Chaque jour, au Canada, 65 jeunes sont hospitalisés à cause des drogues ou de l’alcool


Par prudence, l’enquête n’est pas prête à mettre en cause la légalisation du cannabis au pays, mais personnellement, je pense que cela pourrait faire partie des causes de ces hospitalisations d’intoxication aux drogues ou alcools. Bien sûr, il y a d’autres causes, comme le fait d’être en région éloignée, milieux défavorisés et la santé mentale. Cependant ce qui est assez inquiétant à mon avis est que l’intoxication au cannabis est surtout dans la tranche d’âge de 10 à 24 ans.
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Chaque jour, au Canada, 65 jeunes sont hospitalisés à cause des drogues ou de l’alcool

Deux joints avec une extrémité brûlée.

Le cannabis et l’utilisation de substances sont les principales causes d’hospitalisation chez les jeunes au Canada, selon un rapport de l’Institut canadien d’information sur la santé.

PHOTO : LA PRESSE CANADIENNE / CHRISTOPHER KATSAROV

Plus de 23 500 jeunes canadiens de 10 à 24 ans ont été hospitalisés en 2018 pour consommation abusive de drogues (cannabis, opioïdes et autres). Dans bien des cas, ces jeunes ont été pris en charge plus d’une fois.

Ces données rendues publiques jeudi émanent de l’Institut canadien d’information sur la santé (ICISInstitut canadien d’information sur la santé).

Selon le rapport de l’organisme, la consommation de cannabis constitue la principale cause d’hospitalisation chez les Canadiens de 10 à 24 ans.

Cependant, il est encore trop tôt pour avancer que la légalisation du cannabis a eu une incidence sur le nombre de ces hospitalisations, précise Christina Lawand, chercheuse à l’Institut.

Comme il s’agit d’un nouvel indicateur établi en 2017 avec des données recueillies avant la légalisation du cannabis,

Mme Lawand souligne qu’il sera important de le suivre pour voir quelle est la tendance et comment elle se dessine au fil du temps.

La réalité est disparate selon les différents endroits du pays. Les Territoires du Nord-Ouest sont les plus touchés par le phénomène avec 1755 hospitalisations par tranche de 100 000 habitants, suivis du Nunavut (1095), puis de la Saskatchewan (667). La moyenne nationale s’établit à 334.

Les principales causes

De nombreux facteurs peuvent expliquer ces hauts taux d’hospitalisation.

Si un jeune habite dans un quartier défavorisé, il a trois fois plus de risques d’être hospitalisé à la suite de l’utilisation d’une substance. Christina Lawand, chercheuse à l’Institut canadien d’information sur la santé

Le taux est 1,5 fois plus élevé pour ceux qui habitent en région éloignée que dans les grandes villes, ajoute Christina Lawand.

Contrairement à l’ensemble du pays, où ce sont majoritairement les hommes âgés de 19 à 24 ans qui sont les plus touchés, en Saskatchewan, les jeunes femmes en sont aussi victimes.

C’est un fait qui ne s’explique pas tout de suite et qui demande plus de recherches approfondies, note la chercheuse.

Consommation de drogue et santé mentale

Dans près de 70 % des hospitalisations liées aux méfaits causés par une substance, les jeunes présentaient aussi des troubles mentaux, constate Christina Lawand.

À la lumière du rapport de l’ICISInstitut canadien d’information sur la santé, la directrice de la section saskatchewanaise de l’Association canadienne pour la santé mentale, Phyllis O’Connor, considère la situation comme très préoccupante.

Elle constate sur le terrain que les jeunes ayant des troubles mentaux se soignent souvent eux-mêmes par le biais de l’alcool et du cannabis, qui est maintenant légal.

L’augmentation du nombre d’hospitalisations est en train de mettre de plus en plus de pression sur notre système de santé. Nous avons donc besoin d’intervenir de manière précoce avant que ces enfants n’en arrivent à avoir besoin d’être hospitalisés, explique Phyllis O’Connor.

Pour faire face au problème, elle interpelle le gouvernement fédéral afin qu’il investisse davantage dans la recherche concernant les méfaits et les bienfaits du cannabis.

Il n’y a pas assez de ressources [en santé mentale] presque partout au pays. La santé mentale est assez mal financée, affirme Phyllis O’Connor.

Celle-ci espère aussi qu’Ottawa mettra en place une stratégie pancanadienne pour la santé mentale des enfants et des jeunes.

Gabrielle Proulx

https://ici.radio-canada.ca/

Débat autour de la décriminalisation de toutes les drogues


Déjà que le cannabis est maintenant légal au Canada, j’espère que cela n’ira pas plus loin pour les autres drogues. Je veux bien croire qu’il y a risque de contamination avec le Sida et autre, mais légalisé ces drogues, je crains qu’il y ait aura encore plus de problème que maintenant.
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Débat autour de la décriminalisation de toutes les drogues

 

Criminaliser la possession de drogues, comme l'héroïne, contribue,... (Photo CHERYL SENTER, archives NEW YORK TIMES)

Criminaliser la possession de drogues, comme l’héroïne, contribue, selon le Réseau juridique canadien VIH/sida, à de nouvelles infections du VIH et de l’hépatite C.

PHOTO CHERYL SENTER, ARCHIVES NEW YORK TIMES

 

MYLÈNE CRÊTE
La Presse Canadienne
Ottawa

Maintenant que le cannabis est légal au Canada, le gouvernement fédéral devrait-il songer à décriminaliser voire légaliser toutes les autres drogues ?

Le Réseau juridique canadien VIH/sida, un organisme qui défend les droits des personnes qui sont atteintes de cette maladie, a invité Ottawa mercredi à réfléchir à la question.

Criminaliser la possession de drogues, comme l’héroïne, contribue, selon cet organisme, à de nouvelles infections du VIH et de l’hépatite C. Les consommateurs stigmatisés vont avoir davantage tendance à éviter le système de santé.

L’organisme invite donc les parlementaires changer d’approche et à aborder l’enjeu de la prohibition des drogues sous un angle de santé publique. Cette question est d’autant plus urgente avec la crise des opioïdes, selon son directeur général, Richard Elliott.

Le premier ministre Justin Trudeau a déjà fermé la porte en avril, après l’adoption d’une résolution par les militants libéraux lors de leur dernier congrès. Ceux-ci voulaient que leur parti considère la décriminalisation de « la possession et la consommation de faibles quantités de drogues » pour les transformer en « infractions administratives ».

Les néo-démocrates prônent également la décriminalisation de la possession de drogue tout en augmentant les ressources financières allouées pour le traitement de la toxicomanie. Une résolution en ce sens avait été adoptée lors de leur dernier congrès en février.

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Aux États-Unis, les overdoses font baisser les temps d’attente pour dons d’organe


Les États-Unis ont réussi à baisser leurs listes des personnes ayant besoin d’un organe, malheureusement grâce à des overdoses dont beaucoup sont de très jeunes adultes. Les opioïdes font beaucoup de morts et certains ont une overdose dès leur première expérience.
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Aux États-Unis, les overdoses font baisser les temps d’attente pour dons d’organe

 

Les listes d'attente se raccourcissent pour la première fois depuis 25 ans | Guillaume Piron via Unsplash CC License by

Les listes d’attente se raccourcissent pour la première fois depuis 25 ans | Guillaume Piron via Unsplash CC License by

Repéré sur Vox

Repéré par Barthélemy Dont

Les listes de demandes d’organes raccourcissent, mais ce n’est pas une bonne nouvelle.

Après un dysfonctionnement hépatique, Hatem Tolba, un habitant du Massachusetts, a pu être sauvé grâce à une transplantation du foie. Hatem n’en sait pas beaucoup sur son sauveur, à part son jeune âge, 21 ans, et la cause de sa mort, une overdose d’opioïdes.

«C’est une situation compliquée, pour être honnête. Je ne peux m’imaginer ce que doit ressentir une famille qui perd son enfant de cette manière», confesse-t-il à Vox.

Constante augmentation des overdoses d’opioïdes

Hatem Tolba est loin d’être un cas isolé. Selon les chiffres des CDC (Centres pour le contrôle et la prévention des maladies), les overdoses sont en constante augmentation depuis des années aux États-Unis. En 2017, 72.000 personnes en sont mortes, dont les deux tiers à cause d’opioïdes. C’est plus que le nombres de décès dans des accidents de la route. C’est aussi une hausse de 10% par rapport à l’année dernière, en partie à cause de l’épidémie de fentanyl, un opioïde de synthèse. Alors que le nombre de victimes a doublé depuis 2008, celui des personnes sur liste d’attente pour des dons d’organes a commencé à diminuer. Selon l’OPTN (Organ procurement and transplantation network), c’est la première fois depuis vingt-cinq ans.

Ces deux courbes ne sont pas comparées par hasard. Lorsqu’une personne meurt, il est assez rare que ses organes soient suffisamment préservés pour permettre une transplantation. Il se trouve que les morts par overdoses d’opioïdes remplissent souvent les conditions nécessaires.

Historiquement, les victimes d’overdose consommaient des drogues par intraveineuse et étaient particulièrement touchées par des maladies comme le VIH. Aujourd’hui c’est moins le cas et les victimes sont souvent plus jeunes, donc avec un historique de consommation moins long.

 Jay Fishman, qui dirige l’hôpital où Hatem Tomba a été soigné, explique même que «beaucoup d’entre eux consomm[aient] pour la première fois».

Les hôpitaux se sont aussi adaptés aux donneurs et donneuses. Les personnes qui ont besoin d’une transplantation peuvent maintenant recevoir des organes porteurs d’une maladie et se faire traiter immédiatement. Le foie de Hatem par exemple était porteur d’une hépatite C, qui a été traitée dans la foulée de la transplantation.

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Toronto demande au fédéral de décriminaliser toutes les drogues


Au Canada, la marijuana sera bientôt permise pour consommation personnelle, maintenant, la Commission de la santé publique de Toronto voudrais que toutes les drogues soient légales toujours pour utilisation personnelle. Pourquoi vouloir absolument une permissivité sur des drogues que certaines donnent des affreuses conséquences dans l’immédiat. Généralement, c’est à la longue, qu’on voit les effets néfastes sur le corps d’une personne, sans compter les surdoses .. En plus, les drogues plus accessibles rendraient plus dangereux de prendre des drogues sans le savoir, comme celle du viole.
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Toronto demande au fédéral de décriminaliser toutes les drogues

 

GETTY IMAGES

Rien de moins.

  • Nicole Thompson

  • La Presse Canadienne

La Commission de la santé publique de Toronto a pris position lundi pour presser le gouvernement fédéral de décriminaliser toutes les drogues destinées à une consommation personnelle. Les autorités médicales de la ville la plus populeuse au pays espèrent mettre en branle un mouvement d’envergure nationale.

La commission a décidé d’endosser cette cause après s’être vu présenter un rapport de la directrice de la santé publique de la municipalité. La docteure Eileen de Villa insiste sur le fait qu’il faut aborder la consommation de drogues comme un enjeu de santé publique et non de criminalité.

«La seule manière de faire changer les lois fédérales est de provoquer une discussion nationale», avait relevé le président de la commission, Joe Mihevc, avant qu’une version amendée des recommandations soit adoptée à l’unanimité.

Nous serons les premiers à le faire, mais nous ne pouvons pas rester les seuls.Joe Mihevc, président de la Commission de la santé publique de Toronto

La docteure De Villa dit ne pas avoir connaissance d’autres commissions de santé publique ayant adopté une telle position au Canada.

Celle de Toronto fera donc parvenir une lettre au gouvernement fédéral pour l’informer de sa recommandation. Elle transmettra également le rapport de Mme de Villa à toutes les commissions ontariennes, à celles des dix plus importantes villes du Canada et à l’Association de santé publique de l’Ontario, entre autres, «pour leur information et leur appui».

«Les humains ont toujours consommé des drogues d’une manière ou d’une autre. Les risques potentiels associés à n’importe laquelle de ces drogues sont aggravés lorsque les gens sont dans une position où ils doivent produire, obtenir et consommer ces drogues illégalement», fait valoir la docteure De Villa.

Elle explique avoir élaboré ce rapport face à la crise des opioïdes qui a pris naissance en Colombie-Britannique avant de se propager aux autres provinces.

Santé Canada attend d’autres études

En réaction à cette prise de position des autorités torontoises, une porte-parole de Santé Canada a tenu à souligner que l’agence fédérale aborde déjà cet enjeu dans une perspective de santé publique.

«Nous sommes conscients que la décriminalisation, dans le cadre d’une approche globale de la consommation de drogues, semble fonctionner dans des endroits comme le Portugal, mais d’autres d’études seraient nécessaires puisque les circonstances sont très différentes au Canada», a expliqué Maryse Durette.

Selon Santé Canada, quelque 4000 Canadiens ont succombé à une apparente surdose d’opioïdes en 2017. La Ville de Toronto avait alors recensé 303 cas — une hausse de 63 pour cent par rapport à l’année précédente.

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Un opioïde 100 fois plus puissant que le fentanyl se répand au pays


Je déteste la drogue, cette manie de faire des mélanges a l’insu des consommateurs sur le marché noir et faire des victimes avec des doses qui sont de plus en plus néfaste en étant plus puissant. Le sel de carfentanil, est plus fort que l’héroïne, plus fort que le fentanyl qui déjà fait beaucoup de mort. Un seul grain est 100 fois plus puissant que le fentanyl
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Un opioïde 100 fois plus puissant que le fentanyl se répand au pays

 

L'apparition de cet opioïde 100 fois plus puissant... (Photo tirée du compte Facebook de la police de Kensington)

L’apparition de cet opioïde 100 fois plus puissant que le fentanyl sur le marché noir inquiète les autorités.

PHOTO TIRÉE DU COMPTE FACEBOOK DE LA POLICE DE KENSINGTON

 

La Presse Canadienne

La médecin hygiéniste en chef par intérim du Nouveau-Brunswick  a mis la population de la province en garde, vendredi, contre le carfentanil.

La Dre Jennifer Russell a dit s’inquiéter sérieusement de l’apparition de cet opioïde 100 fois plus puissant que le fentanyl sur le marché noir de la province.

Un rapport toxicologique rédigé à la suite du décès d’un individu dans le sud du Nouveau-Brunswick a révélé la présence du carfentanil dans son système.

Pour des raisons de confidentialité et pour ne pas nuire à l’enquête en cours, la Dre Russell n’a pas pu préciser le lieu et les circonstances du décès.

En conférence de presse à Fredericton, la médecin hygiéniste en chef intérimaire s’est adressée à l’ensemble de la province afin de mettre tous les Néo-Brunswickois en garde contre la nouvelle substance, plus particulièrement les groupes vulnérables et à risque élevé.

Selon la Dre Russell, il ne suffit que de l’équivalent d’un grain de sel de carfentanil ou deux milligrammes de poudre pour que la drogue soit fatale à l’inhalation, à l’ingestion ou même à l’absorption par la peau.

La drogue peut avoir été mêlée à une autre substance, ce qui la rend impossible à détecter sans un test en laboratoire.

C’est d’ailleurs ce qui rend le carfentanil aussi dangereux, car les consommateurs de stupéfiants ne peuvent pas savoir s’il a été ajouté à une autre drogue vendue dans la rue.

La Dre Jennifer Russell a indiqué que le Nouveau-Brunswick avait appris en observant les expériences vécues ailleurs au pays pour combattre le fléau des opioïdes.

La province s’inspire particulièrement de la Colombie-Britannique, qui a déclaré l’état d’urgence en 2016 en raison du nombre élevé de cas de surdoses de fentanyl.

Le Nouveau-Brunswick a recensé 25 décès liés aux drogues entre le 1er janvier et le 30 juin 2017. D’après la Dre Russell, 17 de ces décès seraient liés aux opioïdes.

La Gendarmerie royale du Canada maintient que la lutte au trafic de fentanyl et de carfentanil demeure au sommet de ses priorités.

En octobre dernier, des policiers du sud de l’Ontario avaient saisi 42 kilogrammes de carfentanil, la plus grosse saisie de cette nature au Canada.

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Opioïdes: autopsie d’une crise


Une épidémie de mort à cause des opioïdes. Au début, ce fût des surprescriptions de médicaments anti-douleurs qui a été encouragée par l’industrie pharmaceutique. Puis les gens n’ayant plus de prescription pour éviter l’accoutumance, se sont viré vers le marché noir. Le problème pour ces gens et pour les consommateurs de drogues dures, les laboratoires clandestins font des mélanges qui sont 100 à 10 000 fois plus puissants que la morphine
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Opioïdes: autopsie d’une crise

 

Par Annie Labrecque –

 

L’an dernier seulement, plus de 64 000 Américains et 2 800 Canadiens ont succombé à une dose mortelle d’opioïdes. Cette inquiétante vague de décès continue de s’amplifier.

Avec quelle force frappera-t-elle le Québec ?

Sinistre, effrayante, intenable; médecins, politiciens et chercheurs sont désormais à court de mots pour décrire l’ampleur de la crise des opioïdes qui, aux États-Unis, toutes les trois semaines, fait autant de victimes que les attentats du 11 septembre 2001. Le portrait n’est pas plus rose au Canada : le pays affiche le deuxième plus haut taux de consommation d’opioïdes par personne, après les États-Unis. En 2016, on comptait 978 décès en Colombie-Britannique, 586 en Alberta et 865 en Ontario. Dire que la crise est sans précédent est un euphémisme. Les victimes ? D’une part, les consommateurs de drogues dures et, d’autre part, des gens « ordinaires » qui deviennent accros aux opioïdes prescrits par leur médecin.

Multifactoriel, l’abus d’opioïdes s’est construit sur une longue période en s’intensifiant dans les années 2000. À l’origine de la crise, la surprescription de ces médicaments analgésiques par les médecins depuis les années 1980, une tendance largement encouragée par l’industrie pharmaceutique. Les opioïdes, qui prennent des noms aussi divers que morphine, codéine, oxycodone, hydromorphone ou fentanyl, existent depuis longtemps pour soulager la douleur aiguë. Inoffensifs lorsque bien utilisés sur une courte période, ils calment les maux de dos, aident à récupérer d’une chirurgie ou apaisent la douleur pendant l’accouchement. Mais, sans encadrement, ils procurent aussi un effet euphorique et créent rapidement une dépendance, assortie d’un besoin progressif d’augmenter les doses.

En effet, le quart des personnes à qui sont prescrits des antidouleurs pour des pathologies autres que le cancer deviennent dépendantes, selon une analyse publiée en décembre 2016 par le Center for Disease Control. Encore plus alarmante, une étude de la University of Arkansas for Medical Science, publiée en mars 2017, rapporte que le risque de dépendance s’accroît chaque jour de traitement. Cela devient d’autant plus difficile pour ces patients de diminuer les doses ou d’arrêter la prise d’antidouleurs.

Lorsque leur prescription n’est plus renouvelée, ces gens se tournent parfois vers le marché noir. Avec le risque de tomber sur du fentanyl ou du carfentanil fabriqués dans des laboratoires clandestins. Ces opioïdes sont respectivement 100 et 10 000 fois plus puissants que la morphine. Dans la rue, on les retrouve combinés de façon sournoise à des doses d’héroïne et de cocaïne ou, encore, intégrés dans des médicaments contrefaits. Les doses sont disproportionnées, aléatoires et souvent fatales : il ne faut pas plus de 2 mg de fentanyl pour provoquer une surdose mortelle, le plus souvent par détresse respiratoire (ralentissement extrême de la respiration).

Le Québec échappera-t-il à cette épidémie ?

Illustration: Dushan Milic

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«Nuggets», le court-métrage d’animation qui met en lumière les ravages de l’addiction


On entend beaucoup parler d’overdose, mort, drogue, opioïde et ce n’est pas juste aux États-Unis. Une vidéo tout simple, mais qui veut tout dire sur l’addiction de la drogue. Est-ce que cela vaut vraiment la peine de planer ? Je ne crois pas que cela soit suffisant pour faire d’avis ceux qui sont déjà dépendant, mais bon, peut-être que si une personne évite d’en prendre si l’occasion se présente, ce sera toujours cela de gagné
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«Nuggets», le court-métrage d’animation qui met en lumière les ravages de l’addiction

 

 

L’oeuvre de 2014 a fait récemment le tour des réseaux sociaux.

Le nombre hallucinant d’overdoses aux États-Unis en lien avec les opioïdes a fait resurgir un court métrage d’animation percutant. Réalisée en 2014, l’œuvre épurée du réalisateur allemand, Andreas Hykade, fait aujourd’hui le tour des réseaux sociaux.

Intitulé Nuggets (pépites, en anglais), le court métrage de cinq minutes montre un mignon petit kiwi qui se promène, insouciant, sur une mince ligne noire. Intrigué par une pépite d’or qu’il croise sur son chemin, le volatile semble tout d’abord peu intéressé par la chose.

Curieux de rencontrer une autre pépite, il absorbe finalement son contenu qui le fait alors monter au ciel dans l’euphorie et la béatitude. Voulant à tout prix revivre cette «joyeuse» expérience, il s’engage dans une course aux pépites dont les effets s’amenuisent progressivement et aggrave son apparence. En piteux état, il termine son escapade addictive dans les ténèbres et la douleur.

Habitué à mettre en scène des personnages simples, mais attachants, Andreas Hykade, professeur à l’université d’Harvard, s’intéresse depuis longtemps aux questions sociales. Même s’il dénonce ici les dépendances sous toutes ses formes, le film est maintenant repris par des milliers d’internautes qui tentent d’alerter la population américaine sur les dangers mortels des opioïdes. Rappelons qu’en 2015, les États-Unis ont enregistré pas moins 52 000 overdoses à travers tout le pays.

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Des bébés, victimes collatérales de la crise des opioïdes


C’est triste tout le tort que la drogue peut faire aux utilisateurs ainsi qu’aux bébés des femmes enceinte. Il y a une épidémie de consommation des opioïdes. Les femmes enceinte font souvent des fausses couches où acceptent de prendre de la méthadone pendant leur grossesse. Cependant, le bébé nait avec une dépendance et le sevrage est difficile et demande beaucoup d’attention. Ce qui donne une chance au bébé, S’il peut grandir dans un milieu stable sinon … leur avenir est gravement compromis
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Des bébés, victimes collatérales de la crise des opioïdes

 

Ce sont des victimes collatérales de l’épidémie de consommation d’opioïdes. Les bébés de mères toxicomanes viennent au monde toxicomanes à leur tour. Même quand la mère a accepté de remplacer la drogue par la méthadone, pour éviter une fausse-couche.

Un texte d’Alexandra Szacka

C’est le cas de Twanda, 30 ans. Déjà maman de trois jeunes enfants, elle a eu un accident de voiture qui lui a infligé un mal de dos chronique. Soignée aux antidouleurs à base d’opioïdes, elle y a vite pris goût. Quand le médecin n’a plus voulu lui en prescrire, elle a commencé à s’approvisionner illégalement, dans la rue.

Elle est tombée enceinte de son petit dernier et, ne voulant pas le perdre, elle a accepté de prendre de la méthadone. Le petit Kayel est tout de même venu au monde dépendant… à la méthadone. Il a dû rester plus de trois mois à l’hôpital Einstein de Philadelphie pour être sevré. On lui a administré un cocktail de médicaments, dont la morphine, pour soulager ses symptômes.

« Entre 4 et 6 heures suivant la naissance, les bébés commencent à trembler, ils pleurent, ils sont inconsolables. Ils commencent à ressentir les symptômes du sevrage parce qu’ils sont séparés de leur source que représente la mère », dit l’infirmière en chef du département des soins intensifs en néonatologie de l’Hôpital Einstein, Maryann Malloy.

Les bébés nés de mères toxicomanes ont non seulement besoin de médicaments, mais aussi de présence humaine. Ils ont constamment besoin d’être bercés, tenus dans les bras. Ils ont besoin d’être rassurés. Or, tous les bébés n’ont pas la chance de Kayel, dont la maman vient le visiter presque tous les jours.

Twanda et le petit Kayle

Twanda et le petit Kayel Photo : Radio-Canada

Dans la plupart des cas, les mamans disparaissent, souvent sans laisser de traces. C’est le cas de la petite voisine de Kayel et d’un autre bébé aux soins intensifs à l’Hôpital Einstein. Sur les 12 bébés hospitalisés là-bas, 3 s’y trouvent pour un sevrage.

Des bénévoles berceuses

Pour venir en aide à ces bébés toxicomanes abandonnés, l’Hôpital a recours à des bénévoles berceuses, qui viennent donner quelques heures de leur temps uniquement pour bercer les bébés et les tenir dans leurs bras.

Des programmes similaires ont vu le jour dans presque tous les hôpitaux de Philadelphie qui disposent de service de néonatologie. À l’Hôpital Abington, le Dr Gérard Cleary s’alarme.

« Le nombre de bébés nés de mères dépendantes aux opioïdes a augmenté de 250 % au cours des 15 dernières années », affirme-t-il, tout en insistant sur la nécessité d’abord de bien diagnostiquer le bébé, dont les mamans peuvent cacher leur consommation d’opioïdes, souvent prescrits par les médecins.

Mais, une fois sevrés, ces bébés ont-ils des chances de mener une vie normale? Oui, disent tous les spécialistes que nous avons rencontrés. Le problème, en fait, n’est pas physique, car la plupart du temps, il n’y a pas de séquelles permanentes au cerveau ou ailleurs dans l’organisme. Le problème est plutôt social.

Le Dr Jeanmarie Perrone est urgentiste spécialisé dans le traitement des toxicomanies.

« Si l’enfant était adopté par une famille saine, il pourrait surmonter le handicap d’être né avec une dépendance aux opioïdes. La majorité des problèmes sont causés par leur retour dans un milieu instable », dit-il.

Eryka Waller, la travailleuse sociale qui s’occupe du petit Kayel à l’Hôpital Einstein, insiste sur le rôle de la mère.

Bien sûr, le bébé est touché, mais si la mère se reprend en main, si elle est présente pour son enfant et qu’elle en prend soin, ça aide beaucoup. Eryka Waller, travailleuse sociale

Le Dr Cleary, de l’Hôpital Abington, abonde dans le même sens. Il va même jusqu’à dire qu’il n’est pas rare de voir les femmes toxicomanes pour qui la grossesse constitue la motivation nécessaire pour entreprendre une cure de désintoxication.

Des mères vulnérables

Toutefois, les choses ne sont pas toujours aussi simples. Car ces toxicomanes futures mamans sont très vulnérables. C’est le cas d’Andrea, 34 ans, que nous avons rencontrée dans le quartier de Kensington, un des pires de Philadelphie. Ici, en novembre dernier, on a compté 50 surdoses, dont 9 mortelles en une seule journée.

Andrea

Andrea Photo : Radio-Canada

Andrea se drogue depuis l’âge de 14 ans. Cela ne l’a pas empêchée de mettre au monde quatre enfants. Le premier, elle l’a tout de suite donné en adoption. Les deux suivants vivent en famille d’accueil, chez son frère. Il prend soin d’eux tant qu’Andrea est dans la rue.

Quand elle est tombée enceinte la dernière fois, d’une fille, elle a décidé de se reprendre en main. Elle est allée en cure de désintoxication, a pris de la méthadone.

« J’ai été sobre pendant toute ma grossesse et pendant l’hospitalisation de ma fille », nous dit-elle sur le trottoir où elle est venue chercher un peu de réconfort et des vêtements chauds distribués par un organisme de charité.

« Mais 4 heures avant son départ de l’hôpital, ils m’ont annoncé qu’elle ne viendrait pas avec moi. Alors j’ai fait une rechute. »

Aujourd’hui, Andrea vit dans la rue et se prostitue pour se procurer de l’héroïne. Elle ne voit pas le jour où elle pourra récupérer sa petite dernière et les deux autres.

Twanda, elle, a eu plus de chance. Son petit Kayel est sorti de l’hôpital après trois mois de cure et elle a pu l’emmener à la maison. Depuis, nous dit l’infirmière en chef, elle revient régulièrement pour le faire voir à l’équipe du département de néonatologie, qui s’est beaucoup attachée à lui. Le petit Kayel qui, en venant au monde toxicomane, a peut-être sauvé la vie de sa mère.

Le chemin de fer où se fait le trafic d'opioïdes à Philadelphie

Le chemin de fer où se fait le trafic d’opioïdes à Philadelphie Photo : Radio-Canada/Caroline Girard

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La vague de surdoses dans l’Ouest bénéficie aux dons d’organes


Le malheur des uns, fait le bonheur des autres ! Au Canada, surtout en Colombie-Britannique, une épidémie de surdose de drogue fait beaucoup de victimes. Le fentany est 100 fois plus fort que l’héroïne et seulement la quantité qui équivaut à 4 grains de sel peut tuer un adulte. Ces victimes a permis à une augmentation des dons d’organes .. Si la drogue tue, elle permet dans certains cas sauvés des vies grâce aux dons d’organes. Cependant, il est nécessaire qu’enrayer cette drogue sur le marché
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La vague de surdoses dans l’Ouest bénéficie aux dons d’organes

 

La corrélation entre les surdoses au fentanyl, un... (PHOTO MATHIEU WADDELL, ARCHIVES LA PRESSE)

La corrélation entre les surdoses au fentanyl, un puissant sédatif, et les greffes d’organes est significative depuis la fin 2016.

PHOTO MATHIEU WADDELL, ARCHIVES LA PRESSE

 

MICHEL COMTE
Agence France-Presse
OTTAWA

La vague de décès par surdose qui frappe le Canada bénéficie aux dons d’organes, un développement aussi paradoxal qu’inattendu de la crise du fentanyl qui fait des ravages en Colombie-Britannique.

«Il y a plus d’organes disponibles pour des transplantations et une partie de ces organes provient de victimes de surdose de drogue», explique David Landsberg, directeur des services médicaux de transplantation de la province de la côte pacifique.

Cette corrélation entre les surdoses au fentanyl, un puissant sédatif, et les greffes d’organes est significative depuis la fin 2016.

Entre le début de l’année et le 15 février, 59 organes provenant de 20 donneurs ont été transplantés dans cette province de l’Ouest canadien, selon les données des autorités sanitaires. Le chiffre était de 37 provenant de 10 donneurs pendant la même période en 2016.

Le quart des organes greffés cette année ont été prélevés sur des victimes de surdose au fentanyl, souligne à l’AFP David Landsberg.

La Colombie-Britannique, «la région la plus durement touchée» par la crise des opioïdes, selon Jane Philpott, ministre fédérale de la Santé, a déploré 914 décès par surdose en 2016, 80% de plus qu’en 2015.

Le fentanyl était en cause dans deux tiers de ces décès.

Et la tendance se maintient: pour le seul mois de janvier, 116 décès par surdose ont été enregistrés, selon les statistiques de la province.

Face à cette situation, Mme Philpott a annoncé vendredi de nouvelles mesures pour endiguer cette crise de santé publique, débloquant 75 millions de dollars, dont 10 millions en aide d’urgence à la Colombie-Britannique.

Le fentanyl, 100 fois plus puissant que l’héroïne, crée une forte dépendance, selon la police. À l’état pur, deux milligrammes, soit l’équivalent de quatre grains de sel, suffisent pour tuer un adulte.

«Un mal pour un bien»

À l’hôpital Saint Paul, dans le centre de Vancouver, David Landsberg conjugue à regret et trop souvent, les décès tragiques par surdose et les dons d’organes qui sauvent la vie des autres.

«Cela me laisse ambivalent», dit-il après un temps de réflexion. «C’est un mal pour un bien».

«J’aimerais voir la fin de l’épidémie au fentanyl, mais j’aimerais aussi que les gens sur des listes d’attente pour des dons d’organes reçoivent de l’aide».

Les victimes de surdoses sont traitées de la même façon que les autres donneurs potentiels. Certaines avaient donné de leur vivant leur consentement. Pour les autres, les médecins peuvent avoir l’accord des familles.

Les prélèvements sont opérés une fois la drogue éliminée par les organes de la victime.

Le personnel médical scrute aussi «méticuleusement» les organes des victimes pour s’assurer de ne pas transmettre de maladies infectieuses, compte tenu du risque plus élevé de contracter le virus du VIH ou une hépatite pour les consommateurs de drogues dures.

«Nous discutons de cela en détail avec les patients en attente d’organes et ne faisons la transplantation qu’avec leur approbation», dit-il.

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