud ou Toulouse Lautrec), était un grand consommateur d’absinthe, qu’il avait découverte alors qu’il vivait à Paris. Serait-elle en partie responsable pour ses coups dit de folie? 


Photo:
Viktor Oliva, « Le buveur d’absinthe », 1889-1901

Extraite de la plante d’absinthe, cette boisson distillée était très populaire dans les cafés de Paris, où les artistes et écrivains réinventaient le monde grâce à ses effets grisants. En raison de sa couleur verte, elle était surnommée « Fée verte » et les fins de journée dans les cafés (entre 17 et 19 heures), finirent aussi par être appelées « l’heure verte ».

Al Capone et la cocaïne


Photo:
Al Capone

Si le célèbre gangster américain (1899-1947) est surtout associé au commerce illégal de l’alcool à l’époque de la Prohibition, sa fortune colossale acquise par ses activités commerciales lui a permis de consommer une drogue nouvelle aux États-Unis et très dispendieuse dans les années 1920-1930: la cocaïne. 


Photo:
Cocaïne

Ce dérivé de la plante de coca n’a été découvert que vers la fin du 19e siècle et a eu parmi ses premiers consommateurs nul autre que Sigmund Freud. À l’instar de l’opium, cette drogue fut importée aux États-Unis afin d’être utilisée comme médicament, mais ses effets euphorisants ont fait très rapidement des adeptes chez les hommes riches du début du 20e siècle. Al Capone en fut dépendant au point où à sa mort, son septum nasal était endommagé.

Édith Piaf et la morphine


Photo:
Édith Piaf

La grande dame de la chanson française (1915-1963) a souffert une partie de sa vie de polyarthrite aigue, aggravée par deux accidents de voiture. Pour soulager ses douleurs, elle s’est ainsi vu prescrire de la morphine, qu’elle se mit à consommer à fortes doses après le décès de son amoureux, le boxeur Marcel Cerdan, dans un accident d’avion.


Photo:
Morphine

Au cours des années, sa dépendance à cet anti-douleur, jumelé à une forte consommation d’alcool, a considérablement nui à son état de santé général et occasionnellement à sa carrière. En 1961, elle est parvenue à chanter à l’Olympia uniquement grâce à une forte perfusion de morphine, sa polyarthrite la faisant trop souffrir et l’empêchant même de se tenir debout.

Adolf Hitler et la métamphétamine


Photo:
Adolph Hitler

Adolf Hitler (1889-1945) a consommé un impressionnant cocktail de drogues au cours de sa vie, comme l’a révélé un dossier militaire américain l’an dernier. Parmi les drogues qu’il consommait se trouvait une nouvelle drogue de synthèse utilisée pour aider les soldats allemands à rester éveillés: la métamphétamine. 


Photo: Contenant de
Pervitin datant de 1940 sur lequel on peut y lire « Accroît la vigilance et maintient l’état d’éveil. À consommer seulement de temps à autre. »

Les soldats du IIIe Reich et Adolf Hitler lui-même consommaient cette drogue sous forme de comprimés et appelaient ce « médicament » du Pervitin. Hitler a donc été un consommateur de l’ancêtre du Adolf Hitler

Evelyne Ferron Spécialisée en histoire ancienne,

http://www.historiatv.com/

Les plus vieux «bongs» du monde découverts en Russie


Un bong, qu’on peut dire aussi bang est simplement une pipe à eau. L’utilisation de la drogue ne date pas d’hier et le National Geographic a trouvé un site ayant beaucoup d’or, en bijoux et vaisselles et l’utilisation de bong
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Les plus vieux «bongs» du monde découverts en Russie

 

Repéré par Jean-Marie Pottier

Des objets précieux vieux de 2.400 ans et pouvant donner lieu à une utilisation proche de celle des bongs ont été découverts à l’été 2013 dans les montagnes du Caucase, au sud de la Russie. Cette découverte, gardée secrète jusqu’à présent pour protéger le site des pillards, se compose, selon le National Geographic, de plus de trois kilos d’or, à raison de deux récipients, trois coupes et des bijoux.

«C’est le genre de découverte qu’on fait une fois par siècle», a expliqué au National Geographic Anton Gass, de la Prussian Cultural Heritage Foundation à Berlin.

Une analyse de résidus noirs laissés dans les récipients a permis de prouver la présence de traces d’opium et de cannabis, montrant que les récipients étaient a priori utilisés pour boire une concoction d’opium pendant que du cannabis brûlait à proximité.

«Le fait que les deux drogues aient été utilisées simultanément ne fait aucun doute», explique Anton Gass.

Le site Ancient Origins, dans une histoire du cannabis, soulignait récemment son usage par les Scythes, un peuple nomade présent dans la région:

«La marijuana a été introduite au Moyen-Orient entre 2.000 avant J.C. et 1.400 avant J.C., où elle était probablement utilisée par les Scythes, un groupe nomade indo-européen. […] Les Scythes ont introduit le cannabis en Europe par les monts de l’Altaï jusqu’en Allemagne il y a environ 2.800 ans.»

On trouve des traces de leurs rites chez Hérodote :

«Les Scythes plaçaient alors les graines sur des pierres rougeoyantes; cela produisait une fumée telle qu’aucun bain grec ne pouvait la surpasser. Les Scythes, transportés par cette vapeur, criaient.»

Il y a déjà vingt ans, le site Cannabis Culture consacrait un long article à l’usage du cannabis chez les Scythes, qui soulignait notamment que l’épisode rapporté chez Hérodote avait été prouvé par la découverte, en 1929, d’une tombe scythe à Pazyryk, dans les monts de l’Altaï, par l’archéologue S. I. Rudenko. Cette découverte avait été suivie de l’excavation d’autres tombes en 1949, donnant lieu notamment à la popularisation du terme kurgan pour désigner ces sépultures.

http://www.slate.fr/

La seringue a tué le rire


Il y a des gens qu’ils ont compris qu’ils ont été trop loin dans leur aventure avec la drogue, ils ont tout perdu, amour, ami, bonheur, et l’ont remplacer par des chimères. Dire qu’on demande la légalisation de certaine drogues dites douce … Il y a une chose que je suis contente, tous mes amis ont essayer moi non, j’ai pas voulu faire le mouton …
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La seringue a tué le rire

 

 

Plus d’une fois j’ai pensé atteindre la rive, chaque fois je suis retombé ; sur mon bras droit est tatouée une seringue.
Mon esprit est marqué.

Combien d’années ont passé depuis que j’ai, mon sac de couchage sous le bras, fermé la porte de ma maison, depuis que j’ai fumé ma première pipe de hachich ? Quatre, cinq ?

Je ne veux pas y penser ! Je veux oublier !

Quelques amis ont essayé de m’aider, puis sont repartis. Que pouvaient-ils faire ? Je ne vois pas la lourde porte de ma prison ni les barreaux à ma fenêtre. Quelque part dehors, dans Oslo qui se réveille après un long hiver, mon fils et ma femme m’attendent.

Je rêve ! Des images défilent devant mes yeux, des souvenirs… Paris, l’Afrique, le hachisch, puis, en relief, une seringue, Istamboul, l’opium, Téhéran, l’héroïne…

Tout est vague !
Une seringue à mort lente !
Ai-je vingt et un ans ou un siècle ?
La seringue a tué le rire.

La prison ne m’a pas changé. Souvent j’y ai séjourné, puis je suis reparti, de ville en ville, de pays en pays, pour fuir l’obsession. J’ai tenté avec violence de toucher la rive sans jamais y parvenir. Un jour je suis retourné à la maison, les bras percés, et lentement j’ai guéri. C’est très loin.

Le brouillard se dispersait, je suis reparti, mes vieilles bottes aux pieds, retrouver les amis de la dernière heure.
Les amis ? Non, la seringue !

J’ai renié mes amis. J’ai renié jusqu’à l’idée de l’amour.
J’ai renié la vie. J’ai vécu frileux et caché, sans lever la tête, une seringue dans la poche. Des jours, des années !

Puis le soleil délicatement est venu sur mon couvre-lit à la clinique de Cery. Les semaines ont passé, j’ai refait mes premiers pas, le voile se levait mais des périodes sont restées obscures, puis j’ai pu rentrer chez moi quelques heures, avant de repartir.  J’avais été expulsé !

La route, un cahier de vers dans la poche, un livre de Nerval, les nuits dans les villes étrangères… sans fin… Dans un parc d’Oslo, j’ai rencontré une jeune fille merveilleuse avec un enfant.

La veille de notre mariage j’ai été arrêté une fois de plus pour possession illégale de stupéfiants. Les journées passent, les semaines aussi.


Dehors on m’attend.

Deux fois par semaine elle vient me voir dix minutes, un geôlier me conduit au parloir…

Encore une fois je vais essayer, je ne suis pas seul, et je lui dirai : Voilà, cette fois j’y arriverai !

Combien d’années ont passé ?


J’aimerais que cette lettre soit publiée. Si d’autres peuvent ainsi éviter cette voie, tout n’aura pas été inutile.

Anonyme, Prison d’Oslo, le 31 mai 1970