Redécouverte du plus ancien manuscrit jamais retrouvé de Champlain


Samuel de Champlain était un navigateur et explorateur pour le roi Henri IV. Un manuscrit découvert dans les archives de la Bibliothèque nationale de France. Ce manuscrit serait le plus ancien écrit par Champlain en plus il serait complet. Dans ce manuscrit, il détaillait les possibilités d’implanter une colonie en Amérique du Nord. Il fit des propositions (Canada et États-Unis) Québec (la ville) n’était pas dans ces propositions, mais croyant qu’il était mieux d’être près du fleuve pour aller vers la Chine.
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Redécouverte du plus ancien manuscrit jamais retrouvé de Champlain

 

Samuel de Champlain... (IMAGE TIRÉE DE WIKIPEDIA)

Samuel de Champlain

GABRIEL BÉLAND
La Presse

(Québec) Un mystérieux manuscrit de 1602 qui détaille, au bénéfice du roi, les contours d’une future colonie française en Amérique aurait-il été écrit de la main même de Samuel de Champlain, fondateur de Québec?

C’est ce que croit l’historien français Éric Thierry, qui vient de retrouver le document inédit de 30 pages dans les archives de la Bibliothèque nationale de France. M. Thierry va présenter sa trouvaille vendredi dans le cadre des Rendez-vous d’histoire de Québec.

La découverte n’est pas banale : il s’agirait du plus ancien document retrouvé écrit de la main de Champlain, l’autre étant une carte de la Nouvelle-France qui date de 1607 et qui est conservée à la bibliothèque du Congrès, à Washington.

«Les autres écrits de Champlain, ce sont soit des copies, soit des lettres écrites par un secrétaire. Des documents de sa main, il n’y en a que deux avec le manuscrit que j’ai retrouvé. Et le manuscrit est le plus complet, une trentaine de pages», explique M. Thierry, qui est un spécialiste de la Nouvelle-France et qui a édité les oeuvres complètes de Champlain chez Septentrion.

Contenu du manuscrit

Le document en question nous offre un aperçu inédit des démarches qui ont mené à la colonisation française en Amérique du Nord. La lettre de 1602 ou 1603 précède le premier voyage de Samuel de Champlain dans le fleuve Saint-Laurent. Elle était adressée au roi Henri IV.

Que raconte Champlain à son souverain? Il lui expose les différents scénarios pour l’établissement d’une colonie française en Amérique du Nord, explique Éric Thierry dans un entretien téléphonique.

«À cette époque, Champlain vit à la cour du roi Henri IV, à Paris. Le roi l’a chargé de collecter toutes les informations disponibles sur l’Amérique, parce qu’en 1602, on craint la reprise d’une guerre entre la France et l’Espagne.»

«Henri IV aimerait bien créer une colonie française en Amérique du Nord, de laquelle les Français pourraient attaquer les colonies espagnoles, d’où viennent l’or et l’argent qui rendent l’Espagne particulièrement puissante», poursuit l’historien.

Une photo du manuscrit de 1602 ou 1603 attribué à Samuel de Champlain.

PHOTO FOURNIE PAR LES RENDEZ-VOUS D’HISTOIRE DE QUÉBEC

À la cour, Champlain a accès à la bibliothèque royale. Il peut donc consulter les cartes anglaises et hollandaises qui s’y trouvent. Ami du gouverneur de Dieppe, il fréquente également ce port normand et tend l’oreille aux récits des pêcheurs et navigateurs qui y mouillent. C’est avec tous ces renseignements qu’il écrit sa lettre au roi.

Dans la lettre, il mentionne quatre lieux possibles pour l’établissement d’une colonie française : la baie de Chesapeake, en Virginie, l’embouchure de la rivière Kennebec ou celle de la rivière Penobscot, dans le Maine, et finalement la baie de Fundy.

Le Saint-Laurent vers la Chine

Le fleuve Saint-Laurent, où Champlain fondera finalement Québec en 1608, ne fait pas partie des candidats pour le peuplement. Mais l’explorateur suggère à Henri IV que ce fleuve pourrait être utile aux Français en leur offrant un passage tant convoité vers la Chine.

«L’accès à la Chine, c’est le grand projet de Champlain. Pendant toute sa vie, il va tenter de confirmer ses hypothèses. Et le manuscrit montre qu’il faisait ces hypothèses dès 1602, 1603. De là tout son intérêt», explique M. Thierry.

Champlain est aussi convaincu que la rivière Saguenay mène à la Chine.

«Il va essayer de confirmer ça dès son premier voyage en 1603, quand il va tenter de remonter le Saguenay. Bon, il ne réussira pas à aller très, très loin. Mais il va croire à cette hypothèse toute sa vie.»

Pour ce qui est du Saint-Laurent, Champlain est persuadé que sa source se trouve dans le lac de Zubgara, un plan d’eau que l’on retrouvait sur les cartes de la fin du XVIe siècle. Selon la théorie de l’explorateur, ce lac, situé à l’ouest du continent, donnait naissance à un fleuve qui allait se jeter dans le golfe de Californie.

Une redécouverte

Éric Thierry va présenter le manuscrit vendredi, à 14h, à la Maison de la littérature de Québec. L’historien précise avoir redécouvert le document. Un autre historien, Charles de la Roncière, l’avait repéré en 1904 et attribué à Samuel de Champlain.

«Mais comme il n’avait jamais vraiment travaillé sur Champlain, il ne l’a jamais publié. C’est donc un manuscrit qui n’a pas été exploité par les historiens canadiens comme Marcel Trudel, qui ne connaissait pas ce document.»

Éric Thierry caresse le projet de publier une édition critique du manuscrit au Septentrion.

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Le sentier retrouvé


Le chemin de Portage était une voie emprunté par les Premières Nations, puis les Européens venu à la conquête de la Nouvelle-France. 16 km ont été trouvés de ses 60 km
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Le sentier retrouvé

 

Plein écranUn passage de bois, vestige d’un autre siècle. (Photo : Billy Rioux)

Le tracé précis de l’historique chemin du Portage a été géolocalisé.

Une section de 16 km du chemin du Portage, un des plus importants sentiers de commerce de la Nouvelle-France, vient d’être retrouvée. D’une longueur de 60 km, ce chemin était la voie la plus rapide entre Notre-Dame-du-Portage et fort Ingall, au bord du lac Témiscouata, sur le long parcours de Québec vers l’Acadie.

D’abord utilisé par les peuples autochtones, il a gagné en popularité avec l’arrivée des Européens à compter de 1746. C’est en se basant sur de vieux documents et des cartes anciennes que l’historien et aventurier Billy Rioux, avec l’aide d’une dizaine de géographes et d’historiens, a pu géolocaliser le tracé précis du chemin du Portage. Il avait été mandaté par les MRC de Rivière-du-Loup et de Témiscouata, de même que par la communauté malécite. Sur le terrain, à travers une dense végétation, il a repéré le chemin d’une largeur de 4 m délimité par des fossés, des bornes de localisation, ainsi que des vestiges de refuges. Ces découvertes pourraient mener à des fouilles archéologiques dans le secteur.

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Le Saviez-Vous ► Retour au berceau de Montréal


Les archéologues ont cherché depuis plusieurs années le fort de Ville-Marie (l’ancien nom de Montréal) et ils ont enfin trouvé pour présenter leur découverte au musée Pointe-à-Callière. Ce sont les premiers colons qui sont venus coloniser la Nouvelle-France et ils ont fait face aux Premières-Nations qui ont sans doute compris que leurs présences seront le début d’une menace pour leur nation
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Retour au berceau de Montréal

 

Fouilles archéologiques sur le site du fort de Ville-Marie

Fouilles archéologiques sur le site du fort de Ville-Marie   Photo : musée Pointe-à-Callière

Les archéologues du musée Pointe-à-Callière recherchaient le fort de Ville-Marie depuis plus de 25 ans. Une découverte exhumée à l’été 2015 leur permet enfin d’en confirmer l’emplacement et d’en retracer les contours.

Un texte de Binh An Vu Van, de l’émission Découverte

Ce sont d’émouvantes traces dans la glaise, à peine visibles, délicates. Des empreintes de pieux, la fosse d’un bâtiment, le reste d’un puits. Ce sont des vestiges laissés par les premiers colons venus s’installer sur l’île de Montréal, guidés par le profond désir de partager leur foi aux Amérindiens. Ils sont tombés dans l’oubli pendant plus de trois siècles.

Le 17 mai prochain, 375 ans jour pour jour après l’arrivée de Paul de Chomedey de Maisonneuve, de Jeanne Mance et d’une cinquantaine de colons, ces vestiges seront rendus au public dans un nouveau pavillon du musée Pointe-à-Callière.

« Le cadeau, c’est de redonner aux Montréalais leur lieu de naissance, le lieu où tout a commencé », résume Louise Pothier, archéologue en chef au musée montréalais.

C’est un écrin qu’on bâtit autour du lieu. On l’habille de verre et de lumière pour rappeler : “voici notre passé, il est important, c’est d’où nous venons”. Louise Pothier, archéologue en chef du musée Pointe-à-Callière

 

Louise Pothier, archéologue en chef au musée Pointe-à-Callière

Louise Pothier, archéologue en chef au musée Pointe-à-Callière Photo : Radio-Canada

Ce nouveau pavillon, c’est l’aboutissement d’une quête archéologique qui a débuté il y a 25 ans : la recherche du fort de Ville-Marie. Des colons l’ont bâti à leur arrivée quelque part sur cette pointe de terre entre le fleuve (où se trouve en ce moment la rue de la Commune) et une petite rivière (à la place de l’actuelle place d’Youville).

Ils doivent construire rapidement cette structure de défense pour se protéger des Iroquois.

Les Français sont en guerre contre les Iroquois qui ont attaqué Québec et Trois-Rivières. Lorsqu’ils s’installent à Montréal, ils construisent un avant-poste sur une zone de guerre. Léon Robichaud, historien, Université de Sherbrooke

Carte réalisée en 1884, avec une illustration du fort de Ville-Marie vers 1645

Carte réalisée en 1884, avec une illustration du fort de Ville-Marie vers 1645   Photo : Bibliothèque et Archives nationales du Québec

« Pendant les premières années, cette population est en état de siège permanent. Jusqu’en 1648, le fort est leur seul refuge, rien d’autre ne se construit à l’extérieur », précise Louise Pothier.

Tous ignoraient où était ce fort. Lorsque le musée a été construit en 1992, les archéologues n’avaient retrouvé qu’un cimetière. C’est seulement en 2000 que le musée acquiert un entrepôt sur la pointe, un peu en arrière de son pavillon principal. C’est l’un des rares bâtiments dont le sous-sol est encore intact. Deux mètres sous le sol, les archéologues y trouvent enfin ce qu’ils cherchaient : les traces des premiers colons.

Illustration montrant la fondation de Ville-Marie

Illustration montrant la fondation de Ville-Marie   Photo : Francis Back

Les contours du fort révélés

Pendant 15 ans, ils fouillent de fond en comble cette parcelle de terrain, confinée entre deux autres bâtiments. Mais ils peinent à comprendre les fonctions de ce qu’ils exhument. Quelle est la taille de ce fort? Sont-ils à l’intérieur ou à l’extérieur du fort?

« Nous n’avions pas de repères. C’était difficile d’interpréter ce site en l’absence d’une clé de compréhension », raconte Louise Pothier.

Finalement, à l’été 2015, à l’occasion de la construction du nouveau pavillon, les archéologues peuvent enfin étendre leurs fouilles sous le trottoir de la place d’Youville. Entre les fils électriques et les conduites de la ville, ils trouvent des traces de la palissade qui ceinturait le fort, des empreintes de pieux dans l’argile, préservées depuis plus de trois siècles.

Les archéologues ont retrouvé les empreintes laissées dans l'argile par les pieux de bois formant la palissade du fort

Les archéologues ont retrouvé les empreintes laissées dans l’argile par les pieux de bois formant la palissade du fort   Photo : musée Pointe-à-Callière

« C’est une découverte extraordinaire », décrit Louise Pothier, « nous avons tous eu le sentiment qu’il venait de se passer quelque chose, que c’était un élément déclencheur. »

Le site de fouille prend enfin un sens : c’est l’intérieur du fort.

Louise Pothier confie à André Charbonneau, un historien spécialisé en fortifications coloniales, la mission de tracer l’ensemble du contour de la fortification à partir de ces quelques mètres de palissade. C’est une énigme complexe, car il n’existe aucune illustration fiable du fort, et seulement quelques rares descriptions. Un texte remontant à l’automne 1646 offre un point de départ à l’historien :

« [Cette paix] qui donna loisir à M. d’Ailleboust de parachever les fortifications du fort de ce lieu qu’il réduisit à quatre bastions réguliers, si bons que l’on n’en a pas encore vu de pareils en Canada. »

André Charbonneau déduit alors que l’ingénieur Louis d’Ailleboust doit être formé par le traité militaire alors en cours en France, celui d’Antoine de Ville. Ce document ne fournit cependant pas à l’historien un simple plan du fort, il présente plutôt une collection de principes géométriques qui doivent guider sa construction.

Extrait du traité « Les fortifications » d'Antoine de Ville, paru en 1628

Extrait du traité « Les fortifications » d’Antoine de Ville, paru en 1628   Photo : Bibliothèque nationale de Naples

Il met l’accent sur le bastion, la fine pointe de l’ingénierie militaire de l’époque. C’est une structure défensive, une amélioration aux tours rondes ou carrées des forteresses moyenâgeuses. Le bastion permet aux soldats de protéger le pourtour du fort, sans angle mort. Selon ce traité, les dimensions du fort sont définies par la portée de l’arme des soldats, le mousquet; sa géométrie, par les lignes de tir.

Les vestiges ont fourni à l’historien André Charbonneau quelques angles, mais surtout la longueur du flanc, une des portions du bastion. Ces données lui ont permis d'établir les dimensions du polygone sous-jacent du fort, et de parfaire les détails de sa géométrie selon les principes du traité d'Antoine de Ville.

Les vestiges ont fourni à l’historien André Charbonneau quelques angles, mais surtout la longueur du flanc, une des portions du bastion. Ces données lui ont permis d’établir les dimensions du polygone sous-jacent du fort, et de parfaire les détails de sa géométrie selon les principes du traité d’Antoine de Ville. Photo : Radio-Canada

En s’appuyant sur les hypothèses d’André Charbonneau, le musée Pointe-à-Callière propose, pour la première fois, une hypothèse de l’empreinte du fort de Ville-Marie. Son enceinte est légèrement rectangulaire, couvrant environ 2500 mètres carrés, et s’étend sur tout le plateau de la pointe. Il est aligné selon le nord géographique de la ville, et les archéologues supposent qu’une porte donnerait sur la petite rivière où sont accostées les embarcations.

Les contours approximatifs du fort de Ville-Marie, superposés aux bâtiments actuels.

Les contours approximatifs du fort de Ville-Marie, superposés aux bâtiments actuels.   Photo : musée Pointe-à-Callière

Un autre indice conforte leur hypothèse : l’emplacement du puits découvert par les archéologues.

« C’est un des rares éléments interprétables du site », partage Louise Pothier. « On sait des documents historiques que ce puits est au centre de la place d’armes, qui devrait se retrouver au centre, entre les bastions. »

Selon l’hypothèse actuelle, le puits est bien situé au centre de la face nord du fort.

Une fois le contour du fort tracé, il apparaît clair que plusieurs éléments exhumés sont construits le long des palissades : la fosse d’un bâtiment de ce qui semble être une remise, les traces de ce qui pourrait être une palissade intérieure.

« La signification de quelques vestiges est évidente, mais beaucoup gardent une aura de mystère », explique Louise Pothier.

Ce legs que nous laissons aux Montréalais n’est pas figé. Les chercheurs continueront à se pencher sur les significations de ce qui a été mis à jour pour encore des décennies. Louise Pothier

La première extraction de fer en Nouvelle-France

Une des découvertes les plus stupéfiantes, ce sont des scories, des montagnes de résidus de travail du fer. La composition de ces résidus laisse à penser que les premiers Montréalais auraient non seulement travaillé le fer, mais qu’ils auraient aussi tenté d’en extraire de minerais locaux, comme de la limonite, parfois appelé fer des marais, abondant dans la vallée du Saint-Laurent. Il s’agit de la première extraction documentée de métal en Nouvelle-France, bien avant les Forges du Saint-Maurice.

Le fer est à l’époque un élément vital de la colonie, il sert à la fabrication des clous, des outils, des couteaux, mais aussi de monnaie d’échange avec les Amérindiens. Les historiens croyaient jusqu’alors que tout le fer employé à ce moment dans la colonie était importé d’Europe.

Des scories laissées par les premiers colons montrent qu'ils ont travaillé le fer.

Des scories laissées par les premiers colons montrent qu’ils ont travaillé le fer. Photo : Radio-Canada

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Le Saviez-Vous ► L’histoire d’amour de Louis Hébert et Marie Rollet rectifiée


Une erreur sur l’histoire du Québec, a été corrigé grâce à un québecois en visite en France a fouillé dans les archives pour retrouver ses ancêtres. En fouillant il a trouver par hasard l’acte de mariage de Louis Hébert et Marie Rollet qui furent parmi les premiers colons de la Nouvelle-France. Marie Rollet a tisser des liens avec les amérindiens et partager ses connaissances avec leurs enfants. Louis Hébert fut le premier agriculteur dans la province et était aussi apothicaire et bonisme.
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L’histoire d’amour de Louis Hébert et Marie Rollet rectifiée

 

Document reproduisant l’acte de mariage de Louis Hébert et Marie Rollet, ainsi qu’une image de l’ancienne église Saint-Sulpice de Paris

LE SOLEIL, ERICK LABBÉ

ANNIE MATHIEU
Le Soleil

(Québec) Récemment retrouvé à Paris, l’acte de mariage des premiers colons de la Nouvelle-France, Louis Hébert et Marie Rollet, révèle qu’ils ont uni leur destinée le 19 février 1601 à l’église Saint-Sulpice dans le 6e arrondissement de Paris. Le document dévoile également que madame était veuve.

Plus tôt cette semaine, on apprenait que des Québécois avaient retracé l’acte de mariage «dans une autre vieille paroisse» que celle de l’église Saint-Germain-l’Auxerrois située près du Louvre dans le 1er arrondissement d’où Louis Hébert était originaire.

Cette découverte est importante puisqu’elle vient corriger une information qui circule depuis maintenant plus de 400 ans sur le lieu et la date de mariage des tourtereaux. Des contacts ont été établis avec la mairie du 6e arrondissement de Paris, où a pignon l’église Saint-Sulpice, pour installer une plaque commémorative afin d’honorer les premiers colons de Nouvelle-France, et ce, bien que le bâtiment religieux de l’époque a été remplacé par l’actuel.

«En rectifiant l’histoire, on rectifie une information précise sur des pionniers de la Nouvelle-France. C’est quand même des lieux de mémoire précis et comme la plupart de nos ancêtres, 97% viennent de France, les Québécois sont intéressés à retrouver l’église où leurs ancêtres ont été baptisés», explique l’historien et généalogiste Marcel Fournier.

Le professeur émérite de l’Université Laval Jacques Mathieu souligne également l’importance de désormais savoir la date précise des noces puisque le couple s’est marié le 19 février 1601 plutôt qu’en 1602 comme cela avait toujours été rapporté.

«On s’était basé sur sa [Louis Hébert] tentative d’établissement professionnelle et l’achat d’une maison sur la rue de la Petite-Seine [dans le quartier Saint-Germain-des-Prés]», relate-t-il pour expliquer l’erreur commise par les historiens.

Une troisième surprise attendait les férus d’histoire et de généalogie quand ils ont mis la main sur l’acte de mariage des premiers colons en Nouvelle-France: Marie Rollet était veuve. Elle s’était préalablement engagée auprès d’un dénommé François Dufeu qui était marchand de Compiègne dans l’Oise. Selon Marcel Fournier, il est cependant peu probable qu’elle ait eu des enfants avec son premier époux étant donné la durée très courte de l’union.

Découverte inattendue 

C’est un Québécois qui séjournait à Paris, Gilles Brassard, qui a fait la découverte historique. En fouillant dans les archives nationales françaises à Paris pour retracer ses ancêtres, il a été intrigué par un mystérieux acte illisible pour le commun des mortels. Il l’a fait parvenir à un spécialiste en généalogie, Jean-Paul Macoin, qui l’a lui-même transmis à l’historien Jacques Mathieu. Des paléographes ont quant à eux réussi à déchiffrer l’écriture.

Extrêmement résilient, Louis Hébert a su se tirer de la misère et est devenu non seulement le premier agriculteur de la Nouvelle-France, mais également apothicaire et botaniste dont les travaux ont traversé l’océan. Instruite et figure de l’affirmation féminine, Marie Rollet s’est de son côté démarquée notamment par les liens qu’elle a su tisser avec les Amérindiens et l’enseignement qu’elle leur a prodigué ainsi qu’à leurs trois enfants.

Premiers colons, il y a 400 ans

 

Quatre cent ans après avoir foulé le sol de la Nouvelle-France, les premiers colons français Louis Hébert et Marie Rollet seront omniprésents à Québec grâce à une année anniversaire riche en activités. 

C’est au monastère des Augustines, situé sur la rue des Remparts à Québec, que la programmation a été dévoilée mercredi matin par le Regroupement des partenaires du 400e de Louis Hébert et de Marie Rollet (1617-2017) qui compte une trentaine d’organisations. Le lieu n’avait pas été choisi au hasard puisque le bâtiment est situé sur l’immense terre qu’habitait le couple à l’époque.

«Ça prenait du courage pour venir s’installer ici avec trois enfants», a affirmé d’entrée de jeu le président du regroupement, Denis Racine. Selon lui, d’importantes festivités s’imposaient pour souligner le 400e anniversaire du «couple qui a marqué l’histoire». 

En tête de liste, l’exposition «1617-2017: L’héritage de Louis-Hébert: 400 ans de pharmacie au Québec». Inaugurée le 16 mars, elle se tiendra aux pavillons Bonenfant et Vachon de l’Université Laval. Toujours pour rendre hommage au travail d’apothicaire et de botaniste de Louis Hébert, le «Carré de l’apothicairesse» composé de plantes médecinales issue des territoires français et québécois sera inauguré le 14 juin au Jardin des Augustines. Une plaque commémorative y sera également dévoilée.

Fin mai à fin novembre, deux expositions itinérantes consacrées aux personnages historiques se promèneront dans divers lieux de la ville de Québec. Celle-ci leur rendra un hommage particulier le 3 juillet tandis qu’une reconstitution 3D sera ajoutée à l’application «Découvrir Québec». Fin mai, le circuit touristique et culturel Louis Hébert sera lancé.

Le professeur émérite Jacques Mathieu prononcera plusieurs conférences et présentera son nouveau livre La vie méconnue de Louis Hébert et Marie Rollet, coécrit avec Alain Asselin, lors du salon du livre de Québec. De plus, d’importants congrès de pharmaciens se tiendront dans la Capitale-Nationale.

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Les restes d’une frégate datant de la Nouvelle-France restaurés au Texas


Le Texas aurait-il pu appartenir à la France, si explorateur René-Robert Cavelier, Sieur de La Salle et son équipage n’auraient pas fait naufrage, même si ce n’était pas l’endroit qu’ils devaient se rendre en réalité ? L’histoire de l’Amérique du Nord aurait-elle pu être différente ?
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Les restes d’une frégate datant de la Nouvelle-France restaurés au Texas

 

Des vestiges du navire La Belle exposés au musée d'État Bullock, au Texas.

Des vestiges du navire La Belle exposés au musée d’État Bullock, au Texas.   PHOTO : FACEBOOK/ BULLOCK TEXAS STATE HISTORY MUSEU

La restauration des restes d’une frégate ayant transporté des colons français en Amérique avant de s’échouer au large des côtes du Texas, il y a 300 ans, est désormais terminée.

ASSOCIATED PRESS

Les morceaux restaurés de la coque du navire La Belle seront mis à la disposition du musée d’État Bullock, à Austin, au Texas, a annoncé l’Université texane A&M par communiqué de presse.

Lors de l’excavation initiale par des archéologues sur le site où se trouvaient les restes de La Belle, une foule d’artéfacts avaient été trouvés, notamment des couteaux, des haches, de la poterie, des bouteilles et des billes de verre, a rappelé un restaurateur de l’A&M, Peter Fix. Plusieurs pièces d’artillerie avaient également été découvertes.

La frégate de 17,5 mètres de long a fait naufrage en 1686 lors d’une expédition menée par le célèbre explorateur René-Robert Cavelier, Sieur de La Salle connu pour ses expéditions au long du fleuve Mississippi.

Une carte erronée aurait mené les colons français 643 km plus loin que leur destination initiale, qui était le delta de la rivière Mississippi. Ils auraient plutôt atteint les côtes du Texas.

Le naufrage de La Belle est vu comme annonciateur de l’échec de la France dans la poursuite de son exploration de la région qui allait devenir ce que nous connaissons aujourd’hui comme le Texas et le Sud-Ouest américain. Le Fort St-Louis, construit près de l’épave, aurait toutefois convaincu les Espagnols de l’importance d’augmenter leur présence dans la région en cas de visées expansionnistes de la France.

C’est en tentant d’aller chercher des secours pour les colons français que René-Robert Cavelier de La Salle a été assassiné par un membre de l’expédition.

Illustration du meurtre de Robert de La Salle

Illustration du meurtre de Robert de La Salle   PHOTO : HULTONARCHIVE

Lors de la découverte des restes en 1995, les archéologues de la Commission historique du Texas avaient aussi trouvé une quille et d’autres parcelles de grandes structures. Un barrage avait alors été construit pour pomper l’eau et assécher le site. La coque du bateau, quasi intacte, a ensuite pu être retirée de près de deux mètres de boue et conservée.

Les pièces gorgées d’eau avaient été transportées à l’Université A&M du Texas, où le bois a été entreposé à 60 degrés au-dessous de zéro pour enlever la moisissure qui s’était accumulée pendant trois siècles.

L’explorateur René-Robert Cavelier, Sieur de La Salle, a été le premier Européen à voyager du sud de la rivière Mississippi jusqu’au golfe du Mexique, réclamant la conquête par la France de tout le territoire bordant le cours d’eau et ses affluents, en 1682.

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Possible découverte d’une épave de plus de 300 ans dans le secteur de Pointe-Lebel


On croit avoir trouvé le navire Ste-Anne, un navire français qui venait dans les colonies de la Nouvelle-France pour charger des fourrures, mais aurait sombré dans le Saint-Laurent
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Possible découverte d’une épave de plus de 300 ans dans le secteur de Pointe-Lebel

 

L'équipe d'archéologues et de plongeurs étudie l'épave présumée du navire Sainte-Anne dans le secteur de Pointe-Lebel.

L’équipe d’archéologues et de plongeurs étudie l’épave présumée du navire Sainte-Anne dans le secteur de Pointe-Lebel.    PHOTO : MATHIEU MERCIER GINGRAS

Des archéologues de l’Université de Montréal et des plongeurs de la Côte-Nord auraient découvert l’épave présumée du navire marchand Sainte-Anne, qui a coulé dans les eaux du Saint-Laurent en 1704. Des analyses seront effectuées cet été, dans le secteur de Pointe-Lebel, afin de déterminer s’il s’agit bien des vestiges de ce bateau.

Un texte de Diana Gonzalez

Le projet de repérage et d’étude des épaves qui ont sombré dans le Saint-Laurent se poursuit pour une deuxième année d’affilée dans la Manicouagan. Cet été, la principale mission de l’équipe, en collaboration avec l’organisme régional Archéo-Mamu, sera de déterminer si l’une des épaves retrouvées est celle du Sainte-Anne.

C’est majeur. Si c’est une épave ancienne, c’est vraiment un important jalon du patrimoine québécois. Vincent Delmas, chercheur en archéologie de l’Université de Montréal

Des échantillons de bois d’une partie de la coque du navire, une structure de près de 20 mètres de long, seront analysés afin d’identifier l’origine de l’essence utilisée pour le construire.

« Si c’est une essence européenne, on pourrait peut-être confirmer qu’il s’agit du Sainte-Anne », explique le chercheur en archéologie de l’Université de Montréal et chargé du projet, Vincent Delmas.

Vue de l'épave présumée du navire marchand Sainte-Anne.

Vue de l’épave présumée du navire marchand Sainte-Anne.   PHOTO : MATHIEU MERCIER GINGRAS

Le navire Sainte-Anne jouait un rôle important dans le commerce triangulaire entre la France et ses colonies. Le Sainte-Anne se serait échoué près de Pointe-Paradis, dans le secteur de Pointe-Lebel, lorsqu’il transportait une cargaison de fourrure. Le navire français récupérait des marchandises en Nouvelle-France. Il effectuait aussi des voyages dans les Antilles.

Écoutez l’entrevue de François Guindon d’Archéo-Mamu et Vincent Delmas, chercheur en archéologie de l’Université de Montréal, à l’émission Boréale 138.

Des recherches seront aussi effectuées à Baie-Trinité et Pointe-aux-Anglais afin de documenter des épaves retrouvées dans ces secteurs.

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Le Saviez-Vous ►Les premiers hivers en Amérique


Quand des immigrés s’installent au Québec, leur premier hiver est difficile à passer au travers malgré les améliorations pour le chauffage, les vêtements .. Alors imaginez, les premiers colons venus d’Europe comment ils ont dû s’adapter au froid hivernal
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Les premiers hivers en Amérique

 


Photo: Champlain en canot indien, 1603

 

PAR EVELYNE FERRON Spécialisée en histoire ancienne

L’hiver, en théorie du moins, est à nos portes. Les premières neiges embelliront le paysage et permettront de faire les premiers bonhommes de neige et après une tempête, les premiers forts. Les débuts de l’hiver sont souvent aujourd’hui synonyme de beauté et de plaisirs. Mais pour les premiers Européens arrivés ici au début de la colonie, la réalité fut tout autre!

Jacques Cartier et l’hiver canadien


Photo: Jacques Cartier

Lors de leur deuxième voyage en Amérique, soit en 1536, Jacques Cartier et ses hommes expérimentèrent durement leur premier hiver. Un hiver hâtif qui emprisonna ses navires dans les glaces du fleuve dès la mi-novembre! Le manque de variété de nourriture, entre autres, provoqua une épidémie de scorbut et sur 110 hommes d’équipage, cette maladie en emporta 25 lors de ce premier hiver.


Photo: Thuya blanc

Jacques Cartier réalisa toutefois que les Amérindiens, plus particulièrement les Iroquoiens du Saint-Laurent, parvenaient à se guérir du scorbut grâce à une tisane faite à base de feuilles de conifères, peut-être de thuya blanc. Ce médicament, appelé « anedda », permit de sauver la vie d’une grande partie de son équipage et mit en lumière les savoirs médicinaux des Amérindiens…


Photo: Samuel de Champlain et l’hiver acadien

Le géographe et explorateur Samuel de Champlain fit face aux mêmes défis au début du 17ème siècle, plus particulièrement lorsqu’il eut à passer l’hiver sur l’île Sainte-Croix (Acadie) avec ses hommes en 1604-1605. 


(Photo)

Mais ce dernier réalisa qu’il fallait encourager les hommes, pas nécessairement à aimer l’hiver, mais à y puiser de petites joies au quotidien pour garder le moral. C’est ainsi que lors de l’hiver suivant (1607-1607), passé à Port-Royal, il voulut s’assurer de les aider à garder le moral. Pour que les hommes ne dépriment pas et qu’ils se forcent à manger de la nourriture variée, Samuel de Champlain pris conséquemment la décision de fonder un ordre de chevalerie assez inusité : « L’Ordre de bon temps »! Les hommes devaient plus précisément s’assurer de la bonne humeur du groupe en contribuant tous à la table avec du gibier, des poissons frais et tout ce qu’ils pouvaient trouver qui était comestible.

Adaptation grâce aux Amérindiens


Photo: Trappeur chaussé de raquettes, 1857

Après la fondation de la colonie de la Nouvelle-France, les premiers colons français eurent à apprendre à vivre avec l’hiver, à s’adapter à lui. Un apprentissage rude, mais néanmoins quelque peu facilité par leurs contacts avec les Amérindiens. 


Photo: Raquettes amérindiennes ©Evelyne Ferron

Ces derniers leur ont effectivement enseigné à fabriquer et à utiliser des raquettes, de même qu’à se chausser de bottes souples et chaudes et/ou de mocassins pour pouvoir marcher avec agilité dans la neige avec ces dites raquettes.


Photo: Mocassins ©Evelyne Ferron

Canots adaptés aux glaces sur le fleuves et toboggans (au départ appelés des traînes sauvages) ont aussi permis aux premiers colons de se déplacer malgré la neige!

Des maisons adaptées à l’hiver


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Les maisons des premiers colons durent elles aussi être adaptées à la blanche et froide saison, très différente de ce qu’ils connaissaient en France. Elles étaient au départ assez modestes, environ 8 mètres par 5 mètres et constituées bien souvent d’une seule pièce. Elles étaient en bois, mais devaient avoir une cheminée de pierre, le feu étant essentiel pour survivre à l’hiver.


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Cela permettait à tous les habitants d’être au chaud. Les toits furent aussi adaptés à l’accumulation de neige en étant inclinés et ils étaient recouverts de planches de bois, de paille et de glaise pour éviter les infiltrations d’eau.

Ainsi, graduellement, les premiers habitants de la Nouvelle-France apprirent à vivre avec l’hiver, mais aussi à l’apprécier!

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Le Saviez-Vous ► Que cuisinaient nos aïeules de Nouvelle-France?


Que mangeaient les premiers colons en Nouvelle-France ? Venant de France, l’alimentation était un peu différente de ce qu’ils connaissaient, les légumes et les quelques fruits n’étaient disponibles qu’à la belle saison, il fallait donc la conserver pour les durs hivers qu’ils étaient confrontés.
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Que cuisinaient nos aïeules de Nouvelle-France?

 

PAR LISA MARIE NOEL

On ne se casse pas trop la tête quand vient l’heure de souper. On achète les aliments à l’épicerie ou bien on commande. Si on retourne 400 ans en arrière, c’était une autre paire de manches.

« Tu mangeais ce que tu avais selon tes réserves et selon la saison », dit Ginette Charbonneau, conférencière de la Société d’histoire Rosemont-Petite-Patrie, le 14 novembre dernier.

Ginette Charbonneau présente « La cuisine de nos aïeules». Photo : RueMasson.com

Nos aïeules devaient faire preuve d’organisation et d’ingéniosité dans la préparation et la conservation de la nourriture. C’était une question de survie pour la colonie.

« Il fallait devenir autonome si on voulait survivre à moins de faire partie de l’élite et d’avoir les moyens d’acheter », ajoute Mme Charbonneau.

Nos ancêtres pratiquaient l’agriculture de subsistance.

« Il y avait toujours une menace qui nous pendait au bout du nez, c’était la famine. »

En Nouvelle-France, il fallait conjuguer avec le climat (froid en hiver et chaud en été), la météo et la menace amérindienne.

La Nouvelle-France avait quand même des avantages pour les colons : l’eau était plus pure et plus abondante qu’en vieille France, les récoltes appartenaient aux colons. En France, les agriculteurs donnaient leur récolte au seigneur qui leur redonnait seulement de quoi survivre. De plus, la chasse et la pêche étaient permises dans la colonie.

Dans le garde-manger familial

On se nourrissait notamment de ce qu’on chassait et de ce qu’on pêchait. Le poisson était salé dans des barils pour le conserver durant l’hiver. Les colons mangeaient une grande variété de poissons, dont l’anguille qui est maintenant disparue de nos habitudes alimentaires.

L’été, on pouvait se nourrir des fraises, framboises, canneberges, bleuets sauvages. À l’automne, on en faisait des confitures. Les colons cultivaient un potager où elles faisaient pousser des légumes qui se conservaient bien au caveau durant l’hiver : chou, carottes, navet et oignons. Elles cultivaient aussi des concombres. On les mangeait quand on travaillait au champ lors des chaudes journées d’été. C’est tellement rafraichissant!

Le maïs, la courge, la citrouille, le topinambour et les produits de l’érable sont des aliments typiquement américains.

Les néo-Français importent des arbres fruitiers pour la culture des pommes, des pêches, des poires et des melons.

La vache était l’animal le plus répandu pour son lait. Une famille pouvait même en louer une si elle n’avait pas les moyens d’en acheter. Mais tout le monde, même les plus pauvres, avait les moyens d’engraisser un cochon. On n’avait qu’à le laisser libre, à l’orée de la forêt et il se nourrissait tout seul. L’hiver, c’était facile de garder la viande. On n’avait qu’à la laisser geler.

Au printemps, on pouvait chasser le petit gibier et on se régalait des produits de l’érable.

« Un chance qu’on avait le carême sinon on aurait manqué de victuailles », précise Ginette Charbonneau.

Livres de recettes

Le premier livre de recettes n’est apparu qu’en 1840. Il s’agissait de La cuisinière canadienne. Avant cette époque, les recettes étaient transmises de mère en fille par tradition orale et gestuelle. De toute façon, rares étaient les personnes qui savaient lire ou écrire.

Plusieurs plats de notre patrimoine ont donc été rapportés des différentes régions de la France. Les recettes ont ensuite été adaptées selon les aliments disponibles en Nouvelle-France. Par exemple, les rillettes de la région du Mans sont devenues le creton, les crêpes et les galettes de sarrasin viennent de Bretagne, la soupe au poisson du Nord-Pas-de-Calais ressemble drôlement à la gibelotte des îles de Sorel et le clafoutis devient notre tarte aux oeufs.

L’influence britannique

En 1760, c’est la Conquête des Britanniques. De nouvelles habitudes culinaires font leur arrivée : le gin, le whisky,le thé, le gâteau aux fruits, le pudding (gâteau renversé) et les épices. L’orge (barley), l’avoine et la pomme de terre passent dans l’alimentation des humains alors que les Français les utilisaient seulement pour nourrir leurs animaux.

Les Néo-Françaises préféraient en effet fabriquer leur pain avec de la farine de blé. Le grain de blé produisait plus de farine que les autres céréales et il était aussi plus soutenant.

Retour aux sources

Jusqu’aux années 1920, la diète des canadiens-français n’a pas beaucoup changée. Avec l’immigration, l’arrivée de l’électricité facilitant la cuisson et la conservation des aliments, on connait toute une révolution.

Dès 1928, on instaure les cours d’art ménager. Dans les années 1930, Jehanne Benoit fonde la première école de cuisine. Et ensuite, dans les années 1950, il y a beaucoup de chimiques qui entrent dans la cuisine avec l’industrialisation des aliments. Mais on recommence à avoir le souci de bien manger, souligne Ginette Charbonneau. Sa conférence était très bien documentée, soutenue par une bonne recherche de faits historiques.

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Le Saviez-Vous ► Les bébés et le bon vieux temps!


Nous sommes souvent nostalgique du passé, et même certains pensent qu’ils auraient aimé vivre dans une autre époque comme au temps de la Nouvelle-France. Mais du point de vue grossesse et accouchement, personnellement, je suis vraiment contente de l’époque actuelle. Je n’aurais pas voulu vivre ce que nos grand-mères et arrière-grand-mères ont vécu
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Les bébés et le bon vieux temps!

 

Le dernier siècle aura été synonyme de changement pour tout ce qui entoure la grossesse, l’accouchement et la maternité. Quelle mère n’est pas parfois nostalgique du bon vieux temps? Mais comment cela se passait-il exactement dans le bon vieux temps? Comme les historiens s’intéressent souvent plus à la politique qu’à la puériculture, la réponse à cette question n’est pas toujours évidente. Heureusement, Denise Lemieux, dans son livre Les petits innocents, aborde le thème de l’enfance en Nouvelle-France et lève le voile sur la vie de famille à l’époque.

Bien sûr, même aux premiers temps de la colonie, tout commence par la grossesse et celle-ci ne se passe pas tellement différemment d’aujourd’hui. Ainsi, l’idée de traiter cette période de la vie d’une femme comme une maladie est moins nouvelle qu’on ne le pense. En fait, puisqu’à l’époque la grossesse se termine parfois moins bien, une certaine inquiétude entoure la naissance.

Les gens croient donc qu’une femme enceinte doit être très prudente pour protéger l’enfant à venir. Pour eux, le corps de la mère et celui du bébé ne forment qu’un. Par conséquent, si la femme enceinte voit des choses particulièrement belles ou, au contraire, horribles, cela s’imprègnera dans le corps et le caractère de l’enfant. Par exemple, on cite le cas étrange d’une femme qui aimait assister aux exécutions publiques lorsqu’elle était enceinte et dont l’enfant était particulièrement cruel.

Par contre, quand vient le temps de l’accouchement, cela se passe très différemment. Tout d’abord, la naissance a lieu à la maison puisque l’accès aux hôpitaux est tout simplement interdit aux femmes enceintes et aux enfants de moins de sept ans. Bien que certains chirurgiens puissent pratiquer des accouchements, une sage-femme est toujours présente. En effet, la pudeur empêche un homme d’être seul pour examiner une femme. En théorie, le père n’assiste pas à l’accouchement. Par contre, dans la pratique, certains d’entre eux sont là pour épauler leur épouse. L’accouchement demeurera tout de même le monopole des femmes jusqu’à la fin du 18e siècle.

À une époque où la première préparation commerciale pour nourrisson n’a pas encore été mise au point, l’allaitement est bien sûr prédominant en Nouvelle-France. Cependant, certaines aristocrates ou bourgeoises n’allaitent pas et confient leur enfant dès la naissance à des nourrices. Ce comportement est toutefois très critiqué par les religieux et donc peu répandu dans la population en général. On dit en effet qu’une mauvaise nourrice peut être dangereuse pour le bébé car ce dernier « suce le vice et la vertu avec le lait. » Les religieux comparent d’ailleurs le comportement des aristocrates à celui des femmes amérindiennes qui refusent qu’une autre allaite leur bébé.

Aujourd’hui, la plupart des mères veulent que leurs mamelles servent d’attrait… et se voulant donner du bon temps envoient leurs enfants aux champs, là où ils sont donnés à des nourrices vicieuses, desquelles ils sucent avec le lait la corruption et la mauvaise nature. […] Les femmes sauvages ont plus d’amour que cela envers leurs petits : car [nulle] autre qu’elles ne les nourrissent.

Par conséquent, déjà à cette époque, on fait la promotion de l’allaitement. Les religieux disent même qu’en allaitant son enfant, une mère est semblable à la Vierge Marie nourrissant l’Enfant Jésus. Cette image est très importante à l’époque et est peut-être une réaction à la pratique qu’on retrouve dans les milieux aristocrates ou bourgeois qui consiste à séparer l’enfant de ses parents pour l’envoyer en apprentissage.

Pour ce qui est des aliments complémentaires, ils sont introduits très tôt par les colons français. On prépare une bouillie composée de farine et de lait animal que la mère offre sur le bout de son doigt. Les Amérindiennes, elles, allaitent exclusivement ce qui étonne beaucoup les nouveaux colons.

L’emmaillotage est également une pratique répandue. Les femmes de l’époque emmaillotent le bébé complètement dans plusieurs épaisseurs de linge. Les bras demeureront immobilisés jusqu’à 5 mois parfois alors que les jambes ne seront libérées qu’aux alentours de 8 mois. Cette curieuse méthode avait pour but, semble-t-il, de protéger l’enfant du froid et des dangers de chute.

Enfin, pour ce qui est du sommeil, les mères semblent vivre une situation semblable à la nôtre : un déchirement entre l’avis des « experts » et leurs propres instincts. En effet, les religieux leur déconseillent vivement de dormir avec leur bébé de crainte que ce dernier ne soit étouffé pendant la nuit. Par contre, les Canadiennes-françaises auraient plutôt tendance à minimiser ce risque. Elles craignent davantage que le bébé meure de froid seul dans son berceau. Quelques centaines d’années plus tard, le débat se poursuit!

Sous certains aspects, les mères de la Nouvelle-France vivaient probablement des questionnements semblables aux nôtres. La nostalgie d’un autre temps n’est certainement pas le propre des femmes du 21e siècle. Qui sait, peut-être que ces mères rêvaient aussi d’une époque plus simple comme celle d’avant les grandes explorations…

Références :

Lemieux, Denise. (1985) Les Petits innocents : l’enfance en Nouvelle-France. Institut québécois de recherche sur la culture, Québec, 205p.

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Salem La cage de «la Corriveau» retrouvée


Une époque noire de l’histoire du Québec, que plusieurs ont surement vue un documentaire sur le procès de la Corriveau .. Imaginez après avoir été pendue son corps a été exhibés pendant 40 jours au grand public dans une toute petite cage en fer De quoi a laissé froid dans le dos
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La cage de «la Corriveau» retrouvée

 

La cage de «la Corriveau» retrouvée

Crédit photo : Daniel Mallard, Agence QMI

L’objet ayant servi à exhiber le corps de la Corriveau se trouve à Salem.

Par Diane Tremblay | Agence QMI

La cage ayant servi à exhiber le corps de «la Corriveau» est à Salem. La Société d’histoire régionale de Lévis a trouvé la cage en fer ayant servi à exhiber le corps de «la Corriveau», en 1763. Si tout va bien, l’artéfact, qui est en excellente condition, sera rapatrié au Québec juste à temps pour commémorer le 250e anniversaire de sa pendaison, l’an prochain.

Marie-Josephte Corriveau, mieux connue sous le surnom de «la Corriveau», est née à Saint-Vallier à l’époque de la Nouvelle-France au moment de la Conquête. elle a été condamnée à mort par une cour martiale britannique pour le meurtre de son second époux et pendue à Québec le 18 avril 1763.

Son cadavre a été exposé dans une cage pendant 40 jours à Pointe-Lévy, sur ordre des autorités militaires, ce qui a durablement marqué l’imaginaire de la population et engendré de nombreuses légendes véhiculées par la tradition orale.

À la Société d’histoire régionale de Lévis, on n’hésite pas à parler d’une «découverte majeure».

Claudia Mendez, vice-présidente de la Société d’histoire régionale de Lévis. (Agence QMI)

«Nous avions cru la cage de la Corriveau disparue à jamais, détruite probablement par le feu aux États-Unis», a expliqué Claudia Méndez, vice-présidente de l’organisme.

En décembre dernier, Mme Méndez s’est rendue au Peabody Essex Museum, à Salem, en compagnie d’un autre membre de la société d’histoire, pour constater que la cage, dont on avait perdu la trace depuis 1839, existe toujours.

C’est à la suite d’une recherche approfondie sur Internet que Mme Méndez est tombée sur une photo de la collection de la bibliothèque de New York. De fil en aiguille, elle a remonté au Peabody Essex Museum.

Deux lapsus peuvent expliquer pourquoi la cage est tombée dans l’oubli. Dans les documents de l’époque, rédigés en anglais, on parle d’un gibet utilisé à «St-Vadier» pour le corps de «Mme Dodier», le nom du mari mort assassiné. Or, au Québec, on la connaît sous son nom de jeune fille, soit Marie-Josephte Corriveau.

Pratique barbare

Au Peabody Essex, la cage n’est pas présentée au public. Elle est rangée avec des objets en fer forgé.

«Ça nous a donné un choc! C’est tout petit. Elle ne mesurait pas plus de 5 pieds», a dit Mme Méndez.

L’objet a été fabriqué avec précision après la mort de la Corriveau. Selon Mme Méndez, on distingue le profil de la tête et des membres qui étaient fixés aux barreaux par des vis.

Son cadavre resté suspendu pendant 40 jours à un carrefour fréquenté de Lévis a provoqué l’épouvante au village.

Les gens étaient prêts à faire de grands détours pour éviter de croiser le corps de la femme, ballottant au vent.

L’exhibition post mortem pour «donner l’exemple» était un rite pratiqué par les Anglais, mais peu commun en Nouvelle-France.

Le Peabody Essex Museum se dit prêt à remettre la pièce à un musée québécois.

«On n’a pas les moyens comme société d’histoire de prendre en charge cet artefact. C’est un objet qui a beaucoup de valeur et qui est fragile. Ça nécessite un transport particulier», a poursuivi Mme Méndez.

Au cours des prochaines semaines, la société d’histoire compte créer un comité pour entreprendre des démarches formelles de rapatriement.

Le procès de Marie-Josephte Corriveau aurait été réévalué par des historiens.

«On a fait venir d’Angleterre les documents écrits concernant son procès et celui de son père. On a déterminé qu’elle n’était pas coupable. C’est son père qui aurait tué [son mari]», a ajouté Mme Méndez.

Son père, Joseph Corriveau, a aussi été pendu. Il ne s’entendait pas du tout avec son gendre qui était marié en secondes noces avec sa fille.

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