L’habitude


L’habitude, la routine s’installent n’importe ou, n’importe quand en silence, et devient a la longue ennuyante. Casser les habitudes et le meilleurs moyen pour ne pas rester dans l’ennuie, et bien des problèmes et de conflits seraient ainsi évité
Nuage

L’habitude

L’habitude est une étrangère
Qui supplante en nous la raison :
C’est une ancienne ménagère
Qui s’installe dans la maison.

Elle est discrète, humble, fidèle,
Familière avec tous les coins ;
On ne s’occupe jamais d’elle,
Car elle a d’invisibles soins :

Elle conduit les pieds de l’homme,
Sait le chemin qu’il eût choisi,
Connaît son but sans qu’il le nomme,
Et lui dit tout bas : « Par ici. »

Travaillant pour nous en silence,
D’un geste sûr, toujours pareil,
Elle a l’oeil de la vigilance,
Les lèvres douces du sommeil.

Mais imprudent qui s’abandonne
A son joug une fois porté !
Cette vieille au pas monotone
Endort la jeune liberté ;

Et tous ceux que sa force obscure
A gagnés insensiblement
Sont des hommes par la figure,
Des choses par le mouvement.

Sully Prud’homme

Mer déchaînée


Autant l’orage exprime la colère, la peur, autant malgré sa force, sa prestance, il est magnifique !!!
Nuage
 
 
 
Mer déchaînée
 
 
 

Dans ce grand ciel, des montagnes de nuages gris se dessinent
Devant l’offense, les vents essaient de pousser cette nuée menaçante
L’horizon enveloppé d’une noirceur que le temps destine
Les vagues semblent se préparer au dur combat de cette nuit remuante
 
Mélange de pluie, de vent qui cri sa misère du ciel et éclair sa rage
Bondissant sur la mer, anéantir des rêves de cette liberté insoumise
Choisissant les pires armes que seul peut faire l’orage
Laissant les voiliers se livrés à eux-mêmes devant cette injuste bataille incomprise
 
Coups de tonnerre brusques qui se répètent montrant toute sa puissance
Comment échapper à ce déluge, à cette tourmente des éléments déchaînés?
Aveuglé, cette cascade d’eau tombante du masque opaque cherche défiance
Les éclairs déchirant la toile, présente toute la colère du firmament enragé
 
Mais où est mon refuge? Je ne suis qu’un grain de sable dans son couffin
Les bras levés vers les cieux demandant clémence au créateur
J’appelle secours, je cherche protection dans cet univers sans fin
Chasser ce mal qui me poursuit, fuyant ce temps de malheur
 
Tout au fond de moi, je ressens enfin l’indulgence pénétrée dans mon âme
Comme un rayon doré qui transpercent l’empire des ténèbres
Changeant le vent pour une douce brise pour vaincre le drame
Dissiper les nuages vers le néant obscur, ainsi l’astre sort de la pénombre
 
L’arc-en-ciel se dessine dans l’azur en signe de pardon, d’alliance
Renouer mon être à la création, regorger d’espoirs devant l’océan paisible
Naviguer avec l’aide de Dieu vers la simplicité trouver bombance
Les aléas de la vie sont la pour choisir entre bien et mal de l’impossible au possible

 
 
Rachel Hubert (Nuage)
8 Novembre 2001